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{{Infobox Divinité
[[Fichier:Aristaeus Bosio Louvre LL51.jpg|thumb|right|210px|''Aristée'' par [[François-Joseph Bosio]] (1768–1845), [[musée du Louvre]]]]
| entête =
Dans la [[mythologie grecque]], '''Aristée''' (en [[grec ancien]] {{grec ancien|Ἀρισταῖος|Aristaîos}}) est un dieu mineur<ref>{{Lien web |langue= |titre=Aristée|url=https://mythologica.fr/grec/aristee.htm |date= |site=Mythologica.fr |consulté le= }}</ref>, fils d'[[Apollon]] et de la nymphe [[Cyrène (mythologie)|Cyrène]], associé à l'activité pastorale et à l'agriculture.
| nom= Aristée
| mythologie= Dieu de la [[mythologie grecque]]
| image= Aristaeus Bosio Louvre LL51.jpg
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| légende= [[François-Joseph Bosio]] ''Aristée'' (1817), [[Paris]], [[musée du Louvre]].
| autres noms=
| nom2= Ἰάλεμος
| langue2= [[grec ancien]]
| fonction principale= Dieu mineur associé à l'activité pastorale et à l'agriculture.
| fonction secondaire= Dieu champêtre, dieu des bergers, dieu apiculteur, dieu de la fabrication du fromage, dieu des artisanats ruraux
| métamorphoses=
| résidence= [[Mont Olympe]]
| monture=
| lieu origine= [[Grèce antique]]
| période origine= Antiquité
| groupe divin=
| parèdre=
| associés=
| équivalents=
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| région de culte= [[Grèce antique]]
| temples=
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| père= [[Apollo]]
| mère= [[Cyrène (mythologie)|Cyrène]]
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| conjoint1= [[Autonoé (mythologie)|Autonoé]]
| enfants1= [[Actéon]] et [[Macris]]
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| animal=
| végétal=
| astre= Constellation du [[Verseau]]
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}}

Dans la [[mythologie grecque]], '''Aristée''' (en [[grec ancien]] {{grec ancien|Ἀρισταῖος|Aristaîos}}) est un [[Divinités grecques mineures|dieu mineur]]<ref>{{Lien web |titre=Aristée|url=https://mythologica.fr/grec/aristee.htm |date= |site=Mythologica.fr }}</ref>, fils d'[[Apollon]] et de la [[nymphe]] [[Cyrène (mythologie)|Cyrène]], associé à l'activité pastorale et à l'agriculture.


== Mythe ==
== Mythe ==
Il fut élevé par les [[nymphe]]s qui lui apprirent à cailler le [[lait]], à cultiver les [[Olivier (arbre)|oliviers]], et à élever des [[abeille]]s<ref>{{Ouvrage|langue = english|auteur1 = Haralampos V. Harissis, Anastasios V. Harissis|titre = Apiculture in the Prehistoric Aegean.Minoan and Mycenaean Symbols Revisited. Appendix: Virgil’s Aristaios: an ancient beekeeping educational myth|lieu = Oxford|éditeur = British Archaeological Reports|année = 2009|pages totales = |isbn = |lire en ligne = https://www.academia.edu/2509815/Aristaeus_Eurydice_and_the_ox-born_bee._An_ancient_educational_beekeeping_myth|passage = }}</ref>. Épris de la [[Dryades|dryade]] [[Eurydice]], il fut cause de sa mort, en la poursuivant le jour de ses noces avec [[Orphée]] : comme elle fuyait devant lui, elle n'aperçut pas sous ses pieds un serpent caché dans les hautes herbes. La [[morsure de serpent|morsure du serpent]] lui ôta la vie. Pour la venger, les nymphes, ses compagnes, firent périr toutes les abeilles d’Aristée. [[Virgile]] raconte, dans le livre IV des ''[[Géorgiques]]'', comment sa mère [[Cyrène (mythologie)|Cyrène]], dont il implora le secours afin de réparer cette perte, le mena consulter [[Protée (mythologie)|Protée]], dont il apprit la cause de son infortune, et reçut ordre d'apaiser le courroux d'Eurydice par un rituel sacrificiel, le [[bugonia]], qui lui permettrait de retrouver ses abeilles. Suivant ses conseils, Aristée, ayant sacrifié immédiatement dans les bois quatre jeunes taureaux et autant de génisses, en vit sortir, neuf jours après, une nuée d'abeilles qui lui permit de reconstituer ses ruches{{sfn|Grant et Hazel|p=51|id=Grant & Hazel}}.
Aristée fut élevé par les [[nymphe]]s qui lui apprirent à cailler le [[lait]], à cultiver les [[Olivier (arbre)|oliviers]], et à élever des [[abeille]]s<ref>{{Ouvrage|langue = english|auteur1 = Haralampos V. Harissis, Anastasios V. Harissis|titre = Apiculture in the Prehistoric Aegean.Minoan and Mycenaean Symbols Revisited. Appendix: Virgil’s Aristaios: an ancient beekeeping educational myth|lieu = Oxford|éditeur = British Archaeological Reports|année = 2009|isbn = |lire en ligne = https://www.academia.edu/2509815/Aristaeus_Eurydice_and_the_ox-born_bee._An_ancient_educational_beekeeping_myth}}</ref>. Épris de la [[Dryades|dryade]] [[Eurydice]], il fut cause de sa mort, en la poursuivant le jour de ses noces avec [[Orphée]] : comme elle fuyait devant lui, elle n'aperçut pas sous ses pieds un serpent caché dans les hautes herbes. La [[morsure de serpent|morsure du serpent]] lui ôta la vie. Pour la venger, les nymphes, ses compagnes, firent périr toutes les abeilles d’Aristée. [[Virgile]] raconte, dans le {{nobr rom|livre IV}} des ''[[Géorgiques]]'', comment sa mère [[Cyrène (mythologie)|Cyrène]], dont il implora le secours afin de réparer cette perte, le mena consulter [[Protée (mythologie)|Protée]], dont il apprit la cause de son infortune, et reçut ordre d'apaiser le courroux d'Eurydice par un rituel sacrificiel, le [[bugonia]], qui lui permettrait de retrouver ses abeilles. Suivant ses conseils, Aristée, ayant sacrifié immédiatement dans les bois quatre jeunes taureaux et autant de génisses, en vit sortir, neuf jours après, une nuée d'abeilles qui lui permit de reconstituer ses ruches{{sfn|Grant et Hazel|p=51|id=Grant & Hazel}}.


Il épousa [[Autonoé (mythologie)|Autonoé]], fille de [[Cadmos]], dont il eut [[Actéon]]. Après la mort de ce fils déchiré par ses chiens, il se retira à [[Kéa (île)|Céos]], île de la [[mer Égée]], alors désolée par une peste qu'il fit cesser en offrant aux dieux des sacrifices ; de là, il passa en [[Sardaigne]] qu'il civilisa le premier, ensuite en [[Sicile]] où il répandit les mêmes bienfaits, et enfin en [[Thrace]] où [[Dionysos]] l'initia aux orgies. Établi sur le [[mont Hémos]] qu'il avait choisi pour son séjour, il y disparut{{sfn|Grant et Hazel|p=51|id=Grant & Hazel}}. Les dieux le placèrent parmi les étoiles, et, selon certains auteurs, il est devenu le signe du [[Verseau]].
Il épousa [[Autonoé (mythologie)|Autonoé]], fille de [[Cadmos]], dont il eut [[Actéon]]. Après la mort de ce fils déchiré par ses chiens, il se retira à [[Kéa (île)|Céos]], île de la [[mer Égée]], alors désolée par une peste qu'il fit cesser en offrant aux dieux des sacrifices ; de là, il passa en [[Sardaigne]] qu'il civilisa le premier, ensuite en [[Sicile]] où il répandit les mêmes bienfaits, et enfin en [[Thrace]] où [[Dionysos]] l'initia aux orgies. Établi sur le [[mont Hémos]] qu'il avait choisi pour son séjour, il y disparut{{sfn|Grant et Hazel|p=51|id=Grant & Hazel}}. Les dieux le placèrent parmi les étoiles, et, selon certains auteurs, il est devenu le signe du [[Verseau]].
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== Archéologie ==
== Archéologie ==
{{Article détaillé|Sanctuaire d'Aristée à Olbia}}
{{Article détaillé|Sanctuaire d'Aristée à Olbia}}
Le seul sanctuaire connu qui lui soit consacré se trouve en France, à [[Hyères]], sur la [[presqu'île de Giens]] : des fouilles y ont été menées depuis les années 1970, à la suite de la découverte de tessons de céramique en 1972 par un enfant<ref name =SHHA></ref>. Ces fouilles ont permis d'y répertorier {{unité|40000|fragments}} de poterie. Il ne reste cependant rien de ce sanctuaire, sur lequel une tour avait été construite au {{s-|XVI}}. Elle est elle-même en ruine<ref>[http://www.arevpam.org/archeo-temple-aristee/archeo.html Le temple d'Aristée, AREVPAM, 30 novembre 2018]</ref>. De plus l'emplacement est situé sur le terrain privé d'une copropriété et n'est donc pas accessible au public, sauf lors de visites guidées exceptionnelles<ref>[http://www.etc-etc.fr/media/aristee.pdf Sanctuaire d'Aristée à Hyères, pdf]</ref>{{,}}<ref name =SHHA>[http://www.as-lashha.com/medias/files/2019-05-07-visite-guidee-temple-d-aristee.pdf Société hyèroise d'histoire et d'archéologie, 7 mai 2019, pfd]</ref>{{,}}<ref>[https://journees-archeologie.fr/c-2019/fiche-initiative/6272/Site-archeologique-d-Olbia Journées archéologiques nationales, Site d'Olbia, programme des activités 2019]</ref>.
Le seul sanctuaire connu consacré à Aristée se trouve en France, à [[Hyères]], sur la [[presqu'île de Giens]] : des fouilles y ont été menées depuis les années 1970, à la suite de la découverte de tessons de céramique en 1972 par un enfant<ref name =SHHA />. Ces fouilles ont permis d'y répertorier {{unité|40000|fragments}} de poterie. Il ne reste cependant rien de ce sanctuaire, sur lequel une tour avait été construite au {{s-|XVI}}. Elle est elle-même en ruine<ref>[http://www.arevpam.org/archeo-temple-aristee/archeo.html Le temple d'Aristée, AREVPAM, {{date-|30 novembre 2018}}].</ref>. De plus l'emplacement est situé sur le terrain privé d'une copropriété et n'est donc pas accessible au public, sauf lors de visites guidées exceptionnelles<ref>[http://www.etc-etc.fr/media/aristee.pdf Sanctuaire d'Aristée à Hyères, pdf]</ref>{{,}}<ref name =SHHA>[http://www.as-lashha.com/medias/files/2019-05-07-visite-guidee-temple-d-aristee.pdf Société hyèroise d'histoire et d'archéologie, 7 mai 2019, pfd]</ref>{{,}}<ref>[https://journees-archeologie.fr/c-2019/fiche-initiative/6272/Site-archeologique-d-Olbia Journées archéologiques nationales, Site d'Olbia, programme des activités 2019].</ref>.


== Aristée dans l'art ==
== Aristée dans l'art ==
=== Sculpture ===
=== Sculpture ===
<!-- Liste non exhaustive -->
* Anonyme, ''Antinoüs en Aristée, dieu des jardins'', acheté à Rome au {{s|XVII}} par le cardinal Richelieu pour ses collections, [[Musée du Louvre]].
* [[Claude Bertin]] (†1705), ''Aristée'', marbre, acquis en 1694 par les Bâtiments du roi et placé dans le jardin de Marly avec une statue d’Eurydice, actuellement conservé au [[Musée du Louvre]]
* [[Rome antique]], ''Antinoüs en Aristée, dieu des jardins'', acheté à Rome au {{s-|XVII}} par le cardinal Richelieu pour ses collections, [[Paris]], [[musée du Louvre]].
* [[Claude Bertin]] (mort en 1705), ''Aristée'', marbre, acquis en 1694 par les Bâtiments du roi et placé dans le [[Domaine national de Marly-le-Roi|jardin de Marly]] avec une statue d’Eurydice, actuellement conservé au [[musée du Louvre]].
* [[Sébastien Slodtz]] (1655–1726), ''Aristée entravant Protée'', domaine du [[Château de Versailles]].
* [[François-Joseph Bosio]] (1768–1845) a créé ''Aristée, dieu des jardins'' dont il a exposé deux versions, la première en plâtre au Salon de 1812 et la seconde en marbre au Salon de 1817, [[Musée du Louvre]].
* [[Sébastien Slodtz]] (1655–1726), ''Aristée entravant Protée'', 1714, domaine du [[château de Versailles]].
* [[François-Joseph Bosio]] (1768–1845) a créé ''Aristée, dieu des jardins'' dont il a exposé deux versions, la première en plâtre au Salon de 1812 et la seconde en marbre au Salon de 1817, [[musée du Louvre]].
* [[François Rude]] (1784–1855) a obtenu le [[prix de Rome]] de sculpture en [[1812]] avec ''Aristée déplorant la perte de ses abeilles''<ref>Wassili Joseph, « Sophie et François Rude, deux œuvres à l'unisson », ''Dossier de l'art'', hors-série {{n°|19}}, octobre 2012, {{p.|12-21}}.</ref>.
* [[François Rude]] (1784–1855) a obtenu le [[prix de Rome]] de sculpture en 1812 avec ''Aristée déplorant la perte de ses abeilles''<ref>Wassili Joseph, « Sophie et François Rude, deux œuvres à l'unisson », ''Dossier de l'art'', hors-série {{n°|19}}, {{date-|octobre 2012}}, {{p.|12-21}}.</ref>.
* [[Ernest-Eugène Hiolle]] (1834–1886) a obtenu le grand prix de Rome de sculpture en 1862 avec ''Aristée déplorant la perte de ses abeilles'', ronde bosse.
* [[Ernest-Eugène Hiolle]] (1834–1886) a obtenu le grand prix de Rome de sculpture en 1862 avec ''Aristée déplorant la perte de ses abeilles'', statue en plâtre, Paris, [[École nationale supérieure des beaux-arts]].
* [[Joseph-Michel Caillé]] (1836–1881) a sculpté ''Aristée pleurant la mort de ses abeilles'', 1866, marbre exposé au [[Musée d'arts de Nantes]].
* [[Joseph-Michel Caillé]] (1836–1881), ''Aristée pleurant la mort de ses abeilles'', 1866, marbre, [[musée d'Arts de Nantes]].
* [[Jules Fesquet]] (1836–1890) est l'auteur du marbre ''Le berger Aristée pleurant la perte de ses abeilles'' en 1862, exposé au [[Musée Granet]] d'[[Aix-en-Provence]].
* [[Jules Fesquet]] (1836–1890), ''Le Berger Aristée pleurant la perte de ses abeilles'', 1862, marbre, [[Aix-en-Provence]], [[musée Granet]].
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Fichier:Antinoüs Aristée MR 73 Ma 578.jpg|Anonyme
Fichier:Antinoüs Aristée MR 73 Ma 578.jpg|[[Rome antique]], ''Antinoüs en Aristée, dieu des jardins'', [[Paris]], [[musée du Louvre]].
Fichier:Aristée Bertin Louvre noir.jpg|Claude Bertin
Fichier:Aristée Bertin Louvre noir.jpg|[[Claude Bertin]], ''Aristée'' (fin du {{s-|XVII}}), [[Paris]], [[musée du Louvre]].
Fichier:Parc de Versailles, demi-lune du bassin d'Apollon, Aristée et Protée, Sébastien Slodtz 02.jpg|[[Sébastien Slodtz]]
Fichier:Parc de Versailles, demi-lune du bassin d'Apollon, Aristée et Protée, Sébastien Slodtz 02.jpg|[[Sébastien Slodtz]], ''Aristée entravant Protée'' (1714), [[château de Versailles]].
Fichier:Jules Fesquet - Le berger Aristée pleurant la perte de ses abeilles.jpg|[[Jules Fesquet]], ''Le Berger Aristée pleurant la perte de ses abeilles'' (1862), [[Aix-en-Provence]], [[musée Granet]].
Fichier:Caillé Aristée.jpg|[[Joseph-Michel Caillé]]
Fichier:Jules Fesquet - Le berger Aristée pleurant la perte de ses abeilles.jpg|[[Jules Fesquet]]
Fichier:Hiolle Aristée pleurant ses abeilles.jpg|[[Ernest-Eugène Hiolle]], ''Aristée déplorant la perte de ses abeilles'' (1862), [[Paris]], [[École nationale supérieure des beaux-arts]].
Fichier:Hiolle Aristée pleurant ses abeilles.jpg|[[Ernest-Eugène Hiolle]]
Fichier:Caillé Aristée.jpg|[[Joseph-Michel Caillé]], ''Aristée pleurant la mort de ses abeilles'' (1866), [[musée d'Arts de Nantes]].
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=== Peinture ===
=== Peinture ===
<!-- Liste non exhaustive -->
* Le peintre américain [[Cy Twombly]] (1928–2011) a peint en 1973 une série de trois dessins<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Nicola Del Roscio|titre=Cy Twombly - Drawings Cat. Rais. Vol.6 1972-1979|passage=|lieu=|éditeur=|année=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> intitulés ''[http://justanothermasterpiece.tumblr.com/post/15195506837/cy-twombly-aristaeus-mourning-the-loss-of-his Aristaeus mourning the lost of his bees]''.
* Le peintre américain [[Cy Twombly]] (1928–2011) a peint en 1973 une série de trois dessins<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Nicola Del Roscio|titre=Cy Twombly - Drawings Cat. Rais. Vol.6 1972-1979|éditeur=|année=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> intitulés ''[http://justanothermasterpiece.tumblr.com/post/15195506837/cy-twombly-aristaeus-mourning-the-loss-of-his Aristaeus mourning the lost of his bees]''.


== [[Bibliographie]] ==
== Notes et références ==
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== Sources ==
== Annexes ==
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=== Bibliographie ===
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* [[Bacchylide]] (fr. 45 [édition ?]).
* [[Bacchylide]] (fr. 45 [édition ?]).
* {{CalHym}} (V, ''Le Bain de Pallas'', 106).
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* {{Catalogue des femmes}} (fr. 93).
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* {{VirGéo}}, Chant IV (315-558)
* {{VirGéo}}, {{nobr rom|Chant IV}} (315-558)

== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Aristaeus|commons titre=Aristée}}

=== Bibliographie ===
* {{Commelin MGR}}
* {{Commelin MGR}}
* {{ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Michael Grant (historien)|Michael Grant]]|auteur2=John Hazel|titre original=Who’s Who in classical mythology|titre=Dictionnaire de la mythologie|traduction=Etienne Leyris|éditeur=[[Marabout (maison d'édition)|Marabout]]|lieu=[[Paris]]|année=1955|collection=Savoirs|isbn=2-501-00869-3|id=Grant et Hazel|plume=oui}}
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===Notes et références===
=== Liens externes ===
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[[Catégorie:Éponyme d'un objet céleste]]

Dernière version du 19 mai 2024 à 13:41

Aristée
Dieu de la mythologie grecque
François-Joseph Bosio Aristée (1817), Paris, musée du Louvre.
François-Joseph Bosio Aristée (1817), Paris, musée du Louvre.
Caractéristiques
Nom grec ancien Ἰάλεμος
Fonction principale Dieu mineur associé à l'activité pastorale et à l'agriculture.
Fonction secondaire Dieu champêtre, dieu des bergers, dieu apiculteur, dieu de la fabrication du fromage, dieu des artisanats ruraux
Résidence Mont Olympe
Lieu d'origine Grèce antique
Période d'origine Antiquité
Région de culte Grèce antique
Famille
Père Apollo
Mère Cyrène
Conjoint Autonoé
• Enfant(s) Actéon et Macris
Symboles
Astre Constellation du Verseau

Dans la mythologie grecque, Aristée (en grec ancien Ἀρισταῖος / Aristaîos) est un dieu mineur[1], fils d'Apollon et de la nymphe Cyrène, associé à l'activité pastorale et à l'agriculture.

Mythe[modifier | modifier le code]

Aristée fut élevé par les nymphes qui lui apprirent à cailler le lait, à cultiver les oliviers, et à élever des abeilles[2]. Épris de la dryade Eurydice, il fut cause de sa mort, en la poursuivant le jour de ses noces avec Orphée : comme elle fuyait devant lui, elle n'aperçut pas sous ses pieds un serpent caché dans les hautes herbes. La morsure du serpent lui ôta la vie. Pour la venger, les nymphes, ses compagnes, firent périr toutes les abeilles d’Aristée. Virgile raconte, dans le livre IV des Géorgiques, comment sa mère Cyrène, dont il implora le secours afin de réparer cette perte, le mena consulter Protée, dont il apprit la cause de son infortune, et reçut ordre d'apaiser le courroux d'Eurydice par un rituel sacrificiel, le bugonia, qui lui permettrait de retrouver ses abeilles. Suivant ses conseils, Aristée, ayant sacrifié immédiatement dans les bois quatre jeunes taureaux et autant de génisses, en vit sortir, neuf jours après, une nuée d'abeilles qui lui permit de reconstituer ses ruches[3].

Il épousa Autonoé, fille de Cadmos, dont il eut Actéon. Après la mort de ce fils déchiré par ses chiens, il se retira à Céos, île de la mer Égée, alors désolée par une peste qu'il fit cesser en offrant aux dieux des sacrifices ; de là, il passa en Sardaigne qu'il civilisa le premier, ensuite en Sicile où il répandit les mêmes bienfaits, et enfin en ThraceDionysos l'initia aux orgies. Établi sur le mont Hémos qu'il avait choisi pour son séjour, il y disparut[3]. Les dieux le placèrent parmi les étoiles, et, selon certains auteurs, il est devenu le signe du Verseau.

Les Grecs l'honorèrent depuis comme un dieu, surtout en Sicile ; il fut une des grandes divinités champêtres, et les bergers lui rendaient un culte particulier. Hérodote raconte qu'Aristée apparut à Cyzique, après sa mort, qu'il disparut une seconde fois, et, après trois cents ans, reparut encore à Métaponte. Là il enjoignit aux habitants de lui ériger une statue auprès de celle d'Apollon, injonction à laquelle ceux-ci se conformèrent après avoir consulté l'oracle. Aristée, suivant Plutarque, quittait et reprenait son âme à volonté, et, quand elle sortait de son corps, les assistants la voyaient sous la figure d'un cerf.

Culte[modifier | modifier le code]

Son culte était notamment répandu en Béotie, à Céos, en Sicile, en Sardaigne, en Thessalie et en Macédoine[4].

Archéologie[modifier | modifier le code]

Le seul sanctuaire connu consacré à Aristée se trouve en France, à Hyères, sur la presqu'île de Giens : des fouilles y ont été menées depuis les années 1970, à la suite de la découverte de tessons de céramique en 1972 par un enfant[5]. Ces fouilles ont permis d'y répertorier 40 000 fragments de poterie. Il ne reste cependant rien de ce sanctuaire, sur lequel une tour avait été construite au XVIe siècle. Elle est elle-même en ruine[6]. De plus l'emplacement est situé sur le terrain privé d'une copropriété et n'est donc pas accessible au public, sauf lors de visites guidées exceptionnelles[7],[5],[8].

Aristée dans l'art[modifier | modifier le code]

Sculpture[modifier | modifier le code]

Peinture[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Aristée », sur Mythologica.fr
  2. (en) Haralampos V. Harissis, Anastasios V. Harissis, Apiculture in the Prehistoric Aegean.Minoan and Mycenaean Symbols Revisited. Appendix: Virgil’s Aristaios: an ancient beekeeping educational myth, Oxford, British Archaeological Reports, (lire en ligne)
  3. a et b Grant et Hazel, p. 51.
  4. Théophraste, Des vents (Fragment 14)
  5. a et b Société hyèroise d'histoire et d'archéologie, 7 mai 2019, pfd
  6. Le temple d'Aristée, AREVPAM, .
  7. Sanctuaire d'Aristée à Hyères, pdf
  8. Journées archéologiques nationales, Site d'Olbia, programme des activités 2019.
  9. Wassili Joseph, « Sophie et François Rude, deux œuvres à l'unisson », Dossier de l'art, hors-série no 19, , p. 12-21.
  10. (en) Nicola Del Roscio, Cy Twombly - Drawings Cat. Rais. Vol.6 1972-1979

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]