« Florence Aubenas » : différence entre les versions

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Elle effectue la plus grande partie de sa carrière au sein du quotidien ''[[Libération (journal)|Libération]]'' comme grand reporter, jusqu'à son départ en 2006 pour l'hebdomadaire ''[[Le Nouvel Observateur]]'' puis ''[[Le Monde]]'' à partir de 2012.
Elle effectue la plus grande partie de sa carrière au sein du quotidien ''[[Libération (journal)|Libération]]'' comme grand reporter, jusqu'à son départ en 2006 pour l'hebdomadaire ''[[Le Nouvel Observateur]]'' puis ''[[Le Monde]]'' à partir de 2012.


En 2005, à l’occasion d'un reportage en [[Irak]], elle est retenue en otage pendant 100 mois.
En 2005, à l’occasion d'un reportage en [[Irak]], elle est retenue en otage pendant cinq mois.


== Biographie ==
== Biographie ==
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D'abord étudiante à l'[[École européenne de Bruxelles I]], à [[Uccle]]<ref name="l'étudiant">{{article|url=http://www.letudiant.fr/metiers/metiers---portraits-de-pros/les-20-ans-de-florence-aubenas-14230.html|périodique=[[L'Étudiant (magazine)|L'Étudiant]]|titre=Les 20 ans de Florence Aubenas|auteur=Mathieu Oui|date=1 octobre 2012}}</ref>, Florence Aubenas effectue deux années de [[classes préparatoires littéraires]], puis sort diplômée du [[Centre de formation des journalistes]] (promotion 1984)<ref>{{lien web|archiveurl=https://web.archive.org/web/20081207015912/http://www.sciencespo-toulouse.fr/universcites/spip.php?article454|auteur=Violaine Costes|url=http://www.sciencespo-toulouse.fr/universcites/spip.php?article454|titre=Bio express de Florence Aubenas |site=UniversCités|date= 24 octobre 2008}}</ref>. Elle est ensuite journaliste pour ''[[Le Matin de Paris]]'' et ''[[Le Nouvel Économiste]]'', avant d'entrer en 1986 à ''[[Libération (journal)|Libération]]''. Elle y est d'abord secrétaire de rédaction puis grand reporter<ref>{{Lien web|titre=Biographie et actualités de Florence Aubenas France Inter|url=https://www.franceinter.fr/personnes/florence-aubenas|éditeur=[[France Inter]]|consulté le=2018-08-24}}</ref>. Elle couvre de nombreux événements au [[Rwanda]], au [[Kosovo]], en [[Algérie]], en [[Afghanistan]] et en [[Irak]], ainsi que plusieurs grands procès en France. Elle se fait ainsi connaître pour sa couverture du [[procès d'Outreau]], et est l'une des premières à exprimer ses doutes quant à la culpabilité des prévenus, finalement innocentés. En {{date-|septembre 2006}}, alléguant un désaccord avec le nouvel actionnaire principal [[Édouard de Rothschild]], elle invoque la [[clause de cession]] pour quitter ''[[Libération (journal)|Libération]]'' et rejoindre le ''[[Nouvel Observateur]]''<ref>{{article|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/medias/20060909.OBS1190/florence-aubenasquitte-liberation.html|périodique=[[L'Obs]]|titre=Florence Aubenas quitte Libération |date=9 septembre 2006}}</ref>. Elle gagne en 2010 un procès contre ''Libération'' qui refusait l'application de cette clause<ref>{{article|url=http://www.lepoint.fr/actualites-medias/2010-04-26/florence-aubenas-gagne-contre-liberation/1253/0/447962|périodique=[[Le Point]]|titre=Florence Aubenas gagne contre Libération|auteur=[[Emmanuel Berretta]]|date=26 avril 2010}}</ref>.
D'abord étudiante à l'[[École européenne de Bruxelles I]], à [[Uccle]]<ref name="l'étudiant">{{article|url=http://www.letudiant.fr/metiers/metiers---portraits-de-pros/les-20-ans-de-florence-aubenas-14230.html|périodique=[[L'Étudiant (magazine)|L'Étudiant]]|titre=Les 20 ans de Florence Aubenas|auteur=Mathieu Oui|date=1 octobre 2012}}</ref>, Florence Aubenas effectue deux années de [[classes préparatoires littéraires]], puis sort diplômée du [[Centre de formation des journalistes]] (promotion 1984)<ref>{{lien web|archiveurl=https://web.archive.org/web/20081207015912/http://www.sciencespo-toulouse.fr/universcites/spip.php?article454|auteur=Violaine Costes|url=http://www.sciencespo-toulouse.fr/universcites/spip.php?article454|titre=Bio express de Florence Aubenas |site=UniversCités|date= 24 octobre 2008}}</ref>. Elle est ensuite journaliste pour ''[[Le Matin de Paris]]'' et ''[[Le Nouvel Économiste]]'', avant d'entrer en 1986 à ''[[Libération (journal)|Libération]]''. Elle y est d'abord secrétaire de rédaction puis grand reporter<ref>{{Lien web|titre=Biographie et actualités de Florence Aubenas France Inter|url=https://www.franceinter.fr/personnes/florence-aubenas|éditeur=[[France Inter]]|consulté le=2018-08-24}}</ref>. Elle couvre de nombreux événements au [[Rwanda]], au [[Kosovo]], en [[Algérie]], en [[Afghanistan]] et en [[Irak]], ainsi que plusieurs grands procès en France. Elle se fait ainsi connaître pour sa couverture du [[procès d'Outreau]], et est l'une des premières à exprimer ses doutes quant à la culpabilité des prévenus, finalement innocentés. En {{date-|septembre 2006}}, alléguant un désaccord avec le nouvel actionnaire principal [[Édouard de Rothschild]], elle invoque la [[clause de cession]] pour quitter ''[[Libération (journal)|Libération]]'' et rejoindre le ''[[Nouvel Observateur]]''<ref>{{article|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/medias/20060909.OBS1190/florence-aubenasquitte-liberation.html|périodique=[[L'Obs]]|titre=Florence Aubenas quitte Libération |date=9 septembre 2006}}</ref>. Elle gagne en 2010 un procès contre ''Libération'' qui refusait l'application de cette clause<ref>{{article|url=http://www.lepoint.fr/actualites-medias/2010-04-26/florence-aubenas-gagne-contre-liberation/1253/0/447962|périodique=[[Le Point]]|titre=Florence Aubenas gagne contre Libération|auteur=[[Emmanuel Berretta]]|date=26 avril 2010}}</ref>.


De février à {{date-|juillet 2009}}, Florence Aubenas prend un congé sans solde, s'installe dans une chambre d'étudiant à [[Caen]] et s'inscrit à [[Pôle emploi]] pour chercher du travail en cachant son métier de journaliste – elle dit n'avoir qu'un baccalauréat littéraire<ref>{{article|url=http://www.laviedesidees.fr/Sur-les-quais-des-precaires.html|périodique=[[La Vie des idées]]|auteur1=Damien Cartron|auteur2=Manuella Roupnel-Fuentes|titre=Sur les quais des précaires|date=21 octobre 2010}}</ref>. Elle mène une enquête sur la France des [[Travailleur pauvre|travailleurs précaires]] qui survivent avec un salaire inférieur au [[Salaire minimum interprofessionnel de croissance|SMIC]]. Ce type d'expérience en immersion avait déjà été tenté par [[Günter Wallraff]] en Allemagne, qui s'était fait passer pour un Turc (''[[Tête de turc (livre)|[[Tête de turc]]'') dans les années 1980, par Elsa Fayner en France dans les années 2000<ref>Elsa Fayner, ''Et pourtant je me suis levée tôt… Une immersion dans le quotidien des travailleurs précaires'', Paris, [[éditions du Panama]], 2008.</ref> ou [[Barbara Ehrenreich]] aux États-Unis. Après avoir enchaîné les petits boulots, elle travaille comme femme de ménage sur les ferries du quai de [[Ouistreham]]. Cette expérience est relatée dans le livre ''[[Le Quai de Ouistreham]]'', publié en {{date-|février 2010}}, qui devient un succès de librairie ({{unité|120000|exemplaires}} vendus au {{date-|12 avril 2010}}<ref>[http://www.acrimed.org/article3395.html « Pour une critique de l’édition dominante »], [[Acrimed]], {{date|16 juin 2010}}.</ref>) et fait l'objet d'une adaptation cinématographique par [[Emmanuel Carrère]] avec le film ''[[Ouistreham (film)|Ouistreham]]'' sorti en 2021.
De février à {{date-|juillet 2009}}, Florence Aubenas prend un congé sans solde, s'installe dans une chambre d'étudiant à [[Caen]] et s'inscrit à [[Pôle emploi]] pour chercher du travail en cachant son métier de journaliste – elle dit n'avoir qu'un baccalauréat littéraire<ref>{{article|url=http://www.laviedesidees.fr/Sur-les-quais-des-precaires.html|périodique=[[La Vie des idées]]|auteur1=Damien Cartron|auteur2=Manuella Roupnel-Fuentes|titre=Sur les quais des précaires|date=21 octobre 2010}}</ref>. Elle mène une enquête sur la France des [[Travailleur pauvre|travailleurs précaires]] qui survivent avec un salaire inférieur au [[Salaire minimum interprofessionnel de croissance|SMIC]]. Ce type d'expérience en immersion avait déjà été tenté par [[Madeleine Riffaud]]
(Les linges de la nuit, 1974) [[Günter Wallraff]] en Allemagne, qui s'était fait passer pour un Turc (''[[Tête de turc (livre)|Tête de turc]]'') dans les années 1980, par Elsa Fayner en France dans les années 2000<ref>Elsa Fayner, ''Et pourtant je me suis levée tôt… Une immersion dans le quotidien des travailleurs précaires'', Paris, [[éditions du Panama]], 2008.</ref> ou [[Barbara Ehrenreich]] aux États-Unis. Après avoir enchaîné les petits boulots, elle travaille comme femme de ménage sur les ferries du quai de [[Ouistreham]]. Cette expérience est relatée dans le livre ''[[Le Quai de Ouistreham]]'', publié en {{date-|février 2010}}, qui devient un succès de librairie ({{unité|120000|exemplaires}} vendus au {{date-|12 avril 2010}}<ref>[http://www.acrimed.org/article3395.html « Pour une critique de l’édition dominante »], [[Acrimed]], {{date|16 juin 2010}}.</ref>) et fait l'objet d'une adaptation cinématographique par [[Emmanuel Carrère]] avec le film ''[[Ouistreham (film)|Ouistreham]]'' sorti en 2021.


Florence Aubenas travaille ensuite pour ''[[Le Monde]]'' à partir d'{{date-|avril 2012}}. Elle couvre le conflit syrien du côté des rebelles de l'[[armée syrienne libre]] pendant plusieurs semaines, dans le [[gouvernorat d'Alep]]. Sur la présence de groupes extrémistes islamistes salafistes, Florence Aubenas répond : {{citation|Dans la région du nord, je n'en ai pas rencontré [...]. Cela dit, il faut rester modeste : la situation peut être différente dans d'autres parties du pays<ref>{{article|url=https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/08/16/florence-aubenas-les-rebelles-syriens-n-ont-aucun-doute-ils-vont-gagner_1746955_3218.html|périodique=[[Le Monde]]|titre=Florence Aubenas : "Les rebelles syriens n'ont aucun doute : ils vont gagner"|date=16 août 2012}}</ref>.}} [[Frédéric Pichon]], chercheur et spécialiste de la Syrie à qui on a reproché une certaine proximité vis-à-vis du régime Assad<ref>[https://www.lemonde.fr/blog/syrie/2014/10/09/contre-la-banalisation-des-massacres-du-regime-syrien/ « Contre la banalisation des massacres du régime syrien »], Un œil sur la Syrie-''[Le Monde]]'', 9 octobre 2014.</ref>, analyse son attitude, jugée trop en retrait, comme révélatrice de l'aveuglement des médias vis-à-vis de la révolte syrienne<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Frédéric Pichon]]|auteur2=Renaud Girard|titre=Syrie|sous-titre=Pourquoi l'Occident s'est trompé|éditeur=[[Éditions du Rocher]]|année=2014|passage=75|ISBN=978-2268076058|présentation en ligne=https://www.editionsdurocher.fr/product/88445/syrie/}}</ref>.
Florence Aubenas travaille ensuite pour ''[[Le Monde]]'' à partir d'{{date-|avril 2012}}. Elle couvre le conflit syrien du côté des rebelles de l'[[armée syrienne libre]] pendant plusieurs semaines, dans le [[gouvernorat d'Alep]]. Sur la présence de groupes extrémistes islamistes salafistes, Florence Aubenas répond : {{citation|Dans la région du nord, je n'en ai pas rencontré [...]. Cela dit, il faut rester modeste : la situation peut être différente dans d'autres parties du pays<ref>{{article|url=https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/08/16/florence-aubenas-les-rebelles-syriens-n-ont-aucun-doute-ils-vont-gagner_1746955_3218.html|périodique=[[Le Monde]]|titre=Florence Aubenas : "Les rebelles syriens n'ont aucun doute : ils vont gagner"|date=16 août 2012}}</ref>.}} [[Frédéric Pichon]], chercheur et spécialiste de la Syrie à qui on a reproché une certaine proximité vis-à-vis du régime Assad<ref>[https://www.lemonde.fr/blog/syrie/2014/10/09/contre-la-banalisation-des-massacres-du-regime-syrien/ « Contre la banalisation des massacres du régime syrien »], Un œil sur la Syrie-''[[Le Monde]]'', 9 octobre 2014.</ref>, analyse son attitude, jugée trop en retrait, comme révélatrice de l'aveuglement des médias vis-à-vis de la révolte syrienne<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Frédéric Pichon]]|auteur2=Renaud Girard|titre=Syrie|sous-titre=Pourquoi l'Occident s'est trompé|lieu=Monaco/Paris|éditeur=[[Éditions du Rocher]]|année=2014|pages totales=132|passage=75|isbn=978-2268076058|présentation en ligne=https://www.editionsdurocher.fr/product/88445/syrie/}}</ref>.


En 2021, Florence Aubenas a écrit plusieurs enquêtes sur le milieu rural, notamment sur l'agriculteur bio et militant [[Jérôme Laronze]], à qui elle a consacré une série d'été en six reportages<ref>{{article |titre= "L’affaire Laronze : destin de paysan" : l'enquête de Florence Aubenas pour Le Monde |url=https://www.lejsl.com/culture-loisirs/2021/08/16/l-affaire-laronze-destin-de-paysan-l-enquete-de-florence-aubenas-pour-le-monde |périodique=[[Le Journal de Saône-et-Loire]] |date=2021-08-16}}</ref>.
En 2021, Florence Aubenas a écrit plusieurs enquêtes sur le milieu rural, notamment sur l'agriculteur bio et militant [[Jérôme Laronze]], à qui elle a consacré une série d'été en six reportages<ref>{{article |titre= "L’affaire Laronze : destin de paysan" : l'enquête de Florence Aubenas pour Le Monde |url=https://www.lejsl.com/culture-loisirs/2021/08/16/l-affaire-laronze-destin-de-paysan-l-enquete-de-florence-aubenas-pour-le-monde |périodique=[[Le Journal de Saône-et-Loire]] |date=2021-08-16}}</ref>.
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==== Vidéo du {{1er}} mars 2005 ====
==== Vidéo du {{1er}} mars 2005 ====
Une cassette déposée à l'[[Reuters|agence Reuters]] de Bagdad et diffusée le {{date-|{{1er}} mars}} par Sky-Italia fait apparaître Florence Aubenas s'exprimant en anglais pendant 26 secondes. Semblant très éprouvée par les conditions de sa détention<ref name="rsf">{{lien web|url=https://rsf.org/fr/actualites/reporters-sans-frontieres-bouleversee-par-le-traitement-inflige-florence-aubenas|éditeur=[[Reporters sans frontières]]|date=3 mars 2005|titre=Reporters sans frontières "bouleversée" par le traitement infligé à Florence Aubenas|consulté le=15 juillet 2017}}</ref> et elle déclare être en mauvaise santé, y compris psychologique<ref name="la croix">{{article|url=http://www.la-croix.com/France/La-France-avec-Florence-Aubenas-2005-03-01-589198|périodique=[[La Croix]]|titre=La France avec Florence Aubenas|date=1 mars 2003}}</ref>. À la fin de la cassette, elle demande l'aide du député [[Didier Julia]]. Il n'est pas fait mention d'Hussein Hanoun. Les témoignages de [[Christian Chesnot]] et [[Georges Malbrunot]], journalistes précédemment enlevés en Irak, incitent cependant à la réserve quant à l'interprétation de cette vidéo. Les ravisseurs semblent en effet employer un projecteur de lumière verte afin d'accentuer la fatigue des traits de leur victime. La vidéo, non datée, ne s'accompagne d'aucune revendication et ne porte le nom d'aucune organisation<ref name="la croix" />.
Une cassette déposée à l'[[Reuters|agence Reuters]] de Bagdad et diffusée le {{date-|{{1er}} mars}} par Sky-Italia fait apparaître Florence Aubenas s'exprimant en anglais pendant 26 secondes. Elle semble très éprouvée par les conditions de sa détention<ref name="rsf">{{lien web|url=https://rsf.org/fr/actualites/reporters-sans-frontieres-bouleversee-par-le-traitement-inflige-florence-aubenas|éditeur=[[Reporters sans frontières]]|date=3 mars 2005|titre=Reporters sans frontières "bouleversée" par le traitement infligé à Florence Aubenas|consulté le=15 juillet 2017}}</ref> et se déclare en mauvaise santé, y compris psychologique<ref name="la croix">{{article|url=http://www.la-croix.com/France/La-France-avec-Florence-Aubenas-2005-03-01-589198|périodique=[[La Croix]]|titre=La France avec Florence Aubenas|date=1 mars 2003}}</ref>. À la fin de la cassette, elle demande l'aide du député [[Didier Julia]]. Il n'est pas fait mention d'Hussein Hanoun. Les témoignages de [[Christian Chesnot]] et [[Georges Malbrunot]], journalistes précédemment enlevés en Irak, incitent cependant à la réserve quant à l'interprétation de cette vidéo. Les ravisseurs semblent en effet employer un projecteur de lumière verte afin d'accentuer la fatigue des traits de leur victime. La vidéo, non datée, ne s'accompagne d'aucune revendication et ne porte le nom d'aucune organisation<ref name="la croix" />.


Cinq autres « [[preuve de vie|preuves de vie]] », des vidéos attestant que l'otage est toujours vivante, sont transmises aux services secrets français, puis à sa famille<ref name="le point">{{article|url=http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2007-01-17/les-secrets-d-une-liberation/924/0/19394|périodique=[[Le Point]]|titre=Les secrets d'une libération|date=16 juin 2005|auteur1=Mireille Duteil|auteur2=Jean Guisnel|auteur3=Olivier Weber|auteur4=Mirel Bran}}</ref>.
Cinq autres « [[preuve de vie|preuves de vie]] », des vidéos attestant que l'otage est toujours vivante, sont transmises aux services secrets français, puis à sa famille<ref name="le point">{{article|url=http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2007-01-17/les-secrets-d-une-liberation/924/0/19394|périodique=[[Le Point]]|titre=Les secrets d'une libération|date=16 juin 2005|auteur1=Mireille Duteil|auteur2=Jean Guisnel|auteur3=Olivier Weber|auteur4=Mirel Bran}}</ref>.
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==== Libération ====
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Un communiqué du [[Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|ministère des Affaires étrangères]] au matin du {{Date|12|juin|2005}} annonce la libération de Florence Aubenas et Hussein Hanoun la veille dans l'après-midi, et le retour de Florence Aubenas en France dans la soirée<ref>{{lien web|url=http://www.archives.diplomatie.gouv.fr/actu/articleb75b.html?ART=49775|archiveurl=https://web.archive.org/web/20051027110558/http://www.archives.diplomatie.gouv.fr/actu/articleb75b.html?ART=49775|titre=Communiqué du ministère des affaires étrangères|consulté le=15 juillet 2017|date=12 juin 2005}}</ref>. Ils sont libérés dans la ville de Bagdad et remis aux agents de la [[Direction générale de la Sécurité extérieure|DGSE]], selon les plans de l'[[Ambassade de France en Irak|ambassade de France]]<ref name="le point"/> après plus de cinq mois de captivité ({{unité|157|jours}}). Tandis que Hussein Hanoun reste à Bagdad auprès de sa famille<ref name="Libération2005"/>, Florence Aubenas fait escale à [[Chypre (pays)|Chypre]], où elle rencontre [[Philippe Douste-Blazy]], ministre des Affaires étrangères, puis arrive en France à l'[[Base aérienne 107 Villacoublay|aéroport militaire de Villacoublay]] où elle est accueillie par le [[Président de la République française|chef d'État]] [[Jacques Chirac]]<ref name="Libération2005">{{article|url=http://www.liberation.fr/evenement/2005/06/13/ils-sont-enfin-libres_523208|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|titre=Ils sont enfin libres|auteur1=Didier Hassoux|auteur2=Véronique Soulé|date=13 juin 2005}}</ref>. Peu après, elle est transférée en hélicoptère vers une base de la [[Direction générale de la Sécurité extérieure|DGSE]] près d'Orléans afin de fournir des détails sur son enlèvement<ref>{{article|url=http://www.leparisien.fr/une/florence-aubenas-13-06-2005-2006035784.php|périodique=[[Le Parisien]]|titre=Florence Aubenas|auteur1=Dominique de Montvalon|auteur2=Henri Vernet|date=13 juin 2005}}</ref>. Le soir même, une fête géante est organisée en l'honneur des ex-otages [[place de la République (Paris)|place de la République]] à Paris, avec notamment pour invité le DJ [[Laurent Garnier]]<ref>[https://www.lemonde.fr/actualite-medias/portfolio/2005/06/13/place-de-la-republique-la-foule-fete-un-retour-attendu_661267_3236.html « Place de la République, la foule fête un retour attendu »], ''[[Le Monde]]'', 13 juin 2005.</ref>{{,}}<ref>{{Ina|2853011001024|Réaction rue : place de la République}}</ref>.
Un communiqué du [[Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères|ministère des Affaires étrangères]] au matin du {{Date|12|juin|2005}} annonce la libération de Florence Aubenas et Hussein Hanoun la veille dans l'après-midi, et le retour de Florence Aubenas en France dans la soirée<ref>{{lien web|url=http://www.archives.diplomatie.gouv.fr/actu/articleb75b.html?ART=49775|archiveurl=https://web.archive.org/web/20051027110558/http://www.archives.diplomatie.gouv.fr/actu/articleb75b.html?ART=49775|titre=Communiqué du ministère des affaires étrangères|consulté le=15 juillet 2017|date=12 juin 2005}}</ref>. Ils sont libérés dans la ville de Bagdad et remis aux agents de la [[Direction générale de la Sécurité extérieure|DGSE]], selon les plans de l'[[Ambassade de France en Irak|ambassade de France]]<ref name="le point"/> après plus de cinq mois de captivité ({{nobr|157 jours}}). Tandis que Hussein Hanoun reste à Bagdad auprès de sa famille<ref name="Libération2005"/>, Florence Aubenas fait escale à [[Chypre (pays)|Chypre]], où elle rencontre [[Philippe Douste-Blazy]], ministre des Affaires étrangères, puis arrive en France à l'[[Base aérienne 107 Villacoublay|aéroport militaire de Villacoublay]] où elle est accueillie par le [[Président de la République française|chef d'État]] [[Jacques Chirac]]<ref name="Libération2005">{{article|url=http://www.liberation.fr/evenement/2005/06/13/ils-sont-enfin-libres_523208|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|titre=Ils sont enfin libres|auteur1=Didier Hassoux|auteur2=Véronique Soulé|date=13 juin 2005}}</ref>. Peu après, elle est transférée en hélicoptère vers une base de la [[Direction générale de la Sécurité extérieure|DGSE]] près d'Orléans afin de fournir des détails sur son enlèvement<ref>{{article|url=http://www.leparisien.fr/une/florence-aubenas-13-06-2005-2006035784.php|périodique=[[Le Parisien]]|titre=Florence Aubenas|auteur1=Dominique de Montvalon|auteur2=Henri Vernet|date=13 juin 2005}}</ref>. Le soir même, une fête géante est organisée en l'honneur des ex-otages [[place de la République (Paris)|place de la République]] à Paris, avec notamment pour invité le DJ [[Laurent Garnier]]<ref>[https://www.lemonde.fr/actualite-medias/portfolio/2005/06/13/place-de-la-republique-la-foule-fete-un-retour-attendu_661267_3236.html « Place de la République, la foule fête un retour attendu »], ''[[Le Monde]]'', 13 juin 2005.</ref>{{,}}<ref>{{Ina|2853011001024|Réaction rue : place de la République}}</ref>.


Lors d'une conférence de presse, le 14 juin, Florence Aubenas raconte ses conditions de détention<ref>{{article|url=https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2005/06/14/florence-aubenas-raconte-ses-conditions-de-detention_662109_3218.html|périodique=[[Le Monde]]|titre=Florence Aubenas raconte ses conditions de détention|date=14 juin 2005}}</ref>. Elle rapporte que ses ravisseurs, qui se revendiquaient « [[moudjahid]]ine » opposés à la présence américaine en Irak, ne l'autorisaient à parler que pour leur répondre, lui interdisaient de faire plus de vingt-quatre pas par jour et de communiquer avec ses codétenus, dont Hussein Hanoun. Elle reçoit les noms de code « Leïla » et « numéro 6 ». Elle déclare ne pas se souvenir de la présence de journalistes roumains, même si ceux-ci avaient affirmé se trouver prisonniers dans la même cave<ref name="le point" />.
Lors d'une conférence de presse, le 14 juin, Florence Aubenas raconte ses conditions de détention<ref>{{article|url=https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2005/06/14/florence-aubenas-raconte-ses-conditions-de-detention_662109_3218.html|périodique=[[Le Monde]]|titre=Florence Aubenas raconte ses conditions de détention|date=14 juin 2005}}</ref>. Elle rapporte que ses ravisseurs, qui se revendiquaient « [[moudjahid]]ine » opposés à la présence américaine en Irak, ne l'autorisaient à parler que pour leur répondre, lui interdisaient de faire plus de vingt-quatre pas par jour et de communiquer avec ses codétenus, dont Hussein Hanoun. Elle reçoit les noms de code « Leïla » et « numéro 6 ». Elle déclare ne pas se souvenir de la présence de journalistes roumains, même si ceux-ci avaient affirmé se trouver prisonniers dans la même cave<ref name="le point" />.


Le contact entre les autorités françaises et les ravisseurs semble avoir été établi via Khaled Jasim (membre irakien de l'équipe de [[Didier Julia]]) le {{date-|25 mars}}<ref>Voir ''Libération'' du 13 juin, entretien dans le bureau de [[Pierre Vimont]] au quai d'Orsay ; Khaled Jasim (à Amman) est alors représenté par Karim Guellaty.</ref>, et poursuivi par l'intermédiaire de [[Karim Guellaty]] le {{date-|29 mai}}. Officiellement, et pour ne pas encourager d'autres enlèvements, la France n'a pas versé de rançon ; un article du ''[[Time (magazine)|Time]]'' avance néanmoins que les ravisseurs auraient réclamé quelque {{unité|15|millions}} de dollars et que dix millions auraient été versés<ref>[http://www.timesonline.co.uk/article/0,,3-2191229,00.html article] du ''[[Time (magazine)|Time]]'', {{date|22|mai|2006}} ; la France aurait versé {{unité|10|millions}} de dollars ({{unité|7,8|millions}} d'euros) pour la libération de Florence Aubenas. Le gouvernement français maintient son démenti sur le versement d'une quelconque rançon quoi qu'ait pu affirmer le chef de la police criminelle irakienne qui a défendu la thèse de la vénalité des ravisseurs (reportage France 3, 19/20 du 13 février 2006).</ref>. Dans ''[[Un président ne devrait pas dire ça...]]'', livre d'entretiens publié en 2016, [[François Hollande]] affirme que la France a bel et bien payé une rançon<ref>{{Lien web |auteur=Lénaïg Bredoux |titre=François Hollande, monarque en son miroir |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/161016/francois-hollande-monarque-en-son-miroir |date=16 octobre 2016 |site=[[Mediapart]] |consulté le=16 octobre 2016}}.</ref>.
Le contact entre les autorités françaises et les ravisseurs semble avoir été établi via Khaled Jasim (membre irakien de l'équipe de [[Didier Julia]]) le {{date-|25 mars}}<ref>Voir ''Libération'' du 13 juin, entretien dans le bureau de [[Pierre Vimont]] au quai d'Orsay ; Khaled Jasim (à Amman) est alors représenté par Karim Guellaty.</ref>, et poursuivi par l'intermédiaire de Karim Guellaty le {{date-|29 mai}}. Officiellement, et pour ne pas encourager d'autres enlèvements, la France n'a pas versé de rançon ; un article du ''[[Time (magazine)|Time]]'' avance néanmoins que les ravisseurs auraient réclamé quelque {{nobr|15 millions}} de dollars et que dix millions auraient été versés<ref>[http://www.timesonline.co.uk/article/0,,3-2191229,00.html article] du ''[[Time (magazine)|Time]]'', {{date|22|mai|2006}} ; la France aurait versé {{nobr|10 millions}} de dollars ({{unité|7,8|millions}} d'euros) pour la libération de Florence Aubenas. Le gouvernement français maintient son démenti sur le versement d'une quelconque rançon quoi qu'ait pu affirmer le chef de la police criminelle irakienne qui a défendu la thèse de la vénalité des ravisseurs (reportage France 3, 19/20 du 13 février 2006).</ref>. Dans ''[[Un président ne devrait pas dire ça...]]'', livre d'entretiens publié en 2016, [[François Hollande]] affirme que la France a bel et bien payé une rançon<ref>{{Lien web |auteur=Lénaïg Bredoux |titre=François Hollande, monarque en son miroir |url=https://www.mediapart.fr/journal/france/161016/francois-hollande-monarque-en-son-miroir |date=16 octobre 2016 |site=[[Mediapart]] |consulté le=16 octobre 2016}}.</ref>.


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* [[Prix Joseph-Kessel]]<ref>{{Lien web| url = http://www.scam.fr/tabid/363252/articleType/ArticleView/articleId/7111/Prix-Joseph-Kessel-2010-a-Florence-Aubenas.aspx| titre = Prix Joseph Kessel 2010 à Florence Aubenas| consulté le = 17 mai 2010}}.</ref> 2010, remis le {{date-|22 mai 2010}} au festival [[Étonnants voyageurs]] à Saint-Malo
* [[Prix Joseph-Kessel]]<ref>{{Lien web| url = http://www.scam.fr/tabid/363252/articleType/ArticleView/articleId/7111/Prix-Joseph-Kessel-2010-a-Florence-Aubenas.aspx| titre = Prix Joseph Kessel 2010 à Florence Aubenas| consulté le = 17 mai 2010}}.</ref> 2010, remis le {{date-|22 mai 2010}} au festival [[Étonnants voyageurs]] à Saint-Malo
* [[Globe de Cristal (culture)|Globe de Cristal 2011]]<ref>{{Lien web| url = http://www.livreshebdo.fr/medias---manifestations/actualites/florence-aubenas-remporte-un-globe-de-cristal/6085.aspx| titre = Florence Aubenas remporte un Globe de cristal| consulté le = 16 février 2011}}.</ref>, catégorie « littérature et essai »
* [[Globe de Cristal (culture)|Globe de Cristal 2011]]<ref>{{Lien web| url = http://www.livreshebdo.fr/medias---manifestations/actualites/florence-aubenas-remporte-un-globe-de-cristal/6085.aspx| titre = Florence Aubenas remporte un Globe de cristal| consulté le = 16 février 2011}}.</ref>, catégorie « littérature et essai »
* [[Prix d'Académie]] 2015 pour son ouvrage ''En France''<ref name="académie">[http://www.academie-francaise.fr/prix-dacademie Les lauréats], [[Académie Française]].</ref>.
* [[Prix d'Académie]] 2015 pour son ouvrage ''En France''<ref name="académie">[http://www.academie-francaise.fr/prix-dacademie Les lauréats], [[Académie Française]].</ref>
* [[Prix Jean-Lacouture]] 2023 pour son ouvrage ''Ici et ailleurs'', paru chez [[L'Olivier]]<ref name="pjl">{{Lien web |langue= |auteur=Prix littéraires : |titre=Le Prix Jean-Lacouture 2023 revient à Florence Aubenas |url=https://actualitte.com/article/113479/prix-litteraires/le-prix-jean-lacouture-2023-revient-a-florence-aubenas |date=19/09/2023 |site=actualitte.com}}</ref>.


=== Décoration ===
=== Décoration ===
* Commandeur de l'[[ordre des Arts et des Lettres]] (le {{date-|10 février 2016}}<ref>[http://www.culture.gouv.fr/Nous-connaitre/Organisation/Conseil-de-l-Ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Arretes-de-Nominations-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Nomination-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres-janvier-2016 Arrêté du 10 février 2016 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.]</ref> ; officier en 2011<ref>{{Lien web |titre=Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2011 |url=https://www.culture.gouv.fr/Nous-connaitre/Organisation/Conseil-de-l-Ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Arretes-de-Nominations-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Nomination-ou-promotion-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres-janvier-2011 |date= }}</ref>).
* Commandeur de l'[[ordre des Arts et des Lettres]] (le {{date-|10 février 2016}}<ref>[http://www.culture.gouv.fr/Nous-connaitre/Organisation/Conseil-de-l-Ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Arretes-de-Nominations-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Nomination-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres-janvier-2016 « Arrêté du 10 février 2016 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres. »]</ref> ; officier en 2011<ref>{{Lien web |titre=Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2011 |url=https://www.culture.gouv.fr/Nous-connaitre/Organisation/Conseil-de-l-Ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Arretes-de-Nominations-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres/Nomination-ou-promotion-dans-l-ordre-des-Arts-et-des-Lettres-janvier-2011 |date= }}</ref>).


=== Titre honorifique ===
=== Titre honorifique ===
* Le 28 avril 2022, Florence Aubenas reçoit le titre de [[Doctorat honoris causa|docteure Honoris Causa]] de l’[[UCLouvain|Université catholique de Louvain]] (UCLouvain), en Belgique, pays où elle a grandi<ref>Fanny Declercq, [https://www.lesoir.be/439307/article/2022-04-29/florence-aubenas-le-journalisme-des-angles-morts-effrayants « Florence Aubenas : "Le journalisme a des angles morts effrayants" »], ''[[Le Soir]]'', 29 avril 2022.</ref>{{,}}<ref>[https://uclouvain.be/fr/decouvrir/events/doctorats-honoris-causa-2022-la-fragilite-du-vrai.html Doctorats honoris causa 2022 - Trois jours inoubliables], déroulé des trois nominations de 2022 avec vidéo intégrale sur le site de l'[[UCLouvain]].</ref>.
* Le 28 avril 2022, Florence Aubenas reçoit le titre de [[Doctorat honoris causa|docteure ''honoris causa'']] de l’[[UCLouvain|Université catholique de Louvain]] (UCLouvain), en Belgique, pays où elle a grandi<ref>Fanny Declercq, [https://www.lesoir.be/439307/article/2022-04-29/florence-aubenas-le-journalisme-des-angles-morts-effrayants « Florence Aubenas : "Le journalisme a des angles morts effrayants" »], ''[[Le Soir]]'', 29 avril 2022.</ref>{{,}}<ref>[https://uclouvain.be/fr/decouvrir/events/doctorats-honoris-causa-2022-la-fragilite-du-vrai.html « Doctorats honoris causa 2022 - Trois jours inoubliables »], déroulé des trois nominations de 2022 avec vidéo intégrale sur le site de l'[[UCLouvain]].</ref>.


== Polémiques ==
== Polémiques ==
L'ouvrage de Florence Aubenas, ''La Méprise : l'affaire d'Outreau'' a été signalé à plusieurs reprises depuis 2009 pour désinformation, informations erronées ou données contraires à la réalité <ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Marie-Christine Gryson-Dejehansart |titre=Outreau : la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes |éditeur=Hugo & Cie |lieu=Paris |année=2009 |pages totales=262 |passage=chap. 3. |isbn=978-2-7556-0349-1}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Hélène Romano et Eugénie Izard (dir.) |titre=Danger en protection de l'enfance. Dénis et instrumentalisations perverses |éditeur=[[éditions Dunod]] |lieu=Paris |année=2016 |pages totales=190 |passage=73-90 : "Décryptage des processus pervers. Le traitement de l’affaire d’Outreau", par Marie-Christine Gryson-Dejehansart. |isbn=978-2-10-074725-2 |lire en ligne=https://www.cairn.info/danger-en-protection-de-l-enfance--9782100747252-page-73.htm#}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jacques Délivré |nom2=Jacques Cuvillier |titre=Outreau, angles morts. Ce que les Français n'ont pas pu savoir |éditeur=éditions du Pétiole |lieu=Vic-sous-Thil |année=2019 |pages totales=352 |passage=p. 91-98 et passim. |isbn=978-2-491153-00-7}}</ref>. Dès 2004, un article de Florence Aubenas<ref>[https://www.liberation.fr/societe/2004/06/12/ne-vous-cachez-pas-derriere-votre-petit-doigt_482880 « Ne vous cachez pas derrière votre petit doigt »], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', juin 2004</ref>, réfuté depuis dans les références précitées, l'opposait déjà à l'un des auteurs.
L'ouvrage de Florence Aubenas, ''La Méprise : l'affaire d'Outreau'' a fait l'objet de critiques qui affirment qu'il contient de la désinformation, des informations erronées ou des données contraires à la réalité<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Marie-Christine Gryson-Dejehansart |titre=Outreau : la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes |lieu=Paris |éditeur=Hugo & Cie |année=2009 |pages totales=262 |passage=chap. 3. |isbn=978-2-7556-0349-1}}.</ref>{{,}}<ref>{{chapitre |langue=fr |auteur ouvrage=Hélène Romano et Eugénie Izard (dir.) |titre ouvrage=Danger en protection de l'enfance. Dénis et instrumentalisations perverses |éditeur=[[éditions Dunod]] |lieu=Paris |année=2016 |pages totales=190 |passage=73-90 |titre=Décryptage des processus pervers. Le traitement de l’affaire d’Outreau |auteur=Marie-Christine Gryson-Dejehansart |isbn=978-2-10-074725-2 |lire en ligne=https://www.cairn.info/danger-en-protection-de-l-enfance--9782100747252-page-73.htm#}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jacques Délivré |nom2=Jacques Cuvillier |titre=Outreau, angles morts. Ce que les Français n'ont pas pu savoir |lieu=Vic-sous-Thil |éditeur=éditions du Pétiole |année=2019 |pages totales=352 |passage=p. 91-98 et passim. |isbn=978-2-491153-00-7}}.</ref>. Ces reproches sont faits en particulier par la psychologue experte Marie-Christine Gryson, dont Florence Aubenas avait commenté défavorablement l'intervention lors du premier procès d'Outreau<ref>{{article |auteur=Florence Aubenas |url=https://www.liberation.fr/societe/2004/06/12/ne-vous-cachez-pas-derriere-votre-petit-doigt_482880 |titre=« Ne vous cachez pas derrière votre petit doigt » |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=juin 2004}}.</ref>.


== Publications ==
== Publications ==
* ''[[La Fabrication de l'information]]. Les journalistes et l'idéologie de la communication,'' avec [[Miguel Benasayag]], éditions [[La Découverte]], 1999 {{ISBN|978-2-7071-3112-6}}
* ''[[La Fabrication de l'information]]. Les journalistes et l'idéologie de la communication'', avec [[Miguel Benasayag]], éditions [[La Découverte]], 1999 {{ISBN|978-2-7071-3112-6}}
* ''Résister, c'est créer'', avec Miguel Benasayag, (2002), [[La Découverte]] {{ISBN|978-2-7071-5609-9}}
* ''Résister, c'est créer'', avec Miguel Benasayag, (2002), [[La Découverte]] {{ISBN|978-2-7071-5609-9}}
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Version du 15 mai 2024 à 23:29

Florence Aubenas
Image illustrative de l’article Florence Aubenas
Florence Aubenas en 2015.

Naissance (63 ans)
Ixelles (Belgique)
Nationalité Française
Diplômée de École européenne de Bruxelles I
Centre de formation des journalistes
Profession Journaliste
Écrivaine
Spécialité Fait divers
Journalisme littéraire
Correspondance de guerre
Années d'activité Depuis 1984
Récompenses Prix Jean Amila-Meckert (2010)
Prix Joseph-Kessel (2010)
Globe de cristal du meilleur roman ou essai (2011)
Prix d'Académie (2015)
Distinctions honorifiques Commandeure de l'ordre des Arts et des Lettres (2016)
Médias actuels
Pays France
Historique
Presse écrite Le Matin de Paris
Le Nouvel Économiste (1984-1986)
Libération (1986-2006)
Le Nouvel observateur (2006-2012)
Le Monde (depuis 2012)

Florence Aubenas Écouter, née le à Ixelles (région bruxelloise, Belgique)[1], est une journaliste et écrivaine française.

Elle effectue la plus grande partie de sa carrière au sein du quotidien Libération comme grand reporter, jusqu'à son départ en 2006 pour l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur puis Le Monde à partir de 2012.

En 2005, à l’occasion d'un reportage en Irak, elle est retenue en otage pendant cinq mois.

Biographie

Famille

Florence Aubenas est la fille de Jacqueline Aubenas[2], journaliste, cofondatrice de la revue féministe Les Cahiers du Grif[3], critique de cinéma et chargée de cours à l'INSAS en Belgique et l'Université libre de Bruxelles, et de Benoît Aubenas, diplomate européen[4]. Elle est la sœur de Sylvie Aubenas et d'Olivier Aubenas.

Carrière

D'abord étudiante à l'École européenne de Bruxelles I, à Uccle[4], Florence Aubenas effectue deux années de classes préparatoires littéraires, puis sort diplômée du Centre de formation des journalistes (promotion 1984)[5]. Elle est ensuite journaliste pour Le Matin de Paris et Le Nouvel Économiste, avant d'entrer en 1986 à Libération. Elle y est d'abord secrétaire de rédaction puis grand reporter[6]. Elle couvre de nombreux événements au Rwanda, au Kosovo, en Algérie, en Afghanistan et en Irak, ainsi que plusieurs grands procès en France. Elle se fait ainsi connaître pour sa couverture du procès d'Outreau, et est l'une des premières à exprimer ses doutes quant à la culpabilité des prévenus, finalement innocentés. En , alléguant un désaccord avec le nouvel actionnaire principal Édouard de Rothschild, elle invoque la clause de cession pour quitter Libération et rejoindre le Nouvel Observateur[7]. Elle gagne en 2010 un procès contre Libération qui refusait l'application de cette clause[8].

De février à , Florence Aubenas prend un congé sans solde, s'installe dans une chambre d'étudiant à Caen et s'inscrit à Pôle emploi pour chercher du travail en cachant son métier de journaliste – elle dit n'avoir qu'un baccalauréat littéraire[9]. Elle mène une enquête sur la France des travailleurs précaires qui survivent avec un salaire inférieur au SMIC. Ce type d'expérience en immersion avait déjà été tenté par Madeleine Riffaud (Les linges de la nuit, 1974) Günter Wallraff en Allemagne, qui s'était fait passer pour un Turc (Tête de turc) dans les années 1980, par Elsa Fayner en France dans les années 2000[10] ou Barbara Ehrenreich aux États-Unis. Après avoir enchaîné les petits boulots, elle travaille comme femme de ménage sur les ferries du quai de Ouistreham. Cette expérience est relatée dans le livre Le Quai de Ouistreham, publié en , qui devient un succès de librairie (120 000 exemplaires vendus au [11]) et fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Emmanuel Carrère avec le film Ouistreham sorti en 2021.

Florence Aubenas travaille ensuite pour Le Monde à partir d'. Elle couvre le conflit syrien du côté des rebelles de l'armée syrienne libre pendant plusieurs semaines, dans le gouvernorat d'Alep. Sur la présence de groupes extrémistes islamistes salafistes, Florence Aubenas répond : « Dans la région du nord, je n'en ai pas rencontré [...]. Cela dit, il faut rester modeste : la situation peut être différente dans d'autres parties du pays[12]. » Frédéric Pichon, chercheur et spécialiste de la Syrie à qui on a reproché une certaine proximité vis-à-vis du régime Assad[13], analyse son attitude, jugée trop en retrait, comme révélatrice de l'aveuglement des médias vis-à-vis de la révolte syrienne[14].

En 2021, Florence Aubenas a écrit plusieurs enquêtes sur le milieu rural, notamment sur l'agriculteur bio et militant Jérôme Laronze, à qui elle a consacré une série d'été en six reportages[15].

Enlèvement

Le , Florence Aubenas est enlevée à Bagdad en compagnie de son fixeur, Hussein Hanoun al-Saadi, à l'université de Bagdad lors d'un reportage sur les réfugiés de Falloujah. Cet enlèvement survient à peine plus de deux semaines après la libération des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot[16].

Vidéo du 1er mars 2005

Une cassette déposée à l'agence Reuters de Bagdad et diffusée le par Sky-Italia fait apparaître Florence Aubenas s'exprimant en anglais pendant 26 secondes. Elle semble très éprouvée par les conditions de sa détention[17] et se déclare en mauvaise santé, y compris psychologique[18]. À la fin de la cassette, elle demande l'aide du député Didier Julia. Il n'est pas fait mention d'Hussein Hanoun. Les témoignages de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, journalistes précédemment enlevés en Irak, incitent cependant à la réserve quant à l'interprétation de cette vidéo. Les ravisseurs semblent en effet employer un projecteur de lumière verte afin d'accentuer la fatigue des traits de leur victime. La vidéo, non datée, ne s'accompagne d'aucune revendication et ne porte le nom d'aucune organisation[18].

Cinq autres « preuves de vie », des vidéos attestant que l'otage est toujours vivante, sont transmises aux services secrets français, puis à sa famille[19].

Soutiens

Des comités de soutien se constituent durant leur captivité. Après cent jours, le , des médias, élus et organisations expriment leur solidarité avec les deux otages[20]. Des lâchers de ballons sont organisés, et le portrait géant de Florence Aubenas est exposé sur la façade de la Mairie de Paris jusqu'à sa libération[21].

Libération

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères au matin du annonce la libération de Florence Aubenas et Hussein Hanoun la veille dans l'après-midi, et le retour de Florence Aubenas en France dans la soirée[22]. Ils sont libérés dans la ville de Bagdad et remis aux agents de la DGSE, selon les plans de l'ambassade de France[19] après plus de cinq mois de captivité (157 jours). Tandis que Hussein Hanoun reste à Bagdad auprès de sa famille[23], Florence Aubenas fait escale à Chypre, où elle rencontre Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères, puis arrive en France à l'aéroport militaire de Villacoublay où elle est accueillie par le chef d'État Jacques Chirac[23]. Peu après, elle est transférée en hélicoptère vers une base de la DGSE près d'Orléans afin de fournir des détails sur son enlèvement[24]. Le soir même, une fête géante est organisée en l'honneur des ex-otages place de la République à Paris, avec notamment pour invité le DJ Laurent Garnier[25],[26].

Lors d'une conférence de presse, le 14 juin, Florence Aubenas raconte ses conditions de détention[27]. Elle rapporte que ses ravisseurs, qui se revendiquaient « moudjahidine » opposés à la présence américaine en Irak, ne l'autorisaient à parler que pour leur répondre, lui interdisaient de faire plus de vingt-quatre pas par jour et de communiquer avec ses codétenus, dont Hussein Hanoun. Elle reçoit les noms de code « Leïla » et « numéro 6 ». Elle déclare ne pas se souvenir de la présence de journalistes roumains, même si ceux-ci avaient affirmé se trouver prisonniers dans la même cave[19].

Le contact entre les autorités françaises et les ravisseurs semble avoir été établi via Khaled Jasim (membre irakien de l'équipe de Didier Julia) le [28], et poursuivi par l'intermédiaire de Karim Guellaty le . Officiellement, et pour ne pas encourager d'autres enlèvements, la France n'a pas versé de rançon ; un article du Time avance néanmoins que les ravisseurs auraient réclamé quelque 15 millions de dollars et que dix millions auraient été versés[29]. Dans Un président ne devrait pas dire ça..., livre d'entretiens publié en 2016, François Hollande affirme que la France a bel et bien payé une rançon[30].

Autres activités

Le , Florence Aubenas a été élue à la tête de l’Observatoire international des prisons - section française (OIP-SF)[31], poste qu'elle occupe jusqu'en .

Elle est aussi présidente du comité de soutien aux otages français Didier François et Édouard Elias, retenus en Syrie du au [32],[33].

Le , Florence Aubenas donne son nom au groupe scolaire de Boulleret, village du Cher.

Distinctions

Prix

Décoration

Titre honorifique

Polémiques

L'ouvrage de Florence Aubenas, La Méprise : l'affaire d'Outreau a fait l'objet de critiques qui affirment qu'il contient de la désinformation, des informations erronées ou des données contraires à la réalité[42],[43],[44]. Ces reproches sont faits en particulier par la psychologue experte Marie-Christine Gryson, dont Florence Aubenas avait commenté défavorablement l'intervention lors du premier procès d'Outreau[45].

Publications

Notes et références

  1. « L'appel du dehors : épisode 1/5 du podcast Florence Aubenas : l'aventure du réel », France Culture (consulté le )
  2. Véronique Kiesel, « L'actrice : Jacqueline Aubenas », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  3. « L'appel du dehors - Ép. 1/5 - Florence Aubenas : l'aventure du réel », France Culture (consulté le )
  4. a et b Mathieu Oui, « Les 20 ans de Florence Aubenas », L'Étudiant,‎ (lire en ligne)
  5. Violaine Costes, « Bio express de Florence Aubenas » [archive], sur UniversCités,
  6. « Biographie et actualités de Florence Aubenas France Inter », France Inter (consulté le )
  7. « Florence Aubenas quitte Libération », L'Obs,‎ (lire en ligne)
  8. Emmanuel Berretta, « Florence Aubenas gagne contre Libération », Le Point,‎ (lire en ligne)
  9. Damien Cartron et Manuella Roupnel-Fuentes, « Sur les quais des précaires », La Vie des idées,‎ (lire en ligne)
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  28. Voir Libération du 13 juin, entretien dans le bureau de Pierre Vimont au quai d'Orsay ; Khaled Jasim (à Amman) est alors représenté par Karim Guellaty.
  29. article du Time,  ; la France aurait versé 10 millions de dollars (7,8 millions d'euros) pour la libération de Florence Aubenas. Le gouvernement français maintient son démenti sur le versement d'une quelconque rançon quoi qu'ait pu affirmer le chef de la police criminelle irakienne qui a défendu la thèse de la vénalité des ravisseurs (reportage France 3, 19/20 du 13 février 2006).
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  40. Fanny Declercq, « Florence Aubenas : "Le journalisme a des angles morts effrayants" », Le Soir, 29 avril 2022.
  41. « Doctorats honoris causa 2022 - Trois jours inoubliables », déroulé des trois nominations de 2022 avec vidéo intégrale sur le site de l'UCLouvain.
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  43. Marie-Christine Gryson-Dejehansart, « Décryptage des processus pervers. Le traitement de l’affaire d’Outreau », dans Hélène Romano et Eugénie Izard (dir.), Danger en protection de l'enfance. Dénis et instrumentalisations perverses, Paris, éditions Dunod, , 190 p. (ISBN 978-2-10-074725-2, lire en ligne), p. 73-90.
  44. Jacques Délivré et Jacques Cuvillier, Outreau, angles morts. Ce que les Français n'ont pas pu savoir, Vic-sous-Thil, éditions du Pétiole, , 352 p. (ISBN 978-2-491153-00-7), p. 91-98 et passim..
  45. Florence Aubenas, « « Ne vous cachez pas derrière votre petit doigt » », Libération,‎ (lire en ligne).
  46. « « Chaque chose est à sa place, mais tout est éclaboussé de sang » : les extraits du dernier livre de Florence Aubenas », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Marie-Ève Thérenty, Femmes de presse, femmes de lettres. De Delphine de Girardin à Florence Aubenas, CNRS éditions, 2019.

Articles connexes

Liens externes

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