« Raymond Souplex » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Guillermain|Souplex}}
{{Voir homonymes|Guillermain|Souplex}}
{{Infobox Cinéma (personnalité)
{{Infobox Cinéma (personnalité)
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'''Raymond Guillermain''', dit '''Raymond Souplex''', est un [[acteur]], [[dialoguiste]], [[scénariste]] et [[chansonnier (humoriste)|chansonnier]] [[France|français]] né le {{date de naissance|1|juin|1901}} à [[Paris]], ville où il est mort le {{date|22|novembre|1972}}.
'''Raymond Guillermain''', dit '''Raymond Souplex''', est un [[acteur]], [[dialoguiste]], [[scénariste]] et [[chansonnier (humoriste)|chansonnier]] [[France|français]] né le {{date de naissance|1 juin 1901}} dans le {{5e arrondissement de Paris}} et mort le {{date de décès|22 novembre 1972}} dans le {{18e arrondissement de Paris}}.


== Biographie ==
== Biographie ==
Né le {{date-|1|juin|1901}} au {{numéro|13}} [[place du Panthéon]] dans le [[5e arrondissement de Paris|{{5e}} arrondissement de Paris]]<ref>[http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDUtMjciO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjQ0NDQ1O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=-877%2C68&uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoom=151 Archives de Paris {{5e}}, acte de naissance {{numéro|1551}}, année 1901 (page 19/28) (avec mention marginale de décès)]</ref>, fils de Léon Adrien, chef de service du bureau de bienfaisance du {{5e}} arrondissement et de Zélie Ernestine Pesloux (anagramme de Souplex), il est le cadet d'une famille de quatre enfants. Adulte, il tente d'entrer au [[Conservatoire national supérieur d'art dramatique|Conservatoire]] en [[1920]], mais il échoue.
Né le {{date-|1|juin|1901}} au {{numéro|13}} [[place du Panthéon]] dans le [[5e arrondissement de Paris|{{5e}} arrondissement de Paris]]<ref>[http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDUtMjciO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjQ0NDQ1O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=-877%2C68&uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoom=151 Archives de Paris {{5e}}, acte de naissance {{numéro|1551}}, année 1901 (page 19/28) (avec mention marginale de décès)]</ref>, fils de Léon Adrien, chef de service du bureau de bienfaisance du {{5e}} arrondissement et de Zélie Ernestine Pesloux (anagramme de Souplex), il est le cadet d'une famille de quatre enfants. Adulte, il tente d'entrer au [[Conservatoire national supérieur d'art dramatique|Conservatoire]] en 1920, mais il échoue.


=== Le chansonnier ===
=== Le chansonnier ===
À ses débuts, il est clerc d'huissier, la journée, et chansonnier le soir<ref name="almanach 1963" />. Il tourne dans des [[cabaret]]s et [[café-théâtre|cafés-théâtres]] parisiens, dont le [[Caveau de la République]], le [[théâtre du Coucou]] et le [[théâtre des Deux Ânes]]. C'est durant cette période qu'il rencontre [[Jane Sourza]] qui devient sa complice pendant de nombreuses années et non sa compagne comme on a pu le croire longtemps. Dès [[1935]], il participe aux émissions radiophoniques de [[Radio Cité (Paris)|Radio Cité]] avec [[Noël-Noël]], [[Saint-Granier]] et Jane Sourza. Avec cette dernière, il interprète le rôle d'un clochard, nommé La Hurlette, philosophe dans l'émission humoristique ''[[Sur le banc]]''. Pour créer son personnage, il s'inspire d'un clochard qu'il a connu enfant
À ses débuts, il est clerc d'huissier, la journée, et chansonnier le soir<ref name="almanach 1963" />. Il tourne dans des [[cabaret]]s et [[café-théâtre|cafés-théâtres]] parisiens, dont le [[Caveau de la République]], le [[théâtre du Coucou]] et le [[théâtre des Deux Ânes]]. C'est durant cette période qu'il rencontre [[Jane Sourza]] qui devient sa complice pendant de nombreuses années et non sa compagne comme on a pu le croire longtemps. Dès [[1935]], il participe aux émissions radiophoniques de [[Radio Cité (Paris)|Radio Cité]] avec [[Noël-Noël]], [[Saint-Granier]] et Jane Sourza. Avec cette dernière, il interprète le rôle d'un clochard, nommé La Hurlette, philosophe dans l'émission humoristique ''[[Sur le banc]]''. Pour créer son personnage, il s'inspire d'un clochard qu'il a connu enfant s'appelant Adalbert Biart de Chéradine<ref name="almanach 1963" />. De cette émission est tiré en 1955 le film du même nom de [[Robert Vernay]] où il tient le rôle principal du clochard. Ça n'est qu'en 1933, sur les instances de la Chambre des huissiers, qu'il renonce à son métier de clerc d'huissier.
s'appelant Adalbert Biart de Chéradine<ref name="almanach 1963" />. De cette émission sera tiré en [[1955]] le film du même nom de [[Robert Vernay]] où il tient le rôle principal du clochard. Ça n'est qu'en 1933, sur les instances la Chambre des huissiers, qu'il renonce à son métier de clerc d'huissier.


[[Fichier:Raymond Souplex, January 1940.jpg|vignette|redresse=1.4|gauche|Raymond Souplex mobilisé en 1940.]]
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Durant la Seconde Guerre mondiale, Raymond Souplex continue à se produire, par exemple au [[théâtre de Dix-Heures]], au [[théâtre des Deux Ânes]], ou sur [[Radio Paris]]. Il participe aussi, avec d’autres artistes comme [[Fréhel (chanteuse)|Fréhel]], [[Lys Gauty]], Jane Sourza, à une tournée dans les usines du [[Troisième Reich]] où travaillent de nombreux Français du [[Service du travail obligatoire (France)|STO]]. À Berlin en {{date-|août 1943}}, il accompagne quelques artistes français dont [[Loulou Gasté]], [[Édith Piaf]], [[Albert Préjean]], [[Viviane Romance]], et pose avec eux devant la Porte de Brandebourg, à l'occasion d'un voyage censé promouvoir la chanson française, ce qui lui vaudra un blâme à la [[Libération (Histoire)|Libération]]. Il écrit une opérette ''[[Clochemerle]]'', d’après le roman de [[Gabriel Chevallier (écrivain)|Gabriel Chevallier]], musique de Fernand Warms, crée le {{date|11 mars 1944|au théâtre}} au [[Théâtre Moncey]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105159404 Recueil "Clochemerle" de Raymond Souplex] {{Gallica}}</ref>. Après la guerre, il reprend son émission ''Sur le banc'' sur l'antenne de [[Radio Luxembourg]] de [[1949]] à [[1963]].

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Durant la Seconde Guerre mondiale, Raymond Souplex continue à se produire, par exemple au [[théâtre de Dix-Heures]], au [[théâtre des Deux Ânes]], ou sur [[Radio Paris]]. Il participe aussi, avec d’autres artistes comme [[Fréhel (chanteuse)|Fréhel]], [[Lys Gauty]], Jane Sourza, à une tournée dans les usines du [[Troisième Reich]] où travaillent de nombreux Français du [[Service du travail obligatoire (France)|STO]]. À Berlin en {{date-|août 1943}}, il accompagne quelques artistes français dont [[Loulou Gasté]], [[Édith Piaf]], [[Albert Préjean]], [[Viviane Romance]], et pose avec eux devant la Porte de Brandebourg, à l'occasion d'un voyage censé promouvoir la chanson française, ce qui lui vaut un blâme à la [[Libération (Histoire)|Libération]]. Il écrit une opérette ''[[Clochemerle]]'', d’après le roman de [[Gabriel Chevallier (écrivain)|Gabriel Chevallier]], musique de Fernand Warms, crée le {{date|11 mars 1944|au théâtre}} au [[théâtre Moncey]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105159404 Recueil "Clochemerle" de Raymond Souplex] {{Gallica}}</ref>. Après la guerre, il reprend son émission ''Sur le banc'' sur l'antenne de [[Radio Luxembourg]] de 1949 à 1963.


=== L'acteur ===
=== L'acteur ===
Sa carrière cinématographique démarre en [[1939]], avec le film ''Sur le plancher des vaches'' de [[Pierre-Jean Ducis]] avec [[Noël-Noël]], alors que Raymond Souplex a déjà une certaine popularité. En [[1940]], dans ''Les Surprises de la radio'' de [[Marcel Aboulker]], il joue son propre rôle au milieu d'autres grandes vedettes de l'époque. Il faut attendre la Libération pour revoir Souplex sur les écrans. En [[1948]], [[Henri-Georges Clouzot]] l'engage dans ''[[Manon (film, 1949)|Manon]]'' aux côtés de [[Cécile Aubry]], [[Serge Reggiani]] et [[Michel Bouquet]] et en [[1950]], [[Henri Jeanson]] le choisit pour incarner un chanteur de charme vieillissant dans ''[[Lady Paname]]'' aux côtés de [[Louis Jouvet]] et de [[Suzy Delair]]. En 1951, il incarne Gen Paul, l'artiste peintre plutôt ringard, mais sympa, ami, et confident de Garou-Garou, incarné par [[Bourvil]], dans le film ''[[Garou-Garou, le passe-muraille]]''. Ce rôle le rendra assez populaire. Des années 1950 aux débuts des années 1970, le public verra à la télévision à de nombreuses reprises Raymond Souplex, surtout dans des émissions de variétés de l'[[ORTF]], comme l'émission de [[Jean Nohain]], ''[[36 chandelles]]''.
Sa carrière cinématographique démarre en 1939, avec le film ''Sur le plancher des vaches'' de [[Pierre-Jean Ducis]] avec [[Noël-Noël]], alors que Raymond Souplex a déjà une certaine popularité. En 1940, dans ''Les Surprises de la radio'' de [[Marcel Aboulker]], il joue son propre rôle au milieu d'autres grandes vedettes de l'époque. Il faut attendre la Libération pour revoir Souplex sur les écrans. En [[1948]], [[Henri-Georges Clouzot]] l'engage dans ''[[Manon (film, 1949)|Manon]]'' aux côtés de [[Cécile Aubry]], [[Serge Reggiani]] et [[Michel Bouquet]] et en [[1950]], [[Henri Jeanson]] le choisit pour incarner un chanteur de charme vieillissant dans ''[[Lady Paname]]'' aux côtés de [[Louis Jouvet]] et de [[Suzy Delair]]. En 1951, il incarne Gen Paul, l'artiste peintre plutôt ringard, mais sympa, ami, et confident de Garou-Garou, incarné par [[Bourvil]], dans le film ''[[Garou-Garou, le passe-muraille]]''. Ce rôle le rendra assez populaire. Des années 1950 au début des années 1970, le public voit à la télévision à de nombreuses reprises Raymond Souplex, surtout dans des émissions de variétés de l'[[ORTF]], comme l'émission de [[Jean Nohain]], ''[[36 chandelles]]''.


=== Le personnage de Bourrel ===
=== Le personnage de Bourrel ===
En [[1957]], [[Claude Loursais]] le choisit pour devenir l'acteur principal de la [[série télévisée]] policière française ''[[Les Cinq Dernières Minutes]]'', où il incarne l'inspecteur (puis commissaire en [[1965]]) Antoine Bourrel. Ce rôle a été inspiré par le tournage du film ''[[Identité judiciaire (film)|Identité judiciaire]]'' dans lequel il incarne le commissaire Basquier, personnage en tous points comparable à celui du commissaire Bourrel.
En 1957, [[Claude Loursais]] le choisit pour devenir l'acteur principal de la [[série télévisée]] policière française ''[[Les Cinq Dernières Minutes]]'', où il incarne l'inspecteur (puis commissaire en [[1965]]) Antoine Bourrel. Ce rôle a été inspiré par le tournage du film ''[[Identité judiciaire (film)|Identité judiciaire]]'' dans lequel il incarne le commissaire Basquier, personnage en tous points comparable à celui du commissaire Bourrel.


L'acteur et son personnage sont restés fameux en raison de l'exclamation : ''« Bon Dieu ! Mais c'est bien sûr ! »''<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=gSBxszwlzoE Voir cet extrait sur Youtube.]</ref>, (et non "Bon sang ! Mais c'est bien sûr") à la fin de chaque épisode lorsque la résolution de l'énigme s'impose à l'enquêteur et que celui-ci s'adresse directement au téléspectateur pour l'inviter à le suivre dans ses raisonnements. Il compose personnellement son personnage : la coupe à la brosse et la moustache, la gabardine, le nœud papillon, le chapeau rond. La collaboration avec [[Claude Loursais]] dure 56 épisodes de [[1958]] à [[1972]].
L'acteur et son personnage sont restés fameux en raison de l'exclamation : {{Citation|Bon Dieu ! Mais c'est bien sûr !}} (et non {{Citation|Bon sang ! Mais c'est bien sûr !}}) à la fin de chaque épisode lorsque la résolution de l'énigme s'impose à l'enquêteur et que celui-ci s'adresse directement au téléspectateur pour l'inviter à le suivre dans ses raisonnements. Il compose personnellement son personnage : la coupe à la brosse et la moustache, la gabardine, le nœud papillon, le chapeau rond. La collaboration avec [[Claude Loursais]] dure 56 épisodes de 1958 à 1972.


Bourrel est secondé dans la série par [[Jean Daurand]], dans le rôle de l'inspecteur Dupuy. À noter que le tandem formé par les deux comédiens est si familier du public français qu'ils apparaissent ensemble dans deux films où Souplex joue à nouveau un policier, et Daurand son adjoint : ''[[L'assassin viendra ce soir]]'' et ''[[La Malédiction de Belphégor]]''.
Bourrel est secondé dans la série par [[Jean Daurand]], dans le rôle de l'inspecteur Dupuy. À noter que le tandem formé par les deux comédiens est si familier du public français qu'ils apparaissent ensemble dans deux films où Souplex joue à nouveau un policier et Daurand son adjoint : ''[[L'assassin viendra ce soir]]'' et ''[[La Malédiction de Belphégor]]''.


Raymond Souplex jouera durant cette fameuse série avec bon nombre d'acteurs célèbres ou devenus célèbres : [[Françoise Fabian]], [[Ginette Leclerc]], [[Serge Gainsbourg]], [[Pierre Brasseur]], [[Henri Virlogeux]], [[Bernard Fresson]], [[Henri Crémieux]], [[Jacques Monod (acteur)|Jacques Monod]], [[Yves Rénier]], [[Henri Tisot]], [[Gérard Hernandez]], [[Marcel Bozzuffi]], [[François Perrot (acteur)|François Perrot]], [[Michel Bouquet]], [[Danièle Évenou]], [[Marthe Mercadier]], [[Raymond Gérôme]], [[Jean-Pierre Cassel]]...
Raymond Souplex joue durant cette fameuse série avec bon nombre d'acteurs célèbres ou devenus célèbres : [[Françoise Fabian]], [[Ginette Leclerc]], [[Serge Gainsbourg]], [[Pierre Brasseur]], [[Henri Virlogeux]], [[Bernard Fresson]], [[Henri Crémieux]], [[Jacques Monod (acteur)|Jacques Monod]], [[Yves Rénier]], [[Henri Tisot]], [[Gérard Hernandez]], [[Marcel Bozzuffi]], [[François Perrot (acteur)|François Perrot]], [[Michel Bouquet]], [[Danièle Évenou]], [[Marthe Mercadier]], [[Raymond Gérôme]], [[Jean-Pierre Cassel]]...


En 1960, il apparaît dans le court-métrage ''[[Le Rondon]]'' d'[[André Berthomieu]].
En 1960, il apparaît dans le court-métrage ''[[Le Rondon]]'' d'[[André Berthomieu]].


=== Ultime tournage et mort ===
Raymond Souplex meurt au le {{date-|22|novembre|1972}} au [[Rue Cauchois|7 rue Cauchois]] dans le [[18e arrondissement de Paris|{{18e}} arrondissement de Paris]]<ref>[http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDUtMjciO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6Mjc1Mzk0O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=-425%2C-297&uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoom=121 Archives de Paris 18e, acte de décès {{numéro|2693}}, année 1972 (vue 10/31)]</ref> des suites d'un cancer du poumon à l'âge de 71 ans, avant l'achèvement du tournage du cinquante-sixième épisode : ''Un gros pépin dans le chasselas''. Cet épisode n'étant pas achevé, [[Claude Loursais]] et [[Claude-Jean Bonnardot]] décident d'introduire un juge d'instruction flanqué d'un greffier et d'user d'un artifice scénaristique pour compléter le tournage. Le juge est joué par [[Jacques Bouvier]]. Cet épisode sera diffusé le {{date|7|novembre|1973}}<ref>En fait son dernier tournage fut le cinquante-quatrième épisode (dans l'ordre des diffusions), ''Le diable l'emporte'', dont des raccords en studio ont été tournés jusqu'au {{date|20|octobre|1972}} alors que les intérieurs de ''Un gros pépin dans le chasselas'' ne l'avaient pas encore été.</ref>.
Raymond Souplex tourne le {{56e}} épisode de la série ''[[Les Cinq Dernières Minutes]]'' lorsqu'il meurt, le [[22 novembre]] [[1972 au cinéma|1972]], d'un [[cancer du poumon]], à son domicile, [[Rue Cauchois|7 rue Cauchois]] dans le [[18e arrondissement de Paris|{{18e}} arrondissement de Paris]]<ref>[http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDUtMjciO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6Mjc1Mzk0O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=-425%2C-297&uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoom=121 Archives de Paris 18e, acte de décès {{numéro|2693}}, année 1972 (vue 10/31)]</ref>{{,}}<ref name="almanach 1963" />. Cet épisode intitulé ''Un gros pépin dans le chasselas'' n'étant pas achevé, [[Claude Loursais]] et [[Claude-Jean Bonnardot]] décident d'introduire un juge d'instruction flanqué d'un greffier et d'user d'un artifice scénaristique pour compléter le tournage. Le juge est joué par [[Jacques Bouvier]]. Il est diffusé le {{date|7|novembre|1973}}<ref>En fait son dernier tournage fut le cinquante-quatrième épisode (dans l'ordre des diffusions), ''Le diable l'emporte'', dont des raccords en studio ont été tournés jusqu'au {{date|20|octobre|1972}} alors que les intérieurs de ''Un gros pépin dans le chasselas'' ne l'avaient pas encore été.</ref>.

Raymond Souplex est inhumé au [[cimetière de Gentilly]]. Son épouse, Lucienne Arduini, décède en 1993.

=== Postérité ===
[[Perrette Souplex]], fille de Raymond Souplex, actrice elle-même, interprète le rôle de Perrette Bourrel dans l'épisode ''Le Dernier Cri'' en 1996, un des derniers de la série.


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== Hommage ==
Raymond Souplex est inhumé au [[cimetière de Gentilly]]. Son épouse, Lucienne Arduini, est décédée en 1993. Il vivait à Paris [[18e arrondissement de Paris|{{18e}} arrondissement]], [[rue Cauchois]], dans une maison avec jardin<ref name="almanach 1963" />. Un square du [[18e arrondissement de Paris|{{18e|arrondissement}} de Paris]], au coin des rues Montcalm et Marcadet, porte son nom. [[Perrette Souplex]], fille de Raymond Souplex, actrice elle-même, a joué le rôle de « Perrette Bourrel » dans l'épisode ''Le Dernier Cri'' en [[1996]], un des derniers de la série.
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Un square du [[18e arrondissement de Paris|{{18e|arrondissement}} de Paris]], au coin des rues Montcalm et Marcadet, porte son nom. Il est évoqué dans le {{349e}} des 480 souvenirs cités par [[Georges Perec]] dans ''[[Je me souviens (Perec)|Je me souviens]]''.


== Filmographie ==
== Filmographie ==
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* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Sur le plancher des vaches]]'' de [[Pierre-Jean Ducis]] : un chansonnier
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Sur le plancher des vaches]]'' de [[Pierre-Jean Ducis]] : un chansonnier
* [[1970 au cinéma|1970]] : ''[[Les Surprises de la radio]]'' de [[Marcel Aboulker]] : ''lui-même'' ''(également coscénariste)''
* [[1940 au cinéma|1940]] : ''[[Les Surprises de la radio]]'' de [[Marcel Aboulker]] : ''lui-même'' ''(également coscénariste)''
* [[1942 au cinéma|1942]] : ''[[Sirius symphonies]]'' de [[Jean Devaivre]] - court métrage -
* [[1942 au cinéma|1942]] : ''[[Sirius symphonies]]'' de [[Jean Devaivre]] - court métrage -
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''[[Dans le mouvement]]'' de [[Louis Devaivre]] - court métrage -
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''[[Dans le mouvement]]'' de [[Louis Devaivre]] - court métrage -
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* 1946 : ''[[Je cherche un petit appartement]]'' de [[Louis Devaivre]] - court métrage -
* 1946 : ''[[Je cherche un petit appartement]]'' de [[Louis Devaivre]] - court métrage -
* 1946 : ''[[Je te serais fidèle]]'' de [[Louis Devaivre]] - court métrage -
* 1946 : ''[[Je te serais fidèle]]'' de [[Louis Devaivre]] - court métrage -
* 1946 : ''[[Quand allons-bous nous marier?]]'' de [[Louis Devaivre]] - court métrage -
* 1946 : ''[[Quand allons-nous nous marier ?]]'' de [[Louis Devaivre]] - court métrage -
* 1946 : ''[[Rêver]]'' de [[Louis Devaivre]] - court métrage -
* 1946 : ''[[Rêver (film, 1946)]]'' de [[Louis Devaivre]] - court métrage -
* [[1947 au cinéma|1947]] : ''[[Le Moulin de La Galette]]'' de [[Jean Devaivre]] - court métrage -
* [[1947 au cinéma|1947]] : ''[[Le Moulin de La Galette]]'' de [[Jean Devaivre]] - court métrage -
* [[1948 au cinéma|1948]] : ''[[Les Drames du Bois de Boulogne]]'' de [[Jacques Loew]] - court métrage -
* [[1948 au cinéma|1948]] : ''[[Les Drames du Bois de Boulogne]]'' de [[Jacques Loew]] - court métrage -
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* 1950 : ''[[Meurtres]]'' de [[Richard Pottier]] : Blaise Annequin
* 1950 : ''[[Meurtres]]'' de [[Richard Pottier]] : Blaise Annequin
* 1950 : ''[[Le Clochard milliardaire]]'' de [[Léopold Gomez]] : Sosthène
* 1950 : ''[[Le Clochard milliardaire]]'' de [[Léopold Gomez]] : Sosthène
* 1950 : ''[[Caroline chérie (1951)|Caroline chérie]]'' de [[Richard Pottier]] : M. Belhomme
* 1950 : ''[[Caroline chérie (film, 1951)|Caroline chérie]]'' de [[Richard Pottier]] : M. Belhomme
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[Identité judiciaire (film)|Identité judiciaire]]'' d'[[Hervé Bromberger]] : le commissaire Basquier
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[Identité judiciaire (film)|Identité judiciaire]]'' d'[[Hervé Bromberger]] : le commissaire Basquier
* 1951 : ''[[Au fil des ondes]]'' de [[Pierre Gautherin]] : ''participation''
* 1951 : ''[[Au fil des ondes]]'' de [[Pierre Gautherin]] : ''participation''
* 1951 : ''[[Paris chante toujours]]'' de [[Pierre Montazel]] : ''lui-même''
* 1951 : ''[[Paris chante toujours]]'' de [[Pierre Montazel]] : ''lui-même''
* 1951 : ''[[Le Vrai Coupable (film)|Le Vrai Coupable]]'' de [[Pierre Thévenard]] : l'inspecteur Querneau
* 1951 : ''[[Le Vrai Coupable (film)|Le Vrai Coupable]]'' de [[Pierre Thévenard]] : l'inspecteur Querneau
* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Opération Magali]]'' de [[Laslo V.Kish]] avec [[André Le Gall]], [[Philippe Nicaud]] et [[Georges Flamant]] : le commissaire Paoli
* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Opération Magali]]'' de [[Laslo V.Kish]] avec [[André Le Gall (acteur)|André Le Gall]], [[Philippe Nicaud]] et [[Georges Flamant]] : le commissaire Paoli
* 1952 : ''[[Poil de carotte (film, 1952)|Poil de carotte]]'' de [[Paul Mesnier]]
* 1952 : ''[[Poil de carotte (film, 1952)|Poil de carotte]]'' de [[Paul Mesnier]]
* [[1954 au cinéma|1954]] : ''[[Si Versailles m'était conté...]]'' de [[Sacha Guitry]] : le commissaire-priseur
* [[1954 au cinéma|1954]] : ''[[Si Versailles m'était conté...]]'' de [[Sacha Guitry]] : le commissaire-priseur
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* 1955 : ''[[Les Pépées au service secret]]'' de [[Raoul André]] : M. Bonneval
* 1955 : ''[[Les Pépées au service secret]]'' de [[Raoul André]] : M. Bonneval
* 1955 : ''[[Coup dur chez les mous]]'' de [[Jean Loubignac]], sorti en [[1956 au cinéma|1956]] : Totor
* 1955 : ''[[Coup dur chez les mous]]'' de [[Jean Loubignac]], sorti en [[1956 au cinéma|1956]] : Totor
* [[1956 au cinéma|1956]] : ''[[Les carottes sont cuites]]'' de [[Robert Vernay]] : Raymond Boyer, le père du virtuose
* [[1956 au cinéma|1956]] : ''[[Les carottes sont cuites (film, 1956)|Les carottes sont cuites]]'' de [[Robert Vernay]] : Raymond Boyer, le père du virtuose
* 1956 : ''[[Bébés à gogo]]'' de [[Paul Mesnier]] : Stéphane Petitbourgeois
* 1956 : ''[[Bébés à gogo]]'' de [[Paul Mesnier]] : Stéphane Petitbourgeois
* 1956 : ''[[Les Aventures de Till l'espiègle]]'' de [[Gérard Philipe]] et [[Joris Ivens]] : Grippesous
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* [[1970 au cinéma|1970]] : ''[[Clodo]]'' (ou ''Clodo et les Vicieuses'') de [[Georges Clair]] : le curé
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=== Télévision ===
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* [[1952]] : [[Le Bourgeois gentilhomme|''Le bourgeois gentilhomme'']] mise en scène de Pierre Valde, réalisation par René Lucot : Monsieur Jourdain
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* [[1956]] : ''Prenez garde à la peinture'' de Réné Fauchois, réalisation François Gir : Gadarin
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* [[1957]] : ''[[En votre âme et conscience / L'affaire Gouffé]]'' de [[Claude Barma]]
* [[1957 à la télévision|1957]] : ''[[En votre âme et conscience]]'', épisode : ''L'affaire Gouffé'' de [[Claude Barma]]
* [[1958]] : ''[[En votre âme et conscience]]'' / ''L'Affaire Schwartzbard'' de [[Claude Barma]] : la défense
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* [[1958]] : ''Orphée aux Enfers'' de Jean Paul Carrère '':'' Jupiter
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* ''Sans en avoir l'air'' de Claude Loursais (première diffusion : 14/08/59)
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* ''Dans le pétrin'' de Claude Loursais (première diffusion : 18/09/59)
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* ''Poisson d'eau douce'' de Claude Loursais (première diffusion : 03/11/59)
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* ''Au fil de l'histoire'' de Claude Loursais (première diffusion : 01/03/60)
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* ''Un poing final'' de Claude Loursais (première diffusion : 26/04/60)
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* ''Le commissaire est sur la piste'' de [[Claude Loursais]] (première diffusion : 23/03/69)
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* ''Traitement de choc'' de Claude Loursais (première diffusion : 23/11/69)
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* ''Les Mailles du filet'' de [[Claude Loursais]] (première diffusion : 06/06/70)
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* ''Les Yeux de la tête'' de Claude Loursais (première diffusion : 01/11/71)
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* ''Le diable l'emporte'' de Claude Loursais (première diffusion : 10/11/72)
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* ''Meurtre par intérim'' de Claude Loursais (première diffusion : 07/02/73)
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* ''Un gros pépin dans le chasselas'' de [[Jean-Claude Bonnardot]] (première diffusion : 07/11/73)
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* ''Carmen, La Hurlette et cie'' par Jane Sourza et Raymond Souplex, CD paru en 2006 chez Marianne Mélodie.
* ''Carmen, La Hurlette et cie'' par Jane Sourza et Raymond Souplex, CD paru en 2006 chez Marianne Mélodie.
* ''Chansons à boire'' par Raymond Souplex, CD paru en 2006 chez ULM.
* ''Chansons à boire'' par Raymond Souplex, CD paru en 2006 chez ULM.

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== Hommages ==
Il existe un [[square Raymond-Souplex]] dans le [[18e arrondissement de Paris|{{18e|arrondissement}}]] de [[Paris]].
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Il est aussi évoqué dans le {{349e}} des 480 souvenirs cités par [[Georges Perec]] dans ''[[Je me souviens (Perec)|Je me souviens]]''.


== Notes et références ==
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== Liens externes ==
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* {{fr}} [http://www.cinemotions.com/modules/Artistes/fiche/19105/Raymond-Souplex.html Sa fiche sur CinEmotions]
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Guillermain et Souplex.

Raymond Souplex
Description de cette image, également commentée ci-après
Raymond Souplex en 1949 (Studio Harcourt).
Nom de naissance Raymond Guillermain
Naissance
Paris, France
Nationalité Française
Décès (à 71 ans)
Paris, France
Profession Acteur
Dialoguiste
Scénariste
Chansonnier
Films notables Si Versailles m'était conté...
Manon
Séries notables Les Cinq Dernières Minutes

modifier Consultez la documentation du modèle

Raymond Guillermain, dit Raymond Souplex, est un acteur, dialoguiste, scénariste et chansonnier français né le dans le 5e arrondissement de Paris et mort le dans le 18e arrondissement de Paris.

Biographie

Né le au no 13 place du Panthéon dans le 5e arrondissement de Paris[1], fils de Léon Adrien, chef de service du bureau de bienfaisance du 5e arrondissement et de Zélie Ernestine Pesloux (anagramme de Souplex), il est le cadet d'une famille de quatre enfants. Adulte, il tente d'entrer au Conservatoire en 1920, mais il échoue.

Le chansonnier

À ses débuts, il est clerc d'huissier, la journée, et chansonnier le soir[2]. Il tourne dans des cabarets et cafés-théâtres parisiens, dont le Caveau de la République, le théâtre du Coucou et le théâtre des Deux Ânes. C'est durant cette période qu'il rencontre Jane Sourza qui devient sa complice pendant de nombreuses années et non sa compagne comme on a pu le croire longtemps. Dès 1935, il participe aux émissions radiophoniques de Radio Cité avec Noël-Noël, Saint-Granier et Jane Sourza. Avec cette dernière, il interprète le rôle d'un clochard, nommé La Hurlette, philosophe dans l'émission humoristique Sur le banc. Pour créer son personnage, il s'inspire d'un clochard qu'il a connu enfant s'appelant Adalbert Biart de Chéradine[2]. De cette émission est tiré en 1955 le film du même nom de Robert Vernay où il tient le rôle principal du clochard. Ça n'est qu'en 1933, sur les instances de la Chambre des huissiers, qu'il renonce à son métier de clerc d'huissier.

Raymond Souplex mobilisé en 1940.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Raymond Souplex continue à se produire, par exemple au théâtre de Dix-Heures, au théâtre des Deux Ânes, ou sur Radio Paris. Il participe aussi, avec d’autres artistes comme Fréhel, Lys Gauty, Jane Sourza, à une tournée dans les usines du Troisième Reich où travaillent de nombreux Français du STO. À Berlin en , il accompagne quelques artistes français dont Loulou Gasté, Édith Piaf, Albert Préjean, Viviane Romance, et pose avec eux devant la Porte de Brandebourg, à l'occasion d'un voyage censé promouvoir la chanson française, ce qui lui vaut un blâme à la Libération. Il écrit une opérette Clochemerle, d’après le roman de Gabriel Chevallier, musique de Fernand Warms, crée le au théâtre Moncey[3]. Après la guerre, il reprend son émission Sur le banc sur l'antenne de Radio Luxembourg de 1949 à 1963.

L'acteur

Sa carrière cinématographique démarre en 1939, avec le film Sur le plancher des vaches de Pierre-Jean Ducis avec Noël-Noël, alors que Raymond Souplex a déjà une certaine popularité. En 1940, dans Les Surprises de la radio de Marcel Aboulker, il joue son propre rôle au milieu d'autres grandes vedettes de l'époque. Il faut attendre la Libération pour revoir Souplex sur les écrans. En 1948, Henri-Georges Clouzot l'engage dans Manon aux côtés de Cécile Aubry, Serge Reggiani et Michel Bouquet et en 1950, Henri Jeanson le choisit pour incarner un chanteur de charme vieillissant dans Lady Paname aux côtés de Louis Jouvet et de Suzy Delair. En 1951, il incarne Gen Paul, l'artiste peintre plutôt ringard, mais sympa, ami, et confident de Garou-Garou, incarné par Bourvil, dans le film Garou-Garou, le passe-muraille. Ce rôle le rendra assez populaire. Des années 1950 au début des années 1970, le public voit à la télévision à de nombreuses reprises Raymond Souplex, surtout dans des émissions de variétés de l'ORTF, comme l'émission de Jean Nohain, 36 chandelles.

Le personnage de Bourrel

En 1957, Claude Loursais le choisit pour devenir l'acteur principal de la série télévisée policière française Les Cinq Dernières Minutes, où il incarne l'inspecteur (puis commissaire en 1965) Antoine Bourrel. Ce rôle a été inspiré par le tournage du film Identité judiciaire dans lequel il incarne le commissaire Basquier, personnage en tous points comparable à celui du commissaire Bourrel.

L'acteur et son personnage sont restés fameux en raison de l'exclamation : « Bon Dieu ! Mais c'est bien sûr ! » (et non « Bon sang ! Mais c'est bien sûr ! ») à la fin de chaque épisode lorsque la résolution de l'énigme s'impose à l'enquêteur et que celui-ci s'adresse directement au téléspectateur pour l'inviter à le suivre dans ses raisonnements. Il compose personnellement son personnage : la coupe à la brosse et la moustache, la gabardine, le nœud papillon, le chapeau rond. La collaboration avec Claude Loursais dure 56 épisodes de 1958 à 1972.

Bourrel est secondé dans la série par Jean Daurand, dans le rôle de l'inspecteur Dupuy. À noter que le tandem formé par les deux comédiens est si familier du public français qu'ils apparaissent ensemble dans deux films où Souplex joue à nouveau un policier et Daurand son adjoint : L'assassin viendra ce soir et La Malédiction de Belphégor.

Raymond Souplex joue durant cette fameuse série avec bon nombre d'acteurs célèbres ou devenus célèbres : Françoise Fabian, Ginette Leclerc, Serge Gainsbourg, Pierre Brasseur, Henri Virlogeux, Bernard Fresson, Henri Crémieux, Jacques Monod, Yves Rénier, Henri Tisot, Gérard Hernandez, Marcel Bozzuffi, François Perrot, Michel Bouquet, Danièle Évenou, Marthe Mercadier, Raymond Gérôme, Jean-Pierre Cassel...

En 1960, il apparaît dans le court-métrage Le Rondon d'André Berthomieu.

Ultime tournage et mort

Raymond Souplex tourne le 56e épisode de la série Les Cinq Dernières Minutes lorsqu'il meurt, le 22 novembre 1972, d'un cancer du poumon, à son domicile, 7 rue Cauchois dans le 18e arrondissement de Paris[4],[2]. Cet épisode intitulé Un gros pépin dans le chasselas n'étant pas achevé, Claude Loursais et Claude-Jean Bonnardot décident d'introduire un juge d'instruction flanqué d'un greffier et d'user d'un artifice scénaristique pour compléter le tournage. Le juge est joué par Jacques Bouvier. Il est diffusé le [5].

Raymond Souplex est inhumé au cimetière de Gentilly. Son épouse, Lucienne Arduini, décède en 1993.

Postérité

Perrette Souplex, fille de Raymond Souplex, actrice elle-même, interprète le rôle de Perrette Bourrel dans l'épisode Le Dernier Cri en 1996, un des derniers de la série.

Hommage

Un square du 18e arrondissement de Paris, au coin des rues Montcalm et Marcadet, porte son nom. Il est évoqué dans le 349e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Au théâtre ce soir

Les Cinq Dernières Minutes

Entre 1958 et 1973, il participe au tournage de 56 épisodes de cette célèbre série policière en incarnant le rôle de l'inspecteur principal, puis commissaire, Antoine Bourrel.

  • La Clé de l'énigme de Claude Loursais (première diffusion : 01/01/58)
  • D'une pierre deux coups de Claude Loursais (première diffusion : 09/03/58)
  • Les Cheveux en quatre de Claude Loursais (première diffusion : 07/04/58)
  • Réactions en chaîne de Claude Loursais (première diffusion : 06/05/58)
  • L'habit fait le moine de Claude Loursais (première diffusion : 06/06/58)
  • Le Théâtre du crime de Claude Loursais (première diffusion : 05/08/58)
  • Le Tableau de chasse de Claude Loursais (première diffusion : 07/10/58)
  • Un sang d'encre de Claude Loursais (première diffusion : 09/12/58)
  • Un grain de sable de Claude Loursais (première diffusion : 27/01/59)
  • On a tué le mort de Claude Loursais (première diffusion : 10/03/59)
  • Sans en avoir l'air de Claude Loursais (première diffusion : 14/08/59)
  • Dans le pétrin de Claude Loursais (première diffusion : 18/09/59)
  • Poison d'eau douce de Claude Loursais (première diffusion : 03/11/59)
  • Au fil de l'histoire de Claude Loursais (première diffusion : 01/03/60)
  • Un poing final de Claude Loursais (première diffusion : 26/04/60)
  • Dernier Cri de Claude Loursais et Jean-Marie Comeau (première diffusion : 21/06/60)
  • Le Dessus des cartes de Claude Loursais (première diffusion : 06/09/60)
  • Qui trop embrasse de Claude Loursais (première diffusion : 22/11/60)
  • Sur la piste de Claude Loursais (première diffusion : 31/01/61)
  • Cherchez la femme de Claude Loursais (première diffusion : 04/04/61)
  • Épreuves à l'appui de Claude Loursais (première diffusion : 06/06/61)
  • L'Avoine et l'Oseille de Claude Loursais (première diffusion : 26/09/61)
  • L'Épingle du jeu de Claude Loursais (première diffusion : 06/01/62)
  • Le Tzigane et la Dactylo de Pierre Nivelet (première diffusion : 17/04/62)
  • C'était écrit de Claude Loursais (première diffusion : 05/06/62)
  • Mort d'un casseur de Guy Lessertisseur (première diffusion : 05/06/62)
  • Un mort à la une de Pierre Nivelet (première diffusion : 27/11/62)
  • L'Eau qui dort de Claude Loursais (première diffusion : 12/03/63)
  • Une affaire de famille de Jean-Pierre Marchand (première diffusion : 06/07/63)
  • Fenêtre sur jardin de Claude Loursais (première diffusion : 18/02/64)
  • 45 tours et puis s'en vont de Bernard Hecht (première diffusion : 23/04/64)
  • Quand le vin est tiré de Claude Loursais (première diffusion : 11/07/64)
  • Sans fleurs ni couronnes de Claude Loursais (première diffusion : 28/11/64)
  • Napoléon est mort à Saint-Mandé de Claude Loursais (première diffusion : 24/04/65)
  • Bonheur à tout prix de Claude Loursais (première diffusion : 03/07/65)
  • Des fleurs pour l'inspecteur de Claude Loursais (première diffusion : 25/09/65)
  • La Chasse aux grenouilles de Claude Loursais (première diffusion : 27/11/65)
  • Pigeon vole de Claude Loursais (première diffusion : 29/01/66)
  • La Rose de fer de Jean-Pierre Marchand (première diffusion : 04/06/66)
  • Histoire pas naturelle de Guy Lessertisseur (première diffusion : 22/10/66)
  • La Mort masquée de Guy Lessertisseur (première diffusion : 14/01/67)
  • Finir en beauté de Claude Loursais (première diffusion : 25/03/67)
  • Un mort sur le carreau de Roland-Bernard (première diffusion : 16/09/67)
  • Voies de fait de Jean-Pierre Decourt (première diffusion : 11/11/67)
  • Les Enfants du faubourg de Claude Loursais (première diffusion : 27/01/68)
  • Tarif de nuit de Guy Séligmann (première diffusion : 06/04/68)
  • Le commissaire est sur la piste de Claude Loursais (première diffusion : 23/03/69)
  • Traitement de choc de Claude Loursais (première diffusion : 23/11/69)
  • Une balle de trop de Raymond Portarlier (première diffusion : 01/01/70)
  • Les Mailles du filet de Claude Loursais (première diffusion : 06/06/70)
  • Les Yeux de la tête de Claude Loursais (première diffusion : 01/11/71)
  • Chassé croisé de Claude Loursais (première diffusion : 03/02/72)
  • Meurtre par la bande de Claude Loursais (première diffusion : 04/05/72)
  • Le diable l'emporte de Claude Loursais (première diffusion : 10/11/72)
  • Meurtre par intérim de Claude Loursais (première diffusion : 07/02/73)
  • Un gros pépin dans le chasselas de Claude-Jean Bonnardot (première diffusion : 07/11/73)

Théâtre

Discographie

  • Carmen, La Hurlette et cie par Jane Sourza et Raymond Souplex, CD paru en 2006 chez Marianne Mélodie.
  • Chansons à boire par Raymond Souplex, CD paru en 2006 chez ULM.

Notes et références

  1. ↑ Archives de Paris 5e, acte de naissance no 1551, année 1901 (page 19/28) (avec mention marginale de décès)
  2. ↑ a b et c L'almanach de la télévision, de Télé 7 Jours, année 1963 : "Raymond Souplex : le policier malgré lui"
  3. ↑ Recueil "Clochemerle" de Raymond Souplex lire en ligne sur Gallica
  4. ↑ Archives de Paris 18e, acte de décès no 2693, année 1972 (vue 10/31)
  5. ↑ En fait son dernier tournage fut le cinquante-quatrième épisode (dans l'ordre des diffusions), Le diable l'emporte, dont des raccords en studio ont été tournés jusqu'au alors que les intérieurs de Un gros pépin dans le chasselas ne l'avaient pas encore été.

Liens externes

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