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Une caractéristique remarquable des tatous à long museau réside dans leur mode de [[reproduction]] par la [[polyembryonie]] obligatoire, unique au sein des [[Vertébrés]]. Dans le phénomène de polyembryonie monozygotique, un [[ovule]] fécondé unique aboutit à la formation de plusieurs embryons par partition du [[blastocyste]] en plusieurs parties égales après son implantation dans l’[[utérus]]. Ce mode de reproduction particulier a été rapporté chez les quatre espèces du genre ''[[Dasypus]]'' où il a été recherché. Ainsi, le tatou à neuf bandes (''Dasypus novemcinctus'') donne systématiquement naissance à des [[jumeau|quadruplés]] identiques [[génétique]]ment.
Une caractéristique remarquable des tatous à long museau réside dans leur mode de [[reproduction (biologie)|reproduction]] par la [[polyembryonie]] obligatoire, unique au sein des [[Vertébrés]]. Dans le phénomène de polyembryonie monozygotique, un [[ovule]] fécondé unique aboutit à la formation de plusieurs embryons par partition du [[blastocyste]] en plusieurs parties égales après son implantation dans l’[[utérus]]. Ce mode de reproduction particulier a été rapporté chez les quatre espèces du genre ''[[Dasypus]]'' où il a été recherché. Ainsi, le tatou à neuf bandes (''Dasypus novemcinctus'') donne systématiquement naissance à des [[jumeau|quadruplés]] identiques [[génétique]]ment.


La formation de quadruplés a été également observée chez le tatou à long museau du Nord (''[[Dasypus sabanicola]]''), et le tatou de Kappler (''[[Dasypus kappleri]]'') donne en général naissance à des jumeaux. Chez le tatou [[hybride]] (''[[Dasypus hybridus]]'') le nombre d’[[embryon]]s formés peut atteindre un maximum de 12, mais une forte mortalité intra-utérine fait qu’en général seuls sept à huit embryons arrivent à terme. L’apparition de la reproduction par polyembryonie systématique chez les tatous est généralement interprétée comme une réponse physiologique imposée chez ces espèces par la forme particulière de l’utérus ne présentant qu’un seul site d’implantation pour le blastocyste.
La formation de quadruplés a été également observée chez le tatou à long museau du Nord (''[[Dasypus sabanicola]]''), et le tatou de Kappler (''[[Dasypus kappleri]]'') donne en général naissance à des jumeaux. Chez le tatou [[hybride]] (''[[Dasypus hybridus]]'') le nombre d’[[embryon]]s formés peut atteindre un maximum de 12, mais une forte mortalité intra-utérine fait qu’en général seuls sept à huit embryons arrivent à terme. L’apparition de la reproduction par polyembryonie systématique chez les tatous est généralement interprétée comme une réponse physiologique imposée chez ces espèces par la forme particulière de l’utérus ne présentant qu’un seul site d’implantation pour le blastocyste.

Version du 16 août 2014 à 01:27

Tatou à neuf bandes, Tatou commun

Le tatou à neuf bandes[1] ou tatou commun[2] (Dasypus novemcinctus) est une espèce de tatou de la sous-famille des Dasypodinae. C'est l'espèce la plus répandue du genre. Il a été décrit par Linnaeus en 1758.

Description de l'espèce

Le tatou à neuf bandes a une longueur sans la queue de 40 à 45 cm et une queue de 35 à 40 cm de longueur. Son poids varie entre trois et huit kilogrammes[1].

Liste des sous-espèces

Selon Mammal Species of the World (version 3, 2005) (3 mars 2012)[3] :

  • sous-espèce Dasypus novemcinctus aequatorialis
  • sous-espèce Dasypus novemcinctus fenestratus
  • sous-espèce Dasypus novemcinctus hoplites
  • sous-espèce Dasypus novemcinctus mexianae
  • sous-espèce Dasypus novemcinctus mexicanus
  • sous-espèce Dasypus novemcinctus novemcinctus

Répartition

Répartition de l'espèce en Amérique.

Le tatou à neuf bandes compte, chez les tatous, l'une des aires de répartitions les plus grandes. En effet, on peut le retrouver de la côte est des États-Unis au sud de l'Uruguay.

Reproduction

Une caractéristique remarquable des tatous à long museau réside dans leur mode de reproduction par la polyembryonie obligatoire, unique au sein des Vertébrés. Dans le phénomène de polyembryonie monozygotique, un ovule fécondé unique aboutit à la formation de plusieurs embryons par partition du blastocyste en plusieurs parties égales après son implantation dans l’utérus. Ce mode de reproduction particulier a été rapporté chez les quatre espèces du genre Dasypus où il a été recherché. Ainsi, le tatou à neuf bandes (Dasypus novemcinctus) donne systématiquement naissance à des quadruplés identiques génétiquement.

La formation de quadruplés a été également observée chez le tatou à long museau du Nord (Dasypus sabanicola), et le tatou de Kappler (Dasypus kappleri) donne en général naissance à des jumeaux. Chez le tatou hybride (Dasypus hybridus) le nombre d’embryons formés peut atteindre un maximum de 12, mais une forte mortalité intra-utérine fait qu’en général seuls sept à huit embryons arrivent à terme. L’apparition de la reproduction par polyembryonie systématique chez les tatous est généralement interprétée comme une réponse physiologique imposée chez ces espèces par la forme particulière de l’utérus ne présentant qu’un seul site d’implantation pour le blastocyste.

Sensibilité à la lèpre

Par ailleurs, au moins trois espèces du genre Dasypus (Dasypus novemcinctus, Dasypus hybridus et Dasypus sabanicola) sont connues pour être les seuls animaux, à part l’être humain, chez lesquels l’agent infectieux de la lèpre — le bacille Mycobacterium leprae — peut se développer naturellement et expérimentalement. Cette caractéristique remarquable, associée à la production systématique de portées clonales, confère aux tatous à long museau un intérêt biomédical indubitable. Ainsi, le tatou à neuf bandes (Dasypus novemcinctus) a été très tôt établi comme un animal modèle pour l’étude de la lèpre. Cependant, la production d’un vaccin efficace contre la lèpre s’est avérée difficile en utilisant cette espèce, essentiellement à cause de problèmes rencontrés dans la production in vivo de bacilles à pouvoir infectieux réduit.

En 2011, la preuve a été faite de la transmission à l'homme d'un bacille lépreux connu uniquement dans le sud des États-Unis (génome identique chez l'homme et chez le tatou)[4],[5].

Notes et références

  1. a et b William H. Burt et Richard P. Grossenheider, Les Mammifères d'Amérique du Nord (au Nord du Mexique), La Prairie, Broquet, , 295 p. (ISBN 2-89000-331-0), p. 228
  2. C. Meyer, « Tatou », sur Dictionnaire des Sciences Animales, (consulté le )
  3. Mammal Species of the World (version 3, 2005), consulté le 3 mars 2012
  4. Zoonose lépreuse probable dans le sud des États-Unis
  5. Lèpre : évitez la viande de tatou !

Liens externes

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