« Man Ray » : différence entre les versions

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| légende = Man Ray en 1934.
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| lieu de décès = {{6e arrondissement de Paris}}
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'''Emmanuel Radnitsky''' (ou '''Rudzitsky'''), [[Pseudonyme|dit]] '''Man Ray'''<ref>Son pseudonyme emprunte trois lettres à son prénom et trois à son nom, et signifie littéralement « homme rayon » (de lumière), ce qui doit être entendu comme « l'homme qui écrit avec la lumière », c'est-à-dire le sens étymologique du mot « photographe ».</ref>, né le {{Date de naissance|27|août|1890}} à [[Philadelphie]] ([[États-Unis]]) et mort le {{Date de décès|18|novembre|1976}} à [[6e arrondissement de Paris|Paris {{6e}}]]<ref>[https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjItMDktMDIiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MzAxMzY0O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=-843%2C-454&uielem_islocked=1&uielem_zoom=167&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris {{6e}}, n° 262, vue 6/11.]</ref>, est un [[Artiste peintre|peintre]], [[photographe]] et [[réalisateur]] [[États-Unis|américain]] [[naturalisation|naturalisé]] [[France|français]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Man Ray (Emmanuel Radnitzky, dit) |url=https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/personne/cKxydj |site=Centre Pompidou |consulté le=2021-11-01}}</ref>.
'''Emmanuel Radnitsky''' (ou '''Rudzitsky'''), [[Pseudonyme|dit]] '''Man Ray'''<ref>Son pseudonyme emprunte trois lettres à son prénom et trois à son nom, et signifie littéralement « homme rayon » (de lumière), ce qui doit être entendu comme « l'homme qui écrit avec la lumière », c'est-à-dire le sens étymologique du mot « photographe ».</ref>, né le {{Date de naissance|27|août|1890}} à [[Philadelphie]] ([[États-Unis]]) et mort le {{Date de décès|18|novembre|1976}} à [[6e arrondissement de Paris|Paris {{6e}}]]<ref>[https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjItMDktMDIiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MzAxMzY0O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=-843%2C-454&uielem_islocked=1&uielem_zoom=167&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris {{6e}}, n° 262, vue 6/11.]</ref>, est un [[Artiste peintre|peintre]], [[photographe]] et [[réalisateur]] [[États-Unis|américain]] [[naturalisation|naturalisé]] [[France|français]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Man Ray (Emmanuel Radnitzky, dit) |url=https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/personne/cKxydj |site=Centre Pompidou |consulté le=2021-11-01}}.</ref>.


Acteur du [[dada|dadaïsme]] à [[New York]], puis du [[surréalisme]] à [[Paris]], Man Ray a perfectionné la technique du [[photogramme]] de [[Christian Schad]] et inventé, aux côtés de la photographe [[Lee Miller]], le procédé dit de [[solarisation#En photographie|solarisation]].
Acteur du [[dada|dadaïsme]] à [[New York]], puis du [[surréalisme]] à [[Paris]], Man Ray a perfectionné la technique du [[photogramme]] de [[Christian Schad]] et inventé, aux côtés de la photographe [[Lee Miller]], le procédé dit de [[solarisation#En photographie|solarisation]].
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Au début de 1912, la famille Radnitzky change son nom de famille en Ray, sous l’initiative du frère de Man Ray, qui a choisi le nom de famille en réaction à l'[[antisémitisme]] fréquent à l'époque. En même temps, Manny devient « Man ». Plus tard, il refusera même de reconnaître avoir eu un autre nom que celui de « Man Ray »<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Neil|nom1=Baldwin|titre=Man Ray, American artist|éditeur=Da Capo Press|date=2000|isbn=0-306-81014-X|isbn2=978-0-306-81014-5|oclc=46887930|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/46887930|consulté le=2022-05-08}}</ref>.
Au début de 1912, la famille Radnitzky change son nom de famille en Ray, sous l’initiative du frère de Man Ray, qui a choisi le nom de famille en réaction à l'[[antisémitisme]] fréquent à l'époque. En même temps, Manny devient « Man ». Plus tard, il refusera même de reconnaître avoir eu un autre nom que celui de « Man Ray »<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Neil|nom1=Baldwin|titre=Man Ray, American artist|éditeur=Da Capo Press|date=2000|isbn=0-306-81014-X|isbn2=978-0-306-81014-5|oclc=46887930|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/46887930|consulté le=2022-05-08}}</ref>.


Le père Radnitzky enrôle ses enfants pour l'aider dans son atelier.
Le père Radnitzky enrôle ses enfants pour l'aider dans son atelier.


Man Ray fréquente la [[Modern school#L'École Moderne de la ville de New York|Modern School]] du Ferrer Center qui fonctionne à [[Manhattan]] puis [[Harlem]], selon les principes de l'éducateur [[libertaire]] catalan [[Francisco Ferrer]]. Cette formation [[Anarchisme |anarchiste]] est déterminante puisqu'elle le libère très tôt du respect des valeurs établies, désacralise à ses yeux les techniques d'expression traditionnelles et l'encourage à ne suivre que sa propre [[nécessité]] individuelle dans toutes ses innovations.
Man Ray fréquente la [[Modern school#L'École Moderne de la ville de New York|Modern School]] du Ferrer Center qui fonctionne à [[Manhattan]] puis [[Harlem]], selon les principes de l'éducateur [[libertaire]] catalan [[Francisco Ferrer]]. Cette formation [[Anarchisme |anarchiste]] est déterminante puisqu'elle le libère très tôt du respect des valeurs établies, désacralise à ses yeux les techniques d'expression traditionnelles et l'encourage à ne suivre que sa propre [[nécessité]] individuelle dans toutes ses innovations.


Refusant toute hiérarchie entre la [[peinture (art) |peinture]] et la [[photographie]], il considère la [[Appareil photographique|caméra]] et le [[pinceau]] comme des instruments équivalents à ce qu'est la [[machine à écrire]] pour un [[écrivain]]<ref>{{chapitre |lire en ligne=http://www.universalis.fr/encyclopedie/man-ray/ |titre chapitre= Man Ray |titre ouvrage=[[Encyclopædia Universalis]]}}.</ref>.
Refusant toute hiérarchie entre la [[peinture (art) |peinture]] et la [[photographie]], il considère la [[Appareil photographique|caméra]] et le [[pinceau]] comme des instruments équivalents à ce qu'est la [[machine à écrire]] pour un [[écrivain]]<ref>{{chapitre |lire en ligne=http://www.universalis.fr/encyclopedie/man-ray/ |titre chapitre= Man Ray |titre ouvrage=[[Encyclopædia Universalis]]}}.</ref>.


=== New York ===
=== New York ===
Sa carrière commence à [[New York]] où il fréquente la [[Galerie 291]] du photographe [[Alfred Stieglitz]]. Il travaille ensuite chez un [[Gravure|graveur]], dans la [[publicité]] et enfin comme dessinateur chez un éditeur de cartes<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |titre=Qui est Man Ray ? |url=https://museeduluxembourg.fr/fr/actualite/qui-est-man-ray |site=museeduluxembourg.fr |consulté le=2022-05-08}}</ref>.
Sa carrière commence à [[New York]] où il fréquente la [[Galerie 291]] du photographe [[Alfred Stieglitz]]. Il travaille ensuite chez un [[Gravure|graveur]], dans la [[publicité]] et enfin comme dessinateur chez un éditeur de cartes<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |titre=Qui est Man Ray ? |url=https://museeduluxembourg.fr/fr/actualite/qui-est-man-ray |site=museeduluxembourg.fr |consulté le=2022-05-08}}.</ref>.


Avec son ami proche [[Marcel Duchamp]], ils forment la branche américaine du mouvement [[dada]]. Après quelques expériences artistiques infructueuses, notamment une publication sur le dada new-yorkais en 1920, Man Ray conclut que {{citation|Dada ne peut pas vivre à New York}}.
Avec son ami proche [[Marcel Duchamp]], ils forment la branche américaine du mouvement [[dada]]. Après quelques expériences artistiques infructueuses, notamment une publication sur le dada new-yorkais en 1920, Man Ray conclut que {{citation|Dada ne peut pas vivre à New York}}.
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Le {{date-|14 juillet 1921}}, Man Ray débarque au [[Le Havre|Havre]] (Seine-Maritime), puis arrive à [[Paris]], à la [[gare Saint-Lazare]] où [[Marcel Duchamp]] l'accueille chez lui, au 22, rue La Condamine<ref name=":0" />.
Le {{date-|14 juillet 1921}}, Man Ray débarque au [[Le Havre|Havre]] (Seine-Maritime), puis arrive à [[Paris]], à la [[gare Saint-Lazare]] où [[Marcel Duchamp]] l'accueille chez lui, au 22, rue La Condamine<ref name=":0" />.


Le soir même, il est présenté aux [[surréalisme|surréalistes]] [[Louis Aragon]], [[André Breton]], [[Paul Éluard]] et [[Gala Dalí|Gala]], [[Théodore Fraenkel]], [[Jacques Rigaut]] et [[Philippe Soupault]].
Le soir même, il est présenté aux [[surréalisme|surréalistes]] [[Louis Aragon]], [[André Breton]], [[Paul Éluard]] et [[Gala Dalí|Gala Dali]], [[Théodore Fraenkel]], [[Jacques Rigaut]] et [[Philippe Soupault]].
[[Fichier:Kiki Noire et Blanche - Man Ray (25781166518).jpg|gauche|vignette|''Noire et blanche'' par Man Ray, avec Kiki de Montparnasse comme modèle et un [[Art africain traditionnel|masque africain]] (1926)]]
[[Fichier:Kiki Noire et Blanche - Man Ray (25781166518).jpg|gauche|vignette|''Noire et blanche'' par Man Ray, avec [[Kiki de Montparnasse]] comme modèle et un [[Art africain traditionnel|masque africain]] (1926)]]
Il s'installe dans le [[quartier du Montparnasse]], rencontre et tombe amoureux de la chanteuse et modèle français [[Kiki de Montparnasse]] qui devient sa [[Muse (inspiration)|muse]]<ref name=":0" />.
Il s'installe dans le [[quartier du Montparnasse]], rencontre et tombe amoureux de la chanteuse et modèle français [[Kiki de Montparnasse]] qui devient sa [[Muse (inspiration)|muse]]<ref name=":0" />.


Il fréquente les bals des [[Étienne de Beaumont |Beaumont]] ainsi que des cabarets, dont ''[[le Bœuf sur le toit (Lons) |le Bœuf sur le toit]]'' et ''le Jockey''<ref>Valérie Duponchelle, [http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2018/02/16/03015-20180216ARTFIG00282-man-ray-l-homme-au-double-visage.php « Man Ray, l'homme au double visage »], ''[[Le Figaro]]'', encart « Le Figaro et vous », 17 février 2018, page 32.</ref>.
Il fréquente les bals des [[Étienne de Beaumont |Beaumont]] ainsi que des cabarets, dont ''[[le Bœuf sur le toit (Lons) |le Bœuf sur le toit]]'' et ''le Jockey''<ref>Valérie Duponchelle, [http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2018/02/16/03015-20180216ARTFIG00282-man-ray-l-homme-au-double-visage.php « Man Ray, l'homme au double visage »], ''[[Le Figaro]]'', encart « Le Figaro et vous », 17 février 2018, page 32.</ref>.


Il rencontre également le [[Grand couturier|couturier]] [[Paul Poiret]]. Il réalise de nombreuses [[Photographie de mode|photographies de mode]] qui sont publiées dans les magazines et contribuent à le faire connaître. À son grand regret, il n'aura jamais l'occasion de faire le portrait du couturier. Dans son livre de souvenirs, il confie qu'à la mort de Paul Poiret, il a envoyé à un journal une photographie du médecin personnel du couturier comme étant un portrait de Poiret et qu'elle a été publiée comme telle.
Il rencontre également le [[Grand couturier|couturier]] [[Paul Poiret]]. Il réalise de nombreuses [[Photographie de mode|photographies de mode]] qui sont publiées dans les magazines et contribuent à le faire connaître. À son grand regret, il n'aura jamais l'occasion de faire le portrait du couturier. Dans son livre de souvenirs, il confie qu'à la mort de Paul Poiret, il a envoyé à un journal une photographie du médecin personnel du couturier comme étant un portrait de Poiret et qu'elle a été publiée comme telle.


En 1922, ses portraits de peintres et d’écrivains publiés dans ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' remportent du succès<ref name=":0" />. La même année<ref>X. Rockenstrocly, dir. C. Martin, ''[http://xavier.rockenstrocly.free.fr/sommth%E8se.htm Henri-Pierre Roché : profession écrivain - Thèse de doctorat]'', III, B, 1, [[Université Lyon-II]], [[Lyon]], 1996.</ref>, l'agent de [[Marcel Duchamp]], [[Henri-Pierre Roché|Pierre Roché]], un ami rencontré en {{date-|novembre 1916}} à [[New York]], qui a fait travailler avant guerre [[Hélène Perdriat]] pour [[Paul Poiret]] et qui est un intime de [[Marie Laurencin]], l'amante de la sœur du couturier, [[Nicole Groult]], lui prête de l'argent pour ouvrir un studio de photographie au 31 bis, [[rue Campagne-Première]]{{Pas clair|date=mai 2022}}<ref name=":0" />. En échange {{Référence souhaitée|date=8 mai 2022}}, il y développe les [[Photographie érotique|photographies érotiques]] des uns et des autres, telle celle de [[Helen Hessel]] se déshabillant sur la plage.
En 1922, ses portraits de peintres et d’écrivains publiés dans ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' remportent du succès<ref name=":0" />. La même année<ref>X. Rockenstrocly, dir. C. Martin, ''[http://xavier.rockenstrocly.free.fr/sommth%E8se.htm Henri-Pierre Roché : profession écrivain - Thèse de doctorat]'', III, B, 1, [[Université Lyon-II]], [[Lyon]], 1996.</ref>, l'agent de [[Marcel Duchamp]], [[Henri-Pierre Roché|Pierre Roché]], un ami rencontré en {{date-|novembre 1916}} à [[New York]], qui a fait travailler avant guerre [[Hélène Perdriat]] pour [[Paul Poiret]] et qui est un intime de [[Marie Laurencin]], l'amante de la sœur du couturier, [[Nicole Groult]], lui prête de l'argent pour ouvrir un studio de photographie au 31 bis, [[rue Campagne-Première]]{{Pas clair|date=mai 2022}}<ref name=":0" />. En échange {{Référence souhaitée|date=8 mai 2022}}, il y développe les [[Photographie érotique|photographies érotiques]] des uns et des autres, telle celle de [[Helen Hessel]] se déshabillant sur la plage.


Outre ''Vanity Fair'', il collabore aux magazines ''Littérature,'' ''Vogue'' (éditions [[Vogue France|française]], [[Vogue (magazine britannique)|anglaise]] et [[Vogue américain|américaine]]), ainsi qu'à ''La Revue surréaliste''<ref name=":0" />.
Outre ''Vanity Fair'', il collabore aux magazines ''Littérature,'' ''Vogue'' (éditions [[Vogue France|française]], [[Vogue (magazine britannique)|anglaise]] et [[Vogue américain|américaine]]), ainsi qu'à ''La Revue surréaliste''<ref name=":0" />.
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En 1929, Man Ray commence à travailler avec [[Lee Miller]] qui, en plus d'être sa [[Muse (inspiration)|muse]] et son assistante, devient sa maîtresse. Jusqu'en 1932, ils entretiennent cette relation créative, développant ensemble le potentiel esthétique de la [[solarisation#En photographie|solarisation]]<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Guy Duplat|titre=Couples d'artistes : Lee Miller et Man Ray|périodique=La Libre Belgique|date=23/08/18|lire en ligne=|pages=}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />.
En 1929, Man Ray commence à travailler avec [[Lee Miller]] qui, en plus d'être sa [[Muse (inspiration)|muse]] et son assistante, devient sa maîtresse. Jusqu'en 1932, ils entretiennent cette relation créative, développant ensemble le potentiel esthétique de la [[solarisation#En photographie|solarisation]]<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Guy Duplat|titre=Couples d'artistes : Lee Miller et Man Ray|périodique=La Libre Belgique|date=23/08/18|lire en ligne=|pages=}}.</ref>{{,}}<ref name=":0" />.


En 1931, il réalise une œuvre à vocation [[publicitaire]] intitulée ''Électricité.'' Il s'agit d'un album composé d'un ensemble de photographies commandé par la Compagnie Parisienne d'Électricité. Cet ensemble de rayogrammes a pour objectif la promotion de l'[[Électricité en France|électricité]] à usage domestique, en tant que symbole de la [[modernité]]<ref>{{Lien web |langue=Anglais |auteur=Jeff L. Rosenheim |titre=Electricité |url=https://www.metmuseum.org/art/online-features/metcollects/man-ray-electricite |site=MetMuseum |consulté le=06 avril 2021}}</ref>.
En 1931, il réalise une œuvre à vocation [[publicitaire]] intitulée ''Électricité.'' Il s'agit d'un album composé d'un ensemble de photographies commandé par la Compagnie Parisienne d'Électricité. Cet ensemble de rayogrammes a pour objectif la promotion de l'[[Électricité en France|électricité]] à usage domestique, en tant que symbole de la [[modernité]]<ref>{{Lien web |langue=Anglais |auteur=Jeff L. Rosenheim |titre=Electricité |url=https://www.metmuseum.org/art/online-features/metcollects/man-ray-electricite |site=MetMuseum |consulté le=06 avril 2021}}.</ref>.


À Montparnasse, durant vingt ans, Man Ray révolutionne l'art photographique. Les grands artistes de son temps posent sous son objectif, comme [[James Joyce]], [[Gertrude Stein]] ou [[Jean Cocteau]]. Il contribue à valoriser l'œuvre d'[[Eugène Atget]] qu'il fait découvrir aux [[surréalisme|surréalistes]] et à son assistante [[Berenice Abbott]]. Avec le groupe surréaliste, il participe d'octobre à {{date-|novembre 1933}} au {{6e}} [[Salon des surindépendants]]<ref>Agnès De La Beaumell, ''Alberto Giacometti, le dessin à l'œuvre'', Paris, Éditions du Centre Pompidou, 2001, 256 p. {{ISBN|9782844260109}}.</ref>.
À Montparnasse, durant vingt ans, Man Ray révolutionne l'art photographique. Les grands artistes de son temps posent sous son objectif, comme [[James Joyce]], [[Gertrude Stein]] ou [[Jean Cocteau]]. Il contribue à valoriser l'œuvre d'[[Eugène Atget]] qu'il fait découvrir aux [[surréalisme|surréalistes]] et à son assistante [[Berenice Abbott]]. Avec le groupe surréaliste, il participe d'octobre à {{date-|novembre 1933}} au {{6e}} [[Salon des surindépendants]]<ref>Agnès De La Beaumell, ''Alberto Giacometti, le dessin à l'œuvre'', Paris, Éditions du Centre Pompidou, 2001, 256 p. {{ISBN|9782844260109}}.</ref>.
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En 1934, [[Meret Oppenheim]] pose pour Man Ray ; cette série de [[Photographie de nu|photographies de nus]] devient l'une de ses séries les plus célèbres.
En 1934, [[Meret Oppenheim]] pose pour Man Ray ; cette série de [[Photographie de nu|photographies de nus]] devient l'une de ses séries les plus célèbres.


Fin 1934, au [[Bal Nègre|bal nègre]] de la [[rue Blomet]], il fait la connaissance de la jeune guadeloupéenne [[Adrienne Fidelin]]<ref name="ModèleNoir"/>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Une femme dans la lumière - Ép. 1/2 - Adrienne Fidelin |url=https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/une-femme-dans-la-lumiere |site=France Culture |consulté le=2022-05-08}}</ref>. Il a 46 ans et elle presque 20. Elle devient sa compagne, son modèle et sa muse. Inséparables, Man Ray l'introduit dans son cercle d'amis artistes et écrivains, adeptes du surréalisme, mouvement alors en vogue. Dans son autobiographie, Man Ray décrit le groupe constitué par [[Pablo Picasso]], [[Dora Maar]], [[Paul Éluard]] et son épouse [[Nusch Éluard|Nusch]], [[Max Ernst]] et [[Leonora Carrington]], ainsi que [[Lee Miller]] et [[Roland Penrose]], [[André Breton]]<ref name="ModèleNoir"/>. C'est ainsi le début d'une histoire d'amour de cinq années étroitement mêlée à une vie artistique intense, au sein de la communauté surréaliste<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=Une muse oubliée ? - Ép. 2/2 - Adrienne Fidelin |url=https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/une-muse-oubliee |site=France Culture |consulté le=2022-05-08}}</ref>. Adrienne prend alors le nom d'Ady Fidelin<ref name="ModèleNoir">{{lien web|url=https://www.academia.edu/41342955/Le_mod%C3%A8le_noir_Adrienne_Fidelin|titre=Adrienne Fidelin|site=academia.edu |éditeur=in Le ''modèle noir'', Musée d’Orsay/Flammarion, Paris, pages 306-311|date=2019|auteur1=Wendy A Grossman|auteur2=Sala Patterson|consulté le=4 février 2021}}</ref>. C'est l'un des membres les plus fascinants de l’[[Avant-garde (art)|avant-garde]] internationale<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Sala Elise|nom1=Patterson|titre=Yo, Adrienne|périodique=The New York Times|date=2007-02-25|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2007/02/25/style/tmagazine/25tmodel.html|consulté le=2019-04-28}}.</ref>.
Fin 1934, au [[Bal Nègre|bal nègre]] de la [[rue Blomet]], il fait la connaissance de la jeune guadeloupéenne [[Adrienne Fidelin]]<ref name="ModèleNoir"/>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Une femme dans la lumière - Ép. 1/2 - Adrienne Fidelin |url=https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/une-femme-dans-la-lumiere |site=France Culture |consulté le=2022-05-08}}.</ref>. Il a 46 ans et elle presque 20. Elle devient sa compagne, son modèle et sa muse. Inséparables, Man Ray l'introduit dans son cercle d'amis artistes et écrivains, adeptes du surréalisme, mouvement alors en vogue. Dans son autobiographie, Man Ray décrit le groupe constitué par [[Pablo Picasso]], [[Dora Maar]], [[Paul Éluard]] et [[Nusch Éluard]], [[Max Ernst]] et [[Leonora Carrington]], ainsi que [[Lee Miller]] et [[Roland Penrose]], [[André Breton]]<ref name="ModèleNoir"/>. C'est ainsi le début d'une histoire d'amour de cinq années étroitement mêlée à une vie artistique intense, au sein de la communauté surréaliste<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=Une muse oubliée ? - Ép. 2/2 - Adrienne Fidelin |url=https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/une-muse-oubliee |site=France Culture |consulté le=2022-05-08}}.</ref>. Adrienne Fidelin prend alors le nom d'Ady Fidelin<ref name="ModèleNoir">{{lien web|url=https://www.academia.edu/41342955/Le_mod%C3%A8le_noir_Adrienne_Fidelin|titre=Adrienne Fidelin|site=academia.edu |éditeur=in Le ''modèle noir'', Musée d’Orsay/Flammarion, Paris, pages 306-311|date=2019|auteur1=Wendy A Grossman|auteur2=Sala Patterson|consulté le=4 février 2021}}.</ref>. C'est l'une des membres les plus fascinants de l’[[Avant-garde (art)|avant-garde]] internationale<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Sala Elise|nom1=Patterson|titre=Yo, Adrienne|périodique=The New York Times|date=2007-02-25|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2007/02/25/style/tmagazine/25tmodel.html|consulté le=2019-04-28}}.</ref>.


=== Hollywood ===
=== Hollywood ===
En 1940, après la [[Armistice du 22 juin 1940|défaite de la France]], et inquiété du fait de ses origines juives, Man Ray parvient à rejoindre [[Lisbonne]] et s'embarque pour les [[États-Unis]] en compagnie de [[Salvador Dalí|Salvador]] et [[Gala Dalí]] ainsi que du cinéaste [[René Clair]]. Après quelques jours passés à [[New York]], il gagne la [[Côte Ouest des États-Unis|côte ouest]] avec le projet de quitter le pays pour [[Tahiti]] où il resterait quelques années.
En 1940, après la [[Armistice du 22 juin 1940|défaite de la France]], et inquiété du fait de ses origines juives, Man Ray parvient à rejoindre [[Lisbonne]] et s'embarque pour les [[États-Unis]] en compagnie de [[Salvador Dalí|Salvador]] et [[Gala Dalí]] ainsi que du cinéaste [[René Clair]]. Après quelques jours passés à [[New York]], il gagne la [[Côte Ouest des États-Unis|côte ouest]] avec le projet de quitter le pays pour [[Tahiti]] où il resterait quelques années.


Arrivé à [[Hollywood]], il reçoit des propositions d'exposition et rencontre dans un night-club sa deuxième femme, la danseuse et mannequin d'[[Histoire des Juifs en Roumanie|origine roumaine]] {{En}}[[:en:Juliet_Man_Ray|Juliet Browner]]<ref name=":1" />{{,}}<ref>https://www.getty.edu/education/teachers/classroom_resources/curricula/performing_arts/downloads/juliet_dancing.pdf</ref> avec laquelle il se marie en 1946<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Peter B.|nom1=Flint|titre=Juliet Man Ray, 79, The Artist's Model And Muse, Is Dead|périodique=The New York Times|date=1991-01-21|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/1991/01/21/obituaries/juliet-man-ray-79-the-artist-s-model-and-muse-is-dead.html|consulté le=2022-05-08}}</ref>, et décide de se remettre à peindre. Installé à [[Los Angeles]], il peint notamment des sculptures mathématiques qu'il avait découvertes et photographiées à l'[[institut Henri Poincaré]] dans les [[Années 1930 en France|années 1930]], donnant à chacune d'elles le titre d'une œuvre de [[William Shakespeare|Shakespeare]]<ref>{{Lien web|url=https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/mathematiques/man-ray-et-les-equations-shakespeariennes_140552|titre=Man Ray et les équations shakespariennes|auteur1=Fabrice Nicot|auteur2=Olivier Lascar|date=janvier 2020|éditeur=''[[Sciences et Avenir]]'' }}</ref>
Arrivé à [[Hollywood]], il reçoit des propositions d'exposition et rencontre dans un night-club sa deuxième femme, la danseuse et mannequin d'[[Histoire des Juifs en Roumanie|origine roumaine]] {{En}}[[:en:Juliet_Man_Ray|Juliet Browner]]<ref name=":1" />{{,}}<ref>https://www.getty.edu/education/teachers/classroom_resources/curricula/performing_arts/downloads/juliet_dancing.pdf</ref> avec laquelle il se marie en 1946<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Peter B.|nom1=Flint|titre=Juliet Man Ray, 79, The Artist's Model And Muse, Is Dead|périodique=The New York Times|date=1991-01-21|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/1991/01/21/obituaries/juliet-man-ray-79-the-artist-s-model-and-muse-is-dead.html|consulté le=2022-05-08}}</ref>, et décide de se remettre à peindre. Installé à [[Los Angeles]], il peint notamment des sculptures mathématiques qu'il avait découvertes et photographiées à l'[[institut Henri Poincaré]] dans les [[Années 1930 en France|années 1930]], donnant à chacune d'elles le titre d'une œuvre de [[William Shakespeare|Shakespeare]]<ref>{{Lien web|url=https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/mathematiques/man-ray-et-les-equations-shakespeariennes_140552|titre=Man Ray et les équations shakespariennes|auteur1=Fabrice Nicot|auteur2=Olivier Lascar|date=janvier 2020|éditeur=''[[Sciences et Avenir]]'' }}.</ref>.


=== Retour à Paris ===
=== Retour à Paris ===
En 1951, il revient à Paris et habite par la suite à l'hôtel Istria, au 31 bis, [[rue Campagne-Première]]<ref>Collectif, ''Étrangers célèbres et anonymes du {{14e|arrondissement}}'', Mairie du {{14e}}, octobre 2011, p.8.</ref>. Cette même année, il expérimente la [[photographie en couleur]] dans son atelier du 2 bis [[rue Férou]]<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=François Lévy-Kuentz |titre=Man Ray, 2 bis rue Férou |description=Documentaire de 22 mn |url=https://www.capuseen.com/films/4476-man-ray-2-bis-rue-ferou |format=video |date=1989 |consulté le=2022-05-08}}</ref>.
En 1951, il revient à Paris et habite par la suite à l'hôtel Istria, au 31 bis, [[rue Campagne-Première]]<ref>Collectif, ''Étrangers célèbres et anonymes du {{14e|arrondissement}}'', Mairie du {{14e}}, octobre 2011, p.8.</ref>. Cette même année, il expérimente la [[photographie en couleur]] dans son atelier du 2 bis [[rue Férou]]<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=François Lévy-Kuentz |titre=Man Ray, 2 bis rue Férou |description=Documentaire de 22 min |url=https://www.capuseen.com/films/4476-man-ray-2-bis-rue-ferou |format=video |date=1989 |consulté le=2022-05-08}}.</ref>.


Il devient [[Satrape du Collège de 'Pataphysique|satrape]] du [[Collège de 'Pataphysique]] en 1963, année où il publie son autobiographie ''Self-Portrait''<ref>{{Ouvrage|nom1=Man Ray|titre=Self portrait|éditeur=Little, Brown|date=1999|isbn=0-8212-2474-3|isbn2=978-0-8212-2474-8|oclc=39887154|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/39887154|consulté le=2022-05-08}}</ref>.
Il devient [[Satrape du Collège de 'Pataphysique|satrape]] du [[Collège de 'Pataphysique]] en 1963, année où il publie son autobiographie ''Self-Portrait''<ref>{{Ouvrage|nom1=Man Ray|titre=Self portrait|éditeur=Little, Brown|date=1999|isbn=0-8212-2474-3|isbn2=978-0-8212-2474-8|oclc=39887154|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/39887154|consulté le=2022-05-08}}</ref>.
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* ''Autoportrait'', assemblage, 1916<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Autoportrait, 1916 |url=https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cMjR7M |site=Centre Pompidou |consulté le=2021-01-16}}</ref>
* ''Autoportrait'', assemblage, 1916<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Autoportrait, 1916 |url=https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cMjR7M |site=Centre Pompidou |consulté le=2021-01-16}}.</ref>
* ''Boardwalk'', 1917<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Boardwalk - 1917 |url=https://www.centrepompidou.fr/en/ressources/oeuvre/cpg4dee |site=Centre Pompidou |date= |consulté le=2021-01-16}}</ref>
* ''Boardwalk'', 1917<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Boardwalk - 1917 |url=https://www.centrepompidou.fr/en/ressources/oeuvre/cpg4dee |site=Centre Pompidou |date= |consulté le=2021-01-16}}.</ref>
* ''Cadeau'', fer à repasser garni de clou sur la semelle, 1921<ref>{{Lien web|langue=en-GB|nom1=Tate|titre=‘Cadeau’, Man Ray, 1921, editioned replica 1972|url=https://www.tate.org.uk/art/artworks/man-ray-cadeau-t07883|site=Tate|consulté le=2020-01-27}}</ref>
* ''Cadeau'', fer à repasser garni de clou sur la semelle, 1921<ref>{{Lien web|langue=en-GB|nom1=Tate|titre=‘Cadeau’, Man Ray, 1921, editioned replica 1972|url=https://www.tate.org.uk/art/artworks/man-ray-cadeau-t07883|site=Tate|consulté le=2020-01-27}}.</ref>
* ''Objet indestructible'', 1923<ref>{{Lien web|langue=en-GB|nom1=Tate|titre=‘Indestructible Object’, Man Ray, 1923, remade 1933, editioned replica 1965|url=https://www.tate.org.uk/art/artworks/man-ray-indestructible-object-t07614|site=Tate|consulté le=2020-01-27}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Indestructible Object|url=https://www.philamuseum.org/collections/permanent/67273.html|site=Philadelphia Museum of Art.org|date=|consulté le=26 janvier 2020}}</ref>
* ''Objet indestructible'', 1923<ref>{{Lien web|langue=en-GB|nom1=Tate|titre=‘Indestructible Object’, Man Ray, 1923, remade 1933, editioned replica 1965|url=https://www.tate.org.uk/art/artworks/man-ray-indestructible-object-t07614|site=Tate|consulté le=2020-01-27}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Indestructible Object|url=https://www.philamuseum.org/collections/permanent/67273.html|site=Philadelphia Museum of Art.org|date=|consulté le=26 janvier 2020}}.</ref>
* ''The Fisherman's Idol'' , 1926, morceaux de liège récupérés sur la plage de Biarritz puis assemblés<ref>{{Lien web |langue=en |titre=SAAM Linked Open Data |url=http://edan.si.edu/saam/id/object/1983.105.7 |site=edan.si.edu |date= |consulté le=2021-01-16}}</ref>
* ''The Fisherman's Idol'' , 1926, morceaux de liège récupérés sur la plage de Biarritz puis assemblés<ref>{{Lien web |langue=en |titre=SAAM Linked Open Data |url=http://edan.si.edu/saam/id/object/1983.105.7 |site=edan.si.edu |date= |consulté le=2021-01-16}}.</ref>
* ''Les Vingt jours et nuits de Juliette'', 1952, paravent<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Les vingt jours et nuits de Juliette |url=https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cgzqGo |site=Centre Pompidou |consulté le=2021-01-16}}</ref>
* ''Les Vingt jours et nuits de Juliette'', 1952, paravent<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Les vingt jours et nuits de Juliette |url=https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cgzqGo |site=Centre Pompidou |consulté le=2021-01-16}}.</ref>
* ''Boule de neige''<ref>Reproduction dans ''Beaux Arts magazine'' {{n°|68}}, mai 1989, {{p.|115}}.</ref>
* ''Boule de neige''<ref>Reproduction dans ''Beaux Arts magazine'' {{n°|68}}, mai 1989, {{p.|115}}.</ref>
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[[Fichier:Label for the Belle Haleine cropped.png|vignette|redresse|''[[Marcel Duchamp]] en [[Rrose Sélavy]]'' (1921), photographie de Man Ray.]]
[[Fichier:Label for the Belle Haleine cropped.png|vignette|redresse|''[[Marcel Duchamp]] en [[Rrose Sélavy]]'' (1921), photographie de Man Ray.]]


* De nombreux portraits dont [[Marcel Duchamp]] et [[Joseph Stella]] (1920)<ref>{{Lien web|titre=Three Heads {{!}} Object:Photo {{!}} MoMA|url=https://www.moma.org/interactives/objectphoto/objects/84038.html|site=www.moma.org|consulté le=2019-01-24}}</ref>, [[Tristan Tzara]] (1921)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Tristan Tzara {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/co4XyrL/r9jxRy6/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>, la marquise [[Luisa Casati|Casati]] (1922)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Luisa Casati {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/cezzAda/r8E7dd7/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>, [[André Breton]] (1922)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=André Breton {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/ce9Rxo/r7KXoK/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>, [[Francis Picabia]] (vers 1923)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Picabia {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/c9j9Gb/ro4q467/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>, [[Jean Cocteau]] (1924)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Jean Cocteau {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/cGbzG4G/rKxXb64/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>, [[Antonin Artaud]] (1926)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Antonin Artaud {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/cBL9Gj/re8yGo/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>, [[Kiki de Montparnasse]] (1926)<ref>Reproduction dans ''Connaissance des arts'' {{n°|658}}, mars 2008, {{p.|79}}.</ref>, [[Louis Aragon]] (1929)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Louis Aragon {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/ck4neqR/r7od6L/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>, [[Karin van Leyden]] (1929)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Karin van Leyden {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/crgdx4n/rdqeLrg/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>, [[Salvador Dalí]] (vers 1929)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Salvador Dali {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/ca9y8r/r44AXq/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>, [[Gala Dalí|Gala Dali]] (vers 1930)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Gala Dali {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/cyn47bz/r8k6rg/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>, [[Lee Miller]] (vers 1930)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Lee Miller {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/cgzKdB/rqpnnBR/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>, {{Lien|trad=Juliet_Man_Ray|fr=Juliet Man Ray|texte=Juliet Man Ray}} (1945)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Juliet Man Ray {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/c7ppXeo/rxAeApz/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>.
* De nombreux portraits dont [[Marcel Duchamp]] et [[Joseph Stella]] (1920)<ref>{{Lien web|titre=Three Heads {{!}} Object:Photo {{!}} MoMA|url=https://www.moma.org/interactives/objectphoto/objects/84038.html|site=moma.org|consulté le=2019-01-24}}.</ref>, [[Tristan Tzara]] (1921)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Tristan Tzara {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/co4XyrL/r9jxRy6/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>, la marquise [[Luisa Casati|Casati]] (1922)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Luisa Casati {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/cezzAda/r8E7dd7/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>, [[André Breton]] (1922)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=André Breton {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/ce9Rxo/r7KXoK/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>, [[Francis Picabia]] (vers 1923)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Picabia {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/c9j9Gb/ro4q467/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>, [[Jean Cocteau]] (1924)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Jean Cocteau {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/cGbzG4G/rKxXb64/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>, [[Antonin Artaud]] (1926)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Antonin Artaud {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/cBL9Gj/re8yGo/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>, [[Kiki de Montparnasse]] (1926)<ref>Reproduction dans ''Connaissance des arts'' {{n°|658}}, mars 2008, {{p.|79}}.</ref>, [[Louis Aragon]] (1929)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Louis Aragon {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/ck4neqR/r7od6L/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>, [[Karin van Leyden]] (1929)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Karin van Leyden {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/crgdx4n/rdqeLrg/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>, [[Salvador Dalí]] (vers 1929)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Salvador Dali {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/ca9y8r/r44AXq/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>, [[Gala Dalí|Gala Dali]] (vers 1930)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Gala Dali {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/cyn47bz/r8k6rg/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>, [[Lee Miller]] (vers 1930)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Lee Miller {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/cgzKdB/rqpnnBR/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>, [[René Crevel (écrivain)|René Crevel]] (vers 1930)<ref>{{Lien web |titre=René Crevel {{!}} Centre Pompidou |url=https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/cAbnEAk |site=centrepompidou.fr |consulté le=4 septembre 2023}}.</ref>, {{Lien|trad=Juliet_Man_Ray|fr=Juliet Man Ray|texte=Juliet Man Ray}} (1945)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Juliet Man Ray {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/c7ppXeo/rxAeApz/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>.
* ''L'Énigme d'Isidore Ducasse'', 1920<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L'énigme d'Isidore Ducasse {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/c69jja/rLr6z84/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>.
* ''L'Énigme d'Isidore Ducasse'', 1920<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L'énigme d'Isidore Ducasse {{!}} Centre Pompidou |url=https://www.centrepompidou.fr/id/c69jja/rLr6z84/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>.
* ''Élevage de poussière'', 1920, {{Dunité|11,3|14.6|cm}}, [[musée d'art de Toulon]].
* ''Élevage de poussière'', 1920, {{Dunité|11,3|14.6|cm}}, [[musée d'art de Toulon]].
* ''Rayographie avec main, lentille et œuf'', photogramme, {{Dunité|24|17.9|cm}}, reproduite dans ''[[Beaux Arts magazine]]'' {{numéro|347}}, {{date-|mai 2013}}, {{p.|144}}.
* ''Rayographie avec main, lentille et œuf'', photogramme, {{Dunité|24|17.9|cm}}, reproduite dans ''[[Beaux Arts magazine]]'' {{numéro|347}}, {{date-|mai 2013}}, {{p.|144}}.
* ''Marcel Proust sur son lit de mort'', 1922<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Marcel Proust sur son lit de mort {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/coXKeb8/roG9oR/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>.
* ''Marcel Proust sur son lit de mort'', 1922<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Marcel Proust sur son lit de mort {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/coXKeb8/roG9oR/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>.
* ''[[Le Violon d'Ingres]]'', 1924, épreuve aux sels d'argent rehaussée à la mine de plomb et à l'encre de Chine et contrecollée sur papier<ref>Paris, MNAM. Reproduction dans ''[[Connaissance des arts]]'' {{n°|658}}, mars 2008, {{p.|83}}.</ref>
* ''[[Le Violon d'Ingres]]'', 1924, épreuve aux sels d'argent rehaussée à la mine de plomb et à l'encre de Chine et contrecollée sur papier<ref>Paris, MNAM. Reproduction dans ''[[Connaissance des arts]]'' {{n°|658}}, mars 2008, {{p.|83}}.</ref>
* ''[[Noire et Blanche]]'', 1926<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Noire et blanche {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/cKkkgA/rqddpB/fr|site=www.centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24}}</ref>.
* ''[[Noire et Blanche]]'', 1926<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Noire et blanche {{!}} Centre Pompidou|url=https://www.centrepompidou.fr/id/cKkkgA/rqddpB/fr|site=centrepompidou.fr|consulté le=2019-01-24|brisé le = 2023-11-24}}.</ref>.
* ''African sculpture on lying woman'', 1930. Il s'agit en réalité d'un portrait de [[Simone Breton]] de 1927<ref>Reproduit en couverture de ''Lettres à Denise Lévy'' de Simone Breton, éditions Joëlle Losfeld, Paris, 2005</ref>.
* ''African sculpture on lying woman'', 1930. Il s'agit en réalité d'un portrait de [[Simone Breton]] de 1927<ref>Reproduit en couverture de ''Lettres à Denise Lévy'' de Simone Breton, éditions Joëlle Losfeld, Paris, 2005</ref>.
* ''Échiquier surréaliste'', 1934, panoptique de vingt portraits d'artistes surréalistes : De haut en bas, et de g. à dr.: Breton, Ernst, Dali, Arp, Tanguy, Char, Crevel, Eluard, De Chirico,Giacometti, Tzara, Picasso, Magritte,, Brauner, Péret, Rosey, Miro, Messens, Hugnet, Man Ray.{{refnec}}.
* ''Échiquier surréaliste'', 1934, photomontage de vingt portraits d'artistes surréalistes, alternés sur fonds blancs et fonds noir : De haut en bas, et de g. à dr.: Breton, Ernst, Dali, Arp, Tanguy, Char, Crevel, Eluard, De Chirico, Giacometti, Tzara, Picasso, Magritte, Brauner, Péret, Rosey, Miro, Messens, Hugnet, Man Ray. Publié dans {{ouvrage|auteur=[[Georges Hugnet]]|titre=Petite anthologie poétique du surréalisme|éditeur=[[Jeanne Bucher]]|année=1934}}<ref>{{chapitre|lang=en|prénom1=Adina|nom1=Kamien-Kazhdan|titre=Man Ray’s Surrealist Chessboard|auteur ouvrage={{lien|lang=es|Manuel Segade}} (dir.)|titre ouvrage=Endgame : Duchamp, chess and the avant-garde|nature ouvrage=exposition, [[Fondation Joan Miró]]|éditeur=Fundació Joan Miró|date=2016|isbn=978-84-16411-20-7|lire en ligne=https://www.academia.edu/29714340/Kamien_Kazhdan_Adina_Man_Ray_s_Surrealist_Chessboard_in_Endgame_Duchamp_Chess_and_the_Avant_Garde_Fundaci%C3%B3_Joan_Mir%C3%B3_Barcelona_2016_English}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Quentin Bajac]]|auteur2=[[Clément Chéroux]]|directeur1=oui|directeur2=oui|titre=[[La Subversion des images : surréalisme, photographie, film]]|nature ouvrage=exposition|éditeur=Centre Pompidou|date=2009|isbn=978-2-84426-390-2|chapitre=La photographie par tous, et non par un|passage=26, 48 et 471}}.</ref>.


=== Film ===
=== Film ===
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* 1914 : ''The Lovers (Les Amants)'', huile sur toile, {{Dunité|24,7|35.2|cm}}<ref>Collection Sylvio Perlstein, Anvers. Reproduction dans Giovanni Lista, ''Dada libertin & libertaire'', Paris, L'Insolite, 2005, {{p.|67}}.</ref>.
* 1914 : ''The Lovers (Les Amants)'', huile sur toile, {{Dunité|24,7|35.2|cm}}<ref>Collection Sylvio Perlstein, Anvers. Reproduction dans Giovanni Lista, ''Dada libertin & libertaire'', Paris, L'Insolite, 2005, {{p.|67}}.</ref>.
*1916 : ''Danseuse de corde s'accompagnant de son ombre''<ref>{{Lien web|titre=Man Ray|url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/man-ray/1-l-ingres-du-xxe-siecle-et-ses-violons/|site=Universalis.fr|date=|consulté le=26 janvier 2020}}</ref>''.''
*1916 : ''Danseuse de corde s'accompagnant de son ombre''<ref>{{Lien web|titre=Man Ray|url=https://www.universalis.fr/encyclopedie/man-ray/1-l-ingres-du-xxe-siecle-et-ses-violons/|site=Universalis.fr|date=|consulté le=26 janvier 2020}}.</ref>''.''
* 1931: ''Autoportrait'', photographie obtenue à partir d'une solarisation.<ref>[https://nouveau-europresse-com.lama.univ-amu.fr/Link/U031032T_1/news%c2%b720210228%c2%b7POR%c2%b721362408lpw], Gilles Denis, "Enchères - Dans l'intimité de Man Ray"''Le Point lifestyle'', 28 février 2021.</ref>
* 1931: ''Autoportrait'', photographie obtenue à partir d'une solarisation<ref>[https://nouveau-europresse-com.lama.univ-amu.fr/Link/U031032T_1/news%c2%b720210228%c2%b7POR%c2%b721362408lpw], Gilles Denis, "Enchères - Dans l'intimité de Man Ray"''Le Point lifestyle'', 28 février 2021.</ref>.
* 1938 : ''Le Rébus'', huile sur toile, {{Dunité|55|46|cm}}, Paris, [[musée national d'Art moderne]]<ref>Reproduction dans ''Artpress 2'', {{n°|13}}, mai 2009, {{p.|11}}.</ref>.
* 1938 : ''Le Rébus'', huile sur toile, {{Dunité|55|46|cm}}, Paris, [[musée national d'Art moderne]]<ref>Reproduction dans ''Artpress 2'', {{n°|13}}, mai 2009, {{p.|11}}.</ref>.
* 1939 : ''Le Beau Temps'', huile sur toile, {{Dunité|210,2|200|cm}}<ref>{{Lien web|titre=Philadelphia Museum of Art|url=https://www.philamuseum.org/collections/permanent/33031.html|site=https://www.philamuseum.org/|date=|consulté le=29 avril 2019}}</ref>{{refnec}}.
* 1939 : ''Le Beau Temps'', huile sur toile, {{Dunité|210,2|200|cm}}<ref>{{Lien web|titre=Philadelphia Museum of Art|url=https://www.philamuseum.org/collections/permanent/33031.html|site=philamuseum.org|date=|consulté le=29 avril 2019}}.</ref>{{refnec}}.
* 1952 : ''Rue Férou'', [[Bielefeld]], [[Kunsthalle de Bielefeld|Kunsthalle]].
* 1952 : ''Rue Férou'', [[Bielefeld]], [[Kunsthalle de Bielefeld|Kunsthalle]].
* 1958 : ''Peinture naturelle''{{refnec}}.
* 1958 : ''Peinture naturelle''{{refnec}}.
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=== Ouvrages et monographies ===
=== Ouvrages et monographies ===
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* ''Revolving doors'', Paris, Éditions Surréalistes, 1917.
* ''Revolving doors'', Paris, Éditions Surréalistes, 1917.
* ''Les Champs délicieux'', Paris, hors commerce, 1922.
* ''Les Champs délicieux'', Paris, hors commerce, 1922.
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* ''Alphabet for adults'', [[Beverly Hills]], [[Californie |California]], Copley Galleries, 1948.
* ''Alphabet for adults'', [[Beverly Hills]], [[Californie |California]], Copley Galleries, 1948.
* ''Photographs-Portraits'', Paris, Édition Prisma.
* ''Photographs-Portraits'', Paris, Édition Prisma.
* ''Self Portrait'', Londres, André Deutsch, 1963 ; ''Autoportrait'', traduit de l'américain par Anne Guérin, Paris, Robert Laffont, 1964 ; réédité chez [[Éditions Seghers|Seghers]], 1986.
* ''Self Portrait'', Londres, André Deutsch, 1963 ; ''Autoportrait'', traduit de l'américain par Anne Guérin, Paris, Robert Laffont, 1964 ; réédité chez [[Éditions Seghers|Seghers]], 1986, {{Internet Archive|id=autoportraitself0000manr}}
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== Distinctions ==
== Distinctions ==
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== Expositions ==
== Expositions ==
<!-- liste non exhaustive -->
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* {{date-|7 janvier}} - {{date-|28 février 1972}} : ''Man Ray'', [[Musée national d'Art moderne]], Centre Georges-Pompidou, Paris<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le génie rhapsodique de Man Ray|auteur=Michel Conil Lacoste|périodique=[[Le Monde]] |date = 12 janvier 1972 |lire en ligne = https://www.lemonde.fr/archives/article/1972/01/12/le-genie-rhapsodique-de-man-ray_2387553_1819218.html|accès url = limité}}.</ref>.
* ''Atelier Man Ray. Unconcerned but not indifferent'', [[Pinacothèque de Paris]], du {{date-|5 mars}} au {{date-|1er juin 2008}}<ref>[http://www.pinacotheque.com/?id=219 pinacotheque.com].</ref>.
* {{date-|5 mars}} - {{date-|1er juin 2008}} : ''Atelier Man Ray. Unconcerned but not indifferent'', [[Pinacothèque de Paris]]<ref>[http://www.pinacotheque.com/?id=219 pinacotheque.com].</ref>.
*''Man Ray, vues de l'esprit'', [[Musée Toulouse-Lautrec]] et Médiathèque Pierre-Almaric, Albi, du {{date-|8 octobre 2018}} au {{date-|5 janvier 2019}}
* {{date-|8 octobre 2018}} - {{date-|5 janvier 2019}} : ''Man Ray, vues de l'esprit'', [[Musée Toulouse-Lautrec]] et Médiathèque Pierre-Almaric, Albi.
*''Man Ray et la mode'', [[Musée Cantini]], du {{date-|8 novembre 2019}} au {{date-|8 mars 2020}}<ref>{{Lien web|titre=Man Ray et la mode, à Cantini et au musée Borély|url=http://culture.marseille.fr/actualites/man-ray-et-la-mode-cantini-et-au-chateau-borely|date=}}</ref>.
* {{date-|8 novembre 2019}} - {{date-|8 mars 2020}} : ''Man Ray et la mode'', [[Musée Cantini]], Marseille<ref>{{Lien web|titre=Man Ray et la mode, à Cantini et au musée Borély|url=http://culture.marseille.fr/actualites/man-ray-et-la-mode-cantini-et-au-chateau-borely|site=culture.marseille.fr}}.</ref>.
* {{date-|1er juillet}} - {{date-|5 novembre 2023}} : ''Man Ray maître des lumières'', [[Palais Lumière]], [[Évian-les-Bains|Evian-les-Bains]].
* {{date-|7 juillet}} - {{date-|19 novembre 2023}} : ''Man Ray, le beau temps'', La Banque, musée des Cultures et du Paysage, [[Hyères]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Exposition temporaire |url=https://www.hyeres.fr/la-banque-musee-exposition-temporaire |site=Ville d'Hyères les Palmiers |date=2021-10-20 |consulté le=2023-09-06}}.</ref>.


== Hommages ==
== Hommages ==
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* [[Michel Butor]], ''L'Atelier de Man Ray'', photographies de Maxime Godard, Paris, Bernard Dumerchez, 2005.
* [[Michel Butor]], ''L'Atelier de Man Ray'', photographies de Maxime Godard, Paris, Bernard Dumerchez, 2005.
* Noriko Fuku et John P. Jacob, préface de Marc Restellini, ''Atelier Man Ray. Unconcerned but not indifferent'', [catalogue de l'exposition], Éd. [[Pinacothèque de Paris]], 2008.
* Noriko Fuku et John P. Jacob, préface de Marc Restellini, ''Atelier Man Ray. Unconcerned but not indifferent'', [catalogue de l'exposition], Éd. [[Pinacothèque de Paris]], 2008.
* [[Alain Jouffroy]], « Man Ray (1890-1976) », in ''Encyclopædia Universalis'' ([http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/man-ray/ en ligne] sur ''Universalis-edu.com'').
* [[Alain Jouffroy]], « Man Ray (1890-1976) », in ''Encyclopædia Universalis'' ([http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/man-ray/ en ligne] sur ''Universalis-edu.com'').
*{{Ouvrage|prénom1=Serge|nom1=Sanchez|titre=Man Ray|éditeur=Gallimard|collection=Folio|date=2014|isbn=978-2-07-044933-0|doi=10.14375/NP.9782070449330|url=https://doi-org.wikipedialibrary.idm.oclc.org/10.14375/NP.9782070449330}}
* Ouvrage Collectif, Catalogue de l'exposition ''Man Ray, le beau temps'', musée des Cultures et du Paysage, Hyères 2023, Paris, Éditions courtes et longues.


=== Archives ===
=== Archives ===
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=== Filmographie ===
=== Filmographie ===
* [[François Lévy-Kuentz]], ''Man Ray. 2 bis, rue Férou'', 1989, 23 min, Éditions Dilecta. Film sur l'atelier de Man Ray peu avant sa destruction.
* [[François Lévy-Kuentz]], ''Man Ray. 2 bis, rue Férou'', 1989, 23 min, Éditions Dilecta. Film sur l'atelier de Man Ray peu avant sa destruction.
* [[Quentin Lazzarotto]], ''Man Ray et les équations shakespeariennes'', 2019, produit par l'[[institut Henri-Poincaré]] : moyen métrage documentaire.
* Quentin Lazzarotto, ''Man Ray et les équations shakespeariennes'', 2019, produit par l'[[institut Henri-Poincaré]], moyen métrage documentaire. Voir le [https://www.ihp.fr/sites/default/files/media/downloads/man_ray_dossier_de_presentation.pdf dossier de présentation] sur l’IHP.
* [https://www.sam-network.org/video/chambre-noire-interview-par-michel-tournier-1-3 Man Ray], dans [[Chambre noire (émission télévisée)|''Chambre noire'']], interview par [[Michel Tournier]], 10 min 36, 1961.
* [https://www.sam-network.org/video/chambre-noire-interview-par-michel-tournier-1-3 Man Ray], dans [[Chambre noire (émission télévisée)|''Chambre noire'']], interview par [[Michel Tournier]], 10 min 36, 1961.


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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Autres projets|commons=Category: Man Ray}}
{{Autres projets|commons=Category: Man Ray}}
{{Liens}}
* [http://www.manray-photo.com/catalog/index.php?language=fr Photothèque numérique officielle] sur ''manray-photo.com''.
* [http://www.manray-photo.com/catalog/index.php?language=fr Photothèque numérique officielle] sur ''manray-photo.com''.
* {{en}} [http://www.getty.edu/art/gettyguide/artMakerDetails?maker=2036 Images de Man Ray et textes] sur le site du [[Getty Center]] de [[Los Angeles]].
* {{en}} [http://www.getty.edu/art/gettyguide/artMakerDetails?maker=2036 Images de Man Ray et textes] sur le site du [[Getty Center]] de [[Los Angeles]].
* [https://elpais.com/cultura/2018/03/07/babelia/1520438235_977238.html Portrait de Man Ray à Paris en 1975] par le photographe espagnol [[Baldomero Pestana]], paru sur ''El País'' du 9 mars 2018.
* [https://elpais.com/cultura/2018/03/07/babelia/1520438235_977238.html Portrait de Man Ray à Paris en 1975] par le photographe espagnol [[Baldomero Pestana]], paru sur ''El País'' du 9 mars 2018.


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Man Ray
Man Ray en 1934.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Pseudonymes
Radenski, Emmanuel, Man Rei, Rudnitzky, EmmanuelVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Art Students League of New York
Boys and Girls High School (en)
Boys High School de Brooklyn (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Juliet Man Ray (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Mouvements
Représenté par
Genres artistiques
Site web
Archives conservées par
Œuvres principales
Le Violon d'Ingres, Le Cadeau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Man Ray
Signature
Vue de la sépulture.

Emmanuel Radnitsky (ou Rudzitsky), dit Man Ray[3], né le à Philadelphie (États-Unis) et mort le à Paris 6e[4], est un peintre, photographe et réalisateur américain naturalisé français[5].

Acteur du dadaïsme à New York, puis du surréalisme à Paris, Man Ray a perfectionné la technique du photogramme de Christian Schad et inventé, aux côtés de la photographe Lee Miller, le procédé dit de solarisation.

Biographie[modifier | modifier le code]

L'École Moderne de la ville de New York[6] vers 1911-1912.

Emmanuel Radnitsky naît dans le sud de Philadelphie, en Pennsylvanie, le 27 août 1890. « Manny » est l'aîné d’une famille juive ashkénaze d’origine russe. Ses parents sont Melach « Max » Radnitzky, un tailleur, et Manya « Minnie » Radnitzky (née Lourie ou Luria), couturière. Il a un frère, Sam, et deux sœurs, Dorothy « Dora » et Essie (ou Elsie), la plus jeune née en 1897, peu de temps après leur installation dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn, à New York. Il sera l'oncle de la photographe (en) Naomi Savage[7].

Au début de 1912, la famille Radnitzky change son nom de famille en Ray, sous l’initiative du frère de Man Ray, qui a choisi le nom de famille en réaction à l'antisémitisme fréquent à l'époque. En même temps, Manny devient « Man ». Plus tard, il refusera même de reconnaître avoir eu un autre nom que celui de « Man Ray »[8].

Le père Radnitzky enrôle ses enfants pour l'aider dans son atelier.

Man Ray fréquente la Modern School du Ferrer Center qui fonctionne à Manhattan puis Harlem, selon les principes de l'éducateur libertaire catalan Francisco Ferrer. Cette formation anarchiste est déterminante puisqu'elle le libère très tôt du respect des valeurs établies, désacralise à ses yeux les techniques d'expression traditionnelles et l'encourage à ne suivre que sa propre nécessité individuelle dans toutes ses innovations.

Refusant toute hiérarchie entre la peinture et la photographie, il considère la caméra et le pinceau comme des instruments équivalents à ce qu'est la machine à écrire pour un écrivain[9].

New York[modifier | modifier le code]

Sa carrière commence à New York où il fréquente la Galerie 291 du photographe Alfred Stieglitz. Il travaille ensuite chez un graveur, dans la publicité et enfin comme dessinateur chez un éditeur de cartes[10].

Avec son ami proche Marcel Duchamp, ils forment la branche américaine du mouvement dada. Après quelques expériences artistiques infructueuses, notamment une publication sur le dada new-yorkais en 1920, Man Ray conclut que « Dada ne peut pas vivre à New York ».

Paris[modifier | modifier le code]

Le , Man Ray débarque au Havre (Seine-Maritime), puis arrive à Paris, à la gare Saint-LazareMarcel Duchamp l'accueille chez lui, au 22, rue La Condamine[10].

Le soir même, il est présenté aux surréalistes Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard et Gala Dali, Théodore Fraenkel, Jacques Rigaut et Philippe Soupault.

Noire et blanche par Man Ray, avec Kiki de Montparnasse comme modèle et un masque africain (1926)

Il s'installe dans le quartier du Montparnasse, rencontre et tombe amoureux de la chanteuse et modèle français Kiki de Montparnasse qui devient sa muse[10].

Il fréquente les bals des Beaumont ainsi que des cabarets, dont le Bœuf sur le toit et le Jockey[11].

Il rencontre également le couturier Paul Poiret. Il réalise de nombreuses photographies de mode qui sont publiées dans les magazines et contribuent à le faire connaître. À son grand regret, il n'aura jamais l'occasion de faire le portrait du couturier. Dans son livre de souvenirs, il confie qu'à la mort de Paul Poiret, il a envoyé à un journal une photographie du médecin personnel du couturier comme étant un portrait de Poiret et qu'elle a été publiée comme telle.

En 1922, ses portraits de peintres et d’écrivains publiés dans Vanity Fair remportent du succès[10]. La même année[12], l'agent de Marcel Duchamp, Pierre Roché, un ami rencontré en à New York, qui a fait travailler avant guerre Hélène Perdriat pour Paul Poiret et qui est un intime de Marie Laurencin, l'amante de la sœur du couturier, Nicole Groult, lui prête de l'argent pour ouvrir un studio de photographie au 31 bis, rue Campagne-Première[pas clair][10]. En échange [réf. souhaitée], il y développe les photographies érotiques des uns et des autres, telle celle de Helen Hessel se déshabillant sur la plage.

Outre Vanity Fair, il collabore aux magazines Littérature, Vogue (éditions française, anglaise et américaine), ainsi qu'à La Revue surréaliste[10].

Avec Jean Arp, Max Ernst, André Masson, Joan Miró et Pablo Picasso, il présente ses œuvres à la première exposition surréaliste de la galerie Pierre à Paris en 1925.

Ami de Marie-Laure de Noailles et de Charles, vicomte de Noailles, il tourne en 1928 à Hyères à la Villa Noailles son troisième film Les Mystères du château de Dé[10].

En 1929, Man Ray commence à travailler avec Lee Miller qui, en plus d'être sa muse et son assistante, devient sa maîtresse. Jusqu'en 1932, ils entretiennent cette relation créative, développant ensemble le potentiel esthétique de la solarisation[13],[10].

En 1931, il réalise une œuvre à vocation publicitaire intitulée Électricité. Il s'agit d'un album composé d'un ensemble de photographies commandé par la Compagnie Parisienne d'Électricité. Cet ensemble de rayogrammes a pour objectif la promotion de l'électricité à usage domestique, en tant que symbole de la modernité[14].

À Montparnasse, durant vingt ans, Man Ray révolutionne l'art photographique. Les grands artistes de son temps posent sous son objectif, comme James Joyce, Gertrude Stein ou Jean Cocteau. Il contribue à valoriser l'œuvre d'Eugène Atget qu'il fait découvrir aux surréalistes et à son assistante Berenice Abbott. Avec le groupe surréaliste, il participe d'octobre à au 6e Salon des surindépendants[15].

Salvador Dalí et Man Ray photographiés par Carl Van Vechten à Paris en 1934.

En 1934, Meret Oppenheim pose pour Man Ray ; cette série de photographies de nus devient l'une de ses séries les plus célèbres.

Fin 1934, au bal nègre de la rue Blomet, il fait la connaissance de la jeune guadeloupéenne Adrienne Fidelin[16],[17]. Il a 46 ans et elle presque 20. Elle devient sa compagne, son modèle et sa muse. Inséparables, Man Ray l'introduit dans son cercle d'amis artistes et écrivains, adeptes du surréalisme, mouvement alors en vogue. Dans son autobiographie, Man Ray décrit le groupe constitué par Pablo Picasso, Dora Maar, Paul Éluard et Nusch Éluard, Max Ernst et Leonora Carrington, ainsi que Lee Miller et Roland Penrose, André Breton[16]. C'est ainsi le début d'une histoire d'amour de cinq années étroitement mêlée à une vie artistique intense, au sein de la communauté surréaliste[18]. Adrienne Fidelin prend alors le nom d'Ady Fidelin[16]. C'est l'une des membres les plus fascinants de l’avant-garde internationale[19].

Hollywood[modifier | modifier le code]

En 1940, après la défaite de la France, et inquiété du fait de ses origines juives, Man Ray parvient à rejoindre Lisbonne et s'embarque pour les États-Unis en compagnie de Salvador et Gala Dalí ainsi que du cinéaste René Clair. Après quelques jours passés à New York, il gagne la côte ouest avec le projet de quitter le pays pour Tahiti où il resterait quelques années.

Arrivé à Hollywood, il reçoit des propositions d'exposition et rencontre dans un night-club sa deuxième femme, la danseuse et mannequin d'origine roumaine (en)Juliet Browner[18],[20] avec laquelle il se marie en 1946[21], et décide de se remettre à peindre. Installé à Los Angeles, il peint notamment des sculptures mathématiques qu'il avait découvertes et photographiées à l'institut Henri Poincaré dans les années 1930, donnant à chacune d'elles le titre d'une œuvre de Shakespeare[22].

Retour à Paris[modifier | modifier le code]

En 1951, il revient à Paris et habite par la suite à l'hôtel Istria, au 31 bis, rue Campagne-Première[23]. Cette même année, il expérimente la photographie en couleur dans son atelier du 2 bis rue Férou[10],[24].

Il devient satrape du Collège de 'Pataphysique en 1963, année où il publie son autobiographie Self-Portrait[25].

Il meurt à Paris le et est inhumé au cimetière du Montparnasse (7e division). Sa tombe porte l'épitaphe : « Unconcerned, but not indifferent » (« Détaché, mais pas indifférent »).

Entre le 18 et le , la tombe de Man Ray est profanée à cinq reprises[26]. Le médaillon représentant le couple est brisé et la stèle de son épouse Juliet Man Ray née Browner (1911-1991) est détruite.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Objet[modifier | modifier le code]

  • Autoportrait, assemblage, 1916[27]
  • Boardwalk, 1917[28]
  • Cadeau, fer à repasser garni de clou sur la semelle, 1921[29]
  • Objet indestructible, 1923[30],[31]
  • The Fisherman's Idol , 1926, morceaux de liège récupérés sur la plage de Biarritz puis assemblés[32]
  • Les Vingt jours et nuits de Juliette, 1952, paravent[33]
  • Boule de neige[34]

Photographie[modifier | modifier le code]

Marcel Duchamp en Rrose Sélavy (1921), photographie de Man Ray.

Film[modifier | modifier le code]

Peinture[modifier | modifier le code]

Dessin[modifier | modifier le code]

Ouvrages et monographies[modifier | modifier le code]

  • Revolving doors, Paris, Éditions Surréalistes, 1917.
  • Les Champs délicieux, Paris, hors commerce, 1922.
  • Man Ray photographs 1920-1934, James Thrall Soby.
  • Facile with Paul Éluard, Paris, Éd. GLM, 1935.
  • La Photographie n'est pas l'art : 12 photographies, Paris, Éd. GLM, 1937, avec un avant-propos d'André Breton, Convulsionnaires[65].
  • Alphabet for adults, Beverly Hills, California, Copley Galleries, 1948.
  • Photographs-Portraits, Paris, Édition Prisma.
  • Self Portrait, Londres, André Deutsch, 1963 ; Autoportrait, traduit de l'américain par Anne Guérin, Paris, Robert Laffont, 1964 ; réédité chez Seghers, 1986, disponible sur Internet Archive

Distinctions[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://archivesetdocumentation.centrepompidou.fr/ead.html?id=FRM5050-X0031_0000171 » (consulté le )
  2. « https://primo.getty.edu/primo-explore/fulldisplay?vid=GRI&docid=GETTY_ALMA21131584000001551&context=L »
  3. Son pseudonyme emprunte trois lettres à son prénom et trois à son nom, et signifie littéralement « homme rayon » (de lumière), ce qui doit être entendu comme « l'homme qui écrit avec la lumière », c'est-à-dire le sens étymologique du mot « photographe ».
  4. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 6e, n° 262, vue 6/11.
  5. « Man Ray (Emmanuel Radnitzky, dit) », sur Centre Pompidou (consulté le ).
  6. Paul Paul Avrich Collection, Anarchist voices : an oral history of anarchism in America, AK Press, (ISBN 1-904859-27-5 et 978-1-904859-27-7, OCLC 64098230, lire en ligne)
  7. (en) Jules Heller, North American Women Artists of the Twentieth Century : a Biographical Dictionary., Routledge, (ISBN 1-306-37471-5, 978-1-306-37471-2 et 978-1-315-05168-0, OCLC 868964311, lire en ligne)
  8. (en) Neil Baldwin, Man Ray, American artist, Da Capo Press, (ISBN 0-306-81014-X et 978-0-306-81014-5, OCLC 46887930, lire en ligne)
  9. « Man Ray », dans Encyclopædia Universalis (lire en ligne).
  10. a b c d e f g h et i « Qui est Man Ray ? », sur museeduluxembourg.fr (consulté le ).
  11. Valérie Duponchelle, « Man Ray, l'homme au double visage », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », 17 février 2018, page 32.
  12. X. Rockenstrocly, dir. C. Martin, Henri-Pierre Roché : profession écrivain - Thèse de doctorat, III, B, 1, Université Lyon-II, Lyon, 1996.
  13. Guy Duplat, « Couples d'artistes : Lee Miller et Man Ray », La Libre Belgique,‎ .
  14. (en) Jeff L. Rosenheim, « Electricité », sur MetMuseum (consulté le ).
  15. Agnès De La Beaumell, Alberto Giacometti, le dessin à l'œuvre, Paris, Éditions du Centre Pompidou, 2001, 256 p. (ISBN 9782844260109).
  16. a b et c Wendy A Grossman et Sala Patterson, « Adrienne Fidelin », sur academia.edu, in Le modèle noir, Musée d’Orsay/Flammarion, Paris, pages 306-311, (consulté le ).
  17. « Une femme dans la lumière - Ép. 1/2 - Adrienne Fidelin », sur France Culture (consulté le ).
  18. a et b « Une muse oubliée ? - Ép. 2/2 - Adrienne Fidelin », sur France Culture (consulté le ).
  19. (en-US) Sala Elise Patterson, « Yo, Adrienne », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  20. https://www.getty.edu/education/teachers/classroom_resources/curricula/performing_arts/downloads/juliet_dancing.pdf
  21. (en-US) Peter B. Flint, « Juliet Man Ray, 79, The Artist's Model And Muse, Is Dead », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Archives[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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