« Yatung » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Elnon (discuter | contributions)
Langue des références + attribution.
Elnon (discuter | contributions)
Référence complétée.
Ligne 46 : Ligne 46 :
Elle fut une ville de commerce dès la fin du {{s-|XIX|e}}. La construction d’une barrière entre Yatung et [[Lhassa]] fut un des éléments qui mena à la une [[Expédition militaire britannique au Tibet (1903-1904)|expédition militaire britannique au Tibet]] entre 1903 et 1904.
Elle fut une ville de commerce dès la fin du {{s-|XIX|e}}. La construction d’une barrière entre Yatung et [[Lhassa]] fut un des éléments qui mena à la une [[Expédition militaire britannique au Tibet (1903-1904)|expédition militaire britannique au Tibet]] entre 1903 et 1904.


Selon le sociologue chinois [[Rong Ma]], les comptes des douanes de Yatung indiquent que le tonnage annuel de laine exporté en Inde atteignait 544 tonnes de 1895 à 1898<ref>{{en}} Rong Ma, op. cit., p. 143 : {{Citation étrangère|lang=en|The Yatung customs records indicate that the annual export of wool to India reached 544 tons from 1895 to 1898 (Huang Wangun, 1982:49)}}.</ref>.
Selon le sociologue chinois [[Rong Ma]], les comptes des douanes de Yatung indiquent que le tonnage annuel de laine exporté en Inde atteignait 544 tonnes de 1895 à 1898<ref>{{en}} Rong Ma, ''Population and Society in Tibet'', Hong Kong University Press, 2010, 350 pages, p. 143 : {{Citation étrangère|lang=en|The Yatung customs records indicate that the annual export of wool to India reached 544 tons from 1895 to 1898 (Huang Wangun, 1982:49)}}.</ref>.


Le commerce entre l'Inde britannique, puis l'Inde indépendante, et le Tibet fut effectif jusqu'en 1954, date à laquelle les 10 soldats indiens en escorte des agents de la mission commerciale furent retirés, conformément à l’[[Accord de Panchsheel|accord sino-indien]]<ref>Selon un article en ligne de [http://www.hindu.com/2004/10/07/stories/2004100700990901.htm ''The Hindu'' (Thursday, Oct 07, 2004)].</ref>.
Le commerce entre l'Inde britannique, puis l'Inde indépendante, et le Tibet fut effectif jusqu'en 1954, date à laquelle les 10 soldats indiens en escorte des agents de la mission commerciale furent retirés, conformément à l’[[Accord de Panchsheel|accord sino-indien]]<ref>Selon un article en ligne de [http://www.hindu.com/2004/10/07/stories/2004100700990901.htm ''The Hindu'' (Thursday, Oct 07, 2004)].</ref>.

Version du 5 mars 2014 à 12:11

Yatung
Yatung
Le haut Yatung, février 1937
Administration
Pays Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Drapeau du Tibet Tibet
Province ou région autonome Xian de Yadong
Statut administratif Bourg en Chine
Indicatif +86 (0)
Géographie
Coordonnées 27° 29′ 11″ nord, 88° 54′ 32″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Chine
Voir sur la carte topographique de Chine
Yatung
Géolocalisation sur la carte : Chine
Voir sur la carte administrative de Chine
Yatung
Géolocalisation sur la carte : région autonome du Tibet
Voir sur la carte administrative de région autonome du Tibet
Yatung

La ville de Yatung (ou Yadong) (tibétain : གྲོ་མོ་ ; Dromo), est une petite ville du Tibet du comté de Yadong située dans la préfecture de Shigatsé. Elle est dans la vallée de Chumbi, à proximité du Sikkim en Inde, du Bhoutan, et non loin du Népal.

En 1893, le « Tibet Trade Regulation » autorisa à l'Inde-britannique le commerce au Tibet et lui permit d’ouvrir un comptoir commercial à Yatung[1].

Il s'agit en fait du traité commercial anglo-chinois sur le Tibet signé le 5 décembre 1893 à Darjeeling autorisant l’ouverture d’un comptoir britannique[2],[3]. Selon Jamyang Norbu, Le Tibet n'y était représenté qu'à titre d'observateur[4].

Elle fut une ville de commerce dès la fin du XIXe siècle. La construction d’une barrière entre Yatung et Lhassa fut un des éléments qui mena à la une expédition militaire britannique au Tibet entre 1903 et 1904.

Selon le sociologue chinois Rong Ma, les comptes des douanes de Yatung indiquent que le tonnage annuel de laine exporté en Inde atteignait 544 tonnes de 1895 à 1898[5].

Le commerce entre l'Inde britannique, puis l'Inde indépendante, et le Tibet fut effectif jusqu'en 1954, date à laquelle les 10 soldats indiens en escorte des agents de la mission commerciale furent retirés, conformément à l’accord sino-indien[6].

Après l'intervention militaire chinoise du Tibet en 1950, le dalaï-lama affirme avoir souhaité rester à Lhassa pour aider son peuple, mais, à la demande du Kashag et de l'Assemblée nationale tibétaine, il partit pour Yatung en décembre 1950. Avant son départ, il nomma Lukhangwa et Lobsang Tashi, premiers ministres (Sileun) et leur conféra les pleins pouvoirs du gouvernement du Tibet[7]. Selon Alexandra David-Néel, les Chinois étant à Lhassa, le dalaï-lama et sa cour avaient le choix entre rebrousser chemin avec le trésor du Potala ou bien s'exiler en Inde et y mener la même vie que ceux de la cour du précédent panchen lama exilé en Chine. L'exploratrice affirme que les paysans de Yatung et des environs, qui devaient nourrir gratis la troupe et le troupeau de mules, commençaient à rechigner[8].

On trouve actuellement à Yatung un hôtel, un bar, un seul bâtiment officiel, des hangars de l'armée et il est indiqué l’existence d’une station météorologique.

Personnalités

Références

Notes

  1. Laurent Deshayes, Histoire du Tibet, Fayard, 1997, p. 223 (ISBN 978-2213595023).
  2. Stéphane Guillaume, La question du Tibet en droit international.
  3. (en) Convention Between Great Britain and China Relating to Sikkim and Tibet (1890).
  4. (en) BLACK ANNALS: Goldstein & The Negation Of Tibetan History (Part I).
  5. (en) Rong Ma, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, 350 pages, p. 143 : « The Yatung customs records indicate that the annual export of wool to India reached 544 tons from 1895 to 1898 (Huang Wangun, 1982:49) ».
  6. Selon un article en ligne de The Hindu (Thursday, Oct 07, 2004).
  7. Michael Harris Goodman, Le dernier Dalaï-Lama ? Biographie et témoignages, Editeur Claire Lumière, 1993, (ISBN 2905998261).
  8. Alexandra David-Néel, Le vieux Tibet face à la Chine nouvelle (1953), in Grand Tibet et vaste Chine, Plon, 1999, p. 981 : « Les Chinois étaient à Lhassa, le dalaï-Lama et sa Cour pouvaient y retouner avec le trésor du Potala ou bien s'exiler et n'être plus rien qu'une troupe de gens riches quelconques, comme l'ont été pendant longtemps ceux de la Cour du Panchen lama exilé en Chine. / Les paysans de Yatung et des environs commençaient à trouver encombrants le Précieux Protecteur, sa horde et son troupeau de mules qu'ils avaient à nourrir, gratis bien entendu, et des murmures s'élevaient parfois au lieu des formules habituelles de vénération. »