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« Vice-royauté du Pérou » : différence entre les versions

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{{Infobox Ancienne entité territoriale
{{Infobox Ancienne entité territoriale
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| légende =
| légende=La Vice-royauté du Pérou en 1650 et 1816 (territoires conquis en vert ou marron obscur et territoires peu explorés ou de jure en vert ou marron pâle)
| evt1 = Création par [[real cédula]] à [[Barcelone]]
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| evt1 date = 20 novembre 1542
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| evt2 date = Mai 1572
| evt5=Déclaration de l'Indépendance du Pérou
| evt3 = Etablissement de la [[vice-royauté de Nouvelle-Grenade]]
| evt5 date=[[28 juillet]] [[1821]]
| evt3 date = 27 mai 1717
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| evt4 = [[Traité de Madrid (1750)|Traité de Madrid]]
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| evt4 date = 13 janvier 1750
| evt3=[[Vice-royauté de Nouvelle-Grenade|Nouvelle Grenade]]
| evt5 = Etablissement de la [[vice-royauté du Río de la Plata]]
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| evt5 date = {{1er}} août 1776
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| evt6 = Déclaration de l'indépendance du Pérou
| evt4 date=[[1er août]] [[1776]]
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| evt6=[[Bataille d'Ayacucho]]
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| evt6 date=[[9 décembre]] [[1824]]
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| p1=[[Gouvernement de Nouvelle-Castille]]
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| p1 = [[Fichier:Flag of New Spain.svg|20px]] [[Gouvernorat de Nouvelle-Castille]]
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}}
}}


La '''vice-royauté du [[Pérou]]''' était l'un des deux principaux districts administratifs créé par la [[Espagne|couronne espagnole]] dans ses possessions d'outre-mer, avec la [[Nouvelle Espagne]] centrée sur le [[Mexique]]. Pendant les deux premiers siècles de son existence, il comprenait la plus grande partie de l'[[Amérique du Sud]].
La '''vice-royauté du Pérou''' était l'un des deux principaux districts administratifs créé par la [[couronne de Castille]] dans ses possessions d'outre-mer, avec la [[Nouvelle-Espagne]] centrée sur le [[Mexique]]. Pendant les deux premiers siècles de son existence, il comprenait la plus grande partie de l'[[Amérique du Sud]].


== Histoire ==
== Histoire ==
La vice-royauté du Pérou fut créée le {{date-|20 novembre 1542}} par [[Charles Quint]] par la signature de la [[Cédule royale]] à Barcelone, afin d'administrer la quasi-totalité de l'Amérique du Sud.


Le Pérou subissait alors une guerre civile entre les principaux conquistadores, [[Francisco Pizarro]] et [[Diego de Almagro]].
La vice-royauté du Pérou fut créée le 20 novembre [[1542]] par [[Charles_Quint|Charles Ier]] par la signature de la Cédule royale à Barcelone, afin d'administrer la quasi totalité de l'Amérique du Sud.


Le roi envoya le premier vice-roi [[Blasco Núñez Vela]] en 1543, mais la guerre civile l'empêcha d'exercer l'autorité royale et il fut assassiné en [[1546]] par Gonzalo Pizarro, le frère de Francisco. C'est finalement [[Pedro de la Gasca]], nommé président de la ''audiencia'' de Lima puis successeur de Vela qui parvint à restaurer l'ordre et l'autorité royale, et à mettre fin à la rébellion de Pizarro en [[1548]]. La capitale s'établit dans la [[Lima (Pérou)|Ville des Rois]] fondée par Pizarro le {{date-|18 janvier 1535}}.
Le Pérou subissait alors une guerre civile entre les principaux conquistadores, [[Francisco Pizarro]] et [[Diego de Almagro]] pour la domination du Pérou.

Le roi envoya le premier vice-roi [[Blasco Núñez Vela]] en 1543, mais la guerre civile l'empêcha d'exercer l'autorité royale et il fut assassiné en [[1546]] par Gonzalo Pizarro, le frère de Francisco. C'est finalement [[Pedro de la Gasca]], nommé président de la ''audiencia'' de Lima puis successeur de Vela qui parvint à restaurer l'ordre et l'autorité royale, et à mettre fin à la rébellion de Pizarro en [[1548]]. La capitale s'établit dans la [[Lima (Pérou)|Ville des Rois]] fondée par Pizarro le 18 janvier [[1535]].


[[Liste des vices-rois du Pérou|39 vice-rois]] ont succédé à Blasco Núñez Vela et ont gouverné la vice-royauté entre 1544 et 1824. [[Francisco de Toledo (vice-roi)|Francisco de Toledo]] (1569-1581) fut celui qui organisa l'État colonial et fonda les « réductions » ou villages d'Indiens où ils furent concentrés.
[[Liste des vices-rois du Pérou|39 vice-rois]] ont succédé à Blasco Núñez Vela et ont gouverné la vice-royauté entre 1544 et 1824. [[Francisco de Toledo (vice-roi)|Francisco de Toledo]] (1569-1581) fut celui qui organisa l'État colonial et fonda les « réductions » ou villages d'Indiens où ils furent concentrés.
Au {{s-|XVIII|e}}, devant la difficulté de l'administration d'un territoire immense, se réaliseront les réformes bourboniennes, avec la création de la [[vice-royauté de Nouvelle-Grenade]] au nord, créée en [[1717]] et confirmée en [[1739]], et de celle du [[Vice-royauté du Río de la Plata|Río de la Plata]] au sud, créée en [[1776]].
Au {{s-|XVIII|e}}, devant la difficulté de l'administration d'un territoire immense, se réaliseront les [[réformes bourboniennes]], avec la création de la [[vice-royauté de Nouvelle-Grenade]] au nord, créée en 1717 et confirmée en 1739, et de celle du [[Vice-royauté du Río de la Plata|Río de la Plata]] au sud, créée en 1776.


Au {{s-|XIX|e}}, alors que différents territoires de la vice-royauté devenaient indépendants, cette dernière entra en décadence et son histoire prit fin avec la reddition du vice-roi José de la Serna e Hinojosa devant les forces grancolombiennes de Simón Bolívar après la [[bataille d'Ayacucho]] le [[9 décembre]] [[1824]].
Au {{s-|XIX|e}}, alors que différents territoires de la vice-royauté devenaient indépendants, cette dernière entra en décadence et son histoire prit fin avec la reddition du vice-roi José de la Serna e Hinojosa devant les forces grancolombiennes de Simón Bolívar après la [[bataille d'Ayacucho]] le {{date-|9 décembre 1824}}.


== Territoire ==
== Territoire ==
[[Image:Theviceroyaltyofperu.png|thumb|right|400px|Les territoires de la vice-royauté du Pérou, en vert foncé les territoires contrôlés par les Espagnols, en vert clair les territoires revendiqués par les Espagnols, en orange la vice-royauté vers 1818.]]


La vice-royauté péruvienne dépassa les limites de l'empire [[inca]] et s'étendit initialement depuis l'[[isthme de Panama]] jusqu'à la [[Patagonie]], et de l'[[océan Pacifique]] jusqu'à la forêt amazonienne et l'[[océan Atlantique]]. Les seules parties de l'Amérique du Sud qui n'en faisaient pas partie étaient l'est du [[Brésil]], dominé par les Portugais, et l'actuel [[Venezuela]] qui dépendait de la Vice-royauté de la Nouvelle Espagne.
La vice-royauté péruvienne dépassa les limites de l'[[Empire inca|empire]] [[inca]] et s'étendit initialement depuis l'[[isthme de Panama]] jusqu'à la [[Patagonie]] et de l'[[océan Pacifique]] jusqu'à la [[forêt amazonienne]] et l'[[océan Atlantique]]. Les seules parties de l'Amérique du Sud qui n'en faisaient pas partie étaient l'est du Brésil, dominé par les Portugais, et l'actuel [[Venezuela]] qui dépendait de la Vice-royauté de la Nouvelle-Espagne.


Elle fut divisée en 9 divisions administratives appelées ''[[vice-royauté du Pérou#les Audiencias|audiencias]]'', lesquelles furent gouvernées par un gouverneur régional subalterne au vice-roi du Pérou résidant à Lima. Chaque ''audiencia'' à son tour était subdivisée en unités administratives mineures appelées ''corregimientos'', tant Espagnols qu'Indiens.
Elle fut divisée en 9 divisions administratives appelées ''[[#Audiencias|audiencias]]'', lesquelles furent gouvernées par un gouverneur régional subalterne au vice-roi du Pérou résidant à Lima. Chaque ''audiencia'' à son tour était subdivisée en unités administratives mineures appelées ''corregimientos'', tant Espagnols qu'Indiens.


Lors de la création de la Vice-royauté de Nouvelle-Grenade, la vice-royauté du Pérou perdit les ''Audiencias'' du Panama, de Santa Fe de Bogotá, et de Quito ; avec l'établissement de celle du Rio de la Plata, (aujourd'hui l'[[Argentine]], la [[Bolivie]], le [[Paraguay]] et l'[[Uruguay]]), elle perdit l’''Audiencia'' de [[Buenos Aires]] (ce port commença à se développer à partir de cette date). Sauf pendant une brève période entre 1798 et 1814, l’''Audiencia'' et Capitainerie du [[Chili]] continua à appartenir à la vice-royauté péruvienne jusqu'en 1818.
Lors de la création de la Vice-royauté de Nouvelle-Grenade, la vice-royauté du Pérou perdit les ''Audiencias'' du Panama, de Santa Fe de Bogotá, et de Quito ; avec l'établissement de celle du Rio de la Plata, (aujourd'hui l'[[Argentine]], la [[Bolivie]], le [[Paraguay]] et l'[[Uruguay]]), elle perdit l’''Audiencia'' de [[Buenos Aires]] (ce port commença à se développer à partir de cette date). Sauf pendant une brève période entre 1798 et 1814, l’''Audiencia'' et la [[Capitainerie générale du Chili|Capitainerie du Chili]] continua à appartenir à la vice-royauté péruvienne jusqu'en 1818.


Dans la réorganisation de 1783, on créa les intendances d'[[Arequipa]] (1784), [[Puno]] (1783), [[Cuzco]] (1784), [[Huamanga]] (1784), [[Huancavelica]] (1784), Lima (1783), [[Tarma]] (1784), [[Trujillo (Pérou)|Trujillo]] (1784) au Pérou et Santiago (1786) et Concepción (1786) au Chili.
Dans la réorganisation de 1783, on créa les intendances d'[[Arequipa]] (1784), [[Puno]] (1783), [[Cuzco]] (1784), [[Ayacucho|Huamanga]] (1784), [[Huancavelica]] (1784), Lima (1783), [[Tarma]] (1784), [[Trujillo (Pérou)|Trujillo]] (1784) au Pérou et Santiago (1786) et Concepción (1786) au Chili.


Au niveau militaire la Vice-royauté du Pérou finança, au moyen du ''real situado'', les campagnes militaires contre les ''mapuches'' dans la Guerre d'Arauco qui dura tout au long de la période coloniale.
Sur le plan militaire la Vice-royauté du Pérou finança, au moyen du ''real situado'', les campagnes militaires contre les ''mapuches'' dans la Guerre d'Arauco qui dura tout au long de la période coloniale.


De même, on envoya depuis Lima de puissantes armées vers le Chili, le Haut Pérou (la Bolivie actuelle), et Quito contre les premiers insurgés séparatistes. La fortification du port du [[Callao]] fut la dernière place militaire dans l'Amérique espagnole à se rendre devant les séparatistes.
De même, on envoya depuis Lima de puissantes armées vers le Chili, le Haut Pérou (la Bolivie actuelle), et Quito contre les premiers insurgés séparatistes. La fortification du port du [[Callao]] fut la dernière place militaire dans l'Amérique espagnole à se rendre devant les séparatistes.


==L'Organisation Politique==
== Organisation politique ==
Grâce aux [[Nouvelles Lois]], l'[[empire colonial espagnol|Empire Espagnol]] changea la politique sur les affaires des colonies américainnes en [[1542]]. Le système des [[encomienda]]s et des [[capitulation de conquête|capitulations]] fut changé pour un système étatique bureaucratique. Cette nouvelle organisation fut appliquée sous le règne du [[philippe II d'Espagne|Roi Philippe II]], et au Pérou elle fut consolidée sous le gouvernement du vice-roi [[Francisco de Toledo]] entre [[1569]] et [[1580]].
Grâce aux [[Leyes Nuevas|Nouvelles Lois]], l'[[Empire espagnol]] changea la politique sur les affaires des colonies américaines en [[1542]]. Le système des [[encomienda]]s et des [[capitulation de conquête|capitulations]] fut changé pour un système étatique bureaucratique. Cette nouvelle organisation fut appliquée sous le règne du [[Philippe II (roi d'Espagne)|roi Philippe II]], et au Pérou elle fut consolidée sous le gouvernement du vice-roi [[Francisco de Toledo (vice-roi)|Francisco de Toledo]] entre [[1569]] et [[1580]].
===Le Vice-roi===
{{détails|vice-roi}}La Vice-royauté du Pérou fut gouvernée par [[Liste des vice-rois du Pérou|quarante vice-rois]], depuis [[1542]] jusqu'en [[1821]]. Le premier vice-roi fut [[don (titre)|don]] [[Blasco Núñez Vela]], et le dernier, don [[José de la Serna e Hinojosa|José de la Serna]].


=== Vice-roi ===
L'un des vice-rois les plus fameux est [[Francisco de Toledo]], qui établit les fondements économiques et sociales de la vice-royauté. Autres vice-rois principaux sont [[Pedro Fernández de Castro, Comte de Lemos|Pedro Fernández]] et [[Melchor de Navarra y Rocafull, Duc de La Plata|Melchor de Navarra]].
[[Fichier:Francisco de Toledo, cardinal (1532-1596).jpg|vignette|189x189px|Francisco de Toledo.]]
===Les Audiencias===
{{détails|vice-roi}}La vice-royauté du Pérou fut gouvernée par [[Liste des vice-rois du Pérou|quarante vice-rois]], depuis [[1542]] jusqu'en [[1821]]. Le premier vice-roi fut [[don (titre)|don]] [[Blasco Núñez Vela]], et le dernier, don [[José de la Serna]].
{{détail|audiencia}}[[Image:Grabado-Huaman-Poma-de-Ayala.png|thumb|150px|right|[[Gravure]] par [[Felipe Guaman Poma de Ayala]] qui montre la [[Real Audiencia de Lima]]]]Huit grandes ''Reales Audiencias'' furent établies en Vice-royauté du Pérou, lesquelles furent les maximaux tribunaux de justice. Elles furent les suivantes par date de création:
* [[Real Audiencia de Panama]] ([[1538]])
* [[Real Audiencia de Lima]] ([[1543]])
* [[Real Audiencia de Bogota]] ([[1549]])
* [[Real Audiencia de Charcas]] ([[1559]])
* [[Real Audiencia de Quito]] ([[1563]])
* [[Real Audiencia de Chili]] ([[1563]]-[[1573]]; [[1606]])
* [[Real Audiencia de Buenos Aires]] ([[1661]]-[[1672]]; [[1776]])
* [[Real Audiencia du Cusco]] ([[1787]])
À Lima, l'audiencia était présidée par le vice-roi, et composée par les [[oidor]]s (jusque douze membres), deux fiscaux, un seul gendarme majeur, un seul lieutenant du Grand Chancelier et aussi bien de personnel subaltenrne.


L'un des vice-rois les plus fameux est [[Francisco de Toledo]], qui établit les fondements économiques et sociaux de la vice-royauté. D'autres vice-rois principaux sont [[Pedro Antonio Fernández de Castro|Pedro Fernández de Castro]] et [[Melchor de Navarra y Rocafull]].
===Les Corregimientos===

=== Audiencias ===
{{détail|audiencia}}[[Image:Grabado-Huaman-Poma-de-Ayala.png|thumb|150px|right|[[Gravure]] par [[Felipe Guaman Poma de Ayala]] qui montre la [[Real Audiencia de Lima]]]]Huit grandes ''Reales Audiencias'' furent établies en vice-royauté du Pérou, lesquelles furent les tribunaux suprêmes de justice. Elles furent les suivantes par date de création:
* [[Real Audiencia de Panama]] (1538)
* [[Audience royale de Lima|Real Audiencia de Lima]] (1543)
* [[Real Audiencia de Bogota]] (1549)
* [[Real Audiencia de Charcas]] (1559)
* [[Real Audiencia de Quito]] (1563)
* [[Real Audiencia de Chili]] (1563-1573; 1606)
* [[Real Audiencia de Buenos Aires]] (1661-1672; 1776)
* [[Real Audiencia du Cusco]] (1787)
À Lima, l'audiencia était présidée par le vice-roi, et composée par les [[oidor]]s (jusqu'à douze membres), deux fiscaux, un seul gendarme majeur, un seul lieutenant du grand chancelier et un personnel subalterne nombreux.

=== Corregimientos ===
{{détail|corregimiento}}
{{détail|corregimiento}}

Les audiencias éstaient divisées en ''corregimientos des espagnols'', desquels les ''corregimientos des indiens'' dépendaient. En [[1620]], il y avait les corregimientos suivants<ref>Voyez [http://www.archivodelafrontera.com/palas/libro3/PalasL3_C6_P209.html ce lien] (en espagnol)</ref>:
Les audiencias étaient divisées en ''corregimientos des Espagnols'', desquels les ''corregimientos des Indiens'' dépendaient. En [[1620]], les corregimientos suivants existaient<ref>Voyez [http://www.archivodelafrontera.com/palas/libro3/PalasL3_C6_P209.html ce lien] (en espagnol)</ref>:
{| {{prettytable}} align="center"
{|class="wikitable" align="center"
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| bgcolor="LightCyan" align="center" | '''Audiencia'''
| bgcolor="LightCyan" align="center" | '''Audiencia'''
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| align="center" | [[Corregimiento de Lima]]
| align="center" | [[Corregimiento de Lima]]
| [[distric de Lima|Cercado de Lima]], [[Guaracherí]], [[Jauja]], [[Ica]], [[Cañete]], [[Guaylas]], [[Yauyos]], [[Cajatambo]], [[Canta]], [[Chancay]]
| [[district de Lima|Cercado de Lima]], [[Guaracherí]], [[Jauja]], [[Ica]], [[San Vicente de Cañete]], [[Guaylas]], [[Yauyos]], [[Cajatambo]], [[Canta]], [[Chancay]]
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| align="center" | [[Corregimiento de Chachapoyas]]<sup>¶</sup>
| align="center" | [[Corregimiento de Chachapoyas]]<sup>¶</sup>
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| align="center" | [[Corregimiento de Trujillo]]<sup>¶</sup>
| align="center" | [[Corregimiento de Trujillo]]<sup>¶</sup>
| Cajamarca<sup>¶</sup>, Villa de Saña, Villa de Fanta, Valle de Chicama
| Cajamarca<sup>¶</sup>, Villa de Saña, Villa de Fanta, Valle de Chicama
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| align="center" | [[Corregimiento de Huánuco]]
| align="center" | [[Corregimiento de Huánuco]]
| Tarama et Chinchacocha, Conchucos, Guamalíes
| Tarama et Chinchacocha, Conchucos, Guamalíes
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| align="center" | [[Corregimiento d'Arequipa]]<sup>¶</sup>
| align="center" | [[Corregimiento d'Arequipa]]<sup>¶</sup>
| Collaguas, Condesuyo, Ubiñas, Camaná, Arica<sup>¶</sup>, Vitor
| Collaguas, Condesuyo, Ubiñas, Camaná, Arica<sup>¶</sup>, Vitor
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| align="center" | [[Corregimiento de Huamanga]]<sup>¶</sup>
| align="center" | [[Corregimiento de Huamanga]]<sup>¶</sup>
| Lucanas, Chocordos, Sángaro, Vilcas
| Lucanas, Chocordos, Sángaro, Vilcas
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| align="center" | [[Corregimiento de Charcas]]<sup>¶</sup>
| align="center" | [[Corregimiento de Charcas]]<sup>¶</sup>
| Paria, Carangas, Cochabamba<sup>¶</sup>, Porco<sup>¶</sup>, Amparaes, Misque, Pocona, Chinchas et Tarija, Chayanta, [[Atacama]], Los Lipes
| Paria, Carangas, Cochabamba<sup>¶</sup>, Porco<sup>¶</sup>, Amparaes, Misque, [[Pocona]], Chinchas et Tarija, [[Chayanta (municipalité)|Chayanta]], Atacama, Los Lipes
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| align="center" | [[Corregimiento de La Paz]]<sup>¶</sup>
| align="center" | [[Corregimiento de La Paz]]<sup>¶</sup>
| Caracoleo, Larecaja, Pauparcollo<sup>¶</sup>, Pacajes, Omasuyo, Governement de Chucuito
| Caracoleo, Larecaja, Pauparcollo<sup>¶</sup>, Pacajes, Omasuyo, Governement de Chucuito
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| align="center" bgcolor="LightCyan" | '''Audiencia de Quito'''
| align="center" bgcolor="LightCyan" | '''Audiencia de Quito'''
| align="center" | [[Corregimiento de Quito]]<sup>¶</sup>
| align="center" | [[Corregimiento de Quito]]<sup>¶</sup>
| Riobamba, Otavalo, Chymbo et La Facunda, Payta, Guayaquil et Aguasongo, Jaén, Cuenca<sup>¶</sup>, [[Loja]]<sup>¶</sup>, Zamora
| Riobamba, Otavalo, Chymbo et La Facunda, Payta, Guayaquil et Aguasongo, Jaén, Cuenca<sup>¶</sup>, Loja<sup>¶</sup>, Zamora
|}
|}
<sup>¶</sup>Ces corregimientos étaient de ''disposition royale''; c'est-à-dire, leurs corregidors étaient nommés directement par le Roi<ref>[http://es.geocities.com/virreynatoperuano/capi6.htm Geocities]</ref>.
<sup>¶</sup>Ces corregimientos étaient de ''disposition royale'' ; c'est-à-dire que leurs corregidors étaient nommés directement par le Roi<ref>[http://es.geocities.com/virreynatoperuano/capi6.htm Geocities]</ref>.


Au temps de la création des intendencias en 1784, la juridiction de l'Audiencia de Lima comprenait les corregimientos suivants:<ref>[http://www.cervantesvirtual.com/servlet/SirveObras/12472747622376051987435/p0000010.htm]</ref> <ref>{{{Ouvrage|titre=Revista Complutense de Historia de América|langue=espagnol|auteur=LUQUE TALAVÁN, Miguel|éditeur=|année=1999}}. Voyez le [http://www.ucm.es/BUCM/revistas/ghi/11328312/articulos/RCHA9999110219A.PDF lien] suivant</ref>:
Au temps de la création des intendencias en 1784, la juridiction de l'Audiencia de Lima comprenait les corregimientos suivants<ref>[http://www.cervantesvirtual.com/servlet/SirveObras/12472747622376051987435/p0000010.htm]</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|titre=Revista Complutense de Historia de América|langue=es|auteur=LUQUE TALAVÁN, Miguel|éditeur=|année=1999}}. Voyez le [http://www.ucm.es/BUCM/revistas/ghi/11328312/articulos/RCHA9999110219A.PDF lien] suivant.</ref> :
*Archevêché de Lima: [[district de Lima|Cercado de Lima]], [[Ica]], [[Cañete]], Chancay, Santa, Huarochirí, Canta, Yauyos, [[Huánuco]], Tarma, Jauja, Huaylas, Cajatambo, Conchucos, Huamalíes.
* Archevêché de Lima : [[district de Lima|Cercado de Lima]], [[Ica]], [[Province de Cañete|Cañete]], Chancay, Santa, Huarochirí, Canta, Yauyos, [[Huánuco (ville)|Huánuco]], Tarma, Jauja, Huaylas, Cajatambo, Conchucos, Huamalíes.
*Évêché de Trujillo: [[Trujillo]], [[Piura]], [[Cajamarca]], Chachapoyas, Saña ou Lambayeque, Cajamarquilla ou Pataz, Huamachuco (créé en [[1759]]).
* Évêché de Trujillo : [[Trujillo (Pérou)|Trujillo]], [[Piura]], [[Cajamarca]], Chachapoyas, Saña ou Lambayeque, Cajamarquilla ou Pataz, Huamachuco (créé en 1759).
*Évêché d'Arequipa: [[Arequipa]], [[Arica]], [[Moquegua]], Camaná, Collaguas ou Cailloma, Condesuyos de Arequipa, Tarapacá, [[Chiloé]].
* Évêché d'Arequipa : [[Arequipa]], [[Arica (Chili)|Arica]], [[Moquegua]], Camaná, Collaguas ou Cailloma, Condesuyos de Arequipa, Tarapacá, [[Province de Chiloé|Chiloé]].
*Évêché d'Huamanga: Huamanga, [[Huancavelica]], Angaraes, Huanta, [[Andahuaylas]], Lucanas, Parinacochas, Castrovirreina, Vilcashuamán ou Cangallo.
* Évêché d'Huamanga : Huamanga, [[Huancavelica]], Angaraes, Huanta, [[Andahuaylas]], Lucanas, Parinacochas, Castrovirreina, Vilcashuamán ou Cangallo.
*Évêché de Cusco: [[Cusco]], [[Abancay]], Aymaraes, Calca et Lares, Chilques et Masques ou Paruro, Chumbivilcas, Cotabamba, Paucartambo, Quispicanchis, Canas et Canchis ou Tinta, Vilcabamba, Urubamba.
* Évêché de Cusco : [[Cusco]], [[Abancay]], Aymaraes, Calca et Lares, Chilques et Masques ou Paruro, Chumbivilcas, Cotabamba, Paucartambo, Quispicanchis, Canas et Canchis ou Tinta, Vilcabamba, Urubamba.
Les corregimientos de Lampa, Azángaro et Carabaya devinrent partie de la [[Vice-royauté du Río de la Plata]].
Les corregimientos de Lampa, Azángaro et Carabaya devinrent partie de la [[vice-royauté du Río de la Plata]].


===Les Intendencias===
=== Intendencias ===
{{détail|intendencia}}Les corregimientos furent abrogés par le roi [[charles III d'Espagne|Charles III]] en [[1784]] en raison de la revolution de [[Tupac Amaru II]], et donc ils furent changés pour les intendencias.
{{détail|intendencia}}Les corregimientos furent abrogés par le roi [[charles III d'Espagne|Charles III]] en 1784 en raison de la [[Révolte de Túpac Amaru II|révolution]] de [[Tupac Amaru II]], et donc ils furent changés pour les intendencias.


Les intendencias furent créées grâce aux ''Reformations Bourboniennes''. Dans la Vice-royauté du Pérou, ces-ci furent:
Les intendencias furent créées grâce aux ''Réformes Bourboniennes''. Dans la vice-royauté du Pérou, celles-ci furent :
*[[Intendencia d'Arequipa]]
* [[Intendencia d'Arequipa]]
*[[Intendencia de Cusco]]
* [[Intendencia de Cusco]]
*[[Intendencia de Huamanga]]
* [[Intendencia de Huamanga]]
*[[Intendencia de Huancavelica]]
* [[Intendencia de Huancavelica]]
*[[Intendencia de Lima]]
* [[Intendencia de Lima]]
*[[Intendencia de Tarma]]
* [[Intendencia de Tarma]]
*[[Intendencia de Trujillo]]
* [[Intendencia de Trujillo]]


En [[1796]] l'[[Intendencia de Puno]] fut ajoutée. Il y avait aussi des gouvernements militaires de [[Maynas]], [[Quijos]], [[Huarochirí]] et [[Callao]].
En 1796, l'[[Intendencia de Puno]] fut ajoutée. Il y avait aussi des gouvernements militaires de [[Maynas]], [[Quijos]], [[Huarochirí]] et [[Callao]].


===Les Partidos===
=== Partidos ===
{{détail|partido (période coloniale)}}Les intendencias furent divisées en ''partidos'':
{{détail|partido (période coloniale)}}Les intendencias furent divisées en ''partidos'' :
{{Citation bloc|''Les sept Intendencias furent divisées en 55 partidos, qui comprirent aussi 483 [[parroquia]]s et 977 [[anexo]]s. [[Lima]] avait neuf; [[Trujillo (Pérou)|Trujillo]], sept; [[Arequipa]], huit; [[Tarma]], neuf; [[Huancavelica]], quatre; [[Huamanga]], sept, et [[Cusco]], onze. Les Gouverneurs Intendents étaient l'autorité des Intendencias en remplaçant les Corregidors, et les Subdélégués exerçaient son autorité dans les Partidos, au lieu des Gouverneurs des villes de l'ancienne politique de la Vice-royauté.''|KUONG CABELLO, Luis. ''Retazos de la Historia de Moquegua'', Édition de [[1982]]. Page 67.}}
{{Citation bloc|''Les sept Intendencias furent divisées en 55 partidos, qui comprirent aussi 483 [[parroquia]]s et 977 [[anexo]]s. [[Lima]] en avait neuf ; [[Trujillo (Pérou)|Trujillo]], sept; [[Arequipa]], huit; [[Tarma]], neuf; [[Huancavelica]], quatre ; [[Huamanga]], sept, et [[Cusco]], onze. Les Gouverneurs Intendents étaient l'autorité des Intendencias en remplaçant les Corregidors, et les Subdélégués exerçaient son autorité dans les Partidos, au lieu des gouverneurs des villes de l'ancienne politique de la vice-royauté.''|KUONG CABELLO, Luis. ''Retazos de la Historia de Moquegua'', Édition de [[1982]]. Page 67.}}
À partir de l'ascension des subdélégués en [[1785]], les partidos étaient:
À partir de l'ascension des subdélégués en 1785, les partidos étaient :
*'''Dans l'Intendencia de Lima''': Cercado de Lima, Ica, Cañete, Chancay, Santa, Canta, Yauyos, Gouvernement de Huarochirí, Gouvernement de Chiloé (qui fut intendencia dès [[1784]] jusqu'en [[1789]]), Gouvernement de Guayaquil (dès [[1803]]), Gouvernement de Maynas (dès [[1802]]), Gouvernement de Quijos (dès 1802), Gouvernement du Callao, Gouvernement de Osorno (entre le [[1er juin]] [[1798]] et le [[28 octobre]] [[1802]], quand il devint partie de [[Chili]])
* '''Dans l'Intendencia de Lima''' : Cercado de Lima, Ica, Cañete, Chancay, Santa, Canta, Yauyos, Gouvernement de Huarochirí, Gouvernement de Chiloé (qui fut intendencia dès 1784 jusqu'en 1789), Gouvernement de Guayaquil (dès 1803), Gouvernement de Maynas (dès 1802), Gouvernement de Quijos (dès 1802), Gouvernement du Callao, Gouvernement de Osorno (entre le {{date-|1 juin 1798}} et le {{date-|28 octobre 1802}}, quand il devint partie de Chili)
*'''Dans l'Intendencia du Cusco''': [[Cusco|Cercado del Cusco]], Abancay, Aymaraes, Calca et Lares (dès [[1809]] jusqu'en [[1818]]; depuis cela il fut appelé seulement Calca), Cotabambas, Chumbivilcas, Paucartambo, Quispicanchis, Tinta, Urubamba et Vilcabamba, Chilques et Márquez (dès [[1809]] jusqu'en [[1817]]), Paruro (dès [[1819]] jusqu'en [[1821]]).
* '''Dans l'Intendencia du Cusco''' : [[Cusco|Cercado del Cusco]], Abancay, Aymaraes, Calca et Lares (dès 1809 jusqu'en 1818 ; depuis cela il fut appelé seulement Calca), Cotabambas, Chumbivilcas, Paucartambo, Quispicanchis, Tinta, Urubamba et Vilcabamba, Chilques et Márquez (dès 1809 jusqu'en 1817), Paruro (dès 1819 jusqu'en 1821).
*'''Dans l'Intendencia d'Arequipa''': [[arequipa|Cercado de Arequipa]], Arica, Moquegua, Camaná, Collaguas ou Caylloma, Condesuyos d'Arequipa, [[Tarapacá]] et [[Iquique]]-Pisagua.
* '''Dans l'Intendencia d'Arequipa''' : [[arequipa|Cercado de Arequipa]], Arica, Moquegua, Camaná, Collaguas ou Caylloma, Condesuyos d'Arequipa, [[San Lorenzo de Tarapacá|Tarapacá]] et [[Iquique]]-Pisagua.
*'''Dans l'Intendencia de Huamanga''': Cercado de Huamanga, Huanta, Andahuaylas, Lucanas, Parinacochas, Anco, Vilcashuaman et Cangallo.
* '''Dans l'Intendencia de Huamanga''' : Cercado de Huamanga, Huanta, Andahuaylas, Lucanas, Parinacochas, Anco, Vilcashuaman et Cangallo.
*'''Dans l'Intendecia de Huancavelica''': [[Huancavelica|Cercado de Huancavelica]], Castrovirreyna, Angaraes, Tayacaja.
* '''Dans l'Intendencia de Huancavelica''' : [[Huancavelica|Cercado de Huancavelica]], Castrovirreyna, Angaraes, Tayacaja.
*'''Dans l'Intendencia de Trujillo''': [[Trujillo (Pérou)|Cercado de Trujillo]], Piura, Cajamarca, Chachapoyas, Saña (il était appelé [[Lambayeque]] dès [[1809]] jusqu'en [[1818]]), Cajamarquilla ou Pataz, Huamachuco, Gambos ou Chota (créé en [[1787]]).
* '''Dans l'Intendencia de Trujillo''' : [[Trujillo (Pérou)|Cercado de Trujillo]], Piura, Cajamarca, Chachapoyas, Saña (il était appelé [[Lambayeque (ville)|Lambayeque]] dès 1809 jusqu'en 1818), Cajamarquilla ou Pataz, Huamachuco, Gambos ou Chota (créé en 1787).
*'''Dans l'Intendencia de Tarma''': Tarma, [[Huánuco]], Huaylas, Jauja, Cajatambo, Conchucos, Huamalíes, Panataguas (créé [[1793]]), Chavín de Pariaca (dès 1809 jusqu'en 1821).
* '''Dans l'Intendencia de Tarma''' : Tarma, [[Huánuco (ville)|Huánuco]], Huaylas, Jauja, Cajatambo, Conchucos, Huamalíes, Panataguas (créé 1793), Chavín de Pariaca (dès 1809 jusqu'en 1821).
*'''Dans l'Intendecia de Puno''' (incorporée en 1796 dans la vice-royauté): Huancané, Chucuito, Lampa, Azángaro, Carabaya.
* '''Dans l'Intendecia de Puno''' (incorporée en 1796 dans la vice-royauté) : Huancané, Chucuito, Lampa, Azángaro, Carabaya.


===Les Cabildos===
=== Cabildos ===
{{détail|Cabildo colonial}}
{{détail|cabildo}}Leur responsabilité était administrer les villes. Il en y avait deux classes: ceux ''des espagnols'' et ceux ''des naturels''. Les cabildos des espagnols furent composés pas un seul maire et plusieurs des conseillers municipaux; leurs devoirs furent: distribuer les terres entre les voisins, organiser la police, donner des permissions à bâtir, entretenir les prisons, inspecter les hôpitaux, et contrôler les prix.
Leur responsabilité était d'administrer les villes. Il en y avait de deux classes : ceux ''des Espagnols'' et ceux ''des naturels''. Les cabildos des Espagnols étaient composés d'un seul [[alcade]] (''alcalde'') et de plusieurs conseillers municipaux (''regidores'') ; leurs missions étaient : de distribuer les terres entre les citoyens, d'organiser la police, d'accorder des permis de construire, d'entretenir les prisons, d'inspecter les hôpitaux et de contrôler les prix.


===Les Autorités Indigènes===
=== Autorités indigènes ===
Pour que la conquête des incas soit plus rapide, les autorités espagnoles maintinrent les responsabilités anciennes des chefs des indegènes. L'une des ces mêmes responsabilités fut le [[curacazgo]]: le [[curaca]] était le chef d'un seul [[ayllu]] ou communauté. Il lui-même devait informer le corregidor sur les affaires de l'ayllu.
Pour que la conquête des Incas soit plus rapide, les autorités espagnoles maintinrent les responsabilités anciennes des chefs des indigènes. L'une de ces responsabilités fut le [[curacazgo]] : le [[curaca]] était le chef d'un seul [[ayllu]] ou communauté. Il devait informer lui-même le corregidor sur les affaires de l'ayllu.


Une autre institution utilisée dans la vice-royauté fut le [[varayoc]]. Il était l'autorité civile responsable de gouverner la ville, ressemblant aux maires.
Une autre institution utilisée dans la vice-royauté fut le [[varayoc]]. Il était l'autorité civile responsable de gouverner la ville, ressemblant aux maires.


==L'Organisation Sociale==
== Organisation sociale ==
[[Image:PiraSocVirreinatoPerú.jpg|vignette|redresse|Graphique qui montre les classes sociales]]
[[Image:PiraSocVirreinatoPerú.jpg|thumb|200px|right|Graphique qui montre les Classes Sociales]][[Image:Mestizo.jpg|thumb|200px|right|''«Images des [[casta (période coloniale)|Castas]]»'' de l'Époque Coloniale qui montre le métis: ''De l'espagnol et l'indienne, métis.'']][[Image:Mulatto.jpg|thumb|200px|right|''«Images des [[casta (période coloniale)|Castas]]»'' de l'Époque Coloniale qui montre le mulâtre: ''Du noir et l'espagnole, mulâtre.'']][[Image:Zambo.jpg|thumb|200px|right|''«Images des [[casta (période coloniale)|Castas]]»'' de l'Époque Coloniale qui montre le zambo: ''Du noir et l'indienne, zambo.'']] La societé coloniale était pleine d'inégalité parmi ses membres. Les espagnols qui étaient nés à la [[péninsule ibérique]] avaient tous les privilèges, et les péruviens - les ''espagnols'' nés au Pérou et les indigènes - avaient été presque exclus.
[[Image:Mestizo.jpg|vignette|redresse|''« Images des [[casta (période coloniale)|Castas]] »'' de l'époque coloniale qui montre le métis : ''De l'espagnol et l'indienne, métis.'']]
[[Image:Mulatto.jpg|vignette|redresse|''« Images des [[casta (période coloniale)|Castas]] »'' de l'époque coloniale qui montre le mulâtre : ''Du noir et l'espagnole, mulâtre.'']]
[[Image:Zambo.jpg|vignette|redresse|''« Images des [[casta (période coloniale)|Castas]] »'' de l'époque coloniale qui montre le [[Zambo (anthropologie)|zambo]] : ''Du noir et l'indienne, zambo.'']]


La société coloniale était pleine d'inégalités parmi ses membres. Les Espagnols qui étaient nés à la [[péninsule Ibérique]] avaient tous les privilèges, et les Péruviens — les ''Espagnols'' nés au Pérou et les indigènes — avaient été presque exclus.
Le nombre de la population indigène diminua très rapidement: pendant 300 ans, il baissa de dix ou douze millions à seulement un million. D'autre part, nouvelles [[classes sociales]] ont apparu; V.G., le [[métis]] (fils d'un espagnol et de une femme indigène), le [[zambo]] (fils d'un homme noir et d'une femme indigène), le [[mulâtre]] (fils d'un homme noir et d'une femme blanche). À la fin de son existence, la vice-royauté comptait environ 1 115 207 habitants, dont 58% d'[[Indiens d'Amérique|indigènes]] se concentrant sur les [[cordillère des Andes|montagnes]], 21% de [[métis]], 8% de [[Couleur de la peau|noirs]] et 12% de [[Couleur de la peau|blancs]], pour la plupart habitant sur la côte et dans la ville de Lima (celle-ci était alors la ville la plus peuplée d'Amérique du Sud puisqu'elle compta jusqu'à 64 000 habitants).
===Classes Sociales===
Dans la vice-royauté, il y a eu les classes sociales suivantes:
*La '''Noblesse''' ou '''Haute Classe''', faite par les hommes et les femmes provenant de l'Espagne, et aussi par les descendants des [[conquistador]]s. Ils étaient l'élite de la vice-royauté, et seulement ils pouvaient accéder à une place publique, par exemple: [[oidor]]s, commerçants du Tribunal et consuls. La Noblesse se chargea aussi du système des [[encomienda]]s jusqu'en [[1542]].
*'''Classe Moyenne''', constituée par des commerçants moyens et profesionels n'ayant pas eu de titres nobiliaires, mais qui avaient de richesse faite au Pérou. Les indigènes nobles et les curacas - qui pouvaient utiliser leurs titres nobiliaires jusqu'en [[1781]] -, et les [[corrégidor]]s appartenaient à cette classe.
*Le '''Peuple''', fait par des espagnols, des [[créole]]s et des métis pauvres. Ceux-ci s'occupaient de la [[manufacture]] et du commerce. La population indigène - dits [[indiens d'Amérique|indiens]] - était aussi dans cette classe. Le peuple indigène travailla dans plusieurs de métiers, et elle fut élevée dans les [[Réduction (catholicisme et politique)|réductions]]; quelques-uns furent traités comme esclaves dans les encomiendas (jusqu'en 1542), les [[obraje]]s et la [[mita]].
*Les '''Esclaves''', dont la [[couleur de la peau|couleur de leur peau]] était noire, ils avaient été amenés de l'[[Afrique]]. Ils travaillèrent dans les fermes et les maisons, et ils étaient achetés et vendus comme merchandise. Ils pouvaient acheter leur liberté, et après travailler dans des autres métiers.


Le nombre de la population indigène diminua très rapidement : pendant 300 ans, il baissa de dix ou douze millions à seulement un million. D'autre part, des nouvelles [[classes sociales]] sont apparues ; V.G., le [[métis]] (fils d'un Espagnol et d'une femme indigène), le [[Zambo (anthropologie)|zambo]] (fils d'un homme noir et d'une femme indigène), le [[mulâtre]] (fils d'un homme noir et d'une femme blanche). À la fin de son existence, la vice-royauté comptait environ {{nombre|1115207|habitants}}, dont 58 % d'[[Amérindiens|indigènes]] se concentrant sur les [[cordillère des Andes|montagnes]], 21 % de [[métis]], 8 % de [[Couleur de la peau|noirs]] et 12 % de [[Couleur de la peau|blancs]], pour la plupart habitant sur la côte et dans la ville de Lima (celle-ci était alors la ville la plus peuplée d'Amérique du Sud puisqu'elle compta jusqu'à {{nombre|64000|habitants}}).
===Le Système des Républiques===
Quand l'autorité royale a été confirmée, la [[Empire colonial espagnol|Couronne Espagnole]] - protectrice de l'idée de la pureté raciale - a établi une societé divisée et exclusive pour ses colonies. En raison de cela, deux ''républiques'' furent créées: l'une pour les espagnols et l'autre pour les indiens. Chaque classe devait agir indépendamment, avec des lois différentes et ses propres autorités, et sans se mélanger mutuellement.


=== Classes sociales ===
Bien que ceci se soit accompli seulement ''en théorie'', néanmoins les unions parmi toutes les deux républiques - qui étaient illégales - se sont produites. Les métis (sur tout les fils des espagnols) n'ont pas appartenu à aucune république, et la loi ne les protégea pas. Cette situation est devenue un problème quand la population métisse commença à réclamer ses droits sur ses possessions.
Dans la vice-royauté, il y a eu les classes sociales suivantes :
====La République des Espagnols====
* La '''noblesse''' ou '''haute classe''', constituée par la noblesse originaire d'Espagne, et les descendants des [[conquistador]]s. Ils étaient l'élite de la vice-royauté, et eux seuls pouvaient accéder à une charge publique, par exemple : [[oidor]]s, commerçants du Tribunal et consuls. La noblesse se chargea aussi du système des [[encomienda]]s jusqu'en 1542.
La République des Espagnols fut constituée par des hommes et femmes blancs nés en [[Espagne]] (péninsulaires) ou en [[Amérique]] ([[créole]]s). Dans le cadre légal, ils étaient ''vassals majeurs'' du [[liste des rois d'Espagne|Roi]], et donc ils devaient payer du tribut.
* La '''classe moyenne''', constituée par des commerçants moyens et professionnels n'ayant pas eu de titres nobiliaires, mais qui avaient des richesse acquises au Pérou. Les indigènes nobles et les [[curaca]]s — qui pouvaient utiliser leurs titres nobiliaires jusqu'en 1781 —, et les [[corrégidor]]s appartenaient à cette classe.
* Le '''peuple''', fait par des Espagnols, des [[créole]]s et des métis pauvres. Ceux-ci s'occupaient de la [[manufacture]] et du commerce. La population indigène — dits [[indiens d'Amérique|indiens]] — était aussi dans cette classe. Le peuple indigène travailla dans plusieurs métiers, et il fut élevé dans les [[Réduction (catholicisme et politique)|réductions]] ; quelques-uns furent traités en tant qu'esclaves dans les encomiendas (jusqu'en 1542), les [[obraje]]s et la [[Mita (Inca)|mita]].
* Les '''esclaves''', dont la [[couleur de la peau|couleur de peau]] était noire, ils avaient été amenés d'[[Afrique]]. Ils travaillèrent dans les fermes et les maisons, et ils étaient achetés et vendus comme marchandise. Ils pouvaient acheter leur liberté, et après travailler dans d'autres métiers.


=== Système des républiques ===
Bien qu'ils aient eu des mèmes droits devant la loi, cépendant tous n'eurent pas les mèmes privilèges: les hautes places étaient seulement pour les péninsulaires - mais les créoles s'incorporèrent aux [[audiencia]]s au [[XVIIe siècle]] -; et les espagnols pauvres se dédièrent au commerce ou aux métiers mineurs.
Quand l'autorité royale a été confirmée, la [[Empire colonial espagnol|Couronne espagnole]] — protectrice de l'idée de la pureté raciale — a établi une société divisée et exclusive pour ses colonies. En raison de cela, deux ''républiques'' furent créées : l'une pour les Espagnols et l'autre pour les Indiens. Chaque classe devait agir indépendamment, avec des lois différentes et ses propres autorités, et sans se mélanger mutuellement.


Bien que ceci se soit accompli seulement ''en théorie'', néanmoins les unions parmi toutes les deux républiques — qui étaient illégales — se sont produites. Les métis (surtout les fils des Espagnols) n'ont pas appartenu à aucune république, et la loi ne les protégea pas. Cette situation est devenue un problème quand la population métisse commença à réclamer ses droits sur ses possessions.
====La République des Indiens====
Le peuple indien était dans cette classe, sauf les [[curaca]]s et les parents de l'[[Sapa Inca|Inca]], qui composèrent la ''Noblesse Indigène''.


==== République des Espagnols ====
Depuis [[1570]], les indiens furent amenés à habiter aux [[Réduction (catholicisme et politique)|réductions]]. Celles-ci étaient des villages faits pour les indiens selon le modèle des villes espagnoles. Elles avaient des autorités indigènes (V.G.: le curaca, le [[varayoc]]) et aussi espagnoles (V.G.: le corregidor - lien entre les indiens et l'État Espagnol -, le [[prêtre]]).
La république des Espagnols fut constituée par des hommes et femmes blancs nés en [[Espagne]] (péninsulaires) ou en [[Amérique]] ([[créole]]s). Dans le cadre légal, ils étaient ''vassaux majeurs'' du [[liste des rois d'Espagne|roi]], et donc ils devaient payer du tribut.


Bien qu'ils aient eu des mêmes droits devant la loi, tous n'eurent pas les mêmes privilèges : les hautes places étaient seulement pour les péninsulaires — mais les créoles s'incorporèrent aux [[audiencia]]s au {{s-|XVII}} — ; et les Espagnols pauvres se dédièrent au commerce ou aux {{quoi|métiers mineurs}}.
Les indiens étaient ''vassals mineurs'' du Rois devant la loi, et par conséquent ils devaient payer du tribut à travers la [[mita]]. Le type d'elle dépendaient sur la proximité aux mines, [[obraje]]s ou des autres institutions.


==== République des Indiens ====
Les indiens communs étaient enregistrés et inscrits dans un registre d'après son nombre. La vie dans les villages était inconnue par les indiens à l'[[Civilisation précolombienne|époque préhispanique]]; en raison de cela, plusieurs ''ayllus'' furent emmenés à une seule réduction, sans importer s'ils étaient des ennemis.
Le peuple indien était dans cette classe, sauf les [[curaca]]s et les parents de l'[[Sapa Inca|Inca]], qui composèrent la ''noblesse indigène''.


Depuis 1570, les Indiens furent amenés à habiter aux [[Réduction (catholicisme et politique)|réductions]]. Celles-ci étaient des villages faits pour les Indiens selon le modèle des villes espagnoles. Elles avaient des autorités indigènes (V.G. : le curaca, le [[varayoc]]) et aussi espagnoles (V.G. : le corregidor — lien entre les Indiens et l'État espagnol —, le [[prêtre]]).
Dès le [[XVIIe siècle]], beaucoup d'indiens ayant tenté d'éviter la mita, le tribut et les injustices échapèrent aux villes ou autres villages, et ils y furent appelés ''étrangers''. Les autres se placèrent sous la protection d'un espagnol, ce qui créa le système du [[yanaconaje]].
===La Noblesse Indigène===
[[Image:Alferez inca.jpg|thumb|left|100px|''Indien noble'' mélangeant des vêtements espagnols et incas]]Faite par des indiens nobles - des incas et ceux des autres communautés - qui trouvèrent une façon de s'adapter dans le changement de quelques institutions de l'époque des incas, par example, la mita, le [[curaca]]zgo, etc.


Les Indiens étaient ''vassaux mineurs'' du Roi devant la loi, et par conséquent ils devaient payer un tribut sous la forme de la ''[[Mita (Inca)|mita]]''. Le type de celle-ci dépendait de la proximité de mines, d'''obrajes'' (ateliers) ou d'autres institutions.
Les indiens nobles devaient démontrer leurs titres nobiliaires. En raison de cela, ils utilisèrent les [[probanza]]s et ils les présentèrent aux tribunaux, même si plusieurs étaient fausses. Les indiens ont établi aussi des alliances matrimoniales avec des espagnols pour confirmer une meilleure situation.
===Le Peuple Noir===
[[Image:Slavecontract doc.jpg|thumb|150px|right|Contrat à vendre un esclave]]Le peuple et la culture [[Afrique Noire|d'Afrique Noire]] arrivèrent au Pérou avec les Espagnols. Capturés par les Européens, avec l'aide d'autres tribus africaines, ces hommes ont été amené en Amérique en tant qu'esclaves, dans des conditions très dures. Les premiers esclaves noirs arrivèrent en Vice-royauté du Pérou pour la première fois au [[XVIe siècle]], en raison de la chute démographique de la population indigène due aux épidémies, mauvais traitements et au travail dans les mines.


Les Indiens communs étaient enregistrés et inscrits dans un registre d'après {{quoi|son nombre}}. La vie dans les villages était inconnue par les Indiens à l'[[Civilisation précolombienne|époque préhispanique]] ; en raison de cela, plusieurs ''ayllus'' furent emmenés à une seule réduction, sans importer s'ils étaient des ennemis.
Esclaves, les hommes noirs n'étaient ainsi pas considérés des [[homo sapiens|êtres humains]], mais comme des marchandises: ils pouvaient donc être vendus et achetés au marché.


Dès le {{s-|XVII}}, beaucoup d'Indiens ayant tenté d'éviter la mita, le tribut et les injustices échappèrent aux villes ou autres villages, et ils y furent appelés ''étrangers''. Les autres se placèrent sous la protection d'un Espagnol, ce qui créa le système du [[yanaconaje]].
Leur vie était très difficile, surtout dans les fermes où ils étaient exposés aux mauvais traitements des ''[[caporal (chef de ferme)|caporaux]]'' (chefs des fermes). Néanmoins ils purent progresser socialement dans les villes. Ils y travaillaient et y recevaient un salaire. Cela était facilité par le fait que les Espagnols des plus hautes classes sociales dédaignaient le travail, vu comme quelque chose propre aux gens de bas [[Statut social|statut]]. Le salaire reçu était divisé entre le maître et l'esclave, et ainsi le second pouvait épargner pour acheter sa liberté, laquelle s'obtenait à travers les ''Lettres d'[[Affranchissement]]'' ([[espagnol]]: ''Cartas de Manumisión'').


=== Noblesse indigène ===
Par ailleurs, les esclaves ne restaient pas sans réagir: les [[marronage|marron]]s causèrent beaucoup de rébellions et de soulèvements, et ils créèrent même des ''états des esclaves fugitifs'', qui étaient appelés [[palenque (esclavage)|palenques]]. Mais ces palenques ne furent pas nombreux dans la vice-royauté en raison du manque d'endroits inaccessibles sur la côte péruvienne; ce type de lieu se trouvait seulement dans les districts forestiers de [[Miraflores]], [[Magdalena del Mar]] et [[district de San Miguel|San Miguel]].
[[Image:Alferez inca.jpg|vignette|redresse|''Indien noble'' mélangeant des vêtements espagnols et incas]]


Faite par des Indiens nobles — des Incas et ceux des autres communautés — qui trouvèrent une façon de s'adapter dans le changement de quelques institutions de l'époque des Incas, par exemple, la mita, le [[curaca]]zgo, etc.
==L'Organisation Économique==

L'[[économie]] espagnole dans la colonie se fondait sur l'extraction des mineraux américains et le [[commerce]]. L'[[Espagne]] institua un [[monopole]] commercial à ramasser la quantité la plus grande possible de l'[[or]] et de l'[[argent]]; en outre, le commerce avec l'[[Amérique]] fut la principale [[activité économique]].
Les Indiens nobles devaient démontrer leurs titres nobiliaires. En raison de cela, ils utilisèrent les [[probanza]]s et ils les présentèrent aux tribunaux, même si plusieurs étaient fausses. Les Indiens ont établi aussi des alliances matrimoniales avec des Espagnols pour confirmer une meilleure situation.
===Le Monopole Commercial Espagnol===

L'[[empire colonial espagnol|Empire Espagnol]] établit un monopole commercial à s'assurer de la possesion de tous les benefits économiques pour lui-même, sans permettre le commerce entre les colonies et les autres pays.
=== Peuple noir ===
[[Image:Slavecontract doc.jpg|vignette|redresse|Contrat à vendre un esclave]]

Le peuple et la culture [[Afrique Noire|d'Afrique Noire]] arrivèrent au Pérou avec les Espagnols. Capturés par les Européens, avec l'aide d'autres tribus africaines, ces hommes ont été amenés en Amérique en tant qu'esclaves, dans des conditions très dures. Les premiers esclaves noirs arrivèrent en vice-royauté du Pérou pour la première fois au {{s-|XVI}}, en raison de la chute démographique de la population indigène due aux épidémies, mauvais traitements et au travail dans les mines.

Esclaves, les hommes noirs n'étaient ainsi pas considérés comme des [[homo sapiens|êtres humains]], mais comme des marchandises : ils pouvaient donc être vendus et achetés au marché.

Leur vie était très difficile, surtout dans les fermes où ils étaient exposés aux mauvais traitements des ''[[caporal (chef de ferme)|caporaux]]'' (chefs des fermes). Néanmoins ils purent progresser socialement dans les villes. Ils y travaillaient et y recevaient un salaire. Cela était facilité par le fait que les Espagnols des plus hautes classes sociales dédaignaient le travail, vu comme quelque chose propre aux gens de bas [[Statut social|statut]]. Le salaire reçu était divisé entre le maître et l'esclave, et ainsi le second pouvait épargner pour acheter sa liberté, laquelle s'obtenait à travers les ''lettres d'[[affranchissement]]'' ([[espagnol]] : ''cartas de manumisión'').

Par ailleurs, les esclaves ne restaient pas sans réagir : les [[marronage|marrons]] causèrent beaucoup de rébellions et de soulèvements, et ils créèrent même des ''états des esclaves fugitifs'', qui étaient appelés [[palenque (esclavage)|palenques]]. Mais ces palenques ne furent pas nombreux dans la vice-royauté en raison du manque d'endroits inaccessibles sur la côte péruvienne ; ce type de lieu se trouvait seulement dans les districts forestiers de [[District de Miraflores|Miraflores]], [[Magdalena del Mar]] et [[district de San Miguel|San Miguel]].

== Organisation économique ==
{{article connexe|Relations économiques entre l'Amérique espagnole et l'Europe}}
L'[[Économie (activité humaine)|économie]] espagnole dans la colonie se fondait sur l'extraction des minéraux américains et le [[commerce]]. L'[[Espagne]] institua un [[monopole]] commercial à ramasser la quantité la plus grande possible de l'[[or]] et de l'[[argent]] ; en outre, le commerce avec l'[[Amérique]] fut la principale [[activité économique]].

=== Monopole commercial espagnol ===
L'[[empire colonial espagnol|Empire Espagnol]] établit un monopole commercial à s'assurer de la possession de tous les bénéfices économiques pour lui-même, sans permettre le commerce entre les colonies et les autres pays.


L'institution coloniale responsable de la direction du commerce entre l'Espagne et ses colonies fut la ''[[Casa de Contratación|Casa de Contratación de Sevilla]]'', qui réglait aussi l'entrée et la sortie des immigrants.
L'institution coloniale responsable de la direction du commerce entre l'Espagne et ses colonies fut la ''[[Casa de Contratación|Casa de Contratación de Sevilla]]'', qui réglait aussi l'entrée et la sortie des immigrants.


À cette époque-là, il y avait tois [[port (marine)|ports]] autorisés à commercer: [[Séville]] (en Espagne), [[Veracruz]] (en [[Vice-royauté de Nouvelle-Espagne]]) et [[Callao]] (en Vice-royauté du Pérou). Chaque année, plusieurs [[navire]]s appelés [[galion]]s sortaient de Séville vers la Vice-royauté du Pérou. Les galions eurent l'habitude de faire deux escales, la première étant [[Carthagène des Indes]] et la seconde [[Portobelo]], où des [[foire]]s furent organisées pour distribuer les produits amenés de l'Espagne tout au long de la vice-royauté.
À cette époque-là, il y avait trois [[port (marine)|ports]] autorisés à commercer: [[Séville]] (en Espagne), [[Veracruz (État)|Veracruz]] (en [[Nouvelle-Espagne|vice-royauté de Nouvelle-Espagne]]) et [[Callao]] (en vice-royauté du Pérou). Chaque année, plusieurs [[navire]]s appelés [[galion]]s sortaient de Séville vers la Vice-royauté du Pérou. Les galions eurent l'habitude de faire deux escales, la première étant [[Carthagène des Indes]] et la seconde [[Portobelo (Panama)|Portobelo]], où des [[foire (économie)|foires]] furent organisées pour distribuer les produits amenés de l'Espagne tout au long de la vice-royauté.


En [[1593]], le [[Tribunal du Consulat de Lima]] — où les commerçants les plus grands se réunissaient — fut crée, dont la principale responsabilité était organiser la ''Marine Militaire de la Mer du Sud''.
En 1593, le [[Tribunal du Consulat de Lima]] — où les commerçants les plus grands se réunissaient — fut créé, dont la principale responsabilité était organiser la ''Marine Militaire de la Mer du Sud''.


Le monopole fut affaibli par le [[contrebande]], lequel fut causé par le très mauvais développement industriel, les très hauts impôts aux merchandises, la rivalité des autres pays éuropéens et la corruption. Il y eut aussi des [[pirate]]s et des [[corsaire]]s, qui attaquèrent les navires et les ports espagnols.
Le monopole fut affaibli par la [[contrebande]], laquelle fut causée par le très mauvais développement industriel, les très hauts impôts aux marchandises, la rivalité des autres pays européens et la corruption. Il y eut aussi des [[pirate]]s et des [[corsaire]]s, qui attaquèrent les navires et les ports espagnols.
===La ''Hacienda Pública''===
La ''Hacienda Pública'' ([[espagnol]]: ''Trésor Publique'') fut une institution coloniale dont le principal devoir était gérer les possessions et les richesses du [[monarchie espagnole|Roi d'Espagne]], lesquelles furent appelées ''Real Hacienda''. Elle fut composée par des [[comptabilité|comptables]] et dirigée par le viceroi jusque le [[XVIIe siècle]], qui travaillait ensemble avec le Roi et le [[Conseil des Indes]].
===Les Caisses Royales===
L'administration de fonds des impôts fut faite à travers les ''Caisses Royales'' (en [[espagnol]]: ''Cajas Reales''), lesquelles furent distribuées partout dans la vice-royauté. La Caisse de Lima fut la principale, et les autres furent ses subsidiaires. Elles ramassaient les impôts et après toucher les salaires, elles envoyaient le reste vers Lima.


=== ''Hacienda Pública'' ===
Il y avait trois fonctionaires royaux chargés de ces caisses-ci: le comptable, le commisionnaire et le trésorier. Chacun avait l'une des trois clés des boîtes où les revenues étaient gardées. On donc ouvrait la boîte seulement à travers l'union des trois fonctionaires et après ils pouvaient faire n'importe quelle opération.
La ''Hacienda Pública'' ([[espagnol]] : ''Trésor Public'') fut une institution coloniale dont le principal devoir était gérer les possessions et les richesses du [[monarchie espagnole|Roi d'Espagne]], lesquelles furent appelées ''Real Hacienda''. Elle fut composée par des [[comptabilité|comptables]] et dirigée par le vice-roi jusque le {{s-|XVII}}, qui travaillait ensemble avec le Roi et le [[Conseil des Indes]].
<!--

La Caisse de Lima devait apporter les istration coloniale
==== Caisses royales ====
Arca Limensis expensa curationis colonoalis subministrare debebat, et remanentia in Hispaniam mittere per [[galeo]]nes. Haec remanentia saepe reducta expensorum militarium causa, V. G. compositum eiusdem viceregni.
L'administration de fonds des impôts fut faite à travers les ''[[Caisse royale|Caisses royales]]'' (en [[espagnol]] : ''Cajas Reales''), lesquelles furent distribuées partout dans la vice-royauté. La Caisse de Lima fut la principale, et les autres furent ses subsidiaires. Elles collectaient les impôts et après avoir versé les salaires, elles envoyaient le reste vers Lima.
====Tribunal Rationum====

Anno [[1607]] ''Tribunal Rationum'' (hispanice: ''Tribunal de Cuentas'') creatum, principallimus organismus in re fiscale temporibus colonialis fuit. Statutum in loco viceregum curationi Praedii Publici. Munera sua:
Il y avait trois fonctionnaires royaux chargés de ces caisses : le [[comptable]], le commissionnaire et le [[trésorier]]. Chacun détenait l'une des trois clés des caisses où les revenus étaient gardés. On donc ouvrait la caisse seulement en présence des trois fonctionnaires ; après, ils pouvaient faire n'importe quelle opération.
*Intervenire in rebus regiarum arcarum.

*Auctoritates promulgare de rebus Praedii Publici.
La Caisse de Lima devait couvrir les dépenses de l'administration coloniale et envoyer le reste en Espagne à travers les [[galion]]s. Ce reste fut souvent réduit en raison des dépenses militaires ; {{quoi|V.G.}}, la défense de la même vice-royauté.
*Delegare magistratus temporales ac inspicere opus regiorum ministralium.

*Donationes extraordinarias quaesere.
==== Tribunal des comptes ====
*[[viceregnum Peruvianum/Monopolia Regia|Monipolia Regia]] conducere ac transmissiones argenteas in metropolem curare.
Le ''Tribunal des Comptes'' (en [[espagnol]] : ''Tribunal de Cuentas'') fut créé en [[1607]]. Il fut la principale organisation en affaires fiscales à l'époque coloniale. Il fut établi au lieu des vicerois pour l'administration de la ''Hacienda Pública''. Ses devoirs furent :
Arbitria rebus Praedii Publici a ''Consiliis Praedii'' (hispanice: ''Juntas de Hacienda'') faciebantur. Ipsa statuta a vicerege, rationcinatoribus Tribunalis, oidore magistratuque fiscale Audienciae.
* Intervenir dans les affaires des caisses royales.
===Res Minarum===
* Promulguer des décrets sur la ''Hacienda Pública''.
[[Imago:Moll - Map of South America - Detail Potosi.png|thumb|200px|left|Imago [[Potosi]]s temporibus Viceregni Peruviani]][[Mineralium extractio]] [[activitas oeconomica]] principalis in viceregno saeculis [[saeculum 16|XVI]] ac [[saeculum 17|XVII]], et cadendo incepit [[saeculum 18|saeculo XVIII]]. Hispani - contra [[indigenae americani|indigenas americanos]] - metalla pretiosa extraxere ad ea utenda quam pecunia. Cumulus horum pinguido significavit secundum exemplum oeconomicum [[Mercantilismus|Mercantilismi]]. In viceregno peruviano extractio mineralium argentariissima fuit. Argentum extractum primum e minis notis a temporibus incarum, V. G. [[Porco]] (in Bolivia). Sed mineralium extractionis quantitatis causa minae principales Coronae Hispanae recentiores fuerunt, V. G. [[Potosi]] (anno [[1545]] inventa), [[Castrovirreyna]] (anno [[1555]]), [[Oruro]] (anno [[1606]]) ac [[Collis Pasca]] (anno [[1630]]). Coronae Hispanae omnes minae erant, quae easdem generaliter conducebat. Qui harum minarum commendati [[Quintum Regium]] luere debuerunt, ac translationis expensam et operariorum pensiones. Translationi hispani vias ab incis factas uti sunt at novas vias non fecerunt.
* Déléguer des fonctionnaires temporels et examiner aussi le travail des officiers.
* Demander des donnes extraordinaires.
* Louer les [[Monopoles Royaux|monopoles royaux]] et administrer les envois d'argent vers la métropole.

Les décisions sur les affaires de la ''Hacienda Pública'' était faites par les ''Conseils de Hacienda'' (en [[espagnol]] : ''Juntas de Hacienda''). Elle fut composée par le vice-roi, des comptables du Tribunal, un [[oidor]] et un fonctionnaire de l'Audiencia.

=== Industrie minière ===
[[Image:Moll - Map of South America - Detail Potosi.png|vignette|Image de [[Potosí]] à l'époque coloniale]]

L'[[industrie minière]] fut l'[[activité économique]] la plus importante dans la vice-royauté aux {{s2-|XVI|XVII}}, et elle commença à décliner au {{s-|XVIII}}. Les Espagnols — contrairement aux [[Amérindiens|Indiens d'Amérique]] — extrayaient des [[métal précieux|métaux précieux]] à les utiliser en tant que monnaie. L'accumulation de métaux précieux signifiait richesse selon l'idéal du [[mercantilisme]]. Dans la vice-royauté du Pérou, l'industrie minière fut argentifère, c'est-à-dire que l'argent fut le principal minéral extrait. L'argent fut premièrement extrait des mines connues dès l'époque inca, comme [[Porco]] (en Bolivie). Néanmoins, les mines principales en raison de la quantité des minéraux extraits furent plus récentes

<!--s quantitatis causa minae principales Coronae Hispanae recentiores fuerunt, {{quoi|V. G.}} [[Potosi]] (anno [[1545]] inventa), [[Castrovirreyna]] (anno [[1555]]), [[Oruro]] (anno [[1606]]) ac [[Collis Pasca]] (anno 1630). Coronae Hispanae omnes minae erant, quae easdem generaliter conducebat. Qui harum minarum commendati [[Quintum Regium]] luere debuerunt, ac translationis expensam et operariorum pensiones. Translationi hispani vias ab incis factas uti sunt at novas vias non fecerunt.


Centra ubi res minarum aguntur urbes fuerunt quae celere circulum commerciale statuentia emporia maxima devenerunt. Casu viceregni peruviani, Lima in circulo urbium Potosis, Collis Pascae et [[Huancavelica]] erat.
Centra ubi res minarum aguntur urbes fuerunt quae celere circulum commerciale statuentia emporia maxima devenerunt. Casu viceregni peruviani, Lima in circulo urbium Potosis, Collis Pascae et [[Huancavelica]] erat.


Inter annos [[1790]] et [[1795]], secundum memorias viceregis [[Franciscus Gil de Taboada|Francisci Gil de Taboada]], 827 minas - 728 argenteas, 69 aureas, 4 [[hydrargyrum|hydrargyreas]], 12 [[plumbum|plumbeas]] et 4 cupreas - in viceregno peruviano invenienbantur. Extractio mineralium in hac aetate activitas non descripta quamvis erat, prosperitas eius adeo magna ut fere 40% depositorum qua hodie operant in Peruvia, inventa ac laborata fuerant temporibus viceregni.
Inter annos [[1790]] et [[1795]], secundum memorias viceregis [[Franciscus Gil de Taboada|Francisci Gil de Taboada]], 827 minas 728 argenteas, 69 aureas, 4 [[hydrargyrum|hydrargyreas]], 12 [[plumbum|plumbeas]] et 4 cupreas in viceregno peruviano invenienbantur. Extractio mineralium in hac aetate activitas non descripta quamvis erat, prosperitas eius adeo magna ut fere 40 % depositorum qua hodie operant in Peruvia, inventa ac laborata fuerant temporibus viceregni.

===Obrajes===
=== Obrajes ===
{{vide-etiam|obraje}}[[Image:obraje.jpg|150px|thumb|right|Obraje in Viceregno Peruviano]]Obrajes fuerunt negotia dedicantia manufacturae textuum filorumque e lana, [[gossypium|gossypio]] et ''[[Agave sisalana|Agavi sisalana]]''. Discripti in ruribus viceregni, principaliter in [[Jauja]], [[Huancaium]], [[Huamanga]], [[Lima]], [[Huamachuco]], [[Cuscum]] et [[Paxia]]. Vel privatorum coeptorum (V.G.: hispanorum aut curacarum) vel [[imperium Hispanicum|Coronae]] esse poterunt. In Viceregno Peruviano, primus obraje a Antonio de Ribera statutus anno [[1545]]; deinde numerus celere crevit magni postulati causa inter indos laborantes in minis.
{{vide-etiam|obraje}}[[Image:obraje.jpg|150px|thumb|right|Obraje in Viceregno Peruviano]]

Obrajes fuerunt negotia dedicantia manufacturae textuum filorumque e lana, [[gossypium|gossypio]] et ''[[Agave sisalana|Agavi sisalana]]''. Discripti in ruribus viceregni, principaliter in [[Jauja]], [[Huancaium]], [[Huamanga]], [[Lima]], [[Huamachuco]], [[Cuscum]] et [[Paxia]]. Vel privatorum coeptorum (V.G.: hispanorum aut curacarum) vel [[imperium Hispanicum|Coronae]] esse poterunt. In Viceregno Peruviano, primus obraje a Antonio de Ribera statutus anno [[1545]]; deinde numerus celere crevit magni postulati causa inter indos laborantes in minis.


Productio sua rustica fuit quia [[viceregnum Peruvianum#Monopolium Commerciale Hispanum|monopolium]] a [[imperium Hispanicum|Corona]] statutum non sivit eam meliorare; tanem ipsa cum textibus importatis ex [[Hispania]] contendit.
Productio sua rustica fuit quia [[viceregnum Peruvianum#Monopolium Commerciale Hispanum|monopolium]] a [[imperium Hispanicum|Corona]] statutum non sivit eam meliorare; tanem ipsa cum textibus importatis ex [[Hispania]] contendit.

===Agricultura===
=== Agricultura ===
[[Imago:F01.jpg|thumb|115px|left|Indi triticum demetentes]][[Agricultura]] evolutionem amplam non habuit in viceregno. Cum hispani in America advenirent, secum producta tamquam [[triticum]], [[olea]], [[vitis]], [[Citrus (genus)|fructus citrini]] et animalia domestica ([[vacca]]e, [[gallus|gallina]]e, [[equus|equi]], et caetera) quoque advenerunt. Indi operati in agris ab initio ad tributum luendum, et technicae novae et instrumenta sunt insertata ad laborandum agrum quam maxime.
[[Imago:F01.jpg|thumb|115px|left|Indi triticum demetentes]]

[[Agricultura]] evolutionem amplam non habuit in viceregno. Cum hispani in America advenirent, secum producta tamquam [[triticum]], [[olea]], [[vitis]], [[Citrus (genus)|fructus citrini]] et animalia domestica ([[vacca]]e, [[gallus|gallina]]e, [[equus|equi]], et caetera) quoque advenerunt. Indi operati in agris ab initio ad tributum luendum, et technicae novae et instrumenta sunt insertata ad laborandum agrum quam maxime.


Terrae colendae relative propinquae ad urbes erant quoniam plerae species ciborum se corrumpebant celerrime. Circa [[Lima]]m et [[Potosi]]m magna praedia dedicata solae productioni locali fuerunt quae multas [[hectarea]]s metiebantur. Extra hunc laborem species locales ferme erant, tamquam ''[[Ullucus tuberosus]]'' et ''[[Erythroxylum coca]]''.
Terrae colendae relative propinquae ad urbes erant quoniam plerae species ciborum se corrumpebant celerrime. Circa [[Lima]]m et [[Potosi]]m magna praedia dedicata solae productioni locali fuerunt quae multas [[hectarea]]s metiebantur. Extra hunc laborem species locales ferme erant, tamquam ''[[Ullucus tuberosus]]'' et ''[[Erythroxylum coca]]''.
Ligne 263 : Ligne 299 :
A [[saeculum 17|saeculo XVII]] productio localis satis constans devenit, et producta importa ex Hispania supponuit, quod mercatores hispanos nimis offendit. Ex eo tempore, commercium adversariorum coloniae augendo incepit, in [[Peruvia]] [[Chilia]]que principaliter.
A [[saeculum 17|saeculo XVII]] productio localis satis constans devenit, et producta importa ex Hispania supponuit, quod mercatores hispanos nimis offendit. Ex eo tempore, commercium adversariorum coloniae augendo incepit, in [[Peruvia]] [[Chilia]]que principaliter.


====Producta cultivata====
==== Producta cultivata ====
*'''Ex [[Europa]] importa'''
* '''Ex [[Europa]] importa'''
**'''[[Frumentum|Frumenta]]:''' [[triticum]], [[oryza]], [[hordeum]], [[secale]];
** '''[[Frumentum|Frumenta]]:''' [[triticum]], [[oryza]], [[hordeum]], [[secale]];
**'''[[Holus]]:''' [[lens|lentes]], [[faseolus|faseoli]], [[lactuca]], [[brassica]], [[spinacium|spinacia]], [[apium]], [[asparagus|asparagi]], [[carota]], ''[[Brassica rapa]]'', [[beta]], ''[[Rhapanus sativus]]'', et caetera;
** '''[[Holus]]:''' [[lens|lentes]], [[faseolus|faseoli]], [[lactuca]], [[brassica]], [[spinacium|spinacia]], [[apium]], [[asparagus|asparagi]], [[carota]], ''[[Brassica rapa]]'', [[beta]], ''[[Rhapanus sativus]]'', et caetera;
**'''[[Citrus (genus)|Fructus citrini]]:''' ''[[Citrus sinensis]]'', [[citrus]], et caetera.
** '''[[Citrus (genus)|Fructus citrini]]:''' ''[[Citrus sinensis]]'', [[citrus]], et caetera.
*'''Producta [[america Meridionalis|domestica]]:''' [[patata]], ''[[Zea mays]]'', ''[[Oxalis tuberosa]]'', ''[[Chenopodium quinoa]]'', ''[[Capsicum]]'' sp., [[gossypium]], ''[[Erythroxylum coca]]'', et caetera.-->
* '''Producta [[america Meridionalis|domestica]]:''' [[patata]], ''[[Zea mays]]'', ''[[Oxalis tuberosa]]'', ''[[Chenopodium quinoa]]'', ''[[Capsicum]]'' sp., [[gossypium]], ''[[Erythroxylum coca]]'', et caetera.-->


== Notes et références ==
==Voir aussi==
{{Références}}

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* [[Colonisation européenne des Amériques]]
* [[Colonisation européenne des Amériques]]
* [[Liste des vice-rois du Pérou]]
* [[Liste des vice-rois du Pérou]]
* [[Nouvelle-Espagne]]
* [[Nouvelle-Espagne]]
* [[Vice-royauté de Nouvelle-Grenade]]
* [[Vice-royauté du Río de la Plata]]


=== Liens externes ===
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[[la:Viceregnum Peruvianum]]
[[lt:Peru vicekaralystė]]
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[[pl:Wicekrólestwo Peru]]
[[pt:Vice-Reino do Peru]]
[[qu:Wirrinatu Piruw]]
[[simple:Viceroyalty of Perú]]
[[sv:Vicekungadömet Peru]]
[[th:เขตอุปราชแห่งเปรู]]
[[tr:Peru Valiliği]]

Dernière version du 12 avril 2024 à 17:16

Vice-royauté du Pérou
es Virreinato del Perú

1542–1824

Drapeau
Croix de Bourgogne, utilisée par plusieurs armées de l'Empire espagnol
Blason
Description de l'image Map of the Viceroyalty of Peru.svg.
Informations générales
Statut Vice-royauté de l'Empire colonial espagnol
Capitale Ville des Rois
Langue(s) Espagnol (officielle)
Quechua, aymara, et autres
Religion Catholique
Monnaie Réal espagnol
Histoire et événements
20 novembre 1542 Création par real cédula à Barcelone
Mai 1572 Chute des Incas de Vilcabamba
27 mai 1717 Etablissement de la vice-royauté de Nouvelle-Grenade
13 janvier 1750 Traité de Madrid
1er août 1776 Etablissement de la vice-royauté du Río de la Plata
28 juillet 1821 Déclaration de l'indépendance du Pérou
9 décembre 1824 Bataille d'Ayacucho

La vice-royauté du Pérou était l'un des deux principaux districts administratifs créé par la couronne de Castille dans ses possessions d'outre-mer, avec la Nouvelle-Espagne centrée sur le Mexique. Pendant les deux premiers siècles de son existence, il comprenait la plus grande partie de l'Amérique du Sud.

Histoire[modifier | modifier le code]

La vice-royauté du Pérou fut créée le par Charles Quint par la signature de la Cédule royale à Barcelone, afin d'administrer la quasi-totalité de l'Amérique du Sud.

Le Pérou subissait alors une guerre civile entre les principaux conquistadores, Francisco Pizarro et Diego de Almagro.

Le roi envoya le premier vice-roi Blasco Núñez Vela en 1543, mais la guerre civile l'empêcha d'exercer l'autorité royale et il fut assassiné en 1546 par Gonzalo Pizarro, le frère de Francisco. C'est finalement Pedro de la Gasca, nommé président de la audiencia de Lima puis successeur de Vela qui parvint à restaurer l'ordre et l'autorité royale, et à mettre fin à la rébellion de Pizarro en 1548. La capitale s'établit dans la Ville des Rois fondée par Pizarro le .

39 vice-rois ont succédé à Blasco Núñez Vela et ont gouverné la vice-royauté entre 1544 et 1824. Francisco de Toledo (1569-1581) fut celui qui organisa l'État colonial et fonda les « réductions » ou villages d'Indiens où ils furent concentrés. Au XVIIIe siècle, devant la difficulté de l'administration d'un territoire immense, se réaliseront les réformes bourboniennes, avec la création de la vice-royauté de Nouvelle-Grenade au nord, créée en 1717 et confirmée en 1739, et de celle du Río de la Plata au sud, créée en 1776.

Au XIXe siècle, alors que différents territoires de la vice-royauté devenaient indépendants, cette dernière entra en décadence et son histoire prit fin avec la reddition du vice-roi José de la Serna e Hinojosa devant les forces grancolombiennes de Simón Bolívar après la bataille d'Ayacucho le .

Territoire[modifier | modifier le code]

Les territoires de la vice-royauté du Pérou, en vert foncé les territoires contrôlés par les Espagnols, en vert clair les territoires revendiqués par les Espagnols, en orange la vice-royauté vers 1818.

La vice-royauté péruvienne dépassa les limites de l'empire inca et s'étendit initialement depuis l'isthme de Panama jusqu'à la Patagonie et de l'océan Pacifique jusqu'à la forêt amazonienne et l'océan Atlantique. Les seules parties de l'Amérique du Sud qui n'en faisaient pas partie étaient l'est du Brésil, dominé par les Portugais, et l'actuel Venezuela qui dépendait de la Vice-royauté de la Nouvelle-Espagne.

Elle fut divisée en 9 divisions administratives appelées audiencias, lesquelles furent gouvernées par un gouverneur régional subalterne au vice-roi du Pérou résidant à Lima. Chaque audiencia à son tour était subdivisée en unités administratives mineures appelées corregimientos, tant Espagnols qu'Indiens.

Lors de la création de la Vice-royauté de Nouvelle-Grenade, la vice-royauté du Pérou perdit les Audiencias du Panama, de Santa Fe de Bogotá, et de Quito ; avec l'établissement de celle du Rio de la Plata, (aujourd'hui l'Argentine, la Bolivie, le Paraguay et l'Uruguay), elle perdit l’Audiencia de Buenos Aires (ce port commença à se développer à partir de cette date). Sauf pendant une brève période entre 1798 et 1814, l’Audiencia et la Capitainerie du Chili continua à appartenir à la vice-royauté péruvienne jusqu'en 1818.

Dans la réorganisation de 1783, on créa les intendances d'Arequipa (1784), Puno (1783), Cuzco (1784), Huamanga (1784), Huancavelica (1784), Lima (1783), Tarma (1784), Trujillo (1784) au Pérou et Santiago (1786) et Concepción (1786) au Chili.

Sur le plan militaire la Vice-royauté du Pérou finança, au moyen du real situado, les campagnes militaires contre les mapuches dans la Guerre d'Arauco qui dura tout au long de la période coloniale.

De même, on envoya depuis Lima de puissantes armées vers le Chili, le Haut Pérou (la Bolivie actuelle), et Quito contre les premiers insurgés séparatistes. La fortification du port du Callao fut la dernière place militaire dans l'Amérique espagnole à se rendre devant les séparatistes.

Organisation politique[modifier | modifier le code]

Grâce aux Nouvelles Lois, l'Empire espagnol changea la politique sur les affaires des colonies américaines en 1542. Le système des encomiendas et des capitulations fut changé pour un système étatique bureaucratique. Cette nouvelle organisation fut appliquée sous le règne du roi Philippe II, et au Pérou elle fut consolidée sous le gouvernement du vice-roi Francisco de Toledo entre 1569 et 1580.

Vice-roi[modifier | modifier le code]

Francisco de Toledo.

La vice-royauté du Pérou fut gouvernée par quarante vice-rois, depuis 1542 jusqu'en 1821. Le premier vice-roi fut don Blasco Núñez Vela, et le dernier, don José de la Serna.

L'un des vice-rois les plus fameux est Francisco de Toledo, qui établit les fondements économiques et sociaux de la vice-royauté. D'autres vice-rois principaux sont Pedro Fernández de Castro et Melchor de Navarra y Rocafull.

Audiencias[modifier | modifier le code]

Gravure par Felipe Guaman Poma de Ayala qui montre la Real Audiencia de Lima

Huit grandes Reales Audiencias furent établies en vice-royauté du Pérou, lesquelles furent les tribunaux suprêmes de justice. Elles furent les suivantes par date de création:

À Lima, l'audiencia était présidée par le vice-roi, et composée par les oidors (jusqu'à douze membres), deux fiscaux, un seul gendarme majeur, un seul lieutenant du grand chancelier et un personnel subalterne nombreux.

Corregimientos[modifier | modifier le code]

Les audiencias étaient divisées en corregimientos des Espagnols, desquels les corregimientos des Indiens dépendaient. En 1620, les corregimientos suivants existaient[1]:

Audiencia Corregimiento des Espagnols Corregimientos des Indiens
Audiencia de Lima
Corregimiento de Lima Cercado de Lima, Guaracherí, Jauja, Ica, San Vicente de Cañete, Guaylas, Yauyos, Cajatambo, Canta, Chancay
Corregimiento de Chachapoyas Cajamarquilla, Luja et Chilvos, Cheliquen
Corregimiento du Cusco Andahuaylas, Abancay, Los Andes, Asillo et Sángaro, Canas et Canches Quispicanche, Chilques et Masques, Yucay, Chumbivilcas, Aimaraes, Vilcabamba, Cotabambas, Omasuyos, Cavana et Cavanilla, Parinacocha, Carabaya
Corregimiento de Trujillo Cajamarca, Villa de Saña, Villa de Fanta, Valle de Chicama
Corregimiento de Huánuco Tarama et Chinchacocha, Conchucos, Guamalíes
Corregimiento d'Arequipa Collaguas, Condesuyo, Ubiñas, Camaná, Arica, Vitor
Corregimiento de Huamanga Lucanas, Chocordos, Sángaro, Vilcas
Audiencia de Charcas
Corregimiento de Charcas Paria, Carangas, Cochabamba, Porco, Amparaes, Misque, Pocona, Chinchas et Tarija, Chayanta, Atacama, Los Lipes
Corregimiento de La Paz Caracoleo, Larecaja, Pauparcollo, Pacajes, Omasuyo, Governement de Chucuito
Audiencia de Quito Corregimiento de Quito Riobamba, Otavalo, Chymbo et La Facunda, Payta, Guayaquil et Aguasongo, Jaén, Cuenca, Loja, Zamora

Ces corregimientos étaient de disposition royale ; c'est-à-dire que leurs corregidors étaient nommés directement par le Roi[2].

Au temps de la création des intendencias en 1784, la juridiction de l'Audiencia de Lima comprenait les corregimientos suivants[3],[4] :

  • Archevêché de Lima : Cercado de Lima, Ica, Cañete, Chancay, Santa, Huarochirí, Canta, Yauyos, Huánuco, Tarma, Jauja, Huaylas, Cajatambo, Conchucos, Huamalíes.
  • Évêché de Trujillo : Trujillo, Piura, Cajamarca, Chachapoyas, Saña ou Lambayeque, Cajamarquilla ou Pataz, Huamachuco (créé en 1759).
  • Évêché d'Arequipa : Arequipa, Arica, Moquegua, Camaná, Collaguas ou Cailloma, Condesuyos de Arequipa, Tarapacá, Chiloé.
  • Évêché d'Huamanga : Huamanga, Huancavelica, Angaraes, Huanta, Andahuaylas, Lucanas, Parinacochas, Castrovirreina, Vilcashuamán ou Cangallo.
  • Évêché de Cusco : Cusco, Abancay, Aymaraes, Calca et Lares, Chilques et Masques ou Paruro, Chumbivilcas, Cotabamba, Paucartambo, Quispicanchis, Canas et Canchis ou Tinta, Vilcabamba, Urubamba.

Les corregimientos de Lampa, Azángaro et Carabaya devinrent partie de la vice-royauté du Río de la Plata.

Intendencias[modifier | modifier le code]

Les corregimientos furent abrogés par le roi Charles III en 1784 en raison de la révolution de Tupac Amaru II, et donc ils furent changés pour les intendencias.

Les intendencias furent créées grâce aux Réformes Bourboniennes. Dans la vice-royauté du Pérou, celles-ci furent :

En 1796, l'Intendencia de Puno fut ajoutée. Il y avait aussi des gouvernements militaires de Maynas, Quijos, Huarochirí et Callao.

Partidos[modifier | modifier le code]

Les intendencias furent divisées en partidos :

« Les sept Intendencias furent divisées en 55 partidos, qui comprirent aussi 483 parroquias et 977 anexos. Lima en avait neuf ; Trujillo, sept; Arequipa, huit; Tarma, neuf; Huancavelica, quatre ; Huamanga, sept, et Cusco, onze. Les Gouverneurs Intendents étaient l'autorité des Intendencias en remplaçant les Corregidors, et les Subdélégués exerçaient son autorité dans les Partidos, au lieu des gouverneurs des villes de l'ancienne politique de la vice-royauté. »

— KUONG CABELLO, Luis. Retazos de la Historia de Moquegua, Édition de 1982. Page 67.

À partir de l'ascension des subdélégués en 1785, les partidos étaient :

  • Dans l'Intendencia de Lima : Cercado de Lima, Ica, Cañete, Chancay, Santa, Canta, Yauyos, Gouvernement de Huarochirí, Gouvernement de Chiloé (qui fut intendencia dès 1784 jusqu'en 1789), Gouvernement de Guayaquil (dès 1803), Gouvernement de Maynas (dès 1802), Gouvernement de Quijos (dès 1802), Gouvernement du Callao, Gouvernement de Osorno (entre le et le , quand il devint partie de Chili)
  • Dans l'Intendencia du Cusco : Cercado del Cusco, Abancay, Aymaraes, Calca et Lares (dès 1809 jusqu'en 1818 ; depuis cela il fut appelé seulement Calca), Cotabambas, Chumbivilcas, Paucartambo, Quispicanchis, Tinta, Urubamba et Vilcabamba, Chilques et Márquez (dès 1809 jusqu'en 1817), Paruro (dès 1819 jusqu'en 1821).
  • Dans l'Intendencia d'Arequipa : Cercado de Arequipa, Arica, Moquegua, Camaná, Collaguas ou Caylloma, Condesuyos d'Arequipa, Tarapacá et Iquique-Pisagua.
  • Dans l'Intendencia de Huamanga : Cercado de Huamanga, Huanta, Andahuaylas, Lucanas, Parinacochas, Anco, Vilcashuaman et Cangallo.
  • Dans l'Intendencia de Huancavelica : Cercado de Huancavelica, Castrovirreyna, Angaraes, Tayacaja.
  • Dans l'Intendencia de Trujillo : Cercado de Trujillo, Piura, Cajamarca, Chachapoyas, Saña (il était appelé Lambayeque dès 1809 jusqu'en 1818), Cajamarquilla ou Pataz, Huamachuco, Gambos ou Chota (créé en 1787).
  • Dans l'Intendencia de Tarma : Tarma, Huánuco, Huaylas, Jauja, Cajatambo, Conchucos, Huamalíes, Panataguas (créé 1793), Chavín de Pariaca (dès 1809 jusqu'en 1821).
  • Dans l'Intendecia de Puno (incorporée en 1796 dans la vice-royauté) : Huancané, Chucuito, Lampa, Azángaro, Carabaya.

Cabildos[modifier | modifier le code]

Leur responsabilité était d'administrer les villes. Il en y avait de deux classes : ceux des Espagnols et ceux des naturels. Les cabildos des Espagnols étaient composés d'un seul alcade (alcalde) et de plusieurs conseillers municipaux (regidores) ; leurs missions étaient : de distribuer les terres entre les citoyens, d'organiser la police, d'accorder des permis de construire, d'entretenir les prisons, d'inspecter les hôpitaux et de contrôler les prix.

Autorités indigènes[modifier | modifier le code]

Pour que la conquête des Incas soit plus rapide, les autorités espagnoles maintinrent les responsabilités anciennes des chefs des indigènes. L'une de ces responsabilités fut le curacazgo : le curaca était le chef d'un seul ayllu ou communauté. Il devait informer lui-même le corregidor sur les affaires de l'ayllu.

Une autre institution utilisée dans la vice-royauté fut le varayoc. Il était l'autorité civile responsable de gouverner la ville, ressemblant aux maires.

Organisation sociale[modifier | modifier le code]

Graphique qui montre les classes sociales
« Images des Castas » de l'époque coloniale qui montre le métis : De l'espagnol et l'indienne, métis.
« Images des Castas » de l'époque coloniale qui montre le mulâtre : Du noir et l'espagnole, mulâtre.
« Images des Castas » de l'époque coloniale qui montre le zambo : Du noir et l'indienne, zambo.

La société coloniale était pleine d'inégalités parmi ses membres. Les Espagnols qui étaient nés à la péninsule Ibérique avaient tous les privilèges, et les Péruviens — les Espagnols nés au Pérou et les indigènes — avaient été presque exclus.

Le nombre de la population indigène diminua très rapidement : pendant 300 ans, il baissa de dix ou douze millions à seulement un million. D'autre part, des nouvelles classes sociales sont apparues ; V.G., le métis (fils d'un Espagnol et d'une femme indigène), le zambo (fils d'un homme noir et d'une femme indigène), le mulâtre (fils d'un homme noir et d'une femme blanche). À la fin de son existence, la vice-royauté comptait environ 1 115 207 habitants, dont 58 % d'indigènes se concentrant sur les montagnes, 21 % de métis, 8 % de noirs et 12 % de blancs, pour la plupart habitant sur la côte et dans la ville de Lima (celle-ci était alors la ville la plus peuplée d'Amérique du Sud puisqu'elle compta jusqu'à 64 000 habitants).

Classes sociales[modifier | modifier le code]

Dans la vice-royauté, il y a eu les classes sociales suivantes :

  • La noblesse ou haute classe, constituée par la noblesse originaire d'Espagne, et les descendants des conquistadors. Ils étaient l'élite de la vice-royauté, et eux seuls pouvaient accéder à une charge publique, par exemple : oidors, commerçants du Tribunal et consuls. La noblesse se chargea aussi du système des encomiendas jusqu'en 1542.
  • La classe moyenne, constituée par des commerçants moyens et professionnels n'ayant pas eu de titres nobiliaires, mais qui avaient des richesse acquises au Pérou. Les indigènes nobles et les curacas — qui pouvaient utiliser leurs titres nobiliaires jusqu'en 1781 —, et les corrégidors appartenaient à cette classe.
  • Le peuple, fait par des Espagnols, des créoles et des métis pauvres. Ceux-ci s'occupaient de la manufacture et du commerce. La population indigène — dits indiens — était aussi dans cette classe. Le peuple indigène travailla dans plusieurs métiers, et il fut élevé dans les réductions ; quelques-uns furent traités en tant qu'esclaves dans les encomiendas (jusqu'en 1542), les obrajes et la mita.
  • Les esclaves, dont la couleur de peau était noire, ils avaient été amenés d'Afrique. Ils travaillèrent dans les fermes et les maisons, et ils étaient achetés et vendus comme marchandise. Ils pouvaient acheter leur liberté, et après travailler dans d'autres métiers.

Système des républiques[modifier | modifier le code]

Quand l'autorité royale a été confirmée, la Couronne espagnole — protectrice de l'idée de la pureté raciale — a établi une société divisée et exclusive pour ses colonies. En raison de cela, deux républiques furent créées : l'une pour les Espagnols et l'autre pour les Indiens. Chaque classe devait agir indépendamment, avec des lois différentes et ses propres autorités, et sans se mélanger mutuellement.

Bien que ceci se soit accompli seulement en théorie, néanmoins les unions parmi toutes les deux républiques — qui étaient illégales — se sont produites. Les métis (surtout les fils des Espagnols) n'ont pas appartenu à aucune république, et la loi ne les protégea pas. Cette situation est devenue un problème quand la population métisse commença à réclamer ses droits sur ses possessions.

République des Espagnols[modifier | modifier le code]

La république des Espagnols fut constituée par des hommes et femmes blancs nés en Espagne (péninsulaires) ou en Amérique (créoles). Dans le cadre légal, ils étaient vassaux majeurs du roi, et donc ils devaient payer du tribut.

Bien qu'ils aient eu des mêmes droits devant la loi, tous n'eurent pas les mêmes privilèges : les hautes places étaient seulement pour les péninsulaires — mais les créoles s'incorporèrent aux audiencias au XVIIe siècle — ; et les Espagnols pauvres se dédièrent au commerce ou aux métiers mineurs[Quoi ?].

République des Indiens[modifier | modifier le code]

Le peuple indien était dans cette classe, sauf les curacas et les parents de l'Inca, qui composèrent la noblesse indigène.

Depuis 1570, les Indiens furent amenés à habiter aux réductions. Celles-ci étaient des villages faits pour les Indiens selon le modèle des villes espagnoles. Elles avaient des autorités indigènes (V.G. : le curaca, le varayoc) et aussi espagnoles (V.G. : le corregidor — lien entre les Indiens et l'État espagnol —, le prêtre).

Les Indiens étaient vassaux mineurs du Roi devant la loi, et par conséquent ils devaient payer un tribut sous la forme de la mita. Le type de celle-ci dépendait de la proximité de mines, d'obrajes (ateliers) ou d'autres institutions.

Les Indiens communs étaient enregistrés et inscrits dans un registre d'après son nombre[Quoi ?]. La vie dans les villages était inconnue par les Indiens à l'époque préhispanique ; en raison de cela, plusieurs ayllus furent emmenés à une seule réduction, sans importer s'ils étaient des ennemis.

Dès le XVIIe siècle, beaucoup d'Indiens ayant tenté d'éviter la mita, le tribut et les injustices échappèrent aux villes ou autres villages, et ils y furent appelés étrangers. Les autres se placèrent sous la protection d'un Espagnol, ce qui créa le système du yanaconaje.

Noblesse indigène[modifier | modifier le code]

Indien noble mélangeant des vêtements espagnols et incas

Faite par des Indiens nobles — des Incas et ceux des autres communautés — qui trouvèrent une façon de s'adapter dans le changement de quelques institutions de l'époque des Incas, par exemple, la mita, le curacazgo, etc.

Les Indiens nobles devaient démontrer leurs titres nobiliaires. En raison de cela, ils utilisèrent les probanzas et ils les présentèrent aux tribunaux, même si plusieurs étaient fausses. Les Indiens ont établi aussi des alliances matrimoniales avec des Espagnols pour confirmer une meilleure situation.

Peuple noir[modifier | modifier le code]

Contrat à vendre un esclave

Le peuple et la culture d'Afrique Noire arrivèrent au Pérou avec les Espagnols. Capturés par les Européens, avec l'aide d'autres tribus africaines, ces hommes ont été amenés en Amérique en tant qu'esclaves, dans des conditions très dures. Les premiers esclaves noirs arrivèrent en vice-royauté du Pérou pour la première fois au XVIe siècle, en raison de la chute démographique de la population indigène due aux épidémies, mauvais traitements et au travail dans les mines.

Esclaves, les hommes noirs n'étaient ainsi pas considérés comme des êtres humains, mais comme des marchandises : ils pouvaient donc être vendus et achetés au marché.

Leur vie était très difficile, surtout dans les fermes où ils étaient exposés aux mauvais traitements des caporaux (chefs des fermes). Néanmoins ils purent progresser socialement dans les villes. Ils y travaillaient et y recevaient un salaire. Cela était facilité par le fait que les Espagnols des plus hautes classes sociales dédaignaient le travail, vu comme quelque chose propre aux gens de bas statut. Le salaire reçu était divisé entre le maître et l'esclave, et ainsi le second pouvait épargner pour acheter sa liberté, laquelle s'obtenait à travers les lettres d'affranchissement (espagnol : cartas de manumisión).

Par ailleurs, les esclaves ne restaient pas sans réagir : les marrons causèrent beaucoup de rébellions et de soulèvements, et ils créèrent même des états des esclaves fugitifs, qui étaient appelés palenques. Mais ces palenques ne furent pas nombreux dans la vice-royauté en raison du manque d'endroits inaccessibles sur la côte péruvienne ; ce type de lieu se trouvait seulement dans les districts forestiers de Miraflores, Magdalena del Mar et San Miguel.

Organisation économique[modifier | modifier le code]

L'économie espagnole dans la colonie se fondait sur l'extraction des minéraux américains et le commerce. L'Espagne institua un monopole commercial à ramasser la quantité la plus grande possible de l'or et de l'argent ; en outre, le commerce avec l'Amérique fut la principale activité économique.

Monopole commercial espagnol[modifier | modifier le code]

L'Empire Espagnol établit un monopole commercial à s'assurer de la possession de tous les bénéfices économiques pour lui-même, sans permettre le commerce entre les colonies et les autres pays.

L'institution coloniale responsable de la direction du commerce entre l'Espagne et ses colonies fut la Casa de Contratación de Sevilla, qui réglait aussi l'entrée et la sortie des immigrants.

À cette époque-là, il y avait trois ports autorisés à commercer: Séville (en Espagne), Veracruz (en vice-royauté de Nouvelle-Espagne) et Callao (en vice-royauté du Pérou). Chaque année, plusieurs navires appelés galions sortaient de Séville vers la Vice-royauté du Pérou. Les galions eurent l'habitude de faire deux escales, la première étant Carthagène des Indes et la seconde Portobelo, où des foires furent organisées pour distribuer les produits amenés de l'Espagne tout au long de la vice-royauté.

En 1593, le Tribunal du Consulat de Lima — où les commerçants les plus grands se réunissaient — fut créé, dont la principale responsabilité était organiser la Marine Militaire de la Mer du Sud.

Le monopole fut affaibli par la contrebande, laquelle fut causée par le très mauvais développement industriel, les très hauts impôts aux marchandises, la rivalité des autres pays européens et la corruption. Il y eut aussi des pirates et des corsaires, qui attaquèrent les navires et les ports espagnols.

Hacienda Pública[modifier | modifier le code]

La Hacienda Pública (espagnol : Trésor Public) fut une institution coloniale dont le principal devoir était gérer les possessions et les richesses du Roi d'Espagne, lesquelles furent appelées Real Hacienda. Elle fut composée par des comptables et dirigée par le vice-roi jusque le XVIIe siècle, qui travaillait ensemble avec le Roi et le Conseil des Indes.

Caisses royales[modifier | modifier le code]

L'administration de fonds des impôts fut faite à travers les Caisses royales (en espagnol : Cajas Reales), lesquelles furent distribuées partout dans la vice-royauté. La Caisse de Lima fut la principale, et les autres furent ses subsidiaires. Elles collectaient les impôts et après avoir versé les salaires, elles envoyaient le reste vers Lima.

Il y avait trois fonctionnaires royaux chargés de ces caisses : le comptable, le commissionnaire et le trésorier. Chacun détenait l'une des trois clés des caisses où les revenus étaient gardés. On donc ouvrait la caisse seulement en présence des trois fonctionnaires ; après, ils pouvaient faire n'importe quelle opération.

La Caisse de Lima devait couvrir les dépenses de l'administration coloniale et envoyer le reste en Espagne à travers les galions. Ce reste fut souvent réduit en raison des dépenses militaires ; V.G.[Quoi ?], la défense de la même vice-royauté.

Tribunal des comptes[modifier | modifier le code]

Le Tribunal des Comptes (en espagnol : Tribunal de Cuentas) fut créé en 1607. Il fut la principale organisation en affaires fiscales à l'époque coloniale. Il fut établi au lieu des vicerois pour l'administration de la Hacienda Pública. Ses devoirs furent :

  • Intervenir dans les affaires des caisses royales.
  • Promulguer des décrets sur la Hacienda Pública.
  • Déléguer des fonctionnaires temporels et examiner aussi le travail des officiers.
  • Demander des donnes extraordinaires.
  • Louer les monopoles royaux et administrer les envois d'argent vers la métropole.

Les décisions sur les affaires de la Hacienda Pública était faites par les Conseils de Hacienda (en espagnol : Juntas de Hacienda). Elle fut composée par le vice-roi, des comptables du Tribunal, un oidor et un fonctionnaire de l'Audiencia.

Industrie minière[modifier | modifier le code]

Image de Potosí à l'époque coloniale

L'industrie minière fut l'activité économique la plus importante dans la vice-royauté aux XVIe et XVIIe siècles, et elle commença à décliner au XVIIIe siècle. Les Espagnols — contrairement aux Indiens d'Amérique — extrayaient des métaux précieux à les utiliser en tant que monnaie. L'accumulation de métaux précieux signifiait richesse selon l'idéal du mercantilisme. Dans la vice-royauté du Pérou, l'industrie minière fut argentifère, c'est-à-dire que l'argent fut le principal minéral extrait. L'argent fut premièrement extrait des mines connues dès l'époque inca, comme Porco (en Bolivie). Néanmoins, les mines principales en raison de la quantité des minéraux extraits furent plus récentes


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voyez ce lien (en espagnol)
  2. Geocities
  3. [1]
  4. (es) LUQUE TALAVÁN, Miguel, Revista Complutense de Historia de América, . Voyez le lien suivant.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]