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Version du 9 avril 2014 à 21:27

Gouvernement Manuel Valls

Ve République

Description de l'image defaut.svg.
Président François Hollande
Premier ministre Manuel Valls
Formation
Fin Voir et modifier les données sur Wikidata
Durée 10 ans, 1 mois et 27 jours
Composition initiale
Coalition PS-PRG
Représentation
XIVe législature
306  /  577
Drapeau de la France

Le gouvernement Manuel Valls est le trente-septième gouvernement de la Ve République française. Il s’agit du troisième gouvernement nommé par le président de la République François Hollande.

Le dans l’après-midi, en réponse à la défaite de la gauche aux élections municipales qui venaient d'avoir lieu, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault présente la démission de son gouvernement. Le soir même, la nomination à l’hôtel Matignon du ministre de l’Intérieur sortant, Manuel Valls, est annoncée par le chef de l’État François Hollande durant une courte allocution télévisée enregistrée dans un salon du palais de l’Élysée. Le décret de nomination est publié au Journal officiel du lendemain[1].

Les autres ministres sont nommés par décret présidentiel dans la matinée du mercredi 2 avril[2] et la composition du nouveau gouvernement est annoncée le même jour à 11 h 25 heure de Paris[3], suivie dans l'après-midi par les premières passations de pouvoir entre les anciens ministres et leurs successeurs[4]. La liste des secrétaires d'État est annoncée le mercredi 9 avril 2014 à 16 h 50.

Contexte

Départ des écologistes

Le , Manuel Valls reçoit une délégation d’Europe Écologie Les Verts (EELV), devant laquelle il affirme sa volonté de poursuivre la transition énergétique ainsi que de mener des actions en faveur de la justice sociale et de la décentralisation[5]. À la suite de cette rencontre, le bureau exécutif d’EELV refuse par sept voix pour, trois voix contre et cinq abstentions de siéger au gouvernement Valls, malgré les offres qui lui furent proposées, notamment celle d’un grand ministère rassemblant l’environnement (écologie, développement durable), l’énergie, le logement et le transport. Cette décision est alors dénoncée par un certain nombre d’élus écologistes, comme le sénateur Jean-Vincent Placé, et les députés Barbara Pompili et François de Rugy. Elle est, à l’inverse, soutenue par Pascal Canfin et Cécile Duflot[5], tous deux ministres du gouvernement sortant, dirigé par Jean-Marc Ayrault. Pour Emmanuelle Cosse, la secrétaire du mouvement, l’influence de Cécile Duflot dans cette décision a été « à la hauteur de son poids politique et de ses réalisations. Quand la ministre qui a mis en place la loi ALUR [accès au logement et à un urbanisme rénové] explique pourquoi elle ne veut pas participer à ce gouvernement, ce n'est pas anodin. Elle a pesé dans cette décision »[6].

Composition

Il s'agit d'un gouvernement constitué de dix-sept ministres, le Premier ministre inclus, qui plus est paritaire : en dehors du Premier ministre (un homme), il comprend huit hommes et huit femmes. Du précédent gouvernement, dirigé par Jean-Marc Ayrault, neuf ministres conservent leur portefeuille (quatre gagnent des attributions) et cinq autres changent de ministère. Pierre Moscovici, qui vient de perdre lors de l'élection municipale de 2014 à Valentigney, est notamment écarté. Deux ministres ne faisaient pas partie du précédent gouvernement : Ségolène Royal, qui fut cependant ministre dans des gouvernements antérieurs, et François Rebsamen, alors président du groupe socialiste au Sénat, pour la première fois nommé ministre au sein d'un gouvernement.

Premier ministre

Image Fonction Nom Parti
Manuel Valls Premier ministre Manuel Valls PS

Ministres

Photographie Fonction Nom[7] Parti
Ministre des Affaires étrangères et du Développement international Laurent Fabius PS
Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie Ségolène Royal PS
Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Benoît Hamon PS
Fichier:Portrait de Christiane Taubira par C. Montagné.jpg Garde des Sceaux, ministre de la Justice Christiane Taubira PRG / Walwari
Ministre des Finances et des Comptes publics Michel Sapin PS
Ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique Arnaud Montebourg PS
Ministre des Affaires sociales Marisol Touraine PS
Ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social François Rebsamen PS
Ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian PS
Ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve PS
Ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Najat Vallaud-Belkacem PS
Ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique Marylise Lebranchu PS
Ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti PS
Ministre de l'Agriculture, de l'Agro-alimentaire et de la Forêt, porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll PS
Ministre du Logement et de l'Égalité des territoires Sylvia Pinel PRG
Ministre des Outre-mer George Pau-Langevin PS

Secrétaires d'État

Image Fonction Ministre de rattachement Nom Parti
Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement Premier ministre Jean-Marie Le Guen PS
Secrétaire d'État au Commerce extérieur, à la promotion du Tourisme et aux Français de l'étranger Ministre des Affaires étrangères et du Développement international Fleur Pellerin PS
Secrétaire d'État aux Affaires européennes Ministre des Affaires étrangères et du Développement international Harlem Désir PS
Secrétaire d'État au Développement et à la Francophonie Ministre des Affaires étrangères et du Développement international Annick Girardin PRG
Secrétaire d'État aux Transports, à la Mer et à la Pêche Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie Frédéric Cuvillier PS
Secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et de la Recherche Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso PS
Secrétaire d'État au Budget Ministre des Finances et des comptes publics Christian Eckert PS
Secrétaire d'État au Commerce, à l'Artisanat, à la Consommation et à l'Economie sociale et solidaire Ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique Valérie Fourneyron PS
Secrétaire d'État au Numérique Ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique Axelle Lemaire PS
Secrétaire d'État aux Anciens combattants et à la Mémoire Ministre de la Défense Kader Arif PS
Secrétaire d'État à la Réforme territoriale Ministre de la Décentralisation, de la Réforme de l'État et de la Fonction publique André Vallini PS
Secrétaire d'État à la Famille, aux Personnes âgées et à l'Autonomie Ministre des Affaires sociales et de la Santé Laurence Rossignol PS
Secrétaire d'État aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion Ministre des Affaires sociales et de la Santé Ségolène Neuville PS
Secrétaire d'État aux Sports Ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports Thierry Braillard PRG

Particularités

Présenté comme un « gouvernement de combat »[8], le gouvernement est, comme annoncé, composé d'un nombre réduit de ministres de plein exercice. Plusieurs ministères disparaissent, ou n'apparaissent plus explicitement dans l'intitulé des ministères annoncés, dont celui de la Santé (inclus dans le ministère des Affaires sociales), du Commerce extérieur, du Tourisme (tous deux inclus dans le ministère des Affaires étrangères), de l'Artisanat, ou de la Formation professionnelle[9]. Une dizaine de secrétaires d'État doivent être nommés à une date ultérieure, après le discours de politique générale[10].

Il s'agit ainsi de l'un des gouvernements les plus restreints de la Ve République[11].

D'autre part, il s'agit du premier gouvernement de la Ve République dirigé par un Premier ministre naturalisé français[12], Manuel Valls étant né espagnol.

Composition politique

Le gouvernement de Manuel Valls est composé uniquement de personnalités issues ou proches du Parti socialiste. En plus du Premier ministre qui est lui-même socialiste, quatorze ministres appartiennent au Parti socialiste (PS) et deux appartiennent au Parti radical de gauche (PRG) ou en sont proches. Concernant les Secrétaires d'État, douze appartiennent au Parti socialiste (PS) et deux appartiennent au Parti radical de gauche (PRG).

Composition par âge

Au moment de sa nomination, la moyenne d'âge du gouvernement Manuel Valls est de 54 ans[13] :

La répartition par tranche d'âge est la suivante :

  • 3 ministres ont moins de 40 ans ;
  • 2 ministres ont entre 40 et 50 ans ;
  • 5 ministres ont entre 50 et 60 ans ;
  • 9 ministres ont plus de 60 ans.

Notes et références

  1. « Décret du 31 mars 2014 portant nomination du Premier ministre », sur Légifrance, (consulté le ).
  2. Décret du 2 avril 2014 relatif à la composition du Gouvernement, JORF no 0079 du 3 avril 2014 Pour afficher « p.  », veuillez utiliser le modèle {{p.}} 6388.
  3. 16 ministres avec Manuel Valls, un gouvernement vraiment resserré ? - Challenges du 1er avril 2014.
  4. Passation de pouvoir entre les anciens ministres et les nouveaux ministres (Wikinews, 2 avril 2014).
  5. a et b « Les écologistes d’EELV refusent finalement d’entrer au gouvernement », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  6. « Cosse (EELV) : « C’est l’échec d’une majorité. Il y a une responsabilité de Hollande » », sur Le Monde, (consulté le ).
  7. http://www.francetvinfo.fr/politique/remaniement/gouvernement-valls/a-l-economie-cazeneuve-a-l-interieur-royal-a-l-ecologie-decouvrez-le-nouveau-gouvernement_566961.html.
  8. Allocution du Président de la République diffusé le 30 mars 2014 à 20h00
  9. http://www.chefdentreprise.com/Thematique/entrepreneuriat-1024/Breves/Gouvernement-Valls-fin-ministeres-dedies-TPE-PME-235247.htm
  10. Remaniement : une dizaine de secrétaires d'État bientôt annoncés, Le Monde.fr, 3 avril 2014.
  11. Le gouvernement Valls est l'un des plus restreints de la Vème République., Le Monde.fr, 2 avril 2014.
  12. Manuel Valls, premier Premier ministre à ne pas être né français, AFP, 2 avril 2014, 11h 58 (site liberation.fr).
  13. http://www.huffingtonpost.fr/2014/04/02/gouvernement-valls-equipe-combat-socialiste-hollande_n_5075267.html

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