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« Traité Hay-Bunau-Varilla » : différence entre les versions

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[[Image:PANAM1.JPG|thumb|Caricature américaine de 1903 représentant Bunau-Varilla et Roosevelt.]]
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Le '''[[traité (droit)|traité]] Hay-Bunau-Varilla''' est signé le {{Date|18|novembre|1903}} (deux semaines après l'[[indépendance du Panamá]] vis-à-vis de la [[Colombie]]) entre l'ingénieur français [[Philippe Bunau-Varilla]] et le [[secrétaire d'État des États-Unis|secrétaire d'État américain]] [[John Hay (homme politique américain)|John Hay]]. Il conclut la vente des droits d'exploitation et de construction du [[canal de Panamá]] et de la [[Zone du canal de Panamá|zone autour de celui-ci]].
Le '''[[traité (droit)|traité]] Hay-Bunau-Varilla''' est signé à Washington le {{Date|18|novembre|1903}} (deux semaines après l'[[indépendance du Panama]] vis-à-vis de la [[Colombie]]) entre l'ingénieur français [[Philippe Bunau-Varilla]] et le [[secrétaire d'État des États-Unis|secrétaire d'État américain]] [[John Hay (homme politique américain)|John Hay]]. Il conclut la vente des droits d'exploitation et de construction du [[canal de Panama]] et de la [[Zone du canal de Panama|zone autour de celui-ci]].


== Historique ==
Bunau-Varilla est un ingénieur français qui a participé à la construction du canal de Panama, alors sous la direction de [[Ferdinand de Lesseps]]. Après l'échec de l'entreprise de ce dernier et le [[scandale de Panamá]], Bunau-Varilla devient un important actionnaire de la ''[[Compagnie nouvelle du canal de Panamá]]'' qui possède encore la concession du percement et d'importants avoirs pour les travaux. Engagé dans la révolution du Panama qui conduit à son indépendance, Bunau-Varilla est nommé ministre plénipotentiaire de la nouvelle république et se rend en 1903 à [[Washington (District de Columbia)|Washington]], puis à [[New York]] pour négocier la cession des droits du canal avec des membres du gouvernement des États-Unis, dont le secrétaire d'État John Hay.


Bunau-Varilla est un ingénieur français qui a participé à la construction du canal de Panama, alors sous la direction de [[Ferdinand de Lesseps]]. Après l'échec de l'entreprise de ce dernier et le [[scandale de Panama]], Bunau-Varilla devient un important actionnaire de la ''[[Compagnie nouvelle du canal de Panama]]'' qui possède encore la concession du percement et d'importants avoirs pour les travaux. Engagé dans la révolution du Panama qui conduit à son indépendance, Bunau-Varilla est nommé [[ministre plénipotentiaire]] de la nouvelle république et se rend en 1903 à [[Washington (district de Columbia)|Washington]], puis à [[New York]] pour négocier la cession des droits du canal avec des membres du gouvernement des États-Unis, dont le secrétaire d'État John Hay.
Par ce traité, les États-Unis achètent la concession, les actions et les avoirs de la Compagnie nouvelle du canal de Panamá pour 40 millions de [[dollar US|dollars]], cession d'autant plus facilitée que, l'adoption de l'amendement [[John Coit Spooner|Spooner]] un an auparavant par le [[Congrès des États-Unis|Congrès américain]] a fait du canal le projet officiel du gouvernement fédéral.


Par ce traité, les États-Unis achètent la concession, les actions et les avoirs de la Compagnie nouvelle du canal de Panama pour 40 millions de [[dollar américain|dollars]], cession d'autant plus facilitée que, l'adoption de l'amendement [[John Coit Spooner|Spooner]] un an auparavant par le [[Congrès des États-Unis|Congrès américain]] a fait du canal le projet officiel du gouvernement fédéral.
Surnommé « le traité qu'aucun Panaméen n'a signé » par José Quintero De León<ref name="diplomatique">« Panamá, un canal à tout prix », [http://www.monde-diplomatique.fr/2003/11/CALVO_OSPINA/10670 lire en ligne] sur le site monde-diplomatique.fr</ref>, cet accord est finalement accepté par le [[Panamá]]. Contre un paiement de 10 millions de dollars et une rente annuelle de {{nombre|250000|dollars}}, Panamá laisse aux États-Unis les droits à perpétuité sur le canal et sur une zone large de 8 kilomètres de chaque côté du tracé du canal.


Surnommé « le traité qu'aucun Panaméen n'a signé » par José Quintero De León<ref name="diplomatique">« Panama, un canal à tout prix », [http://www.monde-diplomatique.fr/2003/11/CALVO_OSPINA/10670 lire en ligne] sur le site monde-diplomatique.fr</ref>, cet accord est finalement accepté par le [[Panama]]. Contre un paiement de 10 millions de dollars et une rente annuelle de {{nombre|250000|dollars}}, Panama laisse aux États-Unis les droits à perpétuité sur le canal et sur une zone large de 8 kilomètres de chaque côté du tracé du canal.
Le titre de propriété américaine sur le canal a fait l'objet de nombreuses contestations dans les années 1970. Des négociations aboutirent, le 7 septembre [[1977]], aux [[traités de Torrijos-Carter]] signés par le président américain [[Jimmy Carter]] et le dirigeant panaméen [[Omar Torrijos]] : ils rendent le contrôle complet du canal au Panamá le 31 décembre [[1999]]<ref name="diplomatique"/>. Le canal est depuis dirigé par l'[[Autorité du canal de Panamá]].

Le titre de propriété [[États-Unis|américaine]] sur le canal a fait l'objet de nombreuses contestations dans les années 1970. Des négociations aboutirent, le {{date|7|septembre|1977}}, aux [[traités de Torrijos-Carter]] signés par le président américain [[Jimmy Carter]] et le dirigeant panaméen [[Omar Torrijos]] : ils rendent le contrôle complet du canal au Panama le {{date|31|décembre|1999}}<ref name="diplomatique"/>. Le canal est depuis dirigé par l'[[Autorité du canal de Panama]].


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
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== Voir aussi ==
== Article connexe ==
* [[Histoire du canal de Panamá]]
* [[Histoire du canal de Panama]]


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[[ko:헤이-뷔노 바리야 조약]]
[[no:Hay-Bunau Varilla-traktaten]]
[[pt:Tratado Hay-Bunau-Varilla]]
[[zh:美巴条约]]

Dernière version du 10 mai 2024 à 17:10

Caricature américaine de 1903 représentant Bunau-Varilla et Roosevelt.

Le traité Hay-Bunau-Varilla est signé à Washington le (deux semaines après l'indépendance du Panama vis-à-vis de la Colombie) entre l'ingénieur français Philippe Bunau-Varilla et le secrétaire d'État américain John Hay. Il conclut la vente des droits d'exploitation et de construction du canal de Panama et de la zone autour de celui-ci.

Historique[modifier | modifier le code]

Bunau-Varilla est un ingénieur français qui a participé à la construction du canal de Panama, alors sous la direction de Ferdinand de Lesseps. Après l'échec de l'entreprise de ce dernier et le scandale de Panama, Bunau-Varilla devient un important actionnaire de la Compagnie nouvelle du canal de Panama qui possède encore la concession du percement et d'importants avoirs pour les travaux. Engagé dans la révolution du Panama qui conduit à son indépendance, Bunau-Varilla est nommé ministre plénipotentiaire de la nouvelle république et se rend en 1903 à Washington, puis à New York pour négocier la cession des droits du canal avec des membres du gouvernement des États-Unis, dont le secrétaire d'État John Hay.

Par ce traité, les États-Unis achètent la concession, les actions et les avoirs de la Compagnie nouvelle du canal de Panama pour 40 millions de dollars, cession d'autant plus facilitée que, l'adoption de l'amendement Spooner un an auparavant par le Congrès américain a fait du canal le projet officiel du gouvernement fédéral.

Surnommé « le traité qu'aucun Panaméen n'a signé » par José Quintero De León[1], cet accord est finalement accepté par le Panama. Contre un paiement de 10 millions de dollars et une rente annuelle de 250 000 dollars, Panama laisse aux États-Unis les droits à perpétuité sur le canal et sur une zone large de 8 kilomètres de chaque côté du tracé du canal.

Le titre de propriété américaine sur le canal a fait l'objet de nombreuses contestations dans les années 1970. Des négociations aboutirent, le , aux traités de Torrijos-Carter signés par le président américain Jimmy Carter et le dirigeant panaméen Omar Torrijos : ils rendent le contrôle complet du canal au Panama le [1]. Le canal est depuis dirigé par l'Autorité du canal de Panama.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Panama, un canal à tout prix », lire en ligne sur le site monde-diplomatique.fr

Article connexe[modifier | modifier le code]