« Berbera » : différence entre les versions

	Berbera
; Héraldique.	; Drapeau.
Administration
Pays	Somaliland
Région	Saaxil
Démographie
Gentilé	Berberis/Barbarois
Population	288 211 hab. (2022)
Géographie
Coordonnées	10° 16′ nord, 45° 00′ est
Altitude	Min. 0 m; Max. 3 m
Localisation
	Berbera
	Berbera
	modifier

Navigation interactive dans l’historique

← Modification précédente

Contenu supprimé Contenu ajouté

VisuelWikicode

Intégrés

Dernière version du 12 mai 2024 à 21:39

Cet article est une ébauche concernant une localité somalienne.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Berbera est une ville qui se trouve dans la région nord-ouest de l’État de la Somalie, ainsi que de l’État non reconnu du Somaliland. La ville abrite l'un des rares ports en eau profonde de la Corne de l'Afrique.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Paysage du Somaliland, près de Berbera.

La ville de Berbera se situe dans le Nord-Ouest de la Somalie, dans la Corne de l'Afrique. Au nord, la commune dispose d'une zone côtière bordée par le golfe d'Aden.

Climat[modifier | modifier le code]

Berbera possède un climat désertique chaud (Classification de Köppen BWh) avec des étés longs, extrêmement chauds et des hivers courts et chauds ainsi que de très faibles précipitations annuelles moyennes. Les températures moyennes maximales dépassent constamment 40 °C pendant les 4 mois estivaux, de juin à septembre. Les nuits d'été n'apportent aucun rafraîchissement notable à la chaleur insupportable des journées puisque les températures moyennes minimales restent supérieures à 30 °C. Les vents de la mousson du Nord-Ouest, chauds et poussiéreux, amènent une saison sèche de novembre à février. Au sud-ouest, la mousson rafraîchit la région en juin. Les accalmies des vents, tangambili (« entre deux vents »), se caractérisent par de très fortes chaleurs et un taux d’humidité élevé. Le climat y est hyper-aride et extrêmement sec toute l'année puisque les précipitations moyennes annuelles avoisinent 20 mm. Berbera est une des villes les plus chaudes du monde avec une température moyenne annuelle supérieure à 30 °C.

Données climatiques à Berbera (climat désertique chaud)
Mois	jan.	fév.	mars	avril	mai	juin	jui.	août	sep.	oct.	nov.	déc.	année
Température minimale moyenne (°C)	20,5	22	23,1	25,2	26,9	30,3	31,2	30,4	29,1	24,7	22,1	20,6	25,51
Température moyenne (°C)	25	25,8	26,8	28,8	31,8	36,1	36,8	35,9	34,9	29,3	26,5	25,2	30,28
Température maximale moyenne (°C)	29,5	29,6	30,6	32,5	36,6	42	42,4	41,5	40,6	33,8	31,6	29,9	35,05
Précipitations (mm)	6	0	0	0	0	0	1	3	3	0	1	6	20
Humidité relative (%)	69	70	71	73	66	46	43	46	50	65	66	68	61,1

Source : http://www.faoswalim.org/ftp/Water_Reports/Cleared/W-01-Climate%20of%20Somalia.pdf

Voies de communication et transport[modifier | modifier le code]

Située sur la route maritime reliant l'Europe à l'Asie via le canal de Suez, la ville dispose d'un port en eau profonde depuis 1969, le port de Berbera, qui est l'unique infrastructure maritime du Somaliland. Il constitue théoriquement un débouché naturel de l’Éthiopie enclavée, alternatif des infrastructures d'Assab (dont l'accès lui est fermé) et de Djibouti, mais l'infrastructure routière et les équipements de manutention manquent, et il ne peut accueillir des navires de grande taille^[1]. Une filiale du groupe Bolloré a postulé fin 2009 pour sa gestion et la mise en place d'un corridor en promettant d'y investir 500 millions d'euros^[2] mais début 2013, c'est toujours le statu quo^[3]. C'est finalement Dubai Ports World qui l'emporte le 9 mai 2016, avec l'engagement d'y investir 400 millions de dollars des États-Unis sur une période de trente ans ; ce contrat fait suite à la signature le 31 mars 2016 entre l’Éthiopie et le Somaliland d'un accord concernant l'utilisation du port comme débouché du commerce extérieur éthiopien^[4].

Alors que le port de Djibouti est congestionné, l'extension du port de Berbera prévue en mars 2021 devrait voir passer les importations et exportations de l'Éthiopie, pays enclavé^[5].

Depuis 2008, le port est le lieu d'exportation de deux millions de têtes de bétail par an, vers les pays du Golfe. En 2009, on estimait que 75% du revenu annuel du Somaliland provenait de Berbera^[6].

Berbera possède un aéroport, l'Aéroport international de Berbera.

Base navale et terminal à conteneurs[modifier | modifier le code]

En 2017, le Somaliland et les Emirats arabes unis signent un bail de 25 ans qui permet aux Emirats d'y installer une base navale, en complément de celle d'Assab, en Erythrée, où les Emiratis sont déjà présents^[7].

En 2021, Berbera a inauguré son propre terminal à conteneurs dans le cadre d'une coopération avec DP World. Il a été doublé en 2023 d'une zone franche, située à 15 kilomètres du port^[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Vue panoramique de Berbera.

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Logement[modifier | modifier le code]

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?

Histoire[modifier | modifier le code]

Reconstitution de la carte du géographe Muhammad al-Idrisi, intitulée *Tabula Rogeriana*, dessinée pour Roger II de Sicile en 1154. Le texte en arabe a été retranscrit en alphabet latin par le cartographe allemand Konrad Miller. Reproduction basée sur une copie de la fin du Moyen Âge (1300 ou 1486).

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

À l'époque médiévale c'est l'ancienne capitale du sultanat d'Ifat, un sultanat parmi la trentaine de petits royaumes faisant partie de l'empire éthiopien. Elle sera une des portes d'entrée des musulmans qui viennent dans la région après l'Hégire. La ferveur avec laquelle ce sultanat s'est soulevé contre l'empereur éthiopien au XVI^e siècle, lui a valu la méfiance des gouvernements de l'Abyssinie. Le dirigeant de cette campagne, Ahmed Ibn Ibrahim Al-Ghazi, vivait dans cette ville^{[réf. nécessaire]}.

Après les premières conversions dans la région aux premiers siècles de l'Islam, l'islamisation se poursuit. Ainsi, le voyageur arabe Al Dimashqi atteste au XX^e siècle la présence d'une communauté zaïdite, également présente au Yémen, ou encore le débarquement au XV^e siècle de quarante-quatre missionnaires venus de l'Hadramaout au Yémen^[9].

Des relations commerciales ont été établies avec la Chine de la Dynastie Tang.

Période moderne[modifier | modifier le code]

Après la rupture avec l'Éthiopie, la ville se soumet mais éphémèrement comme les autres capitales des autres sultanats plus ou moins émancipés de l'empire éthiopien, comme les sultanats d'Adal, Aoussa, Shoa, Fatajard, Harar, Mogadischo, etc., éphémèrement tour à tour à la domination portugaise, omanaise.

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Colonisation britannique[modifier | modifier le code]

La ville fut la capitale coloniale du Somaliland britannique de 1870 à 1941, date à laquelle elle fut transférée à Hargeisa.

Sa situation géographique est utilisée pour la contrebande d'armes, activité répandue dans le golfe d'Aden et en Somalie et contre laquelle le gouvernement britannique s'engage en 1909 aux côtés de la France et de l'Italie^[10].

Berbera, qui est une centre d'enseignement supérieur de jurisprudence chaféite, voit s'ouvrir à partir de 1898 une école missionnaire chrétienne, parmi les des deux premières du pays, mais leur présence irritant la population, elles sont fermées en 1910 (Lewis 1965 : 103), en vertu d'une loi interdisant le prosélytisme missionnaire^[11].

Au tournant des XIX^e et XX^e siècles, Berbera est un centre commercial majeur de la route des Indes. La ville sert de port de transbordement pour l'activité en provenance d'Inde et à destination de l'Arabie, elle abrite une profitable foire, et elle compte une communauté étrangère, principalement des Banians hindous contrôlant complètement les échanges de la cité face à la mince activité des Britanniques, Grecs, Égyptiens, ou Italiens^[12]. Le port constitue un débouché pour l'arrière-pays éthiopien en y exportant vers l'Arabie ou le golfe Persique de l'ivoire, des plumes d'autruche, et plusieurs milliers d'esclaves d'origine oromo chaque année^[13].

Un syndicat britannique a proposé en 1901 de sauver financièrement la compagnie exploitant le chemin de fer djibouto-éthiopien en échange de la fin de son monopole sur les voies ferrées et de la construction d'une ligne concurrente reliant le port de britannique de Berbera à la ville éthiopienne de Harar^[14]. Ce projet a été refusé par la France et le port de Berbera n'a pu renforcer son rôle de terminal de l'arrière-pays éthiopien.

Durant la Seconde guerre italo-éthiopienne, la ville devient en 1935 une étape de la liaison aérienne Tripoli-Mogadiscio, les deux capitales des colonies italiennes, assurée par la société italienne Ala Littoria^[15].

Indépendance et période somalienne[modifier | modifier le code]

Le premier président du Somaliland, Ibrahim Egal, est aussi originaire de cette ville.

Au cours de l'alliance entre la Somalie et l'Union soviétique jusqu'au déclenchement de la guerre de l'Ogaden, la ville lui servit de base soviétique, avant qu'elle ne le soit au profit des États-Unis^[16].Le premier hôtel touristique fut construit par HAJI Yusuf Abdi Libaax en centre ville de Berbera un notable riche somalien Abr Awal et naturalisé saoudien ainsi que son petit frère HAJI Aden Abdi Libaax par le roi FAYÇAL d’Arabie Saoudite.

Administration[modifier | modifier le code]

C'est la capitale de la région de Saaxil qui fait partie de l'État auto-proclamé du Somaliland.

Géographie[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Actuellement, Berbera est la deuxième ville de la République auto-proclamée de Somaliland, qui a fait sécession après l'éclatement de la Somalie en 1991.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

C'est sur le site rocheux de Laas Geel (« le point d'eau des dromadaires », en somali), appelé officiellement Las Gaal même si l'ancien perdure, qu'ont été découvertes le 4 décembre 2002 des peintures rupestres majoritairement monochromes, représentant des animaux (bovins surtout) et dans une moindre mesure des hommes, et assimilables à celles réalisées entre les III^e et II^e millénaire av. J.-C.^[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Arthur Foch, « Djibouti, une nouvelle porte de l'Afrique ?, Afrique contemporaine 2/2010 (n° 234), p. 73-92. », De Boeck Université, 2010 (consulté le 13 août 2011)
↑ AFP, « Bolloré voudrait investir 500M en Somalie », Le Figaro, 14 octobre 2009 (consulté le 13 août 2011)
↑ [http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/14336-un-futur-concurrent-pour-djibouti.html Un futur concurrent pour Djibouti ?, Jeune Afrique
↑ Vincent defait, « Somaliland : le port de Berbera échappe à Bolloré », Le Monde, 10 mai 2016 (consulté le 21 mai 2016)
↑ Loza Seleshie, « Infrastructures : le port de Berbera peut-il défier Djibouti ? », sur Jeune Afrique, 5 janvier 2021.
↑ Gaëlle Laleix, « Berbera, l'avenir du Somaliland », sur Slate Afrique, 8 août 2011.
↑ « Les Emirats arabes unis s'offrent une nouvelle base navale au Somaliland », RFI,‎ 13 février 2017 (lire en ligne, consulté le 25 juin 2017).
↑ (en) « DP World and Somaliland Government open Berbera Economic Zone », sur DP World and Somaliland Government open Berbera Economic Zone (consulté le 13 mars 2023)
↑ Robert Ferry, « Quelques hypothèses sur les origines des conquêtes musulmanes en Abyssinie au XVI^e siècle », Cahiers d'études africaines, vol. 2, n^o 5,‎ 1961, p. 24-36 (lire en ligne, consulté le 7 novembre 2014).
↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6456477b Journal officiel du 2 mai 1909 - Gallica
↑ Mohamed Mohamed-Abdi, « Retour vers les dugsi, écoles coraniques en Somalie, Cahiers d'études africaines 1/2003 (n° 169-170), p. 351-369. », Editions de l’E.H.E.S.S., 2003 (consulté le 13 août 2011)
↑ Richard Pankhurst, « Indian Trade with Ethiopia, the Gulf of Aden and the Horn of Africa in the Nineteenth and Early Twentieth Centuries.. in : Cahiers d'études africaines. Vol. 14 N°55. 1974. pp. 453-497. », 1974 (consulté le 1^er janvier 2012)
↑ Jean-Louis Miege, « Le commerce transsaharien au XIX^e siècle. In: Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, N°32, 1981. pp. 93-119. », 1981 (consulté le 2 janvier 2012)
↑ André Brisse, « Djibouti et le chemin de fer du Harar. In: Annales de Géographie. 1901, t. 10, n°52. pp. 370-373. », 1901 (consulté le 2 janvier 2012)
↑ René Crozet, « Le développement du réseau aérien en 1935. In: Annales de Géographie. 1936, t. 45, n°256. pp. 423-426. », 1936 (consulté le 2 janvier 2012)
↑ Alain Gascon, « La piraterie dans le golfe d'Aden : les puissances désarmées ?, Hérodote 3/2009 (n° 134), p. 107-124. », La Découverte, 2009 (consulté le 13 août 2011)
↑ Xavier Gutherz, Jean-Paul Cros, Joséphine Lesur, « Nouvelles découvertes de peintures rupestres dans la Corne de l'Afrique : les abris sous roche de Las Geel, République de Somaliland. In: Annales d’Éthiopie. Volume 19, année 2003. pp. 295-306. », 2003 (consulté le 2 janvier 2012)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Portail du Somaliland

[1] Arthur Foch, « Djibouti, une nouvelle porte de l'Afrique ?, Afrique contemporaine 2/2010 (n° 234), p. 73-92. », De Boeck Université, 2010 (consulté le 13 août 2011)

[2] AFP, « Bolloré voudrait investir 500M en Somalie », Le Figaro, 14 octobre 2009 (consulté le 13 août 2011)

[3] [http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/14336-un-futur-concurrent-pour-djibouti.html Un futur concurrent pour Djibouti ?, Jeune Afrique

[4] Vincent defait, « Somaliland : le port de Berbera échappe à Bolloré », Le Monde, 10 mai 2016 (consulté le 21 mai 2016)

[5] Loza Seleshie, « Infrastructures : le port de Berbera peut-il défier Djibouti ? », sur Jeune Afrique, 5 janvier 2021.

[6] Gaëlle Laleix, « Berbera, l'avenir du Somaliland », sur Slate Afrique, 8 août 2011.

[7] « Les Emirats arabes unis s'offrent une nouvelle base navale au Somaliland », RFI,‎ 13 février 2017 (lire en ligne, consulté le 25 juin 2017).

[8] (en) « DP World and Somaliland Government open Berbera Economic Zone », sur DP World and Somaliland Government open Berbera Economic Zone (consulté le 13 mars 2023)

[9] Robert Ferry, « Quelques hypothèses sur les origines des conquêtes musulmanes en Abyssinie au XVI^e siècle », Cahiers d'études africaines, vol. 2, n^o 5,‎ 1961, p. 24-36 (lire en ligne, consulté le 7 novembre 2014).

[10] ttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6456477b Journal officiel du 2 mai 1909 - Gallica

[11] Mohamed Mohamed-Abdi, « Retour vers les dugsi, écoles coraniques en Somalie, Cahiers d'études africaines 1/2003 (n° 169-170), p. 351-369. », Editions de l’E.H.E.S.S., 2003 (consulté le 13 août 2011)

[12] Richard Pankhurst, « Indian Trade with Ethiopia, the Gulf of Aden and the Horn of Africa in the Nineteenth and Early Twentieth Centuries.. in : Cahiers d'études africaines. Vol. 14 N°55. 1974. pp. 453-497. », 1974 (consulté le 1^er janvier 2012)

[13] Jean-Louis Miege, « Le commerce transsaharien au XIX^e siècle. In: Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, N°32, 1981. pp. 93-119. », 1981 (consulté le 2 janvier 2012)

[14] André Brisse, « Djibouti et le chemin de fer du Harar. In: Annales de Géographie. 1901, t. 10, n°52. pp. 370-373. », 1901 (consulté le 2 janvier 2012)

[15] René Crozet, « Le développement du réseau aérien en 1935. In: Annales de Géographie. 1936, t. 45, n°256. pp. 423-426. », 1936 (consulté le 2 janvier 2012)

[16] Alain Gascon, « La piraterie dans le golfe d'Aden : les puissances désarmées ?, Hérodote 3/2009 (n° 134), p. 107-124. », La Découverte, 2009 (consulté le 13 août 2011)

[17] Xavier Gutherz, Jean-Paul Cros, Joséphine Lesur, « Nouvelles découvertes de peintures rupestres dans la Corne de l'Afrique : les abris sous roche de Las Geel, République de Somaliland. In: Annales d’Éthiopie. Volume 19, année 2003. pp. 295-306. », 2003 (consulté le 2 janvier 2012)

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

[6]

[7]

[8]

[9]

[10]

[11]

[12]

[13]

[14]

[15]

[16]

[17]

@@ Ligne 1 : / Ligne 1 : @@
-{{ébauche|Somalie}}
+{{ébauche|localité somalienne}}
-{{Infobox Commune de Somalie
+{{Infobox Commune de Somaliland
  | nom        = Berbera
- | image      = Berbera Somaliland view northeast.JPG
+ |pays=Somaliland
+ | blason     = Berbera local council logo.svg
+ | drapeau    = Flag of Berbera.svg
+ | image      = Berbera_ports.jpg
  | légende    =
  | région     = [[Saaxil]]
@@ Ligne 10 : / Ligne 13 : @@
  | alt mini   = 0
  | alt maxi   = 3
- | population = 210000
+ | population = 288211
- | année_pop  = 2012
+ | année_pop  = 2022
  | superficie =
  | gentilé    = Berberis/Barbarois
  | site web   =
 }}
-'''Berbera''' est une ville qui se trouve dans la région nord-ouest de l’État de la [[Somalie]], ainsi que de l’État non reconnu [[Somaliland]]. La ville abrite l'un des rares ports en eau profonde de la Corne de l'Afrique.
+'''Berbera''' est une ville qui se trouve dans la région nord-ouest de l’État de la [[Somalie]], ainsi que de l’État non reconnu du [[Somaliland]]. La ville abrite l'un des rares ports en eau profonde de la Corne de l'Afrique.
 == Géographie ==
 === Situation ===
 ==== Localisation ====
+[[Fichier:Coral refs in the of shore area in berbera somalia.jpg|vignette|Récifs coralliens sur le littoral.]]
-La ville de Berbera se situe dans le nord-ouest de la [[Somalie]], dans la [[Corne de l'Afrique]]. Au nord, la commune dispose d'une zone côtière bordée par le [[Golfe d'Aden]].
+[[Image:Somaliland (6936711023) (2).jpg|vignette|Paysage du Somaliland, près de Berbera.]]
+La [[ville]] de Berbera se situe dans le Nord-Ouest de la [[Somalie]], dans la [[Corne de l'Afrique]]. Au nord, la commune dispose d'une zone côtière bordée par le [[golfe d'Aden]].
 ==== Climat ====
-Berbera possède un [[climat désertique#Climat désertique chaud|climat désertique chaud]] ([[Classification de Köppen]] ''BWh'') avec des étés longs, extrêmement chauds et des hivers courts et chauds ainsi que de très faibles précipitations annuelles moyennes. Les températures moyennes maximales dépassent constamment 40 °C pendant les 4 mois estivaux, de juin à septembre. Les nuits d'été n'apportent aucun rafraîchissement notable à la chaleur insupportable des journées puisque les températures moyennes minimales restent supérieures à 30 °C. Les vents de la mousson du Nord-Ouest, chauds et poussiéreux, amènent une saison sèche de novembre à février. Au sud-ouest, la mousson rafraîchit la région en juin. Les accalmies des vents, tangambili (« entre deux vents »), se caractérisent par de très fortes chaleurs et un taux d’humidité élevé. Le climat y est hyper-aride et extrêmement sec toute l'année puisque les précipitations moyennes annuelles avoisinent 20 mm. Berbera est une des villes les plus chaudes du monde avec une température moyenne annuelle supérieure à 30 °C.
+Berbera possède un [[climat désertique#Climat désertique chaud|climat désertique chaud]] ([[Classification de Köppen]] ''BWh'') avec des étés longs, extrêmement chauds et des hivers courts et chauds ainsi que de très faibles précipitations annuelles moyennes. Les températures moyennes maximales dépassent constamment 40&nbsp;°C pendant les 4 mois estivaux, de juin à septembre. Les nuits d'été n'apportent aucun rafraîchissement notable à la chaleur insupportable des journées puisque les températures moyennes minimales restent supérieures à 30&nbsp;°C. Les vents de la [[mousson]] du Nord-Ouest, chauds et poussiéreux, amènent une saison sèche de novembre à février. Au sud-ouest, la mousson rafraîchit la région en juin. Les accalmies des vents, tangambili (« entre deux vents »), se caractérisent par de très fortes chaleurs et un taux d’humidité élevé. Le climat y est hyper-aride et extrêmement sec toute l'année puisque les précipitations moyennes annuelles avoisinent 20 mm. Berbera est une des villes les plus chaudes du monde avec une température moyenne annuelle supérieure à 30&nbsp;°C.
 {{Relevé météo
@@ Ligne 58 : / Ligne 63 : @@
 ==== Voies de communication et transport ====
-Située sur la route maritime reliant l'Europe à l'Asie via le [[canal de Suez]], la ville dispose d'un [[Port (marine)|port en eau profonde]] depuis [[1969]], qui est l'unique infrastructure du Somaliland. Il constitue théoriquement un débouché naturel de l’[[Éthiopie]] [[Enclavement (territoire)|enclavée]], alternatif des infrastructures d'[[Assab]] (dont l'accès lui est fermé) et de [[Djibouti (ville)|Djibouti]], mais l'infrastructure routière et les équipements de manutention manquent, et il ne peut accueillir des navires de grande taille<ref>{{Lien web
+Située sur la route maritime reliant l'Europe à l'Asie via le [[canal de Suez]], la ville dispose d'un [[Port (marine)|port en eau profonde]] depuis [[1969]], le [[port de Berbera]], qui est l'unique infrastructure maritime du Somaliland. Il constitue théoriquement un débouché naturel de l’[[Éthiopie]] [[Enclavement (territoire)|enclavée]], alternatif des infrastructures d'[[Assab]] (dont l'accès lui est fermé) et de [[Djibouti (ville)|Djibouti]], mais l'infrastructure routière et les équipements de manutention manquent, et il ne peut accueillir des navires de grande taille<ref>{{Lien web
  | url = http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2010-2-page-73.htm
  | titre =  Djibouti, une nouvelle porte de l'Afrique ?, ''Afrique contemporaine 2/2010'' (n° 234), p. 73-92.
@@ Ligne 65 : / Ligne 70 : @@
  | éditeur = De Boeck Université
  | consulté le = 13 août 2011
-}}</ref>. Une filiale du [[Groupe Bolloré]] a postulé fin 2009 pour sa gestion et la mise en place d'un corridor en promettant d'y investir 500 millions d'euros<ref>{{Lien web
+}}</ref>. Une filiale du [[groupe Bolloré]] a postulé fin 2009 pour sa gestion et la mise en place d'un corridor en promettant d'y investir 500 millions d'euros<ref>{{Lien web
  | url = http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/10/14/01011-20091014FILWWW00454-bollore-voudrait-investir-500m-en-somalie.php
  | titre = Bolloré voudrait investir 500M en Somalie
@@ Ligne 72 : / Ligne 77 : @@
  | éditeur = Le Figaro
  | consulté le = 13 août 2011
-}}</ref> mais début 2013, c'est toujours le statu quo<ref>[http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/14336-un-futur-concurrent-pour-djibouti.html [http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/14336-un-futur-concurrent-pour-djibouti.html Un futur concurrent pour Djibouti ?, [[Jeune Afrique]]]</ref>. C'est finalement [[Dubai Ports World]] qui l'emporte le 9 mai 2016, avec l'engagement d'y investir 400 millions de [[Dollar américain|dollars des États-Unis]] sur une période de trente ans ; ce contrat fait suite à la signature le 31 mars 2016 entre l’Éthiopie et le Somaliland d'un accord concernant l'utilisation du port comme débouché du commerce extérieur éthiopien<ref>{{Lien web
+}}</ref> mais début 2013, c'est toujours le statu quo<ref>[http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/14336-un-futur-concurrent-pour-djibouti.html [http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/14336-un-futur-concurrent-pour-djibouti.html Un futur concurrent pour Djibouti ?], [[Jeune Afrique]]</ref>. C'est finalement [[Dubai Ports World]] qui l'emporte le 9 mai 2016, avec l'engagement d'y investir 400 millions de [[Dollar américain|dollars des États-Unis]] sur une période de trente ans ; ce contrat fait suite à la signature le 31 mars 2016 entre l’Éthiopie et le Somaliland d'un accord concernant l'utilisation du port comme débouché du commerce extérieur éthiopien<ref>{{Lien web
    |url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/05/10/somaliland-le-port-de-berbera-echappe-a-bollore_4916800_3212.html
    |titre=Somaliland : le port de Berbera échappe à Bolloré
@@ Ligne 79 : / Ligne 84 : @@
    |éditeur=''[[Le Monde]]''
    |consulté le=21 mai 2016
  }}</ref>.
+Alors que le [[port de Djibouti]] est congestionné, l'extension du port de Berbera prévue en {{date-|mars 2021}} devrait voir passer les importations et exportations de l'Éthiopie, [[pays enclavé]]<ref>{{lien web|url=https://www.jeuneafrique.com/1099157/economie/le-port-de-berbera-peut-il-defier-djibouti/|site=Jeune Afrique|titre= Infrastructures : le port de Berbera peut-il défier Djibouti ? |date=5 janvier 2021|auteur=	Loza Seleshie}}.</ref>.
-Berbera possède un aéroport ([[liste des codes AITA des aéroports/B#BB|code AITA]] : BBO).
+Depuis 2008, le port est le lieu d'exportation de deux millions de têtes de bétail par an, vers les [[pays du Golfe]]. En 2009, on estimait que 75% du revenu annuel du Somaliland provenait de Berbera<ref>{{lien web|url=https://www.slateafrique.com/18719/port-berbera-economie-export-somaliland|site=Slate Afrique|titre=Berbera, l'avenir du Somaliland |date=8 août 2011|auteur=Gaëlle Laleix}}.</ref>.
-==== Base navale ====
+[[File:Berbera_Port_2021.jpg|thumb|right|375px|Port de Berbera en Afrique de l'Est, Somaliland, régions de Berbera avec expédition et sociétés, grande zone d'expédition, routes de la région du Somaliland qui aiment Hargeisa ]]
-En [[2017]], le Somaliland et les [[Emirats arabes unis]] signent un bail de 25 ans qui permet aux Emirats d'y installer une [[base navale]], en complément de celle d'[[Assab]], en [[Erythrée]], où les Emiratis sont déjà présents<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Les Emirats arabes unis s'offrent une nouvelle base navale au Somaliland|périodique=RFI|volume=|numéro=|date=13 février 2017|lire en ligne=http://www.rfi.fr/afrique/20170213-emirats-arabes-unis-base-navale-militaire-somaliland|consulté le=25 juin 2017}}.</ref>.
+Berbera possède un aéroport, l'[[Aéroport de Berbera|Aéroport international de Berbera]].
+==== Base navale et terminal à conteneurs ====
+En [[2017]], le Somaliland et les [[Emirats arabes unis]] signent un bail de 25 ans qui permet aux Emirats d'y installer une [[base navale]], en complément de celle d'[[Assab]], en [[Erythrée]], où les Emiratis sont déjà présents<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Les Emirats arabes unis s'offrent une nouvelle base navale au Somaliland|périodique=RFI|date=13 février 2017|lire en ligne=http://www.rfi.fr/afrique/20170213-emirats-arabes-unis-base-navale-militaire-somaliland|consulté le=25 juin 2017}}.</ref>.
+En 2021, Berbera a inauguré son propre terminal à conteneurs dans le cadre d'une coopération avec [[DP World]]. Il a été doublé en 2023 d'une zone franche, située à 15 kilomètres du port<ref>{{Lien web |langue=en |titre=DP World and Somaliland Government open Berbera Economic Zone |url=https://www.dpworld.com/news/releases/dp-world-somaliland-open-berbera-economic-zone/ |site=DP World and Somaliland Government open Berbera Economic Zone |consulté le=2023-03-13}}</ref>.
 === Urbanisme ===
-[[File:Berbera-cityscape-morning.ogv|thumb|Vue panoramique de Berbera.]]
+[[Fichier:Berbera-cityscape-morning.ogv|vignette|Vue panoramique de Berbera.]]
-[[File:1911 EB Map Fig 16.png|thumb|right|''Tabula Rogeriana'' (1154)]]
+[[Fichier:1911 EB Map Fig 16.png|vignette|droite|''Tabula Rogeriana'' (1154)]]
 ==== Morphologie urbaine ====
 {{...}}
@@ Ligne 96 : / Ligne 107 : @@
 == Histoire ==
+[[Fichier:TabulaRogeriana.jpg|thumb|400px|Reconstitution de la carte du géographe [[Muhammad al-Idrisi]], intitulée ''[[Tabula Rogeriana]]'', dessinée pour [[Roger II de Sicile]] en 1154. Le texte en arabe a été retranscrit en alphabet latin par le cartographe allemand Konrad Miller. Reproduction basée sur une copie de la fin du Moyen Âge (1300 ou 1486).]]
-[[Image:Berbera Port in 1983.jpg|thumb|right|Le port de Berbera en 1983.]]
+[[Image:Universal Map 2, Al-Idrisi (1100-1165).jpg|vignette|400px|Carte redressée.]]
 === Moyen Âge ===
-À l'époque médiévale c'est l'ancienne capitale du sultanat d'Ifat, un sultanat parmi la trentaine de petits royaumes faisant partie de l'empire éthiopien. Elle sera une des portes d'entrée des musulmans qui viennent dans la région après l'[[Hégire]]. La ferveur avec laquelle ce sultanat s'est soulevé contre l'empereur éthiopien au {{s-|XVI|e}}, lui a valu la méfiance des gouvernements de l'Abyssinie. Le dirigeant de cette campagne, [[Ahmed Ibn Ibrahim Al-Ghazi]], {{refnec|vivait dans cette ville}}.
+À l'époque médiévale c'est l'ancienne capitale du [[sultanat d'Ifat]], un sultanat parmi la trentaine de petits royaumes faisant partie de l'empire éthiopien. Elle sera une des portes d'entrée des musulmans qui viennent dans la région après l'[[Hégire]]. La ferveur avec laquelle ce sultanat s'est soulevé contre l'empereur éthiopien au {{s-|XVI|e}}, lui a valu la méfiance des gouvernements de l'Abyssinie. Le dirigeant de cette campagne, [[Ahmed Ibn Ibrahim Al-Ghazi]], {{refnec|vivait dans cette ville}}.
-Après les premières conversions dans la région aux premiers siècles de l'Islam, l'islamisation se poursuit. Ainsi, le voyageur arabe Al Dimashqi atteste au {{s-|XX|e}} la présence d'une communauté [[Zahirisme|zaïdite]], également présente au [[Yémen]], ou encore le débarquement au {{s|XV|e}} de quarante-quatre missionnaires venus de l'[[Hadramaout]] au Yémen<ref>{{Article |langue=fr |auteur1= Robert Ferry |titre= Quelques hypothèses sur les origines des conquêtes musulmanes en Abyssinie au {{s-|XVI|e}}|périodique= Cahiers d'études africaines |volume=2 |numéro=5 |jour= |mois= |année=1961 |pages=24-36 |issn= |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1961_num_2_5_2961 |consulté le=7 novembre 2014 |id= }}.</ref>.
+Après les premières conversions dans la région aux premiers siècles de l'Islam, l'islamisation se poursuit. Ainsi, le voyageur arabe Al Dimashqi atteste au {{s-|XX|e}} la présence d'une communauté [[Zahirisme|zaïdite]], également présente au [[Yémen]], ou encore le débarquement au {{s|XV|e}} de quarante-quatre missionnaires venus de l'[[Hadramaout]] au Yémen<ref>{{Article |langue=fr |auteur1= Robert Ferry |titre= Quelques hypothèses sur les origines des conquêtes musulmanes en Abyssinie au {{s-|XVI|e}}|périodique= Cahiers d'études africaines |volume=2 |numéro=5 |année=1961 |pages=24-36 |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1961_num_2_5_2961 |consulté le=7 novembre 2014 }}.</ref>.
 Des relations commerciales ont été établies avec la Chine de la [[Dynastie Tang]].
-===Période moderne===
+=== Période moderne ===
 Après la rupture avec l'Éthiopie, la ville se soumet mais éphémèrement comme les autres capitales des autres sultanats plus ou moins émancipés de l'empire éthiopien, comme les sultanats d'Adal, Aoussa, Shoa, Fatajard, Harar, Mogadischo, etc., éphémèrement tour à tour à la domination portugaise, omanaise.
-===Période contemporaine===
+=== Période contemporaine ===
+[[Image:Approaching Berbera on the Tuna (3948071623).jpg|vignette|Port de Berbera, 1896.]]
-====Colonisation britannique====
+[[Image:Berbera Port in 1983.jpg|vignette|Port de Berbera, 1983.]]
-La ville fut  la capitale coloniale du [[Somaliland britannique]] de [[1870]] à [[1941]], date à laquelle elle fut transférée à [[Hargeisa]].
+[[Image:New DP World Berbera Container Terminal Port.jpg|vignette|Port de Berbera, 2020, nouveau terminal de containers.]]
+==== Colonisation britannique ====
+La ville fut la capitale coloniale du [[Somaliland britannique]] de [[1870]] à [[1941]], date à laquelle elle fut transférée à [[Hargeisa]].
-Sa situation géographique est utilisée pour la contrebande d'armes, activité répandue dans le [[golfe d'Aden]] et en Somalie et contre laquelle le gouvernement britannique s'engage en 1909 aux côtés de la France et de l'Italie<ref>http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6456477b Journal officiel du 2 mai 1909 - Gallica</ref>.
+Sa situation géographique est utilisée pour la contrebande d'armes, activité répandue dans le [[golfe d'Aden]] et en Somalie et contre laquelle le gouvernement britannique s'engage en 1909 aux côtés de la France et de l'Italie<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6456477b Journal officiel du 2 mai 1909 - Gallica</ref>.
 Berbera, qui est une centre d'enseignement supérieur de jurisprudence [[Chaféisme|chaféite]], voit s'ouvrir à partir de 1898 une école missionnaire chrétienne, parmi les des deux premières du pays, mais leur présence irritant la population, elles sont fermées en 1910 (Lewis 1965 : 103), en vertu d'une loi interdisant le prosélytisme missionnaire<ref>{{Lien web
@@ Ligne 123 : / Ligne 138 : @@
 }}</ref>.
-Au tournant des {{s2|XIX|e|XX|e}}, Berbera est un centre commercial majeur de la [[Route des Indes]]. La ville sert de port de transbordement pour l'activité en provenance d'Inde et à destination de l'Arabie, elle abrite une profitable foire, et elle compte une communauté étrangère, principalement des [[Banians]] [[hindous]] contrôlant complètement les échanges de la cité face à la mince activité des Britanniques, Grecs, Égyptiens, ou Italiens<ref>{{Lien web
+Au tournant des {{s2|XIX|e|XX|e}}, Berbera est un centre commercial majeur de la [[route des Indes]]. La ville sert de port de transbordement pour l'activité en provenance d'Inde et à destination de l'Arabie, elle abrite une profitable foire, et elle compte une communauté étrangère, principalement des [[Banians]] [[hindous]] contrôlant complètement les échanges de la cité face à la mince activité des Britanniques, Grecs, Égyptiens, ou Italiens<ref>{{Lien web
  | url = http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1974_num_14_55_2633
  | titre = Indian Trade with Ethiopia, the Gulf of Aden and the Horn of Africa in the Nineteenth and Early Twentieth Centuries.. in : ''Cahiers d'études africaines''. Vol. 14 N°55. 1974. pp. 453-497.
  | auteur = Richard Pankhurst
  | année = 1974
- | éditeur =
  | consulté le = 1{{er}} janvier 2012
-}}</ref>. Le port constitue un débouché pour l'[[arrière-pays]] [[Éthiopie|éthiopien]] en y exportant vers l'Arabie ou le [[golfe Persique]] de l'ivoire, des plumes d'autruche, et plusieurs milliers d'[[Esclavage dans le monde arabo-musulman|esclaves]] d'origine [[Oromos|oromo]] chaque année<ref>{{Lien web
+}}</ref>. Le port constitue un débouché pour l'[[arrière-pays]] [[éthiopie]]n en y exportant vers l'Arabie ou le [[golfe Persique]] de l'ivoire, des plumes d'autruche, et plusieurs milliers d'[[Esclavage dans le monde arabo-musulman|esclaves]] d'origine [[Oromos|oromo]] chaque année<ref>{{Lien web
  | url = http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1981_num_32_1_1922
  | titre = Le commerce transsaharien au {{s-|XIX}}. In: ''Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée'', N°32, 1981. pp. 93-119.
  | auteur = Jean-Louis Miege
  | année = 1981
- | éditeur =
  | consulté le = 2 janvier 2012
 }}</ref>.
@@ Ligne 144 : / Ligne 157 : @@
  | auteur = André Brisse
  | année = 1901
- | éditeur =
  | consulté le = 2 janvier 2012
 }}</ref>. Ce projet a été refusé par la France et le port de Berbera n'a pu renforcer son rôle de terminal de l'arrière-pays éthiopien.
-Durant la [[Seconde guerre italo-éthiopienne]], la ville devient en 1935 une étape de la liaison aérienne [[Tripoli (ville de Libye)|Tripoli]]-[[Mogadiscio]], les deux capitales des colonies italiennes, assurée par la société transalpine Ala Littoria<ref>{{Lien web
+Durant la [[Seconde guerre italo-éthiopienne]], la ville devient en 1935 une étape de la liaison aérienne [[Tripoli (ville de Libye)|Tripoli]]-[[Mogadiscio]], les deux capitales des colonies italiennes, assurée par la société italienne Ala Littoria<ref>{{Lien web
  | url = http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1936_num_45_256_11337
  | titre = Le développement du réseau aérien en 1935. In: ''Annales de Géographie''. 1936, t. 45, n°256. pp. 423-426.
- | auteur = René Crozet
+ | auteur = [[René Crozet (1896-1972)|René Crozet]]
  | année = 1936
- | éditeur =
  | consulté le = 2 janvier 2012
 }}</ref>.
-====Indépendance et période somalienne====
+==== Indépendance et période somalienne ====
 Le premier président du Somaliland, Ibrahim Egal, est aussi originaire de cette ville.
@@ Ligne 167 : / Ligne 178 : @@
  | éditeur = La Découverte
  | consulté le = 13 août 2011
+}}</ref>.Le premier hôtel touristique fut construit par HAJI Yusuf Abdi Libaax en centre ville de Berbera un notable riche somalien Abr Awal et naturalisé saoudien ainsi que son petit frère HAJI Aden Abdi Libaax par le roi  FAYÇAL d’Arabie Saoudite.
-}}</ref>.
 == Administration ==
 C'est la capitale de la région de [[Saaxil]] qui fait partie de l'État auto-proclamé du [[Somaliland]].
-==Géographie==
+== Géographie ==
 === Démographie ===
-Actuellement c'est la deuxième ville de la République auto-proclamée de Somaliland, qui a fait sécession après l'éclatement de la Somalie en 1991.
+Actuellement, Berbera est la deuxième ville de la République auto-proclamée de Somaliland, qui a fait sécession après l'éclatement de la Somalie en 1991.
-===Patrimoine===
+=== Patrimoine ===
-C'est sur le site rocheux de Las Geel (« le point d'eau des dromadaires », en [[somali]]), appelé officiellement Las Gaal même si l'ancien perdure, qu'ont été découvertes le 4 décembre 2002 des [[Art rupestre|peintures rupestres]] majoritairement monochromes, représentant des animaux (bovins surtout) et dans une moindre mesure des hommes, et assimilables à celles réalisées entre les [[IIIe millénaire av. J.-C.|III{{e}}]] et [[IIe millénaire av. J.-C.|II{{e}} millénaire]] {{av JC}}<ref>{{Lien web
+C'est sur le site rocheux de [[Laas Geel]] (« le point d'eau des dromadaires », en [[somali]]), appelé officiellement Las Gaal même si l'ancien perdure, qu'ont été découvertes le 4 décembre 2002 des [[Art rupestre|peintures rupestres]] majoritairement monochromes, représentant des animaux (bovins surtout) et dans une moindre mesure des hommes, et assimilables à celles réalisées entre les [[IIIe millénaire av. J.-C.|III{{e}}]] et [[IIe millénaire av. J.-C.|II{{e}} millénaire]] {{av JC}}<ref>{{Lien web
  | url = http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ethio_0066-2127_2003_num_19_1_1049
  | titre = Nouvelles découvertes de peintures rupestres dans la Corne de l'Afrique : les abris sous roche de Las Geel, République de Somaliland. In: ''Annales d’Éthiopie''. Volume 19, année 2003. pp. 295-306.
  | auteur = Xavier Gutherz, Jean-Paul Cros, Joséphine Lesur
  | année = 2003
- | éditeur =
  | consulté le = 2 janvier 2012
 }}</ref>.
@@ Ligne 189 : / Ligne 200 : @@
 == Voir aussi ==
-=== Article connexe ===
+=== Articles connexes ===
-* [[Communes de Somalie]]
+* [[Liste des villes de Somalie]]
+* [[Sultanat d'Ifat]]
+* [[Sultanat d'Isaaq]]
+* [[Sultanat d'Adal]]
+* {{Lien|lang=en|trad=British attack on Berbera (1827)|fr=Bataille de Berbera (1827)}}
+* [[Somaliland]] (1991)
-{{Portail|Somalie}}
+{{Portail|Somaliland}}
-[[Catégorie:Ville en Somalie]]
+[[Catégorie:Ville au Somaliland]]
 [[Catégorie:Ville portuaire en Somalie]]