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==Thèmes et extraits==
==Thèmes et extraits==
Les premières œuvres de Jean Marc Dalpé au début des années 1980 traduisent son identité ontaroise. Celles-ci s'inscrivent dans la transformation de la [[littérature franco-ontarienne]] au cours de la période 1970-1990 où une nouvelle génération d'auteurs, souvent du [[Nord de l'Ontario]], expriment l'identité franco-ontarienne. Ses trois recueils poétiques écrits entre 1980 et 1984 abordent avec une forte émotion la patrie ontaroise distincte du milieu anglais, même si une langue mal parlée et des divisions intestines la menacent. Par exemple, dans son premier recueil :{{Début citation}}Les murs de nos villages<br>nous hurlent comme les chiens enragés :<br>Prenez-le, Prenez-le, Prenez-le,<br>Prenez-le le pays<br>Prenez-le dans vos mains<br>Prenez-le dans vos bras<br>dans vos ventres<br>dans vos cœurs<br>Dansez avec le pays<br> --- Jean Marc Dalpé, ''Les murs de nos villages'', 1980<ref>{{ouvrage|prénom1=Jean-Marc|nom1=Dalpé|titre=Les murs de nos villages |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Éditions Prise de parole|lien éditeur=Éditions Prise de parole|lieu=[[Grand Sudbury|Sudbury]]|année=1980|volume=|tome=|pages totales=|passage=42|isbn=|lire en ligne=|consulté le=}}, cité dans {{ouvrage|prénom1=Paul|nom1=Gay|lien auteur1=Paul Gay (écrivain)|titre=La vitalité littéraire de l'Ontario français|sous-titre=Premier panorama|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Éditions du Vermillon|lien éditeur=Éditions du Vermillon|lieu=[[Ottawa]]|année=1986|volume=|tome=|pages totales=239|passage=48|isbn=0-919925-12-X|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>{{Fin citation}}
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La pièce de théâtre ''Le Chien'', vaut à Dalpé un premier [[Prix du Gouverneur général : théâtre de langue française|Prix du Gouverneur général]]. Cette pièce emblématique de la [[littérature franco-ontarienne]] de l'époque, qui au contexte historique ontarois superpose le désarroi universel, connaît une diffusion ontarienne, québécoise et européenne. Jay, jeune dans la vingtaine, revient à la maison, ce qui amène une confrontation avec son père. La mère, la sœur et le grand-père, qui sont présents, témoignent de l'échec du mythe de la colonisation franco-ontarienne. Le patricide marque la rupture avec cette idéologie du passé. Il témoigne toutefois de la « décadence de l'homme moderne en perte de valeurs qui donne sens à sa vie »<ref>{{chapitre|prénom1= Louis |nom1= Bélanger |lien auteur1= |titre chapitre= Le Chien |auteurs ouvrage=[[Gaétan Gervais]] et [[Jean-Pierre Pichette]] (dir.)|titre ouvrage= Dictionnaire des écrits de l'Ontario français 1613-1993 |lien titre ouvrage= |lieu=Ottawa |éditeur= Presses de l'[[Université d'Ottawa]]|année= 2010 |mois= |jour= |passage= 158 |lire en ligne= |consulté le=}}</ref>.

Version du 27 mars 2014 à 09:08

Jean Marc Dalpé
Description de l'image Photo de Jean-Marc Dalpé.jpg.
Nom de naissance Jean Marc Dalpé
Naissance
Ottawa
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
Poésie, théâtre, télévision

Jean Marc Dalpé est un dramaturge franco-ontarien né à Ottawa (Ontario, Canada) en 1957.

Biographie

En 1981, Jean Marc Dalpé débute sa carrière au Théâtre du Nouvel-Ontario de Sudbury alors que Brigitte Haentjens y est nommée directrice. Ce théâtre est alors moribond. Un groupe de jeunes y développe un « projet de théâtre populaire (voire politique) et qui se veut également un élément dynamique dans la vie culturelle de la ville et du Nord ontarien». Il passe sept ans à vivre cette expérience essentiellement collective, intense et effervescente. Jean Marc Dalpé se considère dramaturge avant d'être poète[1].

Thèmes et extraits

Les premières œuvres de Jean Marc Dalpé au début des années 1980 traduisent son identité ontaroise. Celles-ci s'inscrivent dans la transformation de la littérature franco-ontarienne au cours de la période 1970-1990 où une nouvelle génération d'auteurs, souvent du Nord de l'Ontario, expriment l'identité franco-ontarienne. Ses trois recueils poétiques écrits entre 1980 et 1984 abordent avec une forte émotion la patrie ontaroise distincte du milieu anglais, même si une langue mal parlée et des divisions intestines la menacent. Par exemple, dans son premier recueil :

« Les murs de nos villages
nous hurlent comme les chiens enragés :
Prenez-le, Prenez-le, Prenez-le,
Prenez-le le pays
Prenez-le dans vos mains
Prenez-le dans vos bras
dans vos ventres
dans vos cœurs
Dansez avec le pays
--- Jean Marc Dalpé, Les murs de nos villages, 1980[2] »

Dans son second recueil Gens d'ici, il exprime l'aliénation franco-ontarienne. Ensuite, dans le troisième recueil intitulé Et d'ailleurs, il magnifie l'attachement à Sudbury, tout en exprimant l'indifférence pour une ville comme New York ou encore le fossé culturel avec Paris, ainsi :

« La langue pour dire Paris n'est pas la mienne...
Je demeure l'étranger...
Je ne chanterai pas Paris...
--- Jean Marc Dalpé, Et d'ailleurs[3] »

La pièce de théâtre Le Chien, vaut à Dalpé un premier Prix du Gouverneur général. Cette pièce emblématique de la littérature franco-ontarienne de l'époque, qui au contexte historique ontarois superpose le désarroi universel, connaît une diffusion ontarienne, québécoise et européenne. Jay, jeune dans la vingtaine, revient à la maison, ce qui amène une confrontation avec son père. La mère, la sœur et le grand-père, qui sont présents, témoignent de l'échec du mythe de la colonisation franco-ontarienne. Le patricide marque la rupture avec cette idéologie du passé. Il témoigne toutefois de la « décadence de l'homme moderne en perte de valeurs qui donne sens à sa vie »[4].

Le roman de Dalpé publié en 2001, Un vent se lève qui éparpille, lui vaut le Prix du Gouverneur général. Cette œuvre traite d'inceste entre un oncle et sa nièce.

Œuvres

Télévision

Théâtre

Roman

Traduction

  • 2008 Rock’n Rail: Ghost Trains and Spitting Slag de Mansel Robinson (Thistledown Press) finaliste au prix du Gouverneur général, catégorie traduction.

Poésie

Documents audio

  • 1994 : Cris et Blues Live à Coulson, avec Marcel Aymar, Sudbury, Prise de parole et Musique AU (disque compact)
  • 1984 : La cuisine de la poésie présente : Jean Marc Dalpé, Sudbury, Prise de parole (Cassette audio)

Notes et références

  1. Paul Savoie, « Jean Marc Dalpé », dans Paul Savoie, Acte de création : entretiens, Ottawa, Éditions L'Interligne, , p. 13-16
  2. Jean-Marc Dalpé, Les murs de nos villages, Sudbury, Éditions Prise de parole, , p. 42, cité dans Paul Gay, La vitalité littéraire de l'Ontario français : Premier panorama, Ottawa, Éditions du Vermillon, , 239 p. (ISBN 0-919925-12-X), p. 48
  3. Jean Marc Dalpé, Et d'ailleurs, Sudbury, Éditions Prise de parole, , p. 41, cité dans Gay, 1986, p. 50.
  4. Louis Bélanger, « Le Chien », dans Gaétan Gervais et Jean-Pierre Pichette (dir.), Dictionnaire des écrits de l'Ontario français 1613-1993, Ottawa, Presses de l'Université d'Ottawa, , p. 158

Voir aussi

Bibliographie

  • Paul Savoie, « Jean Marc Dalpé », dans Paul Savoie, Acte de création : entretiens, Ottawa, Éditions L'Interligne, , p. 13-16

Articles connexes