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Version du 5 février 2015 à 01:32

L'industrie musicale (appelé également industrie du disque) désigne les activités qui contribuent à l'offre de produits musicaux obtenus par un processus industriel de reproduction (en général, le disque). Le terme fait référence plus explicitement à la filière de l'édition phonographique ; en réalité, il faudrait parler d'« industries musicales » au pluriel, regroupant ainsi toutes les activités de reproduction de la musique, par le processus industriel (produit physique) ou par le numérique (produit dématérialisé). De ce fait, on y englobe généralement l'édition musicale et même la facture instrumentale (voire aujourd'hui les logiciels de composition et de musique de synthèse).

L'approche par les filières

Une filière regroupe un ensemble d'activités complémentaires et interdépendantes pour aboutir à un produit final disponible sur un marché. L'utilisation de ce concept pour l'industrie de la musique peut être plus ou moins large. La vision la plus large englobe toute la phase de création au centre de laquelle se trouvent les compositeurs (ou auteurs y compris les paroliers pour les chansons), les artistes interprètes, mais également les éditeurs et managers (ou agents artistiques -terme le plus fréquent dans la musique classique-).

Les producteurs phonographiques (ou éditeurs phonographiques) sont les acteurs qui interviennent dans le processus pour produire le "prototype" que l'on appelait à l'origine dans l'industrie du disque le master car il servait au pressage des disques. Ils financent l'enregistrement et la réalisation de la musique des artistes, commercialisent leurs produits et sont aussi des distributeurs. Quelques producteurs phonographiques dont le nombre a varié entre six dans les années 1970 et trois actuellement ont été appelées « majors » (à l'instar des majors cinématographiques) à partir des années 1970 et constituent un oligopole rassemblant environ 70 % de parts de marché sur le marché mondial concernant les ventes de production musicales.

Les évolutions que l'on constate depuis une dizaine d'années montrent un accroissement important de l'autoproduction, c'est-à-dire d'artistes qui produisent eux-mêmes leurs musique avec pour support final le CD ou le numérique.

La vision élargie de la filière, du fait de fortes interrelations entre spectacle et phonogramme, peut inclure des activités d'entrepreneurs/producteurs de spectacles musicaux et de tourneurs. En effet, l'analogie est forte entre le producteur phonographique ou l'éditeur de musique pour la partition, qui reproduit un prototype et le producteur-tourneur qui met au point un spectacle (par exemple Live Nation pour U2) et le fait tourner dans le monde entier. Le rapport entre ces métiers de la scène et ceux de la musique enregistrée sont d'autant plus forts que de nombreux enregistrements live de concerts sont disponibles, aussi bien sous forme de phonogrammes, de vidéogrammes commercialisés ou mis à disposition sur des sites de musique en streaming (You Tube, Deezer...).

L'industrie musicale, dans une acception très large, peut inclure les médias audiovisuels qui diffusent la musique et qui ont des liens étroits avec les producteurs phonographiques. Ainsi, par exemple, les radios (tout particulièrement les musicales) doivent s'acquitter de la rémunération équitable qui est versée via la SPRE aux 4 sociétés de perception et de répartition des droits ADAMI, SCPP, SPEDIDAM, SPPF. De nombreux accords existent pour les publicités entre les radios, les producteurs phonographiques et les télévisions. Les radios se sont également impliquées dans le financement de spectacles et de tournées sponsorisés par elles.

La révolution du numérique et du web a été douloureuse pour l'industrie musicale. Elle fait néanmoins apparaître de nouveaux acteurs dans la filière, en particulier les services en ligne qui diffusent de la musique en streaming, les plateformes de téléchargement, le e-commerce des phonogrammes.

La filière correspond in fine à un système d'activités qui contribuent à une offre de masse des produits musicaux (matériels ou immatériels).

Une histoire industrielle et artistique riche d'évolutions et de crises

L'histoire de l'industrie musicale comporte quelques étapes ou dates importantes, parmi lesquelles la naissance du disque en 1898 grâce à l'ingénieur allemand Emile Berliner, puis des améliorations successives qui amenèrent à un disque de cire (Columbia) comportant des enregistrements sur deux faces (Gramophone), d'abord acoustiques puis électriques (1925), la généralisation du standard technique à 78 tours (au début des années 1930), enfin le microsillon mis au point par les américains CBS et RCA (en 45 tours et 33 tours).

Notes et références

  1. Voir Mario d'Angelo, La renaissance du disque. Mutations mondiales d'une industrie culturelle, La Documentation Française, 1990

Annexes

Bibliographie

  • Mario d'Angelo, Socio-économie de la musique en France. Un système vulnérable, La Documentation Française, 1997
  • Mario d'Angelo, La renaissance du disque; Mutations mondiales d'une industrie culturelle, La Documentation Française, 1990

Articles connexes

Liens externes