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'''Jean Bothorel''', né le {{date|12|mai|1940}} à [[Plouvien]] (dont son père, aussi prénommé Jean, 1899-1973, fut maire de 1957 à 1971) dans le [[Pays de Léon|Léon]] ([[Bretagne]]), est un [[journaliste]] et [[écrivain]] [[France|français]].
'''Jean Bothorel''', né le {{date|12|mai|1940}} à [[Plouvien]] (dont son père, aussi prénommé Jean, 1899-1973, fut maire de 1957 à 1971) dans le [[Pays de Léon|Léon]] ([[Bretagne]]), est un [[journaliste]] et [[écrivain]] [[France|français]].
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=== Études et carrière politique ===
=== Études et carrière politique ===
Après des études secondaires à [[Le Likès|l'école Sainte-Marie]] à [[Quimper]] (bac scientifique), il intègre l'[[ECAM]] et se réoriente pour intégrer [[Sciences Po (Paris)|Sciences Po]] à Paris.
Après des études secondaires à [[Le Likès|l'école Sainte-Marie]] à [[Quimper]] (bac scientifique), il intègre l'[[ECAM LaSalle|ECAM]] et se réoriente pour intégrer [[Sciences Po (Paris)|Sciences Po]] à Paris.


En [[1963]], grâce à l'appui de l'ami de son père [[Gabriel de Poulpiquet]], député du [[Finistère]] Nord, il est nommé auprès de [[Raymond Marcellin]] au ministère de la Santé. Sans réel goût pour les problèmes de santé, il intègre le Gapmo (Groupe d'action des parlementaires de la majorité de l'Ouest), une association de circonstances rassemblant députés et sénateurs de l'Ouest. Il rencontre alors de nombreux élus qui l'invitent dans leurs circonscriptions, lui permettant de découvrir en profondeur la Bretagne<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Jean Bothorel|titre=Un terroriste breton|passage=|lieu=Paris|éditeur=Editions Calmann-Lévy|date=2001|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
En [[1963]], grâce à l'appui de l'ami de son père [[Gabriel de Poulpiquet]], député du [[Finistère]], il est nommé auprès de [[Raymond Marcellin]] au ministère de la Santé. Sans réel goût pour les problèmes de santé, il intègre le Gapmo (Groupe d'action des parlementaires de la majorité de l'Ouest), une association de circonstances rassemblant députés et sénateurs de l'Ouest. Il rencontre alors de nombreux élus qui l'invitent dans leurs circonscriptions, lui permettant de découvrir en profondeur la Bretagne<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean Bothorel|titre=Un terroriste breton|lieu=Paris|éditeur=Editions Calmann-Lévy|année=2001|isbn=}}</ref>.


En [[1965]], il entre au cabinet d'[[Yvon Bourges]], alors secrétaire d'État chargé de la recherche scientifique, puis de l'information. Celui-ci lui confie, cette année-là, le poste de rédacteur en chef d'un nouveau mensuel : ''[[Bretagne Magazine (1965-1969)|Bretagne Magazine]]''<ref>{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=UN NOUVEAU PÉRIODIQUE : " BRETAGNE MAGAZINE " |périodique=Le Monde |date=1966-05-07 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1966/05/07/un-nouveau-periodique-bretagne-magazine_2693339_1819218.html |consulté le=2019-08-17 |pages= }}</ref>. Il y côtoie [[Xavier Grall]], et fréquente le [[Ti Jos]], un restaurant breton situé à [[Quartier Montparnasse|Montparnasse]], haut-lieu de la culture bretonne à Paris, où il intègre les mouvements régionalistes bretons. Il écrit des articles de plus en plus virulents soutenant la cause bretonne, et [[Chaix-Desfossés-Néogravure]], éditeur du magazine, décide d'arrêter sa publication avec un dernier numéro qui paraît en avril 1968<ref name=":0" />.
En [[1965]], il entre au cabinet d'[[Yvon Bourges]], alors secrétaire d'État chargé de la recherche scientifique, puis de l'information. Celui-ci lui confie, cette année-là, le poste de rédacteur en chef d'un nouveau mensuel : ''[[Bretagne Magazine (1965-1969)|Bretagne Magazine]]''<ref>{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=UN NOUVEAU PÉRIODIQUE : " BRETAGNE MAGAZINE " |périodique=Le Monde |date=1966-05-07 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1966/05/07/un-nouveau-periodique-bretagne-magazine_2693339_1819218.html |consulté le=2019-08-17 |pages= }}</ref>. Il y côtoie [[Xavier Grall]], et fréquente le [[Ti Jos]], un restaurant breton situé à [[Quartier Montparnasse|Montparnasse]], haut-lieu de la culture bretonne à Paris, où il intègre les mouvements régionalistes bretons. Il écrit des articles de plus en plus virulents soutenant la cause bretonne, et [[Chaix-Desfossés-Néogravure]], éditeur du magazine, décide d'arrêter sa publication avec un dernier numéro qui paraît en avril 1968<ref name=":0" />.


Aux côtés d'autres jeunes militants, il se présente en juin 1968 aux élections législatives dans la circonscription de [[Rennes|Rennes-Nord]] suppléé par [[Pierre Roy (militant breton)|Pierre Roy]] sous l'étiquette du Front Breton (Talbenn Breizh), mouvement éphémère qui présente un seul autre candidat, Pol Le Doré à [[Lannion]]<ref>{{Article |langue=fr |titre=QUAND LE " FRONT BRETON " S'EXPRIME RUE DE RENNES |périodique=Le Monde.fr |date=1968-06-24 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1968/06/24/quand-le-front-breton-s-exprime-rue-de-rennes_2496542_1819218.html |consulté le=2020-07-06 }}</ref>. Il reçoit alors 2 pour cent des suffrages exprimés<ref name=":0" />.
Aux côtés d'autres jeunes militants, il se présente en juin 1968 aux élections législatives dans la circonscription de [[Rennes|Rennes-Nord]], suppléé par [[Pierre Roy (militant breton)|Pierre Roy]] sous l'étiquette du Front Breton (Talbenn Breizh), mouvement éphémère qui présente un seul autre candidat, Pol Le Doré à [[Lannion]]<ref>{{Article |langue=fr |titre=QUAND LE " FRONT BRETON " S'EXPRIME RUE DE RENNES |périodique=Le Monde.fr |date=1968-06-24 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1968/06/24/quand-le-front-breton-s-exprime-rue-de-rennes_2496542_1819218.html |consulté le=2020-07-06 }}</ref>. Il reçoit alors 2 pour cent des suffrages exprimés<ref name=":0" />.


=== Militantisme breton ===
=== Militantisme breton ===
Après ses activités au Gapmo puis à ''[[Bretagne Magazine (1965-1969)|Bretagne Magazine]]'', Jean Bothorel est proche des mouvements nationalistes bretons, et est sensible au {{ref nec|mépris des élites parisiennes pour le développement des régions}}. En septembre [[1968]], il adhère au [[Front de Libération de la Bretagne]] ([[Front de Libération de la Bretagne|FLB]]) sous le pseudonyme Aber et lance une cellule du FLB à Paris aux côtés de [[Ronan Trémel]], [[René Vaillant]] et [[Michel Coïc]]. Le groupe réalise plusieurs vols d'explosifs, notamment dans une carrière de [[Guerville (Seine-Maritime)|Guerville]]. Il fait ensuite exploser des canalisations d'eau à [[Provins]] et [[Louveciennes]] <ref>{{Article |langue=fr |titre=Les attentats contre des canalisations de la région parisienne ont-ils été commis par des autonomistes bretons ? |périodique=Le Monde.fr |date=1968-11-01 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1968/11/01/les-attentats-contre-des-canalisations-de-la-region-parisienne-ont-ils-ete-commis-par-des-autonomistes-bretons_2488960_1819218.html |consulté le=2020-07-06 }}</ref>, avant une tentative ratée sur des pylônes électriques à [[Auvernaux|Auverneaux]], les explosifs ayant été désamorcés par la police<ref name=":0" />. Arrêté avec d'autres militants pendant une tentative de vol d'armes à la caserne Pittie à [[Nevers]], il est enfermé pour six mois à la [[prison de la Santé]] en janvier [[1969]], aux côtés de nombreux autres militants du FLB, avec lesquels il entame une grève de la faim pour protester contre le statut de leur incarcération. Il est libéré grâce à la [[loi d'amnistie]] votée en juin 1969 <ref>{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=M. JEAN BOTHOREL EST INCULPÉ ET ÉCROUÉ AVEC TROIS AUTRES PERSONNES |périodique=Le Monde |date=1969-01-31 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1969/01/31/m-jean-bothorel-est-inculpe-et-ecroue-avec-trois-autres-personnes_2423271_1819218.html |consulté le=2019-08-17 |pages= }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=Les douze inculpés de l'affaire du F.L.B. encore détenus sont libérés |périodique=Le Monde |date=1969-06-28 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1969/06/28/les-douze-inculpes-de-l-affaire-du-f-l-b-encore-detenus-sont-liberes_2419805_1819218.html |consulté le=2019-08-17 |pages= }}</ref>. Il raconte cet épisode de sa vie dans son livre : ''Un Terroriste breton'' ([[Calmann-Lévy]], 2001).
Après ses activités au Gapmo puis à ''[[Bretagne Magazine (1965-1969)|Bretagne Magazine]]'', Jean Bothorel est proche des mouvements nationalistes bretons, et est sensible au {{ref nec|mépris des élites parisiennes pour le développement des régions}}. En septembre [[1968]], il adhère au [[Front de libération de la Bretagne]] (FLB) sous le pseudonyme Aber et lance une cellule du FLB à Paris aux côtés de [[Ronan Trémel]], [[René Vaillant]] et [[Michel Coïc]]. Le groupe réalise plusieurs vols d'explosifs, notamment dans une carrière de [[Guerville (Seine-Maritime)|Guerville]]. Il fait ensuite exploser des canalisations d'eau à [[Provins]] et [[Louveciennes]] <ref>{{Article |langue=fr |titre=Les attentats contre des canalisations de la région parisienne ont-ils été commis par des autonomistes bretons ? |périodique=Le Monde.fr |date=1968-11-01 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1968/11/01/les-attentats-contre-des-canalisations-de-la-region-parisienne-ont-ils-ete-commis-par-des-autonomistes-bretons_2488960_1819218.html |consulté le=2020-07-06 }}</ref>, avant une tentative ratée sur des pylônes électriques à [[Auvernaux|Auverneaux]], les explosifs ayant été désamorcés par la police<ref name=":0" />. Arrêté avec d'autres militants pendant une tentative de vol d'armes à la caserne Pittie à [[Nevers]], il est enfermé pour six mois à la [[prison de la Santé]] en janvier [[1969]], aux côtés de nombreux autres militants du FLB, avec lesquels il entame une grève de la faim pour protester contre le statut de leur incarcération. Il est libéré grâce à la [[loi d'amnistie]] votée en juin 1969 <ref>{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=M. JEAN BOTHOREL EST INCULPÉ ET ÉCROUÉ AVEC TROIS AUTRES PERSONNES |périodique=Le Monde |date=1969-01-31 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1969/01/31/m-jean-bothorel-est-inculpe-et-ecroue-avec-trois-autres-personnes_2423271_1819218.html |consulté le=2019-08-17 |pages= }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=Les douze inculpés de l'affaire du F.L.B. encore détenus sont libérés |périodique=Le Monde |date=1969-06-28 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1969/06/28/les-douze-inculpes-de-l-affaire-du-f-l-b-encore-detenus-sont-liberes_2419805_1819218.html |consulté le=2019-08-17 |pages= }}</ref>. Il raconte cet épisode de sa vie dans son livre : ''Un Terroriste breton'', aux éditions [[Calmann-Lévy]] en 2001.


=== Journalisme et littérature ===
=== Journalisme et littérature ===
II participe à la création de ''[[l'Expansion]]'' en 1968, aux côtés de [[Jean Boissonnat]] et de [[Jean-Louis Servan-Schreiber]]. De 1969 à 1977, il intègre comme grand reporter ''[[La Vie|La Vie catholique]]''.
II participe à la création du magazine économique ''[[l'Expansion]]'' en 1968, aux côtés de [[Jean Boissonnat]] et de [[Jean-Louis Servan-Schreiber]]. De 1969 à 1977, il intègre comme grand reporter ''[[La Vie|La Vie catholique]]''.


Il devient ensuite éditorialiste au ''[[Matin de Paris]]'', qu’il quitte après l’élection de [[François Mitterrand]]. À partir de 1983, il devient éditorialiste et membre du comité éditorial du ''[[Le Figaro|Figaro]]''. En 1986, il fait un passage rapide à ''[[l'Express]]'' comme rédacteur en chef.
Il devient ensuite éditorialiste au ''[[Matin de Paris]]'', qu’il quitte après l’élection de [[François Mitterrand]] en mai 1981. À partir de 1983, il devient éditorialiste et membre du comité éditorial du ''[[Le Figaro|Figaro]]''. En 1986, il fait un passage rapide à ''[[l'Express]]'' comme rédacteur en chef.


En 1986, Jean Bothorel publie un essai autobiographique : ''Toi, mon fils'', la découverte brutale par un père de la dépendance toxicomane de son fils à l'héroïne.
En 1986, Jean Bothorel publie un essai autobiographique : ''Toi, mon fils'', la découverte brutale par un père de la dépendance toxicomane de son fils à l'héroïne.


Il est rédacteur-en-chef de la ''[[Revue des Deux Mondes|Revue des deux mondes]]'' de 1991 à 1995 et {{Quand|devient membre du jury de l'[[ENA]]|date=26 octobre 2022}}.
Il est rédacteur-en-chef de la ''[[Revue des Deux Mondes|Revue des deux mondes]]'' de 1991 à 1995 et {{Quand|devient membre du jury de l'[[École_nationale_d'administration_(France)|ENA]]|date=26 octobre 2022}}.


En 1993, il obtient le [[Prix Goncourt de la biographie]] pour son ouvrage ''Louise, ou la Vie de [[Louise de Vilmorin]]''. ''Le Nouvel Observateur'' estime que « Louise de Vilmorin est devenue ce dont elle avait vocation: un personnage, sinon de roman du moins romanesque. (...) Grâce au talent de Jean Bothorel, d'habitude brillant commentateur de notre République au ''Figaro''. »<ref>Nouvel obs., 20 mai 1993</ref>
En 1993, il obtient le [[Prix Goncourt de la biographie]] pour son ouvrage ''Louise, ou la Vie de [[Louise de Vilmorin]]''. ''Le Nouvel Observateur'' estime que « Louise de Vilmorin est devenue ce dont elle avait vocation: un personnage, sinon de roman du moins romanesque. (...) Grâce au talent de Jean Bothorel, d'habitude brillant commentateur de notre République au ''Figaro''. »<ref>Nouvel obs., 20 mai 1993</ref>
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Il est licencié du ''Figaro'' en 1996 après avoir critiqué la direction du journal dans son livre ''Le Bal des Vautours''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Jean Bothorel viré par «le Figaro» |url=https://www.liberation.fr/medias/1996/07/02/jean-bothorel-vire-par-le-figaro_178144/ |site=Libération |consulté le=2022-10-26}}</ref>. [[Serge Halimi]] précise dans ''[[Les Nouveaux Chiens de garde]]'' que Jean Bothorel venait de reprocher à ses deux collègues, [[Franz-Olivier Giesbert]] et [[Alain Peyrefitte]], d'utiliser largement ''le Figaro'' pour faire la promotion de leurs ouvrages.
Il est licencié du ''Figaro'' en 1996 après avoir critiqué la direction du journal dans son livre ''Le Bal des Vautours''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Jean Bothorel viré par «le Figaro» |url=https://www.liberation.fr/medias/1996/07/02/jean-bothorel-vire-par-le-figaro_178144/ |site=Libération |consulté le=2022-10-26}}</ref>. [[Serge Halimi]] précise dans ''[[Les Nouveaux Chiens de garde]]'' que Jean Bothorel venait de reprocher à ses deux collègues, [[Franz-Olivier Giesbert]] et [[Alain Peyrefitte]], d'utiliser largement ''le Figaro'' pour faire la promotion de leurs ouvrages.


Il a publié des biographies de [[Bernard Grasset (éditeur)|Bernard Grasset]], [[Georges Bernanos]], [[Valéry Giscard d'Estaing]], [[Jean-Jacques Servan-Schreiber|Jean-Jacques Servan Schreiber]], [[Ernest-Antoine Seillière]], [[François Pinault]] ou [[Vincent Bolloré]], ainsi que des ouvrages de conversations avec des hommes politiques comme [[Alpha Condé]], [[Pierre Mendès France]] ou [[Raymond Barre]].
Jean Bothorel a publié des biographies de [[Bernard Grasset (éditeur)|Bernard Grasset]], [[Georges Bernanos]], [[Valéry Giscard d'Estaing]], [[Jean-Jacques Servan-Schreiber|Jean-Jacques Servan Schreiber]], [[Ernest-Antoine Seillière]], [[François Pinault]] ou [[Vincent Bolloré]], ainsi que des ouvrages de conversations avec des hommes politiques comme [[Alpha Condé]], [[Pierre Mendès France]] ou [[Raymond Barre]].

En 2016, il reconnaît avoir réalisé le livre de son entretien avec [[Alpha Condé]] à la demande de Vincent Bolloré, dont il est proche, pour les intérêts de l'homme d'affaire en Guinée<ref>{{Lien web |auteur=Tristan Waleckx et Matthieu Rénier |titre=France 2 - Complément d'enquête - Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien |url=https://www.youtube.com/watch?v=xrdOdBP-EDw |date=21 juillet 2016}}</ref>.


== Affaire du ''Rainbow Warrior'' ==
== Affaire du ''Rainbow Warrior'' ==
En 1985, les journalistes [[Edwy Plenel]] et [[Bertrand Le Gendre]] font rebondir l'[[Affaire du Rainbow Warrior|Affaire du ''Rainbow Warrior'']] en révélant le 17 septembre dans le quotidien ''[[Le Monde]]'' l'existence de la troisième équipe des services secrets français, qui a posé les explosifs sur le navire de [[Greenpeace]], alors que la défense de la France s'appuyait sur l'impossibilité pour les deux équipes incriminées par l'enquête, les faux époux Turenge et les hommes de l{{'}}''Ouvéa'', d'avoir commis l'attentat.
En 1985, les journalistes [[Edwy Plenel]] et [[Bertrand Le Gendre]] font rebondir l'[[Affaire du Rainbow Warrior|affaire du ''Rainbow Warrior'']] en révélant le 17 septembre dans le quotidien ''[[Le Monde]]'' l'existence d'une troisième équipe de services secrets français, qui a posé les explosifs sur le navire de [[Greenpeace]], alors que la défense de la France s'appuyait jusqu'ici sur une innocence des deux équipes alors incriminées par l'enquête, les faux époux Turenge et les hommes de l{{'}}''Ouvéa'', dans l'attentat.


Jean Bothorel dit alors dans le ''Figaro'' disposer « d'informations recoupées aux meilleures sources » et y affirme que la « troisième équipe » de nageurs de combat est « une totale invention ». Il accuse par ailleurs la police judiciaire française d'un "acharnement à mouiller" la DGSE qui "ressemble à une trahison", qu'il compare à celle de la collaboration de la police française avec l'occupant nazi durant la seconde guerre mondiale<ref>{{Article|langue=fr|titre=" Le Figaro " nie l'existence d'une troisième équipe de la DGSE|périodique=Le Monde.fr|date=1985-10-19|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1985/10/19/le-figaro-nie-l-existence-d-une-troisieme-equipe-de-la-dgse_2735496_1819218.html|consulté le=2022-10-26}}</ref>.
Jean Bothorel dit alors dans le ''Figaro'' disposer « d'informations recoupées aux meilleures sources » et y affirme que la « troisième équipe » de nageurs de combat est « une totale invention ». Il accuse par ailleurs la police judiciaire française d'un « acharnement à mouiller » la DGSE qui « ressemble à une trahison », qu'il compare à celle de la collaboration de la police française avec l'occupant nazi durant la Seconde Guerre mondiale<ref>{{Article|langue=fr|titre=" Le Figaro " nie l'existence d'une troisième équipe de la DGSE|périodique=Le Monde.fr|date=1985-10-19|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1985/10/19/le-figaro-nie-l-existence-d-une-troisieme-equipe-de-la-dgse_2735496_1819218.html|consulté le=2022-10-26}}</ref>.


Le surlendemain des révélations parues dans ''Le Monde'', le président de la République réclame à son Premier ministre des sanctions. Le [[20 septembre|20]] [[Septembre 1985|septembre]], le ministre de la Défense [[Charles Hernu]] démissionne et l'amiral [[Pierre Lacoste]], patron de la [[Direction générale de la Sécurité extérieure|DGSE]], est limogé. Le 22 septembre, [[Laurent Fabius]] finit par admettre à la télévision que les services secrets français avaient mené l'attaque du ''Rainbow Warrior''<ref>{{Ouvrage|auteur1=Fabrice Drouelle|titre=Affaires sensibles : 40 ans d'histoires qui ont secoué la France|passage=p. 87|éditeur=Robert Laffont|date=2015}}</ref>. Un membre de la troisième équipe sera interviewé par Edwy Plenel trente ans plus tard<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le dernier secret de l'affaire Greenpeace |url=https://www.youtube.com/watch?v=pCjVfWdpMho |consulté le=2022-10-26}}</ref>.
Le surlendemain des révélations parues dans ''Le Monde'', le président de la République réclame à son Premier ministre des sanctions. Le [[20 septembre|20]] [[Septembre 1985|septembre]], le ministre de la Défense [[Charles Hernu]] démissionne et l'amiral [[Pierre Lacoste]], patron de la [[Direction générale de la Sécurité extérieure|DGSE]], est limogé. Le 22 septembre, [[Laurent Fabius]] finit par admettre à la télévision que les services secrets français avaient mené l'attaque du ''Rainbow Warrior''<ref>{{Ouvrage|auteur1=Fabrice Drouelle|titre=Affaires sensibles : 40 ans d'histoires qui ont secoué la France|éditeur=[[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]]|année=2015|passage=p. 87|isbn=}}</ref>. Un membre de la troisième équipe sera interviewé par Edwy Plenel trente ans plus tard<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le dernier secret de l'affaire Greenpeace |url=https://www.youtube.com/watch?v=pCjVfWdpMho |consulté le=2022-10-26}}</ref>.


Selon Edwy Plenel, les article de Jean Bothorel rentrent à l'époque dans le cadre d'une "campagne" de [[désinformation]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Crash des médias ? Crash des journalistes ? Paul Moreira et Edwy Plenel [EN DIRECT] |url=https://www.youtube.com/watch?v=y6sMAYIjxjg |consulté le=2022-10-26}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Edwy|nom1=Plenel|titre=La Troisième Equipe. Souvenirs de l'affaire Greenpeace: Souvenirs de l'affaire Greenpeace|éditeur=Éditions Don Quichotte|date=2015-06-16|isbn=978-2-35949-464-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=MoTmCQAAQBAJ&lpg=PT58&ots=8ogPjyCY2I&hl=fr&pg=PT58#v=onepage&q&f=false|consulté le=2022-10-26}}</ref>.
Selon Edwy Plenel, les articles de Jean Bothorel rentrent à l'époque dans le cadre d'une « campagne » de [[désinformation]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Crash des médias ? Crash des journalistes ? Paul Moreira et Edwy Plenel [EN DIRECT] |url=https://www.youtube.com/watch?v=y6sMAYIjxjg |consulté le=2022-10-26}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Edwy|nom1=Plenel|titre=La Troisième Equipe. Souvenirs de l'affaire Greenpeace|sous-titre=Souvenirs de l'affaire Greenpeace|éditeur=Éditions Don Quichotte|date=2015-06-16|pages totales=61|isbn=978-2-35949-464-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=MoTmCQAAQBAJ&pg=PT58|consulté le=2022-10-26}}</ref>.


== Ouvrages ==
== Ouvrages ==
* ''La Bretagne contre Paris'', éd. de la Table Ronde, [[1969]] {{ISBN|2710322099}}.
* ''La Bretagne contre Paris'', éd. de la Table Ronde, [[1969]] {{ISBN|2710322099}}.
* ''Entretiens avec [[Pierre Mendès France]]'', Stock, [[1974]]
* ''Entretiens avec [[Pierre Mendès France]]'', Stock, [[1974]]
*''Parole de patron - Entretiens avec [[Jean Chenevier]] (BP France)'', [[Éditions du Cerf]], 1975
*''Parole de patron - Entretiens avec [[Jean Chenevier]] (BP France)'', [[Éditions du Cerf]], 1975
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Jean Bothorel
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Revue des Deux Mondes (-)
L'Express ()
Le Figaro (-)
La Vie (-)
Le Matin de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Jean Bothorel, né le à Plouvien (dont son père, aussi prénommé Jean, 1899-1973, fut maire de 1957 à 1971) dans le Léon (Bretagne), est un journaliste et écrivain français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et carrière politique[modifier | modifier le code]

Après des études secondaires à l'école Sainte-Marie à Quimper (bac scientifique), il intègre l'ECAM et se réoriente pour intégrer Sciences Po à Paris.

En 1963, grâce à l'appui de l'ami de son père Gabriel de Poulpiquet, député du Finistère, il est nommé auprès de Raymond Marcellin au ministère de la Santé. Sans réel goût pour les problèmes de santé, il intègre le Gapmo (Groupe d'action des parlementaires de la majorité de l'Ouest), une association de circonstances rassemblant députés et sénateurs de l'Ouest. Il rencontre alors de nombreux élus qui l'invitent dans leurs circonscriptions, lui permettant de découvrir en profondeur la Bretagne[1].

En 1965, il entre au cabinet d'Yvon Bourges, alors secrétaire d'État chargé de la recherche scientifique, puis de l'information. Celui-ci lui confie, cette année-là, le poste de rédacteur en chef d'un nouveau mensuel : Bretagne Magazine[2]. Il y côtoie Xavier Grall, et fréquente le Ti Jos, un restaurant breton situé à Montparnasse, haut-lieu de la culture bretonne à Paris, où il intègre les mouvements régionalistes bretons. Il écrit des articles de plus en plus virulents soutenant la cause bretonne, et Chaix-Desfossés-Néogravure, éditeur du magazine, décide d'arrêter sa publication avec un dernier numéro qui paraît en avril 1968[1].

Aux côtés d'autres jeunes militants, il se présente en juin 1968 aux élections législatives dans la circonscription de Rennes-Nord, suppléé par Pierre Roy sous l'étiquette du Front Breton (Talbenn Breizh), mouvement éphémère qui présente un seul autre candidat, Pol Le Doré à Lannion[3]. Il reçoit alors 2 pour cent des suffrages exprimés[1].

Militantisme breton[modifier | modifier le code]

Après ses activités au Gapmo puis à Bretagne Magazine, Jean Bothorel est proche des mouvements nationalistes bretons, et est sensible au mépris des élites parisiennes pour le développement des régions[réf. nécessaire]. En septembre 1968, il adhère au Front de libération de la Bretagne (FLB) sous le pseudonyme Aber et lance une cellule du FLB à Paris aux côtés de Ronan Trémel, René Vaillant et Michel Coïc. Le groupe réalise plusieurs vols d'explosifs, notamment dans une carrière de Guerville. Il fait ensuite exploser des canalisations d'eau à Provins et Louveciennes [4], avant une tentative ratée sur des pylônes électriques à Auverneaux, les explosifs ayant été désamorcés par la police[1]. Arrêté avec d'autres militants pendant une tentative de vol d'armes à la caserne Pittie à Nevers, il est enfermé pour six mois à la prison de la Santé en janvier 1969, aux côtés de nombreux autres militants du FLB, avec lesquels il entame une grève de la faim pour protester contre le statut de leur incarcération. Il est libéré grâce à la loi d'amnistie votée en juin 1969 [5],[6]. Il raconte cet épisode de sa vie dans son livre : Un Terroriste breton, aux éditions Calmann-Lévy en 2001.

Journalisme et littérature[modifier | modifier le code]

II participe à la création du magazine économique l'Expansion en 1968, aux côtés de Jean Boissonnat et de Jean-Louis Servan-Schreiber. De 1969 à 1977, il intègre comme grand reporter La Vie catholique.

Il devient ensuite éditorialiste au Matin de Paris, qu’il quitte après l’élection de François Mitterrand en mai 1981. À partir de 1983, il devient éditorialiste et membre du comité éditorial du Figaro. En 1986, il fait un passage rapide à l'Express comme rédacteur en chef.

En 1986, Jean Bothorel publie un essai autobiographique : Toi, mon fils, la découverte brutale par un père de la dépendance toxicomane de son fils à l'héroïne.

Il est rédacteur-en-chef de la Revue des deux mondes de 1991 à 1995 et devient membre du jury de l'ENA[Quand ?].

En 1993, il obtient le Prix Goncourt de la biographie pour son ouvrage Louise, ou la Vie de Louise de Vilmorin. Le Nouvel Observateur estime que « Louise de Vilmorin est devenue ce dont elle avait vocation: un personnage, sinon de roman du moins romanesque. (...) Grâce au talent de Jean Bothorel, d'habitude brillant commentateur de notre République au Figaro. »[7]

Il est licencié du Figaro en 1996 après avoir critiqué la direction du journal dans son livre Le Bal des Vautours[8]. Serge Halimi précise dans Les Nouveaux Chiens de garde que Jean Bothorel venait de reprocher à ses deux collègues, Franz-Olivier Giesbert et Alain Peyrefitte, d'utiliser largement le Figaro pour faire la promotion de leurs ouvrages.

Jean Bothorel a publié des biographies de Bernard Grasset, Georges Bernanos, Valéry Giscard d'Estaing, Jean-Jacques Servan Schreiber, Ernest-Antoine Seillière, François Pinault ou Vincent Bolloré, ainsi que des ouvrages de conversations avec des hommes politiques comme Alpha Condé, Pierre Mendès France ou Raymond Barre.

En 2016, il reconnaît avoir réalisé le livre de son entretien avec Alpha Condé à la demande de Vincent Bolloré, dont il est proche, pour les intérêts de l'homme d'affaire en Guinée[9].

Affaire du Rainbow Warrior[modifier | modifier le code]

En 1985, les journalistes Edwy Plenel et Bertrand Le Gendre font rebondir l'affaire du Rainbow Warrior en révélant le 17 septembre dans le quotidien Le Monde l'existence d'une troisième équipe de services secrets français, qui a posé les explosifs sur le navire de Greenpeace, alors que la défense de la France s'appuyait jusqu'ici sur une innocence des deux équipes alors incriminées par l'enquête, les faux époux Turenge et les hommes de l'Ouvéa, dans l'attentat.

Jean Bothorel dit alors dans le Figaro disposer « d'informations recoupées aux meilleures sources » et y affirme que la « troisième équipe » de nageurs de combat est « une totale invention ». Il accuse par ailleurs la police judiciaire française d'un « acharnement à mouiller » la DGSE qui « ressemble à une trahison », qu'il compare à celle de la collaboration de la police française avec l'occupant nazi durant la Seconde Guerre mondiale[10].

Le surlendemain des révélations parues dans Le Monde, le président de la République réclame à son Premier ministre des sanctions. Le 20 septembre, le ministre de la Défense Charles Hernu démissionne et l'amiral Pierre Lacoste, patron de la DGSE, est limogé. Le 22 septembre, Laurent Fabius finit par admettre à la télévision que les services secrets français avaient mené l'attaque du Rainbow Warrior[11]. Un membre de la troisième équipe sera interviewé par Edwy Plenel trente ans plus tard[12].

Selon Edwy Plenel, les articles de Jean Bothorel rentrent à l'époque dans le cadre d'une « campagne » de désinformation[13],[14].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Jean Bothorel, Un terroriste breton, Paris, Editions Calmann-Lévy,
  2. « UN NOUVEAU PÉRIODIQUE : " BRETAGNE MAGAZINE " », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « QUAND LE " FRONT BRETON " S'EXPRIME RUE DE RENNES », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Les attentats contre des canalisations de la région parisienne ont-ils été commis par des autonomistes bretons ? », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « M. JEAN BOTHOREL EST INCULPÉ ET ÉCROUÉ AVEC TROIS AUTRES PERSONNES », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Les douze inculpés de l'affaire du F.L.B. encore détenus sont libérés », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Nouvel obs., 20 mai 1993
  8. « Jean Bothorel viré par «le Figaro» », sur Libération (consulté le )
  9. Tristan Waleckx et Matthieu Rénier, « France 2 - Complément d'enquête - Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien »,
  10. « " Le Figaro " nie l'existence d'une troisième équipe de la DGSE », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Fabrice Drouelle, Affaires sensibles : 40 ans d'histoires qui ont secoué la France, Robert Laffont, , p. 87
  12. « Le dernier secret de l'affaire Greenpeace » (consulté le )
  13. « Crash des médias ? Crash des journalistes ? Paul Moreira et Edwy Plenel [EN DIRECT] » (consulté le )
  14. Edwy Plenel, La Troisième Equipe. Souvenirs de l'affaire Greenpeace : Souvenirs de l'affaire Greenpeace, Éditions Don Quichotte, , 61 p. (ISBN 978-2-35949-464-8, lire en ligne)
  15. Philippe Argouarch, « Vincent Bolloré : Une histoire de Famille », sur Agence Bretagne Presse (consulté le )
  16. « « Réfractaire ! ». Jean Bothorel acteur et témoin du FLB aux bonnets rouges », sur Le Telegramme,
  17. « Bothorel: "Nos hommes politiques manquent d'épaisseur" », sur www.20minutes.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]