« Francis Bouygues » : différence entre les versions

Fonctions
Président-directeur général; Groupe TF1
6 avril 1987 - 1er février 1988
Patrick Le Lay
Président-directeur général; Bouygues
1952-1989
Martin Bouygues
Naissance	5 décembre 1922; 17e arrondissement de Paris
Décès	24 juillet 1993 ou 25 juillet 1993; Saint-Coulomb
Sépulture	Cimetière de Passy, Grave of Bouygues (d)
Nom de naissance	Francis Georges Bouygues
Nationalité	française
Formation	École centrale Paris (jusqu'en 1947); Centre de perfectionnement aux affaires (1949-1951); Collège Stanislas; Lycée Michelet de Vanves
Activités	Ingénieur civil, ingénieur, homme d'affaires, entrepreneur, producteur de cinéma
Conjoint	Monique Tézé (d)
Enfants	Corinne Bouygues (d); Nicolas Bouygues (d); Olivier Bouygues; Martin Bouygues
A travaillé pour	TF1; Bouygues
Distinction	Manager de l'année (1982)

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Francis Bouygues, né le 5 décembre 1922 dans le 17^e arrondissement de Paris et mort le 24 juillet 1993 à Saint-Coulomb (Ille-et-Vilaine), est le fondateur du groupe de BTP Bouygues.

Origine[modifier | modifier le code]

Il étudie au collège Stanislas, et devient pensionnaire à l'Immaculée-Conception à Laval du 4 janvier 1937 à la fin de l'année scolaire 1938, en classes de troisième et de seconde. De retour à Paris, il retrouva la Mayenne pendant la guerre. Pour échapper au STO, il vint se cacher à Ambrières-les-Vallées^[1] chez un camarade de l'École centrale, Philippe Tézé^[2]. Il y fait la connaissance de sa future épouse, Monique Tézé^[3], l'une des sœurs de Philippe Tézé, l'aînée d'une famille de dix enfants, avec qui il se marie en octobre 1946.

Le couple a quatre enfants, qui feront partie du groupe familial Bouygues :

Corinne Bouygues^[4], née le 24 août 1947 à Laval ;
Nicolas Bouygues^[5], né le 20 mars 1949 à Paris ;
Olivier Bouygues, né le 14 septembre 1950 à Suresnes ;
Martin Bouygues, né le 3 mai 1952 à Suresnes.

Il a fait construire à Saint-Coulomb, près de Saint-Malo, une villa de vacances entourée de maisons pour chacun de ses enfants^[6]^,^[7].

L'ingénieur de la reconstruction[modifier | modifier le code]

Ingénieur de l'École centrale Paris (promotion 1947) comme son père Georges (1913) et son fils aîné Nicolas (1971), il commence sa carrière comme directeur de travaux dans l'entreprise, qui deviendra Dumont-Besson, dirigée par Pierre Dumont^[8]. De 1949 à 1951, Francis Bouygues suit les cours du Centre de perfectionnement aux affaires (CPA) les soirs et les samedi-après-midi. Il complète alors sa formation d'ingénieur, par une formation de manager.

Il s'installe en 1952, à 29 ans, comme entrepreneur de bâtiment.

Munie d'un bureau d'études et d'un « bureau des méthodes », son entreprise se spécialise, dans ces années d'après-guerre marquées par une forte crise du logement, dans les méthodes de construction industrielles, Francis Bouygues rompant avec les pratiques timorées et familiales qui dominaient dans la profession.

Cette ambition moderniste rencontre celle des planificateurs politiques de la IV^e République. Nommé en 1955 conseiller technique au ministère de la Reconstruction sous Roger Duchet, Francis Bouygues y acquiert une expérience et des connaissances utiles qui lui serviront à bâtir son empire grâce à de nombreuses commandes publiques.

Son entreprise est l'une des premières à utiliser massivement une main d'œuvre immigrée recrutée dans les campagnes algériennes, marocaines et portugaises. Dans les années 1970, le personnel de la société est déjà constitué de 80 % d'immigrés^[9]. Il exerce un lobbying actif pour soutenir auprès des hommes politiques le décret d'avril 1976 sur le regroupement familial^[10].

Identité et culture d'entreprise[modifier | modifier le code]

Francis Bouygues a aussi doté son entreprise d'une forte culture identitaire, très particulière, institutionnalisée par l'instauration d'un ordre interne de compagnonnage. Créé en 1963, l'« ordre des Compagnons du Minorange » distingue une élite d'employés dont la fidélité au groupe est exaltée et récompensée et qui doivent défendre les valeurs de leur profession.

En 2005, Martin Bouygues crée la fondation Francis-Bouygues. Cette fondation d'entreprise a pour vocation de réaliser des actions d'intérêt général dans le domaine éducatif. Son objectif est d'apporter son aide à des lycéens motivés et confrontés à des difficultés financières pour effectuer des études supérieures et réaliser un projet professionnel ambitieux. Au 1^er septembre 2010, près de 300 étudiants ont pu bénéficier des bourses délivrées par la fondation.

Un empire de béton et d'images[modifier | modifier le code]

Sous sa direction, les activités de l'entreprise ne cesseront de s'étendre dans le bâtiment, sur le marché international dès 1972, mais aussi dans les travaux publics et l'immobilier, et en 1986 Bouygues devient le premier groupe mondial du BTP, qu'il restera jusqu'en 2000. Il rachète TF1 en 1987. En 1988, Kevin Roche, architecte américain, réalise Challenger, siège du groupe situé avenue Eugène-Freyssinet dans la ville de Guyancourt dans les Yvelines^{[réf. nécessaire]}.

Il est un des personnages clefs du scandale Aranda. Le 13 avril 1972, une charge d'explosif cause d'importants dommages à sa villa située au lieu-dit de Les Nielles au Havre-de-Rothéneuf sur le territoire de la commune de Saint-Coulomb en Ille-et-Vilaine. La DST reconnaîtra en être l'auteur pour faire incriminer les indépendantistes bretons du FLB^[11].

Il est ami au roi du Maroc Hassan II, duquel il obtient le marché de la grande mosquée de Casablanca^[12].

Il laisse l'entreprise à son fils Martin Bouygues en 1989 et, tout en restant administrateur du groupe, se consacre à la production cinématographique (en fondant Ciby 2000) jusqu'à sa mort en 1993^[13]^,^[14].

Il est enterré au cimetière de Passy (4^e division), à Paris. Monique Bouygues est décédée le 18 octobre 2017 à 93 ans.

Hommages[modifier | modifier le code]

Le film Little Buddha de Bernardo Bertolucci est dédié à sa mémoire. Coproducteur du film, il mourut peu avant sa sortie.
Le roman L'Aménagement du territoire d'Aurélien Bellanger brosse le portrait d'un personnage inspiré de Francis Bouygues.
Claire Chazal, dans son dernier journal télévisé, déclare : « Je ressens aujourd'hui une immense tristesse de devoir ne plus assumer la mission que m'avait confiée Francis Bouygues ».
Martin Bouygues a fait réaliser par le sculpteur tchèque Jan Tesar un buste de son père, qu'il a installé à l'entrée de la salle du conseil d’administration du groupe familial^[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Le responsable principal de la résistance locale est Jacques Foccart, dirigeant le Réseau Action-Tortue Foccart.
↑ Fils de l'ancien maire, et conseiller général d'Ambrières-les-Vallées.
↑ Sa sœur, Marie-Blandine Delafon, née à Ambrières le 22 août 1946, est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris et directrice de communication. Elle est chef de publicité puis chargée d'études au journal L'Express de 1967 à 1977. Directeur d'études à IPSOS de 1977 à 1980, elle lance le magazine Medias lancé en 1980 en compagnie de son mari Eudes, avec comme photographe Roberto Battistini. Le magazine reste jusqu'en 1988. Elle participe au livre avec Virgil Tănase Ma Roumanie: entretiens avec Blandine Tézé-Delafon, 241 p, publié par Ramsay en 1990. Elle participe auprès de son neveu Martin à la communication du groupe Bouygues lors de la tentative de raid de Vincent Bolloré. Elle en est directrice de la communication de 1993 jusqu'en 2010, à l'âge de sa retraite.
↑ Elle préside la régie publicitaire de TF1 de 1989 à 1997. Elle est mariée à Francis Gérard, puis Sergio Gobbi.
↑ Ingénieur de l'École centrale Paris, il est associé à la direction générale du groupe. Il se brouille avec son père, quitte l'entreprise, et fonde un groupe de BTP en 1986. Il dirige ensuite à Laval une société d'équipement de carrosserie Geys.
↑ Bertille Bayart, « Martin Bouygues sur tous les fronts », Le Figaro Magazine, semaine du 4 juillet 2014, p. 44-52.
↑ ^{a et b} Raphaëlle Bacqué, « Martin et Olivier, les frères d’armes de l’empire Bouygues », sur Le Monde, 30 juillet 2021 (consulté le 7 août 2021).
↑ Cousin germain des Tézé. Président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris de 1956 à 1958.
↑ Francis Bouygues sur les immigrés, document ina.fr
↑ Gérard Pince, Les Français ruinés par l’immigration, éditions Godefroy de Bouillon, 2013.
↑ Faligot Roger, DST : police secrète, Flammarion, 1999 (OCLC 607369359)
↑ « Maroc. Hassan II, « pote » et despote », sur Orientxxi.info, 22 juillet 2019
↑ Il meurt à Saint-Coulomb où il avait acheté puis entretenu une résidence en 1955.
↑ Romain Blondeau, « La dernière séance du roi du béton », Vanity Fair n^o 39, septembre 2016, pages 166-173.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Élizabeth Campagnac et V. Nouzille, Citizen Bouygues, Belfond, 1988.
Sous la direction d'Antoine Picon, L'art de l'ingénieur constructeur, entrepreneur, inventeur, p. 90, Centre Georges Pompidou/éditions Le Moniteur, Paris, 1997 (ISBN 978-2-85850-911-9).
Dominique Barjot, Bouygues. Les ressorts d’un destin entrepreneurial, Paris, Economica, 2013.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Ressource relative aux beaux-arts :
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Biographie détaillée sur le site de Bouygues
Fondation Francis Bouygues

[1] Le responsable principal de la résistance locale est Jacques Foccart, dirigeant le Réseau Action-Tortue Foccart.

[2] Fils de l'ancien maire, et conseiller général d'Ambrières-les-Vallées.

[3] Sa sœur, Marie-Blandine Delafon, née à Ambrières le 22 août 1946, est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris et directrice de communication. Elle est chef de publicité puis chargée d'études au journal L'Express de 1967 à 1977. Directeur d'études à IPSOS de 1977 à 1980, elle lance le magazine Medias lancé en 1980 en compagnie de son mari Eudes, avec comme photographe Roberto Battistini. Le magazine reste jusqu'en 1988. Elle participe au livre avec Virgil Tănase Ma Roumanie: entretiens avec Blandine Tézé-Delafon, 241 p, publié par Ramsay en 1990. Elle participe auprès de son neveu Martin à la communication du groupe Bouygues lors de la tentative de raid de Vincent Bolloré. Elle en est directrice de la communication de 1993 jusqu'en 2010, à l'âge de sa retraite.

[4] Elle préside la régie publicitaire de TF1 de 1989 à 1997. Elle est mariée à Francis Gérard, puis Sergio Gobbi.

[5] Ingénieur de l'École centrale Paris, il est associé à la direction générale du groupe. Il se brouille avec son père, quitte l'entreprise, et fonde un groupe de BTP en 1986. Il dirige ensuite à Laval une société d'équipement de carrosserie Geys.

[6] Bertille Bayart, « Martin Bouygues sur tous les fronts », Le Figaro Magazine, semaine du 4 juillet 2014, p. 44-52.

[Le_Monde-7] {a et b} Raphaëlle Bacqué, « Martin et Olivier, les frères d’armes de l’empire Bouygues », sur Le Monde, 30 juillet 2021 (consulté le 7 août 2021).

[8] Cousin germain des Tézé. Président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris de 1956 à 1958.

[9] Francis Bouygues sur les immigrés, document ina.fr

[Pince-10] Gérard Pince, Les Français ruinés par l’immigration, éditions Godefroy de Bouillon, 2013.

[11] Faligot Roger, DST : police secrète, Flammarion, 1999 (OCLC 607369359)

[12] « Maroc. Hassan II, « pote » et despote », sur Orientxxi.info, 22 juillet 2019

[13] Il meurt à Saint-Coulomb où il avait acheté puis entretenu une résidence en 1955.

[14] Romain Blondeau, « La dernière séance du roi du béton », Vanity Fair n^o 39, septembre 2016, pages 166-173.

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-{{Voir homonymie|Bouygues (homonymie)}}
+{{Voir homonymes|Bouygues (homonymie)}}
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+ | image             = Bernard Le Grelle entre Wang Yao-Ting Président du Chinese Council for International Trade et Francis Bouygues.jpg
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-'''Francis Bouygues''', né le {{date de naissance|5|décembre|1922}} dans le [[17e arrondissement de Paris|{{17e|arrondissement}} de Paris]] et mort le {{date de décès|24|juillet|1993}} à [[Saint-Coulomb]] ([[Ille-et-Vilaine]]), est le fondateur du groupe de BTP [[Bouygues]].
+'''Francis Bouygues''', né le {{date de naissance|5|décembre|1922}} dans le [[17e arrondissement de Paris|{{17e|arrondissement}} de Paris]] et mort le {{date de décès|24 juillet|1993}} 1993 à [[Saint-Coulomb]] ([[Ille-et-Vilaine]]), est le fondateur du groupe de BTP [[Bouygues]].
 == Origine==
-Il étudie au Collège Stanislas, et devient pensionnaire à l'Immaculée-Conception à [[Laval (Mayenne)|Laval]] du 4 janvier 1937 à la fin de l'année scolaire 1938, en classes de troisième et de seconde. De retour à Paris, il trouve le Moyen pendant la guerre pour échapper au [[Service du travail obligatoire (France)|STO]], il vint se cacher à [[Ambrières-les-Vallées]]<ref>Le responsable principal de la résistance locale est [[Jacques Foccart]], dirigeant le [[Réseau Action-Tortue Foccart]].</ref> chez un camarade de l'[[École centrale Paris|École centrale]], [[Philippe Tézé]]<ref>Fils de l'ancien maire, et conseiller général d'Ambrières-les-Vallées.</ref>. Il y fait la connaissance de sa future épouse, Monique Tézé<ref>Sa sœur, Marie-Blandine Delafon, née à Ambrières le 22 août 1946, est diplômée de l'[[Institut d'études politiques de Paris]] et directrice de communication. Elle est chef de publicité puis chargée d'études au journal ''[[L'Express]]'' de 1967 à 1977. Directeur d'études à [[IPSOS]] de 1977 à 1980, elle lance le magazine ''Medias'' lancé en 1980 en compagnie de son mari Eudes, avec comme photographe [[Roberto Battistini]]. Le magazine reste jusqu'en 1988. Elle participe au livre avec [[Virgil Nastase]] ''Ma Roumanie: entretiens avec Blandine Tézé-Delafon'', 241 p, publié par Ramsay en 1990. Elle participe auprès de son neveu Martin à la communication du groupe Bouygues lors de la tentative de raid de [[Vincent Bolloré]]. Elle en est directrice de la communication de 1993 jusqu'en 2010, à l'âge de sa retraite.</ref>, l'une des sœurs de Philippe Tézé, l'aînée d'une famille de dix enfants, avec qui il se marie en octobre 1946.
+Il étudie au [[Collège Stanislas (Paris)|collège Stanislas]], et devient pensionnaire à l'Immaculée-Conception à [[Laval (Mayenne)|Laval]] du 4 janvier 1937 à la fin de l'année scolaire 1938, en classes de troisième et de seconde. De retour à Paris, il retrouva la Mayenne pendant la guerre. Pour échapper au [[Service du travail obligatoire (France)|STO]], il vint se cacher à [[Ambrières-les-Vallées]]<ref>Le responsable principal de la résistance locale est [[Jacques Foccart]], dirigeant le [[Réseau Action-Tortue Foccart]].</ref> chez un camarade de l'[[École centrale Paris|École centrale]], [[Philippe Tézé]]<ref>Fils de l'ancien maire, et conseiller général d'Ambrières-les-Vallées.</ref>. Il y fait la connaissance de sa future épouse, Monique Tézé<ref>Sa sœur, Marie-Blandine Delafon, née à Ambrières le 22 août 1946, est diplômée de l'[[Institut d'études politiques de Paris]] et directrice de communication. Elle est chef de publicité puis chargée d'études au journal ''[[L'Express]]'' de 1967 à 1977. Directeur d'études à [[IPSOS]] de 1977 à 1980, elle lance le magazine ''Medias'' lancé en 1980 en compagnie de son mari Eudes, avec comme photographe [[Roberto Battistini]]. Le magazine reste jusqu'en 1988. Elle participe au livre avec [[Virgil Tănase]] ''Ma Roumanie: entretiens avec Blandine Tézé-Delafon'', 241 p, publié par Ramsay en 1990. Elle participe auprès de son neveu Martin à la communication du groupe Bouygues lors de la tentative de raid de [[Vincent Bolloré]]. Elle en est directrice de la communication de 1993 jusqu'en 2010, à l'âge de sa retraite.</ref>, l'une des sœurs de Philippe Tézé, l'aînée d'une famille de dix enfants, avec qui il se marie en octobre 1946.
-Le couple a 4 enfants, qui feront partie du groupe familial Bouygues :
+Le couple a quatre enfants, qui feront partie du groupe familial Bouygues :
 * Corinne Bouygues<ref>Elle préside la régie publicitaire de [[TF1]] de 1989 à 1997. Elle est mariée à Francis Gérard, puis [[Sergio Gobbi]].</ref>, née le 24 août 1947 à Laval ;
 * Nicolas Bouygues<ref>Ingénieur de l'[[École centrale Paris]], il est associé à la direction générale du groupe. Il se brouille avec son père, quitte l'entreprise, et fonde un groupe de BTP en 1986. Il dirige ensuite à [[Laval (Mayenne)|Laval]] une société d'équipement de carrosserie Geys.</ref>, né le 20 mars 1949 à Paris ;
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 * [[Martin Bouygues]], né le 3 mai 1952 à Suresnes.
-Il a fait construire près de [[Saint-Malo]] une maison de vacances entourée de petits bâtiments pour chacun de ses enfants<ref>Bertille Bayart, [http://www.lefigaro.fr/societes/2014/07/04/20005-20140704ARTFIG00104-martin-bouygues-sur-tous-les-fronts.php « Martin Bouygues sur tous les fronts »], ''[[Le Figaro Magazine]]'', semaine du 4 juillet 2014, p. 44-52.</ref>.
+Il a fait construire à [[Saint-Coulomb]], près de [[Saint-Malo]], une villa de vacances entourée de maisons pour chacun de ses enfants<ref>Bertille Bayart, [http://www.lefigaro.fr/societes/2014/07/04/20005-20140704ARTFIG00104-martin-bouygues-sur-tous-les-fronts.php « Martin Bouygues sur tous les fronts »], ''[[Le Figaro Magazine]]'', semaine du 4 juillet 2014, {{p.|44-52}}.</ref>{{,}}<ref name="Le Monde">{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2021/07/30/martin-et-olivier-les-freres-d-armes-de-l-empire-bouygues_6090077_3451060.html |titre=Martin et Olivier, les frères d’armes de l’empire Bouygues |date= 30 juillet 2021 |auteur= [[Raphaëlle Bacqué]] |consulté le=7 août 2021|site=[[Le Monde]]}}.</ref>.
 == L'ingénieur de la reconstruction ==
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 Il s'installe en 1952, à 29 ans, comme entrepreneur de bâtiment.
-Munie d'un bureau d'études et d'un «bureau des méthodes», son entreprise se spécialise, dans ces années d'après-guerre marquées par une forte crise du logement, dans les méthodes de construction industrielles, Francis Bouygues rompant avec les pratiques timorées et familiales qui dominaient dans la profession.
+Munie d'un bureau d'études et d'un « bureau des méthodes », son entreprise se spécialise, dans ces années d'après-guerre marquées par une forte crise du logement, dans les méthodes de construction industrielles, Francis Bouygues rompant avec les pratiques timorées et familiales qui dominaient dans la profession.
-Cette ambition moderniste rencontre celle des planificateurs politiques de la {{IVe}} République. Nommé en 1955 conseiller technique au ministère de la Reconstruction sous [[Roger Duchet]], Francis Bouygues y acquiert une expérience et des connaissances utiles qui lui serviront à bâtir son empire grâce à de nombreuses commandes publiques.
+Cette ambition moderniste rencontre celle des planificateurs politiques de la [[Quatrième République (France)|{{IVe}} République]]. Nommé en 1955 conseiller technique au ministère de la Reconstruction sous [[Roger Duchet]], Francis Bouygues y acquiert une expérience et des connaissances utiles qui lui serviront à bâtir son empire grâce à de nombreuses commandes publiques.
-Son entreprise est l'une des premières à utiliser massivement une [[Immigration en France|main d'œuvre immigrée]] recrutée dans les campagnes algériennes, marocaines et portugaises. Dans les années 1970, le personnel de la société est déjà constitué de 80 % d'immigrés<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=mX8-Db5iym0 Francis Bouygues sur les immigrés], document ina.fr</ref>. Il exerce un lobbying actif pour soutenir auprès des hommes politiques le décret d'avril 1976 sur le [[regroupement familial]]<ref name="Pince">Gérard Pince, ''Les Français ruinés par l’immigration'', éditions Godefroy de Bouillon, 2013</ref>.
+Son entreprise est l'une des premières à utiliser massivement une [[Immigration en France|main d'œuvre immigrée]] recrutée dans les campagnes algériennes, marocaines et portugaises. Dans les années 1970, le personnel de la société est déjà constitué de 80 % d'immigrés<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=mX8-Db5iym0 Francis Bouygues sur les immigrés], document ina.fr</ref>. Il exerce un lobbying actif pour soutenir auprès des hommes politiques le décret d'avril 1976 sur le [[regroupement familial]]<ref name="Pince">Gérard Pince, ''Les Français ruinés par l’immigration'', éditions Godefroy de Bouillon, 2013.</ref>.
 == Identité et culture d'entreprise ==
-Francis Bouygues a aussi doté son entreprise d'une forte culture identitaire, très particulière, institutionnalisée par l'instauration d'un ordre interne de compagnonnage. Créé en 1963 l'« Ordre des Compagnons du [[Minorange]] » distingue une élite d'employés dont la fidélité au groupe est exaltée et récompensée et qui doivent défendre les valeurs de leur profession.
+Francis Bouygues a aussi doté son entreprise d'une forte culture identitaire, très particulière, institutionnalisée par l'instauration d'un ordre interne de compagnonnage. Créé en 1963, l'« ordre des Compagnons du [[Minorange]] » distingue une élite d'employés dont la fidélité au groupe est exaltée et récompensée et qui doivent défendre les valeurs de leur profession.
-En 2005, Martin Bouygues créé la Fondation Francis Bouygues. La Fondation d'Entreprise a pour vocation de réaliser des actions d'intérêt général dans le domaine éducatif. Son objectif est d'apporter son aide à des lycéens motivés et confrontés à des difficultés financières pour effectuer des études supérieures et réaliser un projet professionnel ambitieux.
+En 2005, Martin Bouygues crée la fondation Francis-Bouygues. Cette fondation d'entreprise a pour vocation de réaliser des actions d'intérêt général dans le domaine éducatif. Son objectif est d'apporter son aide à des lycéens motivés et confrontés à des difficultés financières pour effectuer des études supérieures et réaliser un projet professionnel ambitieux.
-Au {{date|1|septembre|2010}}, près de 300 étudiants ont pu bénéficier des bourses délivrées par la Fondation.
+Au {{date|1|septembre|2010}}, près de 300 étudiants ont pu bénéficier des bourses délivrées par la fondation.
 == Un empire de béton et d'images ==
-Sous sa direction les activités de l'entreprise ne cesseront de s'étendre dans le bâtiment, sur le marché international dès [[1972]], mais aussi dans les travaux publics et l'immobilier, et en [[1986]] Bouygues devient le premier groupe mondial du BTP, qu'il restera jusqu'en [[2000]]. Il rachète [[TF1]] en [[1987]]. En [[1988]], [[Kevin Roche]] architecte américain, réalise [[Challenger (bâtiment)|Challenger]], siège de la société Bouygues situé avenue [[Eugène Freyssinet]] dans la ville de [[Guyancourt]] dans les Yvelines{{Ref nécessaire|date=2018}}.
+Sous sa direction, les activités de l'entreprise ne cesseront de s'étendre dans le bâtiment, sur le marché international dès 1972, mais aussi dans les travaux publics et l'immobilier, et en 1986 Bouygues devient le premier groupe mondial du BTP, qu'il restera jusqu'en 2000. Il rachète [[TF1]] en 1987. En 1988, [[Kevin Roche]], architecte américain, réalise [[Challenger (bâtiment)|Challenger]], siège du groupe situé avenue [[Eugène Freyssinet|Eugène-Freyssinet]] dans la ville de [[Guyancourt]] dans les Yvelines{{Référence nécessaire|date=2018}}.
-{{référence nécessaire|Il est un des personnages clef du [[Gabriel Aranda|scandale Aranda]]. Le 13 avril 1972, une charge d'explosif cause d'importants dommages à sa villa située au lieu-dit de Les Nielles au Havre-de-Rothéneuf sur le territoire de la commune de [[Saint-Coulomb]] en Ille-et-Vilaine.}}
+Il est un des personnages clefs du [[Gabriel Aranda|scandale Aranda]]. Le 13 avril 1972, une charge d'explosif cause d'importants dommages à sa villa située au lieu-dit de Les Nielles au Havre-de-Rothéneuf sur le territoire de la commune de [[Saint-Coulomb]] en Ille-et-Vilaine. La DST reconnaîtra en être l'auteur pour faire incriminer les indépendantistes bretons du [[FLB-ARB|FLB]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Faligot|nom1=Roger|titre=DST : police secrète|éditeur=Flammarion|date=1999|oclc=607369359}}</ref>.
+Il est ami au roi du Maroc [[Hassan II]], duquel il obtient le marché de la [[Mosquée Hassan-II|grande mosquée de Casablanca]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Maroc. Hassan II, « pote » et despote |url=https://orientxxi.info/spip.php?action=ia_nojs&retour=%2Fmagazine%2Fmaroc-hassan-ii-pote-et-despote%2C3201 |site=Orientxxi.info|date=22 juillet 2019 |consulté le= }}</ref>.
-Il laisse l'entreprise à son fils [[Martin Bouygues]] en [[1989]] et, tout en restant administrateur du groupe, se consacre à la production cinématographique (en fondant [[Ciby 2000]]) jusqu'à sa mort en [[1993]]<ref>Il décède à Saint-Coulomb où il avait acheté puis entretenu une résidence en 1955.</ref>{{,}}<ref>Romain Blondeau, « La dernière séance du roi du béton », ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' n°39, septembre 2016, pages 166-173.</ref>.
+Il laisse l'entreprise à son fils [[Martin Bouygues]] en 1989 et, tout en restant administrateur du groupe, se consacre à la production cinématographique (en fondant [[Ciby 2000]]) jusqu'à sa mort en 1993<ref>Il meurt à Saint-Coulomb où il avait acheté puis entretenu une résidence en 1955.</ref>{{,}}<ref>Romain Blondeau, « La dernière séance du roi du béton », ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' {{n°|39}}, septembre 2016, pages 166-173.</ref>.
-Il est enterré au [[cimetière de Passy]] ({{4e}} division), à [[Paris]].
+Il est enterré au [[cimetière de Passy]] ({{4e}} division), à Paris. Monique Bouygues est décédée le 18 octobre 2017 à 93 ans.
-== Hommage ==
+== Hommages ==
 * Le film ''[[Little Buddha]]'' de [[Bernardo Bertolucci]] est dédié à sa mémoire. Coproducteur du film, il mourut peu avant sa sortie.
 * Le roman ''[[L'Aménagement du territoire]]'' d'[[Aurélien Bellanger]] brosse le portrait d'un personnage inspiré de Francis Bouygues.
-* [[Claire Chazal]] dans son dernier [[journal télévisé]] affirme, "je ressens une immense tristesse de devoir quitter cette fonction [présentatrice du JT] que m'avait confiée Francis Bouygues".
+* [[Claire Chazal]], dans son dernier [[Journal de 20 heures (TF1)|journal télévisé]], déclare : {{"|Je ressens aujourd'hui une immense tristesse de devoir ne plus assumer la mission que m'avait confiée Francis Bouygues}}.
+* Martin Bouygues a fait réaliser par le sculpteur tchèque Jan Tesar un buste de son père, qu'il a installé à l'entrée de la salle du conseil d’administration du groupe familial<ref name="Le Monde"/>.
 == Notes et références ==
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 == Voir aussi ==
 === Bibliographie ===
+* Élizabeth Campagnac et V. Nouzille, ''Citizen Bouygues'', Belfond, 1988.
-* Sous la direction d'Antoine Picon, ''L'art de l'ingénieur constructeur, entrepreneur, inventeur'', {{p.|90}}, Centre Georges Pompidou/éditions Le Moniteur, Paris, 1997 {{ISBN|978-2-85850-911-9}} ;
+* Sous la direction d'Antoine Picon, ''L'art de l'ingénieur constructeur, entrepreneur, inventeur'', {{p.|90}}, Centre Georges Pompidou/éditions Le Moniteur, Paris, 1997 {{ISBN|978-2-85850-911-9}}.
-* Campagnac Élizabeth et Nouzille V., ''Citizen Bouygues'', Belfond, 1988.
-* Barjot (Dominique), ''Bouygues. Les ressorts d’un destin entrepreneurial'', Paris, Economica, 2013
+* Dominique Barjot, ''Bouygues. Les ressorts d’un destin entrepreneurial'', Paris, Economica, 2013.
 === Articles connexes ===
-* Fondation d'entreprise Francis Bouygues
 * [[Olivier Bouygues]]
 * [[Martin Bouygues]]
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 === Liens externes ===
 * {{Autorité}}
+* {{Dictionnaires}}
+* {{Bases}}
 * [http://www.bouygues.com/fr/le-groupe/histoire/biographie-de-francis-bouygues/ Biographie détaillée sur le site de Bouygues]
-* [http://www.fondationfrancisbouygues.com/ Fondation Francis Bouygues]
+* [http://www.fondationfrancisbouygues.com Fondation Francis Bouygues]
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- |Succession/PDG |société = [[Bouygues]] |couleurbord = |couleurcentre =  |avant = - |après = [[Martin Bouygues]] |années =1952-1989
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+[[Catégorie:Homme d'affaires français]]
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Vice-président	1987 : Patrick Le Lay 1989 : Étienne Mougeotte 2008 : Nonce Paolini Depuis 2009 : poste supprimé