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Elle vécut dès lors dans l'ombre et l'humilité, n'intervenant que pour quelques missions difficiles : à Lyon, pour l'acquisition d'un terrain en vue d'y construire la maison de [[Fourvière]], puis à Paris pour régler un conflit au sein d'une communauté. Elle ira aussi à [[Montpellier]] d'où elle écrira le texte ''Se livrer''.
Elle vécut dès lors dans l'ombre et l'humilité, n'intervenant que pour quelques missions difficiles : à Lyon, pour l'acquisition d'un terrain en vue d'y construire la maison de [[Fourvière]], puis à Paris pour régler un conflit au sein d'une communauté.

Elle ira aussi à [[Montpellier]] d'où elle écrira le texte ''Se livrer''. Elle y écrivit notamment : {{citation|… se livrer, c'est aussi cet esprit de détachement qui ne tient à rien, ni pour les personnes, ni pour les choses, ni pour le temps, ni pour les lieux. C'est adhérer à tout, accepter tout, se soumettre à tout<ref> ''Se livrer'' : texte écrit le 26 juin 1864 par Thérèse Couderc cité dans le livre ''Prier quinze jours avec Thérèse Couderc'' - Hélène Caumeil- Chantal de la Forge.</ref>.}}


À partir de [[1867]] Thérèse vécut à [[Lyon]], sur la colline de [[Fourvière]], où elle fait de la catéchèse à des adultes, organise des retraites, soigne ses sœurs malades, et se consacre à la prière dans l'humilité et la discrétion, n'ayant plus du tout un rôle prépondérant. Ce n'est qu'en [[1877]] que la nouvelle supérieure fera reconnaître officiellement Thérèse comme cofondatrice de l'institution avec le [[Étienne Terme| père Terme]].
À partir de [[1867]] Thérèse vécut à [[Lyon]], sur la colline de [[Fourvière]], où elle fait de la catéchèse à des adultes, organise des retraites, soigne ses sœurs malades, et se consacre à la prière dans l'humilité et la discrétion, n'ayant plus du tout un rôle prépondérant. Ce n'est qu'en [[1877]] que la nouvelle supérieure fera reconnaître officiellement Thérèse comme cofondatrice de l'institution avec le [[Étienne Terme| père Terme]].
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* et a été canonisée le {{date|10|mai|1970}} à [[Rome]] par le Pape [[Paul VI]].
* et a été canonisée le {{date|10|mai|1970}} à [[Rome]] par le Pape [[Paul VI]].
* Sa fête a été fixée au [[26 septembre]].
* Sa fête a été fixée au [[26 septembre]].

== Citation ==
: « ''… se livrer, c'est aussi cet esprit de détachement qui ne tient à rien, ni pour les personnes, ni pour les choses, ni pour le temps, ni pour les lieux. C'est adhérer à tout, accepter tout, se soumettre à tout.'' »<ref> ''Se livrer'' : texte écrit le 26 juin 1864 par Thérèse Couderc cité dans le livre ''Prier quinze jours avec Thérèse Couderc'' - Hélène Caumeil- Chantal de la Forge</ref>


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

Version du 4 mai 2016 à 14:32

Thérèse Couderc
Image illustrative de l’article Thérèse Couderc
Sainte, religieuse, fondatrice
Naissance
Sablières, Ardèche
Décès   (80 ans)
Lyon
Nom de naissance Marie-Victoire Couderc
Nationalité Française
Vénéré à Lalouvesc
Béatification  Rome
par Pie XII
Canonisation  Rome
par Paul VI
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête 26 septembre

Thérèse Couderc, née Marie-Victoire Couderc, le à Sablières (Ardèche) et décédée le à Lyon, est une religieuse, fondatrice des Sœurs du Cénacle à Lalouvesc. Canonisée, elle est considérée comme sainte par l'Église catholique.

Enfance et vocation

Marie-Victoire Couderc naquit au Mas, hameau de la commune ardèchoise de Sablières[1]. Elle est la quatrième des douze enfants d'Anne Méry et Claude Couderc qui vivaient dans un milieu rural simple. Très tôt, elle manifesta une profonde vocation religieuse.

À 17 ans elle rejoignit le pensionnat des Vans tenu par les sœurs de Saint-Joseph.

En 1826, elle entra au noviciat à Alba-la-Romaine[2] pour devenir religieuse, dans une congrégation fondée par Étienne Terme prêtre d'Ardéche, elle y prit le nom de sœur Thérèse.

Nommé en 1824 dans la paroisse de Lalouvesc, lieu de pèlerinage de Saint Régis, le père Terme, observant qu'il n'y avait aucune structure pour recevoir les femmes qui venaient à ce pèlerinage, ouvrit une maison d'accueil qui leur était destinée.

Il parvint dès l'hiver 1825-1826 à organiser un premier accueil, et entreprit la construction d'une maison dédiée à cet accueil des femmes et qui sera la première maison de la congrégation Notre-Dame du Cénacle ou le Cénacle.

C'est en 1827 qu'il appela Thérèse et deux de ses sœurs pour prendre en charge cette nouvelle fondation. Thérèse, qui n'avait alors que 23 ans dut remplir les fonctions de supérieure.

Fondation

Thérèse intervint alors auprès du père Terme pour que l'hospitalité matérielle qui était proposée aux femmes en pèlerinage s'infléchisse vers l'ouverture à une vie spirituelle plus intense avec une formation à la prière et un approfondissement de la foi chrétienne. Le père Terme ayant vécu une retraite selon les Exercices de saint Ignace de Loyola, fondateur des Jésuites, va alors inscrire la fondation nouvelle dans ce grand courant de spiritualité. Celle-ci deviendra la base solide de la formation de sœurs et de leur mission et elle s'enrichira des dons propres d'Étienne Terme et de Thérèse Couderc ("se livrer sans réserve à la conduite de l'Esprit", "Dieu est plus que bon, il est la Bonté") marqués par la spiritualité de l'école française et plus tard par le mystère biblique particulier du Cénacle introduit par le livre des Actes des apôtres au chapitre 1.

L'œuvre des retraites se développa et se détacha de la Congrégation de Saint Régis que le père Terme avait fondée auparavant pour l'éducation des enfants pauvres de la région ardéchoise. C'est ainsi que l'institution se divisa en deux branches, les sœurs des écoles (Sœurs de saint Régis) et les sœurs de la retraite qui seront appelées plus tard Sœurs de Notre-Dame du Cénacle.

Épreuves et fin de vie

Le père Terme mourut en décembre 1834, mais Thérèse réussit à maintenir l'œuvre avec l'aide du provincial des Jésuites. Toutefois, l'épuisement l'obligea à partir se reposer au sanctuaire de Notre-Dame d'Ay, près de Lalouvesc. L'année suivante, à la suite d'intrigues, elle fut déposée de sa charge et remplacée à la tête de l'institution.

Elle vécut dès lors dans l'ombre et l'humilité, n'intervenant que pour quelques missions difficiles : à Lyon, pour l'acquisition d'un terrain en vue d'y construire la maison de Fourvière, puis à Paris pour régler un conflit au sein d'une communauté.

Elle ira aussi à Montpellier d'où elle écrira le texte Se livrer. Elle y écrivit notamment : « … se livrer, c'est aussi cet esprit de détachement qui ne tient à rien, ni pour les personnes, ni pour les choses, ni pour le temps, ni pour les lieux. C'est adhérer à tout, accepter tout, se soumettre à tout[3]. »

À partir de 1867 Thérèse vécut à Lyon, sur la colline de Fourvière, où elle fait de la catéchèse à des adultes, organise des retraites, soigne ses sœurs malades, et se consacre à la prière dans l'humilité et la discrétion, n'ayant plus du tout un rôle prépondérant. Ce n'est qu'en 1877 que la nouvelle supérieure fera reconnaître officiellement Thérèse comme cofondatrice de l'institution avec le père Terme.

Pendant ce temps, le Cénacle se développait, de nombreuses maisons s'ouvraient en France et à l'étranger En 2010, 500 sœurs ont des communautés dans 13 pays et animent diverses formations dans des pays où elles ne sont pas implantées (Chine, Malaisie, Burkina Faso, Bénin, Côte d'Ivoire…) Thérèse Couderc mourut à Lyon, au Cénacle, le , son corps fut ramené à Lalouvesc le 29 septembre. Avec Saint Régis et sainte Thérèse Couderc, Lalouvesc est un lieu de pèlerinage particulièrement fréquenté entre juin et septembre.

Béatification - canonisation - fête

  • Thérèse Couderc a été béatifiée le à Rome par le Pape Pie XII,
  • et a été canonisée le à Rome par le Pape Paul VI.
  • Sa fête a été fixée au 26 septembre.

Bibliographie

  • Abbé Henry Perroy, Une Grande Humble, Marie Victoire Thérèse Couderc Fondatrice Du Cénacle 1805 - 1885, Ed. Beauchesne, Paris, 1928, 251 p.
  • Abbé Albert Bessières s.j., La Mère Thérèse Couderc, fondatrice de la Société de N.-D. de la Retraite au Cénacle 1805-1885., A. Woitrin, 1924.
  • Anonyme, Bienheureuse Thérèse Couderc (Native de Sablières en Ardèche): Fondatrice de la Société de N. D. du Cénacle (1805-1885), Ed. Laboureur, Issoudun, 1951.
  • Abbé André Combes, La Bienheureuse Thérèse Couderc, Fondatrice du Cénacle, Ed. Albin Michel, Paris, 1956, 398 p.
  • Abbé André Combes, Deux flammes d'amour - Thérèse De Lisieux - Thérèse Couderc, Éditions du Cèdre, Paris, 1959, 195 p.
  • Marcelle Magdinier, Thérèse Couderc, fondatrice du Cénacle (1805-1885), Ed. Grasset, Paris, 1955, 204 p.
  • Jeanne Dehin, Itinéraire spirituel de Mère Thérèse Couderc fondatrice du Cénacle, Éditions Xavier Mappus, Lyon, 1968, 304 p.
  • Collectif, Sainte Thérèse Couderc fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame-Du Cénacle 1805-1885. Présence et Spiritualité. Actes du colloque du Centenaire Le Barroux 6-7-8 septembre 1985, Centre d'études historiques et archéologiques du château du Barroux (Vaucluse), 1985, 215 p.
  • Anne Wainewright, The History of St. Therese Couderc 1805 -1885 Foundress of the Congregation of Our Lady of the Cenacle.
  • Rimvydas Butautas - Kudirka (Couderc). Sainte Thérèse Couderc (Šventoji Teresė Kudirka). Éditions Gediminas, Vilnius (Lituanie), 2015, 210 p.

Sources

  • Osservatore Romano
  • Documentation Catholique : 1951 col.1561-1566 ; 1970 p. 559-562
  • K. Stogdon, Expressions of Self-surrender in Nineteenth-Century France: The Case of Therese Couderc (1805-1885), dans Laurence Lux-Sterritt and Carmen Mangion (eds), Gender, Catholicism and Spirituality: Women and the Roman Catholic Church in Britain and Europe, 1200-1900 (Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2011),

Liens externes

Film "Thérèse Couderc, Dieu vous en dira plus long que moi" de Jean Daniel Jolly Monge, Villiers diffusion, 1995.

Notes

  1. où l'on peut visiter sa maison natale
  2. qui s'appelait Aps à l'époque
  3. Se livrer : texte écrit le 26 juin 1864 par Thérèse Couderc cité dans le livre Prier quinze jours avec Thérèse Couderc - Hélène Caumeil- Chantal de la Forge.