Aller au contenu

« André Salvador » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Zandoli (discuter | contributions)
Faux,ils se sont revus plusieurs fois.
Ligne 2 : Ligne 2 :
'''Simon André Salvador''', alias '''André Jacart''', alias '''Wacapac''' ([[Cayenne]], {{date|27|octobre|1913}}, [[Paris]], {{date|24|juin|2003}}), chanteur, guitariste, auteur, compositeur et comédien, champion de [[tir à l’arc]].
'''Simon André Salvador''', alias '''André Jacart''', alias '''Wacapac''' ([[Cayenne]], {{date|27|octobre|1913}}, [[Paris]], {{date|24|juin|2003}}), chanteur, guitariste, auteur, compositeur et comédien, champion de [[tir à l’arc]].


Il est le frère aîné d'[[Henri Salvador]], avec lequel il n'a plus eu de contact après [[1945]]. Il a même changé de nom pour s'appeler André Jacart.
Il est le frère aîné d'[[Henri Salvador]].


== Biographie ==
== Biographie ==

Version du 24 septembre 2014 à 08:32

André Salvador.

Simon André Salvador, alias André Jacart, alias Wacapac (Cayenne, , Paris, ), chanteur, guitariste, auteur, compositeur et comédien, champion de tir à l’arc.

Il est le frère aîné d'Henri Salvador.

Biographie

Il a 16 ans en 1929, quand il arrive en France métropolitaine en compagnie de son père Clovis Salvador, natif de Morne-à-l'Eau (Guadeloupe) et de sa mère Antonine Paterne, fille d’une Amérindienne Caraïbe originaire de Port-Louis en Guadeloupe.

Sa sœur Alice Salvador et son frère Henri sont également du voyage.

Il a une fille Micheline née le .

Le musicien

1933 : C’est son cousin Roland Paterne, guitariste et un des premiers adhérents du Hot Club de France, qui lui fait découvrir le Jazz et lui offre une banjoline (instrument entre le banjo et la mandoline).

Il apprend seul cet instrument puis rapidement passe à la guitare-jazz alto à quatre cordes. Son frère Henri le suit dans l’apprentissage de la guitare.

1934 : en octobre, André et Henri remportent ensemble le concours de chanteur amateur au Palais Berlitz à Paris. Ce qui leur ouvre les portes d’une carrière professionnelle.

1935 : Avec son orchestre OLAHÉE! Quartette, André Salvador joue le Jazz-Hot au Villon, à la Villa d’Este, etc.

1936 : il joue au Mirage, la boite d’Ernest Léardée, avec son frère Henri[1]

1937 : André et Henri sont engagés au Jimmy’s Bar à Paris. Qui est un haut lieu de rencontre pour bon nombre de musiciens. André Salvador pendant cette période joue avec les meilleurs musiciens de cette époque, entre autres ce concert du Hot Club de France avec Django Reinhardt le 16 novembre 1940 « Au Club », 68 rue Pierre Charron à Paris.

Début 1941, il s’installe en zone libre et est engagé dans l’orchestre de Bernard Hilda pour des concerts entre le Maxim’s de Nice et le Relais à Cannes. André fait venir son frère sur la Côte d’Azur pour être engagé également au sein de l’orchestre. Après le départ d’Henri, fin décembre 1941, avec les collégiens de Ray Ventura, André Salvador avec sa propre formation continuera de se produire jusqu’à l’arrivée des Allemands en 1943. Résistant, il refusera toute décoration n’ayant fait que son devoir.

Après la Libération, grâce à Daidy Davis-Boyer (Mamy Scopitone)[2], il recommence à tourner dans les boites parisiennes. Il est réputé pour mettre une ambiance de feu, notamment au Menestrel[3]. L’année 1946 est riche pour André : il participe avec Édith Piaf à « La Nuit des petits lits de la victoire » au Palais de la Méditerranée à Nice.

Il enregistre avec André Ekyan le fameux titre de Lionel Hampton et Curley Hammer : «Hey ba ba rebop» qui obtiendra le grand prix du disque 1947[4].

De 1947 à 1953, André multiplie les tournées en Algérie, Tunisie, Maroc, Belgique, Pays-Bas, Suisse, Espagne... Il rencontre à Rotterdam la chanteuse de Jazz Annie Xhofler. Parallèlement, il participe à plusieurs tournées de Radio Monte-Carlo avec Francis Blanche, Pierre Dac et Eddie Constantine[5].

Il est accompagné sur RADIO 51 par Bill Coleman et Don Byas. Il est pendant le premier semestre de 1950 l’invité de l’émission « Silence...Antenne » sur Paris-Inter.

Il enregistrera des 78 tours en compagnie de l’Orchestre de Ernest Léardée. Il obtient des succès avec «Petite Fleur Fanée», «Aux Caraïbes»[6]. La plus connue de ses compositions étant «Si j’étais une cigarette» popularisée par Éliane Embrun. André Salvador est une bête de scène, avec un répertoire mélangeant Rock’n’roll, Mambo, jazz-swing, le tout enrobé d’un humour décapant[7].

Durant toute cette période, André, un hyperactif, tourne plusieurs court et long métrages, entre autres, en 1950 : «La maison du printemps» qu’il interprètera sur scène au Théâtre Michel la même année[8].

Son activité musicale se ralentit à partir de 1955. En 1959 on le retrouve à côté de Joséphine Baker à l’Olympia de Paris dans la revue « Paris mes Amours ». Il se produit dans les galas organisés par Gésip Légitimus pour l’association « La solidarité Antillaise » présidée par Victor Légitimus et dans les clubs de Jo Attia.

En 1966, son cousin de la Martinique, Eucher Paterne, le fait venir à l’hôtel Bakoua pour y assurer l’animation en compagnie du pianiste Michel Pacquit et de Pierre Louiss. Il est engagé à l’Exposition Universelle de Montréal à partir de juillet 1967. Il y joue à «La Cabane à Sucre» en trio avec Marius Cultier à l’orgue et Jean-Claude Montredon à la batterie. Il y fait le bœuf avec Jimmy Smith et Alain Jean-Marie.

Le sportif

André Salvador était un sportif de haut niveau. Il remporta plusieurs compétitions de ski, de vélo. Il participa au Championnat du monde de tir à l’arc à Prague en 1957. Il fut champion de France de tir à l’arc en 1965.

Il pratiquait l’équitation, qu’il avait commencé enfant dans sa Guyane natale. Il était ceinture noire de karaté.

Il décrocha son diplôme omnisports y compris natation et yoga en septembre 1957 à HENNEF/SIEG en Allemagne, où il enseignera le tir à l’arc.

Il donna des cours également à l’université du Québec à Montréal.

L’homme

Désabusé et réaliste sur le monde du « show-business », Il arrête son activité de musicien après son dernier contrat à l’Exposition universelle et restera au Canada plus de dix ans.

C’est dans les Laurentides au milieu des bois qu’il s’installe. Il exerça au Canada différents métiers "alimentaires" n’ayant aucun rapport avec sa qualité d’artiste. C’est chez les Inuits, chez qui il passe quelques mois, qu’il reçut le nom de Wacapac.

Il obtiendra la nationalité canadienne. Dans les années 1980, il revint s’installer dans le 13e arrondissement de Paris sans moyens matériels.

Jusqu’à son décès le , il se consacra à l’écriture, à la photo et au tir à l’arc. Il a été incinéré le à Arcueil, dans l’anonymat. Ses cendres ont été dispersées au vent.

André Salvador était un libre penseur anti-conformiste, fier de ses racines Amérindiennes, proche de la nature, bon vivant, admirateur de Coluche et se méfiait des bien-pensants.

Discographie

  • 1946 : Hey !ba ba re bop avec l’Orchestre André Ekyan (grand prix du disque 1947) Odeon 281.770
  • 1950 :Si j’étais une cigarette interprété par :
    • Elyane Embrun Voix de son maitre
    • Suzy Solidor Decca
    • Jacqueline Ricard, Decca Records
    • ( reprise par Anaïs Croze en 2012 )
    • 1951 : Petite fleur fanée (du film « Aux confins d’une ville ») Festival RA 42
  • 1951 : Quand j’était petit garçon (du film « Fantaisie pour clarinette ») Festival RA 42
  • 1951 : Lamoula créole Festival RA 44
  • 1951 : Mambo Mambo Festival RA 44
  • 1951 : Chocolat à la vanille, Saturne
  • 1951 : Au Caraïbes, Saturne
  • 1951 : Yengoué, Saturne
  • 1951 : Guaracha ma mya, Saturne
  • 1960?: Une curiosité avec Marc Taynor et ses cow-boys, LP ODEON XOC 1002

Filmographie

Notes et références

  1. La biguine de l’Oncle Ben’s de J.P Meunier et Brigitte Léardée, Edition Caribéennes 1989
  2. Jazz hot, supplément n°603 septembre 2003
  3. New York Herald Tribune, juin 1946
  4. Radio 47 n°154
  5. RADIO 51 n°359
  6. Ernest Léardée / l’intégrale André Salvador Fremeaux & associés FA 5177
  7. La légende de l’Escale, un temple du Music-hall par Alain Vincent, édition l’Armançon 2005
  8. L’Annuaire Biographique du Cinéma 1953-1954