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Version du 19 mars 2016 à 20:14

Tuerie de l'Université Concordia
Image illustrative de l’article Tuerie de l'Université Concordia
Édifices Hall (à gauche) et McConnell (à droite) de l'Université Concordia.

Localisation Montréal, Québec, Canada
Cible les employés de l'Université Concordia
Coordonnées 45° 29′ 50″ nord, 73° 34′ 44″ ouest
Date
14 h 30 (UTC−04:00)
Type Fusillade
Tuerie de masse
Tueur à la chaîne
Armes
  • revolver à cinq coups Smith & Wesson calibre 38.
  • pistolet semi-automatique 6.35mm
  • pistolet Bersa 7.65mm
Morts 4
Blessés 1
Auteurs Valery Fabrikant

Carte

La tuerie de l'Université Concordia fait référence à une tuerie en milieu scolaire canadienne survenue le à l'Université Concordia, à Montréal (Québec). Un professeur en génie mécanique de cette université, Valery Fabrikant, tua quatre collègues de travail et en blessa une autre au neuvième étage de l'édifice Henry F. Hall de l'établissement. Il s'agit de la troisième tuerie en milieu scolaire la plus meurtrière à survenir au Canada après le massacre de l'école polytechnique de Montréal en 1989 et celle de La Loche Community School en 2016.

Déroulement des événements

Le , aux environs de 14h30, Valery Fabrikant pénètre au neuvième étage de l'édifice Henry F. Hall avec un attaché-case contenant trois armes de poing et une grande quantité de munitions.

Il se rend tout d'abord trouver Dean Srikanta Swamy et Sam Osman (le directeur du département de génie mécanique), mais ils ne sont pas sur place. Il se rend par la suite à son bureau où il avait rendez-vous avec Michael Hogben, le président de la Concordia Faculty Association (CUFA). Selon la police, Hogben a tenté de remettre à Fabrikant une lettre décrivant les conditions auxquelles il devrait se soumettre s'il voulait visiter les bureaux de la CUFA. La lettre spécifiait que son accès devait être limité parce que son comportement antérieur avait créé une « détresse considérable » aux travailleurs de l'association. Fabrikant a sorti une arme de calibre .38 et a tiré trois fois sur Hogben, qui fut tué sur le coup.

Jaan Saber, un collègue de la faculté dont le bureau était non loin, a appelé de son bureau. Fabrikant a traversé le couloir et a tiré deux fois sur Saber, qui est mort le jour suivant à l'hôpital. De retour dans le couloir et retournant au bureau de Osman, il tire sur Elizabeth Horwood, qui tentait de s'enfuir. Il la blesse à la cuisse.

Fabrikant parcourut les corridors du neuvième étage et se rendit dans le bureau de Phoivos Ziogas (directeur du département de génie informatique et électrique) de l'autre côté de l'édifice. Ziogas discutait avec Schwelb, un collègue, lorsque Fabrikant fit irruption et tira deux fois sur Ziogas, qui mourut à l'hôpital un mois plus tard. Une bagarre éclata entre Schwelb et lui et Fabrikant perdit son arme. Ignorant que ce dernier avait deux autres armes dans sa valise, Schwelb retourna aider Ziogas.

Matthew Douglass, un professeur de génie civil proche de Dean Swamy, essaya de négocier avec Fabrikant, qui était retourné dans le bureau de Dean. Fabrikant lui tira dessus quatre fois et ce dernier mourut presque instantanément. Il prit ensuite en otage un gardien de sécurité et un autre professeur dans un bureau et appela les urgences en disant qu'il venait de faire « plusieurs meurtres » et qu'il voulait parler à un journaliste de la télévision. Quand il a baissé son arme pour ajuster le téléphone, le professeur le désarma et l'agent de sécurité le maîtrisa[1].

Enquête

Une équipe du journal The Gazette inspecta le dossier académique de Fabrikant et découvrit que ce dernier avait émigré de l'URSS non pas parce qu'il était un dissident politique, mais parce qu'il avait été renvoyé à plusieurs reprises pour son comportement perturbant et menaçant.

Avant la fusillade, le tueur de masse s'était plaint de s'être fait refuser la titularisation à quatre reprises, accusait ses employeurs de chercher à le congédier et s'opposait fermement à la pratique de créditer certaines personnes en tant que coauteurs de publications auxquelles elles n'avaient pas vraiment contribué. Il était en cours de procès contre deux collègues pour cette raison.

Rapports d'enquête

À la suite de ces événements, le gouvernement canadien a demandé la création de deux comités d'enquête indépendants. Le commissaire Harry W. Arthurs, dirigeant l'un d'eux, publia un rapport qui confirma certaines allégations de Fabrikant. Suite à cette enquête, l'Université Concordia prit certaines mesures. Le recteur Patrick Kenniff fut renvoyé et le contrat de la vice-rectrice Rose Sheinin ne fut pas renouvelé[2].

Valery Fabrikant

Fabrikant purge sa peine de prison à Sainte-Anne-des-Plaines et sera éligible à la libération conditionnelle le .

Notes et références

  1. (en) Morris Wolfe, « Dr Fabrikant's Solution » [html], (consulté le )
  2. Jacques Bissonnet, Alexandre Dumas et Céline Galipeau, « L'Université Concordia sous le choc », sur les archives de Radio-Canada, Le Téléjournal, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes