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== Biographie ==
== Biographie ==
=== Enfance ouvrière ===
=== Enfance ouvrière ===
Georges naît dans un milieu amateur de musique : ses parents, Georges Delerue, [[contremaître]] à la fabrique de limes de la rue Decrême, et Marie Lhoest, qui aime chanter [[Charles Gounod|Gounod]] ou [[Georges Bizet|Bizet]] en s'accompagnant au [[piano]], emmènent souvent leur fils dans une des sept [[Salle de cinéma|salles de projection]] que compte alors [[Roubaix]]. L'enfant se passionne pour le [[cinématographe]] et dès l'âge de cinq ans essaie de bricoler, avec le [[Meccano]] censé le mettre sur les traces de son père, un [[Projection cinématographique|projecteur]] et de reproduire des [[Film (métrage)|pellicules]] à partir de ses dessins. Cette passion ne le quittera plus<ref>G. Delerue, [http://fgimello.free.fr/documents/gimello_delerue.pdf cité in Gimello], op. cité.</ref>.
Georges naît dans un milieu amateur de musique : ses parents, Georges Delerue, [[contremaître]] à la fabrique de limes de la rue Decrême, et Marie Lhoest, qui aime chanter [[Charles Gounod|Gounod]] ou [[Georges Bizet|Bizet]] en s'accompagnant au [[piano]], emmènent souvent leur fils dans une des sept [[Salle de cinéma|salles de projection]] que compte alors [[Roubaix]]. L'enfant se passionne pour le [[cinématographe]] et dès l'âge de cinq ans essaie de bricoler un [[Projection cinématographique|projecteur]], avec le [[Meccano]] censé le mettre sur les traces de son père, et de reproduire des [[Film (métrage)|pellicules]] à partir de ses dessins. Cette passion ne le quittera plus<ref>G. Delerue, [http://fgimello.free.fr/documents/gimello_delerue.pdf cité in Gimello], {{op. cit.}}</ref>.


Élève de l'école professionnelle Turgot, qui le forme aux métiers de la [[métallurgie]], il est inscrit en 1939 par sa mère au [[Conservatoire à rayonnement communal|conservatoire]] pour apprendre à jouer de la [[clarinette]] qu'il a héritée de son oncle, mais il ne s'y intéresse guère<ref name="bio1">« [http://www.georges-delerue.com/fr/biography/itineraire Biography : itinéraire d'un élève doué, {{p.|1}}] ».</ref>. Dès l'année suivante, à quatorze ans et demi, il doit cesser toutes études et prendre un travail dans l'usine où travaille son père afin d'aider financièrement sa famille<ref name="bio1"/>. Toutefois, il goûte avec son grand-père maternel, chef de [[Chœur (instrument)|chœur]], le plaisir de la musique chantée en groupe et participe en tant que [[clarinettiste]] à la [[fanfare]] locale<ref name="bio1"/>.
Élève de l'école professionnelle Turgot, qui le forme aux métiers de la [[métallurgie]], il est inscrit en 1939 par sa mère au [[Conservatoire à rayonnement communal|conservatoire]] pour apprendre à jouer de la [[clarinette]] qu'il a héritée de son oncle, mais il ne s'y intéresse guère<ref name="bio1">« [http://www.georges-delerue.com/fr/biography/itineraire Biography : itinéraire d'un élève doué, {{p.|1}}] ».</ref>. Dès l'année suivante, à quatorze ans et demi, il doit cesser toutes études et prendre un travail dans l'usine où travaille son père afin d'aider financièrement sa famille<ref name="bio1"/>. Toutefois, il goûte avec son grand-père maternel, chef de [[Chœur (instrument)|chœur]], le plaisir de la musique chantée en groupe et participe en tant que [[clarinettiste]] à la [[fanfare]] locale<ref name="bio1"/>.
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=== Conservatoire de Paris ===
=== Conservatoire de Paris ===
En 1945, Georges Delerue termine le [[conservatoire à rayonnement communal|conservatoire]] de [[Roubaix]] par un premier prix de [[piano]], un premier prix de [[musique de chambre]], un premier prix d'[[harmonie]], un deuxième prix de [[clarinette]] et réussit les épreuves d'admission au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]]<ref name="bio3">« [http://www.georges-delerue.com/fr/biography/itineraire?showall=&start=2 Biography : itinéraire d'un élève doué, {{p.|3}}] ».</ref>. Il apprend la [[fugue]] dans la classe de [[Simone Plé-Caussade]] et la [[Composition musicale|composition]] dans celle d'[[Henri Büsser]], que remplace [[Darius Milhaud]] en 1948<ref name="bio3"/>. Bénéficiaire de la bourse Fernand-Halphen, il doit toutefois, pour financer ses études, jouer dans les bals jusqu'en province<ref name="bio3"/>. Il accompagne à l'[[orgue]] [[baptême]]s, [[mariage]]s, [[obsèques]]<ref name="bio3"/>. Attiré par le [[jazz]], il se produit dans les pianobars du [[Quartier de la Chaussée-d'Antin|quartier de l'Opéra]]<ref name="bio3"/>.
En 1945, Georges Delerue termine le [[conservatoire à rayonnement communal|conservatoire]] de [[Roubaix]] par un premier prix de [[piano]], un premier prix de [[musique de chambre]], un premier prix d'[[harmonie]], un deuxième prix de [[clarinette]] et réussit les épreuves d'admission au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire de Paris]]<ref name="bio3">« [http://www.georges-delerue.com/fr/biography/itineraire?showall=&start=2 Biography : itinéraire d'un élève doué, {{p.|3}}] ».</ref>. Il apprend la [[fugue]] dans la classe de [[Simone Plé-Caussade]] et la [[Composition musicale|composition]] dans celle d'[[Henri Büsser]], que remplace [[Darius Milhaud]] en 1948<ref name="bio3"/>. Bénéficiaire de la bourse [[Fernand Halphen|Fernand-Halphen]], il doit toutefois, pour financer ses études, jouer dans les bals jusqu'en province<ref name="bio3"/>. Il accompagne à l'[[orgue]] [[baptême]]s, [[mariage]]s, [[obsèques]]<ref name="bio3"/>. Attiré par le [[jazz]], il se produit dans les pianobars du [[Quartier de la Chaussée-d'Antin|quartier de l'Opéra]]<ref name="bio3"/>.


C'est dans ce cadre qu'il produit en [[1947 en musique|1947]] une première œuvre, ''Panique'', et s'initie à la [[Chef d'orchestre|conduite]] auprès de l'ex-[[chef d'orchestre]] des [[Ballets russes]] [[Roger Desormière]]<ref>N. Guillot, « [https://www.dailymotion.com/video/x17ojjh_georges-delerue-roger-desormiere-lecon-de-direction-d-orchestre_music Georges Delerue/Roger Désormière : leçon de direction d'orchestre] », Comité Roger Désormière, novembre 2015.</ref>. Il reçoit des leçons également de [[Jean Rivier]]. Il produit son premier [[quatuor à cordes]] l'année suivante, en [[1948 en musique|1948]] et, afin d'améliorer sa situation financière, travaille comme [[Nègre littéraire|nègre]] pour le [[compositeur]] de [[cinématographe]] [[Jean Marion]].
C'est dans ce cadre qu'il produit en [[1947 en musique|1947]] une première œuvre, ''Panique'', et s'initie à la [[Chef d'orchestre|direction d’orchestre]] auprès de l'ex-[[chef d'orchestre]] des [[Ballets russes]] [[Roger Desormière]]<ref>N. Guillot, « [https://www.dailymotion.com/video/x17ojjh_georges-delerue-roger-desormiere-lecon-de-direction-d-orchestre_music Georges Delerue/Roger Désormière : leçon de direction d'orchestre] », Comité Roger Désormière, novembre 2015.</ref>. Il reçoit des leçons également de [[Jean Rivier]]. Il produit son premier [[quatuor à cordes]] l'année suivante, en [[1948 en musique|1948]] et, afin d'améliorer sa situation financière, travaille comme [[Nègre littéraire|nègre]] pour le [[compositeur]] de [[cinématographe]] [[Jean Marion]].


=== Radio France ===
=== Radio France ===
En [[1949]], il obtient le Premier Prix de Composition ainsi que le Premier Second Grand [[Prix de Rome]], auquel il avait échoué deux ans plus tôt. Il compose un ''Concertino pour trompette et orchestre à cordes'' en [[1951 en musique|1951]] et l'année suivante, en [[1952 en musique|1952]], il est nommé compositeur et chef d'orchestre à la [[Radiodiffusion française]]. C'est là qu'il écrit en [[1955 en musique|1955]] sa ''[[Symphonie concertante]]''.
En 1949, il obtient le Premier Prix de Composition ainsi que le Premier Second Grand [[Prix de Rome]], auquel il avait échoué deux ans plus tôt. Il compose un ''Concertino pour trompette et orchestre à cordes'' en [[1951 en musique|1951]] et l'année suivante, en [[1952 en musique|1952]], il est nommé compositeur et chef d'orchestre à la [[Radiodiffusion française]]. C'est là qu'il écrit en [[1955 en musique|1955]] sa ''[[Symphonie concertante]]''.


En [[1957]], il crée à l'[[Opéra de Nancy]], en collaboration avec [[Jésus Etcheverry]] (direction musicale) et [[Marcel Lamy]] (mise en scène), un [[opéra]] sur une pièce de [[Boris Vian]] d'après la légende des [[Chevaliers de la Table ronde]], ''Le Chevalier de neige''. Sur les conseils de [[Darius Milhaud]], il commence à composer pour le théâtre, pour [[Jean Vilar]], puis pour le cinéma, avec ''[[Hiroshima mon amour]]'' en [[1959]].
En 1957, il crée à l'[[Opéra de Nancy]], en collaboration avec [[Jésus Etcheverry]] (direction musicale) et [[Marcel Lamy]] (mise en scène), un [[opéra]] sur une pièce de [[Boris Vian]] d'après la légende des [[Chevaliers de la Table ronde]], ''Le Chevalier de neige''. Sur les conseils de [[Darius Milhaud]], il commence à composer pour le théâtre, pour [[Jean Vilar]], puis pour le cinéma, avec ''[[Hiroshima mon amour]]'' en 1959.


=== La Nouvelle Vague ===
=== La Nouvelle Vague ===
Sa rencontre avec deux réalisateurs issus de « la [[Nouvelle Vague]] » que sont [[François Truffaut]] et [[Jean-Luc Godard]] sera déterminante pour faire connaître sa musique bien au-delà des frontières de la France, notamment avec ses compositions pour ''[[Jules et Jim (film)|Jules et Jim]]'' en 1962 et ''[[Le Mépris (film)|Le Mépris]]'' en 1963. Son écriture musicale s'inscrit dès lors dans une veine romantique qu'il ne cessera de développer, parfois dans un style léger et aérien (''[[Le Roi de cœur]]'', ''[[Le Diable par la queue]]'', ''[[Les Caprices de Marie]]''), parfois dans une écriture plus grave et tourmentée (''[[L'Insoumis (film, 1964)|L'Insoumis]]'', ''[[L'important c'est d'aimer]]''). Collaborateur fidèle de Truffaut, il composera pour ce dernier une dizaine de partitions dont notamment ''[[Les Deux Anglaises et le Continent]]'', ''[[La Nuit américaine (film)|La Nuit américaine]]'', ''[[L'Amour en fuite]]'', ''[[Le Dernier Métro]]'', ''[[La Femme d'à côté]]'' ou ''[[Vivement dimanche !]]'', le dernier film du cinéaste.
Sa rencontre avec les deux réalisateurs issus de « la [[Nouvelle Vague]] » que sont [[François Truffaut]] et [[Jean-Luc Godard]] sera déterminante pour faire connaître sa musique bien au-delà des frontières de la France, notamment avec ses compositions pour ''[[Jules et Jim (film)|Jules et Jim]]'' en 1962 et ''[[Le Mépris (film)|Le Mépris]]'' en 1963. Son écriture musicale s'inscrit dès lors dans une veine romantique qu'il ne cessera de développer, parfois dans un style léger et aérien (''[[Le Roi de cœur]]'', ''[[Le Diable par la queue]]'', ''[[Les Caprices de Marie]]''), parfois dans une écriture plus grave et tourmentée (''[[L'Insoumis (film, 1964)|L'Insoumis]]'', ''[[L'important c'est d'aimer]]''). Collaborateur fidèle de Truffaut, il composera pour ce dernier une dizaine de partitions dont notamment ''[[Les Deux Anglaises et le Continent]]'', ''[[La Nuit américaine (film)|La Nuit américaine]]'', ''[[L'Amour en fuite]]'', ''[[Le Dernier Métro]]'', ''[[La Femme d'à côté]]'' ou ''[[Vivement dimanche !]]'', le dernier film du cinéaste.


=== Le spectacle populaire ===
=== Le spectacle populaire ===
Autre collaboration privilégiée avec le réalisateur [[Philippe de Broca]], la musique de Delerue sait aussi prendre une dimension plus aventureuse comme en témoignent ses partitions pour ''[[Cartouche (film, 1962)|Cartouche]]'', ''[[L'Homme de Rio]]'' ou ''[[L'Africain]]''. Les films de [[Philippe de Broca]] lui ouvrent naturellement les portes d'un cinéma français populaire, où Delerue compose la musique de grands succès publics pour les films de [[Gérard Oury]] (''[[Le Corniaud]]'', ''[[Le Cerveau]]''), d'[[Henri Verneuil]] (''[[Cent mille dollars au soleil]]''), d'[[Édouard Molinaro]] (''[[Hibernatus]]''), ou d'[[Henri Colpi]] (''[[Heureux qui comme Ulysse (film)|Heureux qui comme Ulysse]]'').
Autre collaboration privilégiée avec le réalisateur [[Philippe de Broca]], la musique de Delerue sait aussi prendre une dimension plus aventureuse comme en témoignent ses partitions pour ''[[Cartouche (film, 1962)|Cartouche]]'', ''[[L'Homme de Rio]]'' ou ''[[L'Africain]]''. Les films de [[Philippe de Broca]] lui ouvrent naturellement les portes d'un cinéma français populaire, où Delerue compose la musique de grands succès publics pour les films de [[Gérard Oury]] (''[[Le Corniaud]]'', ''[[Le Cerveau]]''), d'[[Henri Verneuil]] (''[[Cent mille dollars au soleil]]''), d'[[Édouard Molinaro]] (''[[Hibernatus]]''), ou d'[[Henri Colpi]] (''[[Heureux qui comme Ulysse (film)|Heureux qui comme Ulysse]]'').


Musicien prolifique, il compose également pour la télévision et la radio (''[[Jacquou le Croquant (mini-série)|Jacquou le Croquant]]'', ''[[Les Rois maudits (mini-série, 1972)|Les Rois maudits]]'' de [[1972]], l'indicatif de ''[[Radioscopie (émission)|Radioscopie]]'' de [[Jacques Chancel]]). Il composera aussi la musique du spectacle de nuit ''[[La Cinéscénie]]'' du [[Puy du Fou]] (pour la période 1982-2002), auquel ont prêté leurs voix [[Alain Delon]], [[Jean Piat]], [[Suzanne Flon]], [[Robert Hossein]] ou encore [[Philippe Noiret]] en 1981.
Musicien prolifique, il compose également pour la télévision et la radio (''[[Jacquou le Croquant (mini-série)|Jacquou le Croquant]]'', ''[[Les Rois maudits (mini-série, 1972)|Les Rois maudits]]'' de 1972, l'indicatif de ''[[Radioscopie (émission)|Radioscopie]]'' de [[Jacques Chancel]]). Il composera aussi la musique du spectacle de nuit ''[[La Cinéscénie]]'' du [[Puy du Fou]] (pour la période 1982-2002), auquel ont prêté leurs voix [[Alain Delon]], [[Jean Piat]], [[Suzanne Flon]], [[Robert Hossein]] ou encore [[Philippe Noiret]] en 1981.


Dans les années 1970, il rencontre la faveur de nouveaux réalisateurs comme [[Claude Miller]], [[Yannick Bellon]] ou [[Alain Corneau]]. Le cinéma français le récompensera trois années consécutives en 1979, 1980 et 1981, où il obtient le [[César de la meilleure musique]] pour ses compositions sur les films ''[[Préparez vos mouchoirs]]'', ''[[L'Amour en fuite]]'' et ''[[Le Dernier Métro]]''.
Dans les années 1970, il rencontre la faveur de nouveaux réalisateurs comme [[Claude Miller]], [[Yannick Bellon]] ou [[Alain Corneau]]. Le cinéma français le récompensera trois années consécutives en 1979, 1980 et 1981, où il obtient le [[César de la meilleure musique]] pour ses compositions sur les films ''[[Préparez vos mouchoirs]]'', ''[[L'Amour en fuite]]'' et ''[[Le Dernier Métro]]''.
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[[Fichier:Père-Lachaise - Division 44 - Delerue 01.jpg|vignette|Le tombeau familial au [[Cimetière du Père Lachaise|Père Lachaise]], division 44, porte à l'ombre d'une grande croix une inscription ''In memoriam''.]]
[[Fichier:Père-Lachaise - Division 44 - Delerue 01.jpg|vignette|Le tombeau familial au [[Cimetière du Père Lachaise|Père Lachaise]], division 44, porte à l'ombre d'une grande croix une inscription ''In memoriam''.]]
Georges Delerue meurt à {{unité|67|ans}} d'une [[attaque cérébrale]] au {{Lien |langue=en | trad=Providence Saint Joseph Medical Center}} de [[Burbank (Californie)|Burbank]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Burt A. Folkart |titre=G. Delerue; Maestro of Film Scores |url=https://www.latimes.com/archives/la-xpm-1992-03-23-mn-3080-story.html |périodique=[[Los Angeles Times]] |lieu=[[Los Angeles]] |date=23 mars 1992 |consulté le=27 février 2020 }}.</ref>. Il est enterré au [[Forest Lawn Memorial Park (Glendale)|''Forest Lawn Memorial Park'']] de [[Glendale (Californie)|Glendale]], en [[Californie]]<ref>{{Find a Grave |id=18683}}</ref>.
Georges Delerue meurt à {{unité|67|ans}} d'une [[attaque cérébrale]] au {{Lien|langue=en|trad=Providence Saint Joseph Medical Center}} de [[Burbank (Californie)|Burbank]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Burt A. Folkart |titre=G. Delerue; Maestro of Film Scores |url=https://www.latimes.com/archives/la-xpm-1992-03-23-mn-3080-story.html|périodique=[[Los Angeles Times]]|lieu=[[Los Angeles]]|date=23 mars 1992|consulté le=27 février 2020}}.</ref>. Il est enterré au [[Forest Lawn Memorial Park (Glendale)|''Forest Lawn Memorial Park'']] de [[Glendale (Californie)|Glendale]], en [[Californie]]<ref>{{Find a Grave |id=18683}}</ref>.


[[Martin Scorsese]] utilise le ''Thème de Camille'' musique du film ''[[Le Mépris (film)|Le Mépris]]'' dans son film ''[[Casino (film)|Casino]]''. [[Catherine Corsini]] reprendra aussi ses musiques dans son film ''[[Partir (film, 2009, Corsini)|Partir]]'' (2009). [[Wong Kar-wai|Wong Kar Wai]], reprendra ''Julien et Barbara'' du film ''[[Vivement dimanche !|Vivement dimanche!]]'' dans son film ''[[2046 (film)|2046]]'' (2004).
[[Martin Scorsese]] utilise le ''Thème de Camille'', musique du film ''[[Le Mépris (film)|Le Mépris]]'', dans son film ''[[Casino (film)|Casino]]''. [[Catherine Corsini]] reprendra aussi ses musiques dans son film ''[[Partir (film, 2009, Corsini)|Partir]]'' (2009). [[Wong Kar-wai|Wong Kar Wai]], reprendra ''Julien et Barbara'' du film ''[[Vivement dimanche !|Vivement dimanche!]]'' dans son film ''[[2046 (film)|2046]]'' (2004).


== Compositions ==
== Compositions ==
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* [[1967 au cinéma|1967]] : ''[[Mona, l'étoile sans nom]]'' d'[[Henri Colpi]]
* [[1967 au cinéma|1967]] : ''[[Mona, l'étoile sans nom]]'' d'[[Henri Colpi]]
* [[1967 au cinéma|1967]] : ''[[La Vingt-cinquième Heure (film)|La vingt-cinquième heure]]'' d'[[Henri Verneuil]]
* [[1967 au cinéma|1967]] : ''[[La Vingt-cinquième Heure (film)|La vingt-cinquième heure]]'' d'[[Henri Verneuil]]
* [[1967 au cinéma|1967]] : ''[[Le Vieil Homme et l'Enfant]]'' de [[Claude Berri]]
* [[1967 au cinéma|1967]] : ''[[Le Vieil Homme et l'Enfant (film, 1967)|Le Vieil Homme et l'Enfant]]'' de [[Claude Berri]]
* [[1968 au cinéma|1968]] : ''[[Les Cracks]]'' d'[[Alex Joffé]]
* [[1968 au cinéma|1968]] : ''[[Les Cracks]]'' d'[[Alex Joffé]]
* [[1968 au cinéma|1968]] : ''[[Interlude (film, 1968)|Interlude]]'' de [[Kevin Billington]]
* [[1968 au cinéma|1968]] : ''[[Interlude (film, 1968)|Interlude]]'' de [[Kevin Billington]]
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* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[Le Cavaleur]]'' de [[Philippe de Broca]]
* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[Le Cavaleur]]'' de [[Philippe de Broca]]
* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[I love you, je t'aime]]'' (''A Little Romance'') de [[George Roy Hill]]
* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[I love you, je t'aime]]'' (''A Little Romance'') de [[George Roy Hill]]
* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[Un scandale presque parfait]]'' (''An Almost Perfect Affair'') de [[Michael Ritchie]]
* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[L'Amour en fuite]]'' de [[François Truffaut]]
* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[L'Amour en fuite]]'' de [[François Truffaut]]
* [[1980 au cinéma|1980]] : ''[[Le Dernier Métro]]'' de [[François Truffaut]]
* [[1980 au cinéma|1980]] : ''[[Le Dernier Métro]]'' de [[François Truffaut]]
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* [[1983 au cinéma|1983]] : ''[[Le Mystère Silkwood]]'' (''Silkwood'') de [[Mike Nichols]]
* [[1983 au cinéma|1983]] : ''[[Le Mystère Silkwood]]'' (''Silkwood'') de [[Mike Nichols]]
* [[1983 au cinéma|1983]] : ''[[Man, Woman and Child]]'' de [[Dick Richards (réalisateur)|Dick Richards]]
* [[1983 au cinéma|1983]] : ''[[Man, Woman and Child]]'' de [[Dick Richards (réalisateur)|Dick Richards]]
* [[1983 au cinéma|1983]] : ''[[Surexposé]]'' (''Exposed'') de [[James Toback]]
* [[1984 au cinéma|1984]] : ''[[Le Bon Plaisir (film)|Le Bon Plaisir]]'' de [[Francis Girod]]
* [[1984 au cinéma|1984]] : ''[[Le Bon Plaisir (film)|Le Bon Plaisir]]'' de [[Francis Girod]]
* [[1984 à la télévision|1984]] : ''[[Aurora (film, 1984)|Aurora]]'' (''Qualcosa di biondo'') de [[Maurizio Ponzi]]
* [[1984 à la télévision|1984]] : ''[[Aurora (film, 1984)|Aurora]]'' (''Qualcosa di biondo'') de [[Maurizio Ponzi]]
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* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Platoon]]'' d'[[Oliver Stone]]
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Platoon]]'' d'[[Oliver Stone]]
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Un homme amoureux]]'' de [[Diane Kurys]]
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Un homme amoureux]]'' de [[Diane Kurys]]
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Crimes du cœur]]'' de [[Bruce Beresford]]
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Crimes du cœur]]'' (''Crimes Of The Heart'') de [[Bruce Beresford]]
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Descente aux enfers (film)|Descente aux enfers]]'' de [[Francis Girod]]
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Descente aux enfers (film)|Descente aux enfers]]'' de [[Francis Girod]]
* [[1987 au cinéma|1987]] : ''[[Le Dragueur]]'' de [[James Toback]]
* [[1987 au cinéma|1987]] : ''[[Le Dragueur]]'' (''The Pick-Up Artist'') de [[James Toback]]
* [[1987 au cinéma|1987]] : ''[[Chouans !]]'' de [[Philippe de Broca]]
* [[1987 au cinéma|1987]] : ''[[Chouans !]]'' de [[Philippe de Broca]]
* [[1987 au cinéma|1987]] : ''[[The Lonely Passion of Judith Hearne]]'' de [[Jack Clayton]]
* [[1987 au cinéma|1987]] : ''[[The Lonely Passion of Judith Hearne]]'' de [[Jack Clayton]]
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* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[Joe contre le volcan]]'' ''(Joe Vs. the Volcano)'' de [[John Patrick Shanley]]
* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[Joe contre le volcan]]'' ''(Joe Vs. the Volcano)'' de [[John Patrick Shanley]]
* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[Mister Johnson]]'' de [[Bruce Beresford]]
* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[Mister Johnson]]'' de [[Bruce Beresford]]
* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[État de force (film, 1990) |État de force]]'' de [[Bruno Barreto]]
* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[État de force (film, 1990) |État de force]]'' (''A Show of Force'') de [[Bruno Barreto]]
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[La Reine blanche]]'' de [[Jean-Loup Hubert]]
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[La Reine blanche]]'' de [[Jean-Loup Hubert]]
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[À propos d'Henry]]'' (''{{lang|en|Regarding Henry}}'') de [[Mike Nichols]] - ''Partition rejetée''
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[À propos d'Henry]]'' (''{{lang|en|Regarding Henry}}'') de [[Mike Nichols]] - ''Partition rejetée''
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* Concerto pour trombone ténor et orchestre à cordes
* Concerto pour trombone ténor et orchestre à cordes
* Concerto pour quatre guitares et orchestre
* Concerto pour quatre guitares et orchestre
* ''Concerto de l'adieu'', pour violon et orchestre
* ''Concerto de l'adieu'', pour violon et orchestre (9 mn), composé pour le film ''[[Diên Biên Phu (film)|Diên Biên Phu]].''


=== Musique de chambre ===
=== Musique de chambre ===

Dernière version du 19 mai 2024 à 20:57

Georges Delerue
Description de cette image, également commentée ci-après
Georges Delerue en 1952 (Studio Harcourt).
Nom de naissance Georges Henri Jean-Baptiste Delerue
Naissance
Roubaix (France)
Décès (à 67 ans)
Burbank (États-Unis)
Activité principale Compositeur pour le cinéma notamment
Années d'activité 1947-1992
Distinctions honorifiques Oscar de la meilleure musique originale (en 1980)
César de la meilleure musique (1979, 1980 et 1981)

Œuvres principales

Georges Delerue, prononcé [dɛlʁy], né le à Roubaix (Nord) et mort le à Burbank (Californie), est un compositeur et musicien français, spécialiste de musiques de films.

Auteur de plus de trois cents musiques de films, il reçoit à trois reprises le César de la meilleure musique, en 1979 pour Préparez vos mouchoirs, en 1980 pour L'Amour en fuite et en 1981 pour Le Dernier Métro, et l'Oscar de la Meilleure partition originale lui est décerné en 1980 pour I love you, je t'aime.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance ouvrière[modifier | modifier le code]

Georges naît dans un milieu amateur de musique : ses parents, Georges Delerue, contremaître à la fabrique de limes de la rue Decrême, et Marie Lhoest, qui aime chanter Gounod ou Bizet en s'accompagnant au piano, emmènent souvent leur fils dans une des sept salles de projection que compte alors Roubaix. L'enfant se passionne pour le cinématographe et dès l'âge de cinq ans essaie de bricoler un projecteur, avec le Meccano censé le mettre sur les traces de son père, et de reproduire des pellicules à partir de ses dessins. Cette passion ne le quittera plus[1].

Élève de l'école professionnelle Turgot, qui le forme aux métiers de la métallurgie, il est inscrit en 1939 par sa mère au conservatoire pour apprendre à jouer de la clarinette qu'il a héritée de son oncle, mais il ne s'y intéresse guère[2]. Dès l'année suivante, à quatorze ans et demi, il doit cesser toutes études et prendre un travail dans l'usine où travaille son père afin d'aider financièrement sa famille[2]. Toutefois, il goûte avec son grand-père maternel, chef de chœur, le plaisir de la musique chantée en groupe et participe en tant que clarinettiste à la fanfare locale[2].

Il réussit à convaincre ses parents de lui laisser les après-midi pour étudier au conservatoire le solfège[2]. Il est admis dans la classe de piano de Madame Picavet-Bacquart, qui lui fait découvrir Bach, Mozart, Beethoven, Chopin, Grieg[3]. Richard Strauss devient son idéal.

Souffrant d'une scoliose ancienne, il est opéré à la suite d'une chute de bicyclette. Cinq mois passés allongés dans un plâtre sont une épreuve qui détermine l'adolescent à consacrer sa vie à la composition musicale[3]. En 1943, en dépit des réticences qu'ont suscitées son extraction sociale, son inculture musicale et le retard en solfège qu'ont induits ses obligations professionnelles, il est admis en classe d'harmonie par un nouveau directeur, plus ouvert, Alfred Desenclos, lequel perçoit le talent de son élève et obtient des parents de celui-ci qu'il abandonne l'usine[3].

Conservatoire de Paris[modifier | modifier le code]

En 1945, Georges Delerue termine le conservatoire de Roubaix par un premier prix de piano, un premier prix de musique de chambre, un premier prix d'harmonie, un deuxième prix de clarinette et réussit les épreuves d'admission au Conservatoire de Paris[4]. Il apprend la fugue dans la classe de Simone Plé-Caussade et la composition dans celle d'Henri Büsser, que remplace Darius Milhaud en 1948[4]. Bénéficiaire de la bourse Fernand-Halphen, il doit toutefois, pour financer ses études, jouer dans les bals jusqu'en province[4]. Il accompagne à l'orgue baptêmes, mariages, obsèques[4]. Attiré par le jazz, il se produit dans les pianobars du quartier de l'Opéra[4].

C'est dans ce cadre qu'il produit en 1947 une première œuvre, Panique, et s'initie à la direction d’orchestre auprès de l'ex-chef d'orchestre des Ballets russes Roger Desormière[5]. Il reçoit des leçons également de Jean Rivier. Il produit son premier quatuor à cordes l'année suivante, en 1948 et, afin d'améliorer sa situation financière, travaille comme nègre pour le compositeur de cinématographe Jean Marion.

Radio France[modifier | modifier le code]

En 1949, il obtient le Premier Prix de Composition ainsi que le Premier Second Grand Prix de Rome, auquel il avait échoué deux ans plus tôt. Il compose un Concertino pour trompette et orchestre à cordes en 1951 et l'année suivante, en 1952, il est nommé compositeur et chef d'orchestre à la Radiodiffusion française. C'est là qu'il écrit en 1955 sa Symphonie concertante.

En 1957, il crée à l'Opéra de Nancy, en collaboration avec Jésus Etcheverry (direction musicale) et Marcel Lamy (mise en scène), un opéra sur une pièce de Boris Vian d'après la légende des Chevaliers de la Table ronde, Le Chevalier de neige. Sur les conseils de Darius Milhaud, il commence à composer pour le théâtre, pour Jean Vilar, puis pour le cinéma, avec Hiroshima mon amour en 1959.

La Nouvelle Vague[modifier | modifier le code]

Sa rencontre avec les deux réalisateurs issus de « la Nouvelle Vague » que sont François Truffaut et Jean-Luc Godard sera déterminante pour faire connaître sa musique bien au-delà des frontières de la France, notamment avec ses compositions pour Jules et Jim en 1962 et Le Mépris en 1963. Son écriture musicale s'inscrit dès lors dans une veine romantique qu'il ne cessera de développer, parfois dans un style léger et aérien (Le Roi de cœur, Le Diable par la queue, Les Caprices de Marie), parfois dans une écriture plus grave et tourmentée (L'Insoumis, L'important c'est d'aimer). Collaborateur fidèle de Truffaut, il composera pour ce dernier une dizaine de partitions dont notamment Les Deux Anglaises et le Continent, La Nuit américaine, L'Amour en fuite, Le Dernier Métro, La Femme d'à côté ou Vivement dimanche !, le dernier film du cinéaste.

Le spectacle populaire[modifier | modifier le code]

Autre collaboration privilégiée avec le réalisateur Philippe de Broca, la musique de Delerue sait aussi prendre une dimension plus aventureuse comme en témoignent ses partitions pour Cartouche, L'Homme de Rio ou L'Africain. Les films de Philippe de Broca lui ouvrent naturellement les portes d'un cinéma français populaire, où Delerue compose la musique de grands succès publics pour les films de Gérard Oury (Le Corniaud, Le Cerveau), d'Henri Verneuil (Cent mille dollars au soleil), d'Édouard Molinaro (Hibernatus), ou d'Henri Colpi (Heureux qui comme Ulysse).

Musicien prolifique, il compose également pour la télévision et la radio (Jacquou le Croquant, Les Rois maudits de 1972, l'indicatif de Radioscopie de Jacques Chancel). Il composera aussi la musique du spectacle de nuit La Cinéscénie du Puy du Fou (pour la période 1982-2002), auquel ont prêté leurs voix Alain Delon, Jean Piat, Suzanne Flon, Robert Hossein ou encore Philippe Noiret en 1981.

Dans les années 1970, il rencontre la faveur de nouveaux réalisateurs comme Claude Miller, Yannick Bellon ou Alain Corneau. Le cinéma français le récompensera trois années consécutives en 1979, 1980 et 1981, où il obtient le César de la meilleure musique pour ses compositions sur les films Préparez vos mouchoirs, L'Amour en fuite et Le Dernier Métro.

Carrière internationale[modifier | modifier le code]

Les cinéastes étrangers commencent également à s'intéresser à son travail, notamment Fred Zinnemann (Un homme pour l'éternité, Chacal) ou Mike Nichols (Le Jour du dauphin), mais sa peur panique de l'avion l'oblige à limiter ses déplacements aux États-Unis. Il ne se décidera à s'installer à Hollywood qu'à partir de 1980, où il remporte l'Oscar de la meilleure musique pour le film I Love You, je t'aime de George Roy Hill. Il travaillera notamment sur les musiques de Salvador en 1985 et de Platoon en 1986 pour le réalisateur Oliver Stone. Son séjour américain lui laissa un sentiment d'insatisfaction : il ne trouva pas la liberté de composition nécessaire.

Parallèlement à sa carrière américaine, il continuera de composer pour le cinéma français, dont on retiendra les très belles partitions de Un homme amoureux de Diane Kurys en 1986, le diptyque La Révolution française en 1989 et surtout son magnifique Concerto de l'Adieu composé pour le film Dien Bien Phu en 1992.

Le tombeau familial au Père Lachaise, division 44, porte à l'ombre d'une grande croix une inscription In memoriam.

Georges Delerue meurt à 67 ans d'une attaque cérébrale au Providence Saint Joseph Medical Center (en) de Burbank[6]. Il est enterré au Forest Lawn Memorial Park de Glendale, en Californie[7].

Martin Scorsese utilise le Thème de Camille, musique du film Le Mépris, dans son film Casino. Catherine Corsini reprendra aussi ses musiques dans son film Partir (2009). Wong Kar Wai, reprendra Julien et Barbara du film Vivement dimanche! dans son film 2046 (2004).

Compositions[modifier | modifier le code]

Musiques de films[modifier | modifier le code]

Cette liste est non exhaustive, Georges Delerue a composé des musiques pour 348 films[8] :

Musique de télévision[modifier | modifier le code]

Musiques de documentaires[modifier | modifier le code]

Œuvres pour la scène[modifier | modifier le code]

Opéras[modifier | modifier le code]

  • Ariane
  • Le Chevalier de neige
  • Une regrettable histoire
  • Médis et Alyssio

Théâtre[modifier | modifier le code]

Ballets[modifier | modifier le code]

  • L'Emprise
  • Conte cruel
  • La Leçon
  • Les Trois Mousquetaires

Spectacle[modifier | modifier le code]

Œuvres chorales[modifier | modifier le code]

  • Prières pour les temps de détresse, pour baryton solo, chœur mixte et ensemble instrumental - partition éditée aux Éditions À Cœur Joie (création aux Choralies de Vaison-la-Romaine en 1983) [12]

Musique pour orchestre[modifier | modifier le code]

  • Panique, mouvement symphonique
  • Suite de danses
  • Concertino pour trompette et orchestre à cordes
  • Triptyque sur des thèmes roumains
  • Suite d'orchestre pour la libération de Paris
  • Variations libres pour un libre penseur sur le nom de Ludwig van Beethoven
  • Concertino pour piano et orchestre à cordes
  • Symphonie concertante pour piano et orchestre
  • Concerto pour piano et orchestre
  • Dialogue concertant pour trompette, trombone et orchestre
  • Prélude et danse pour hautbois et orchestre à cordes
  • Concerto pour cor et orchestre à cordes
  • Concerto pour trombone ténor et orchestre à cordes
  • Concerto pour quatre guitares et orchestre
  • Concerto de l'adieu, pour violon et orchestre (9 mn), composé pour le film Diên Biên Phu.

Musique de chambre[modifier | modifier le code]

  • Quatuor pour piano et cordes
  • Deux quatuors à cordes
  • Mouvement pour percussion et piano
  • Poème fantasque pour cor et piano
  • Concertino pour deux pianos
  • Vitrail pour quintette de cuivres
  • Sonate pour trompette et orgue

Distinctions[modifier | modifier le code]

César du cinéma[modifier | modifier le code]

Oscar du cinéma[modifier | modifier le code]

Golden Globes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. G. Delerue, cité in Gimello, op. cit.
  2. a b c et d « Biography : itinéraire d'un élève doué, p. 1 ».
  3. a b et c « Biography : itinéraire d'un élève doué, p. 2 ».
  4. a b c d et e « Biography : itinéraire d'un élève doué, p. 3 ».
  5. N. Guillot, « Georges Delerue/Roger Désormière : leçon de direction d'orchestre », Comité Roger Désormière, novembre 2015.
  6. (en) Burt A. Folkart, « G. Delerue; Maestro of Film Scores », Los Angeles Times, Los Angeles, (consulté le ).
  7. (en) « Georges Delerue », sur Find a Grave
  8. [1] Filmographie sur ciné ressources
  9. réédition en 1952 du film Un chapeau de paille d'Italie sorti en 1928
  10. réédition en 1952 du film Les Deux Timides sorti en 1928
  11. réédition en 1989 du film Casanova sorti en 1927
  12. « Partition Prières pour les Temps de Détresse - 4 Voix Mixtes - chœur Piano », sur www.editionsacoeurjoie.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Frédéric Gimello-Mesplomb (trad. David Hocquet, préf. Oliver Stone), Georges Delerue : une vie, Hélette, J. Curutchet, , 277 p. (ISBN 2-904348-78-6).
  • Bernard Grelle (dir.), Georges Delerue, Roubaix, la Médiathèque, coll. « Rencontre avec... » (no 35), , 31 p.
  • Vincent Perrot (préf. Philippe de Broca), Georges Delerue, de Roubaix à Hollywood, Chatou, Carnot, coll. « Musique & cinéma », , 253 p. (ISBN 2-84855-100-3).
  • Daniel Bastié, Georges Delerue, la musique au service de l'image, Mariembourg, Grand Angle, , 134 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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