« Dialecte » : différence entre les versions

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===Rôle des langues standards===
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Dans la représentation commune, la « langue » est couramment identifiée avec la [[langue standard]] (fréquemment la langue officielle d'un ou plusieurs [[État]]s), qui n'est à proprement parler qu'une des variétés de la langue. Les idiomes non standardisés, et de ce fait hors de cette norme, sont qualifiés de « dialecte » (en particulier en [[Alsace]]), « patois » (souvent par leurs locuteurs eux-mêmes, dans le Midi de la France), « rural », parfois d'un péjoratif « vulgaires ». On les désigne cependant comme langues, quand elles sont accompagnées du qualificatif « locales », « régionales » (c'est leur désignation en options du [[baccalauréat]]), « minoritaires »)<ref>Qualificatif parfois critiqué pour son ambiguïté : quelques langues dites ''minoritaires'' ont parfois été longtemps ''majoritaires'' dans un contexte donné.</ref>{{,}}<ref name="Molla52-54">{{harvsp|Mollà|2005|p=52-54}}</ref>{{,}}<ref>Voir par exemple pour le cas de l'occitan [http://www.dglflf.culture.gouv.fr/Langues_et_cite/langues_cite10.pdf ''Bulletin de l'observatoire des pratiques linguistiques'' n° 10, Langues et cité - l'occitan, décembre 2007].</ref>. De même, il peut conduire à penser que deux modalités linguistiques subordonnées à des standards différents appartiennent automatiquement à des langues distinctes. Il présente l’avantage de permettre un découpage simple des idiomes en groupes de langues, là où des critères strictement linguistiques ne permettent bien souvent pas d'établir de frontières nettes au sein de grands continuums dialectaux. L'existence d'un modèle de langue standard peut également jouer un rôle fondamental dans la cohésion d'une communauté linguistique en favorisant chez les locuteurs la conscience d'appartenance à celle-ci<ref name="Molla52-54"/>.ff
Dans la représentation commune, la « langue » est couramment identifiée avec la [[langue standard]] (fréquemment la langue officielle d'un ou plusieurs [[État]]s), qui n'est à proprement parler qu'une des variétés de la langue. Les idiomes non standardisés, et de ce fait hors de cette norme, sont qualifiés de « dialecte » (en particulier en [[Alsace]]), « patois » (souvent par leurs locuteurs eux-mêmes, dans le Midi de la France), « rural », parfois d'un péjoratif « vulgaires ». On les désigne cependant comme langues, quand elles sont accompagnées du qualificatif « locales », « régionales » (c'est leur désignation en options du [[baccalauréat]]), « minoritaires »)<ref>Qualificatif parfois critiqué pour son ambiguïté : quelques langues dites ''minoritaires'' ont parfois été longtemps ''majoritaires'' dans un contexte donné.</ref>{{,}}<ref name="Molla52-54">{{harvsp|Mollà|2005|p=52-54}}</ref>{{,}}<ref>Voir par exemple pour le cas de l'occitan [http://www.dglflf.culture.gouv.fr/Langues_et_cite/langues_cite10.pdf ''Bulletin de l'observatoire des pratiques linguistiques'' n° 10, Langues et cité - l'occitan, décembre 2007].</ref>. De même, il peut conduire à penser que deux modalités linguistiques subordonnées à des standards différents appartiennent automatiquement à des langues distinctes. Il présente l’avantage de permettre un découpage simple des idiomes en groupes de langues, là où des critères strictement linguistiques ne permettent bien souvent pas d'établir de frontières nettes au sein de grands continuums dialectaux. L'existence d'un modèle de langue standard peut également jouer un rôle fondamental dans la cohésion d'une communauté linguistique en favorisant chez les locuteurs la conscience d'appartenance à celle-ci<ref name="Molla52-54"/>.


Sous la [[Troisième République (France)|Troisième République]], les élèves surpris à parler une langue régionale ("patois") en cour de récréation devaient parfois porter toute une journée une cloche de bois. La préoccupation de la Troisième République était en effet d'unifier la France au plus vite par une langue commune. Cette répression des parlers locaux fut cependant particulièrement peu appréciée en [[Bretagne]] (voir article [[Breton]]). Salut Thekla!!!
Sous la [[Troisième République (France)|Troisième République]], les élèves surpris à parler une langue régionale ("patois") en cour de récréation devaient parfois porter toute une journée une cloche de bois. La préoccupation de la Troisième République était en effet d'unifier la France au plus vite par une langue commune. Cette répression des parlers locaux fut cependant particulièrement peu appréciée en [[Bretagne]] (voir article [[Breton]]).


===Démographique===
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Ce point de vue est également critiquable car il est relatif. Par exemple dans le cas de l'[[allemand]], on sait que des variétés de [[bas allemand]] et de [[haut allemand]] ne sont parfois pas mutuellement intelligibles, bien que les locuteurs parviennent généralement à s'entendre grâce à leur connaissance de l'allemand standard (lui-même basé sur le second groupe). De même en espagnol, les locuteurs habitués au castillan standard peuvent éprouver de sérieuses difficultés à comprendre des locuteurs s'exprimant dans certaines variétés andalouses particulièrement prononcées.
Ce point de vue est également critiquable car il est relatif. Par exemple dans le cas de l'[[allemand]], on sait que des variétés de [[bas allemand]] et de [[haut allemand]] ne sont parfois pas mutuellement intelligibles, bien que les locuteurs parviennent généralement à s'entendre grâce à leur connaissance de l'allemand standard (lui-même basé sur le second groupe). De même en espagnol, les locuteurs habitués au castillan standard peuvent éprouver de sérieuses difficultés à comprendre des locuteurs s'exprimant dans certaines variétés andalouses particulièrement prononcées.


En définitive, l'intercompréhension entre deux locuteurs de variétés différentes est fortement conditionnée par leur simple bonne volonté de se comprendre ou non, tout en dépendant également d'autres facteurs personnels variés (familiarité avec les autres variétés, connaissances linguistiques ou culture générale). La compréhension n'est de plus pas nécessairement réciproque : un locuteur [[Portugais|lusophone]] sans connaissance de l'espagnol comprendra par exemple facilement un hispanophone dans de nombreux cas, la réciproque n’étant pas toujours vraie. Un italophone et un hispanophone pourront au contraire parvenir à une assez bonne intercompréhension au prix de peu d’efforts, bien qu’ils parlent des idiomes unanimement considérés comme des langues différentes <ref>La proximité morphologique entre ces deux langues, qui permet cette intercompréhension, s'explique par leur caractère foncièrement conservateur</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Mollà|2005|p=47-50}}</ref>{{,}}<ref>Hudson 1996, p. 35.</ref>. Salut Frifri!!!!
En définitive, l'intercompréhension entre deux locuteurs de variétés différentes est fortement conditionnée par leur simple bonne volonté de se comprendre ou non, tout en dépendant également d'autres facteurs personnels variés (familiarité avec les autres variétés, connaissances linguistiques ou culture générale). La compréhension n'est de plus pas nécessairement réciproque : un locuteur [[Portugais|lusophone]] sans connaissance de l'espagnol comprendra par exemple facilement un hispanophone dans de nombreux cas, la réciproque n’étant pas toujours vraie. Un italophone et un hispanophone pourront au contraire parvenir à une assez bonne intercompréhension au prix de peu d’efforts, bien qu’ils parlent des idiomes unanimement considérés comme des langues différentes <ref>La proximité morphologique entre ces deux langues, qui permet cette intercompréhension, s'explique par leur caractère foncièrement conservateur</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Mollà|2005|p=47-50}}</ref>{{,}}<ref>Hudson 1996, p. 35.</ref>.


===D'autres critères de classification des idiomes===
===D'autres critères de classification des idiomes===

Version du 2 juin 2016 à 00:30

Un dialecte (du bas latin dialectus, du grec διάλεκτος / diálektos, de διαλέγομαι / dialégomai « parler ensemble »[1]) est, au sens large, une variété linguistique propre à un groupe d'utilisateurs déterminés.

Toute langue naturelle d'une certaine extension démographique et géographique possède des dialectes[2].

Présentation

La notion de dialecte était à l'origine utilisée notamment pour désigner les variantes géographiques du langage (on parle aussi de régiolecte et de géolecte). Du point de vue de la dialectologie et de la géographie linguistique, un dialecte est un sous-ensemble géographique de variétés linguistiques présentant certains traits propres qui le caractérisent parmi les autres éléments de la même langue[3]. Ainsi, certains linguistes refusent le caractère de « dialecte » proprement dit à des variétés (ou ensembles de variétés) clairement délimités géographiquement au motif qu'ils ne présentent pas de traits propres et caractéristiques[4],[5].

Hormis dans le cas des situations insulaires, la division d'une langue en dialectes clairement différenciés est toutefois fréquemment malaisée. Les changements linguistiques ne se produisent pas instantanément mais se diffusent lentement dans l'espace à partir de leurs foyers, et la plupart des langues se présentant sous la forme d'un continuum plutôt qu'une juxtaposition d'unités dialectales bien différenciées[2],[6].

Dans un sens plus large, le terme de dialecte désigne toute modalité langagière particulière. Le concept a en particulier été étendu à celui de dialectes sociaux (ou sociolectes), variétés linguistiques associées à un contexte communicatif déterminé, étudiés notamment par la sociolinguistique.

Différence entre « langue » et « dialecte »

Certains linguistes estiment que la distinction entre « dialecte » et « langue » n'est pas pertinente d'un point de vue linguistique. En effet, la revendication pour un idiome du statut de langue ou, au contraire, son maintien au statut de dialecte tient souvent plus à des motifs politiques (glottopolitiques) que linguistiques proprement dit[7],[8],[9]. Sur le plan strictement scientifique (linguistique interne), il n'existe pas de critère universellement accepté permettant de distinguer un dialecte d'une langue[10]. De façon générale, une connotation positive est attachée au terme de « langue » tandis que « dialecte » est considéré plus négativement, ceci ayant nui à une approche neutre et inéquivoque de la part des linguistes et favorisé les prises de positions « partiales et tendancieuses »[11]. Très tôt, des linguistes éminents (comme Ferdinand de Saussure, fondateur de la linguistique moderne) ont émis des réserves sur la validité de la distinction entre les deux notions sur le plan scientifique[11]. Pour souligner l'arbitraire de la distinction entre langue et dialecte, le linguiste yiddish Max Weinreich a popularisé l'aphorisme "une langue est un dialecte avec une armée et une flotte".

D'autres jugent néanmoins que la différence peut être considérée comme pertinente et justifiée par des facteurs sociaux ou historiques variés[12].

Politique

Une langue serait un dialecte ayant obtenu un statut officiel. En ce sens, le français envisagé comme langue standard peut être considéré comme un dialecte de la langue d'oïl qui a pris le pas sur les autres variantes.

Social

Une langue serait un dialecte ayant obtenu un prestige social et culturel[13]. Une langue peut en particulier se différencier d'un dialecte par son usage et l'existence d'une tradition littéraires ; on parle alors fréquemment de « langue de culture » ou de « langue littéraire »[14].

Frédéric Mistral rédigea Mirèio (Mireille) en provençal, dans la tradition des troubadours de la langue d'Oc, afin de lui rendre selon les acceptions de l'époque le statut de langue à part entière. La qualité littéraire en fut reconnue, puisque cela lui valut le Prix Nobel de littérature. Le provençal a conservé ce statut de langue depuis ce coup d'éclat.

Rôle des langues standards

Dans la représentation commune, la « langue » est couramment identifiée avec la langue standard (fréquemment la langue officielle d'un ou plusieurs États), qui n'est à proprement parler qu'une des variétés de la langue. Les idiomes non standardisés, et de ce fait hors de cette norme, sont qualifiés de « dialecte » (en particulier en Alsace), « patois » (souvent par leurs locuteurs eux-mêmes, dans le Midi de la France), « rural », parfois d'un péjoratif « vulgaires ». On les désigne cependant comme langues, quand elles sont accompagnées du qualificatif « locales », « régionales » (c'est leur désignation en options du baccalauréat), « minoritaires »)[15],[16],[17]. De même, il peut conduire à penser que deux modalités linguistiques subordonnées à des standards différents appartiennent automatiquement à des langues distinctes. Il présente l’avantage de permettre un découpage simple des idiomes en groupes de langues, là où des critères strictement linguistiques ne permettent bien souvent pas d'établir de frontières nettes au sein de grands continuums dialectaux. L'existence d'un modèle de langue standard peut également jouer un rôle fondamental dans la cohésion d'une communauté linguistique en favorisant chez les locuteurs la conscience d'appartenance à celle-ci[16].

Sous la Troisième République, les élèves surpris à parler une langue régionale ("patois") en cour de récréation devaient parfois porter toute une journée une cloche de bois. La préoccupation de la Troisième République était en effet d'unifier la France au plus vite par une langue commune. Cette répression des parlers locaux fut cependant particulièrement peu appréciée en Bretagne (voir article Breton).

Démographique

Une langue serait un dialecte parlé par un nombre étendu de personnes[12]. La relativité et la subjectivité d'un tel critère le rendent toutefois d'une pertinence discutable[9]. On peut citer par exemple le Basque qui, ne ressemblant pas du tout aux langues locales parlées dans les régions voisines, semble témoigner de l'existence d'un peuple ancien.

Historique

Un autre point de vue possible, moins subjectif mais en pratique peu fonctionnel, est d'envisager les termes de « langue » et « dialecte » sous l'angle de la linguistique historique : on pourrait parler de « dialectes » pour désigner des variétés ayant une origine commune (qui serait dans ce cas la « langue ») mais s'étant différenciées à la suite d'un processus historique. Ainsi, les langues romanes actuelles par exemple seraient considérées comme des dialectes du latin.

Un autre exemple important est celui des langues bantoues, qui du bassa au swahili sont devenues au cours des âges, sans doute suite à une activité commerciale constante, le fonds commun d'une zone très étendue de l'Afrique tant francophone qu'anglophone, à travers des langues spécifiques très diverses.

L'intercompréhension

La distinction entre « langue » et « dialecte » serait basée sur la possibilité d'une compréhension mutuelle, l'intercompréhension. Les locuteurs de dialectes différents se comprenant mutuellement parleraient des dialectes de la même langue. Les locuteurs qui ne se comprennent pas parleraient des dialectes de langues différentes.

Ce point de vue est également critiquable car il est relatif. Par exemple dans le cas de l'allemand, on sait que des variétés de bas allemand et de haut allemand ne sont parfois pas mutuellement intelligibles, bien que les locuteurs parviennent généralement à s'entendre grâce à leur connaissance de l'allemand standard (lui-même basé sur le second groupe). De même en espagnol, les locuteurs habitués au castillan standard peuvent éprouver de sérieuses difficultés à comprendre des locuteurs s'exprimant dans certaines variétés andalouses particulièrement prononcées.

En définitive, l'intercompréhension entre deux locuteurs de variétés différentes est fortement conditionnée par leur simple bonne volonté de se comprendre ou non, tout en dépendant également d'autres facteurs personnels variés (familiarité avec les autres variétés, connaissances linguistiques ou culture générale). La compréhension n'est de plus pas nécessairement réciproque : un locuteur lusophone sans connaissance de l'espagnol comprendra par exemple facilement un hispanophone dans de nombreux cas, la réciproque n’étant pas toujours vraie. Un italophone et un hispanophone pourront au contraire parvenir à une assez bonne intercompréhension au prix de peu d’efforts, bien qu’ils parlent des idiomes unanimement considérés comme des langues différentes [18],[19],[20].

D'autres critères de classification des idiomes

Pour dépasser les écueils posés par la classification des idiomes en langues et dialectes, des sociolinguistes ont élaboré d'autres systèmes de classifications (voir par exemple typologie sociolinguistique des langues).

Notes et références

  1. Étymologie donnée par l'encyclopédie Larousse.
  2. a et b (fr)Pierre Encrevé, Entrée « Dialectes et patois » de l'Encyclopædia Universalis, version en ligne consultable au 09/07/2011.
  3. Voir par exemple la définition reprise dans Calvet 2002, p. 67.
  4. C'est par exemple le cas, pour l'espagnol, du canarien et de l'andalou.
  5. (es)Manuel Alvar, ¿Existe el dialecto andaluz?, State University of New York, Albany, sur le site web de l'Institut Cervantes
  6. Pierre Bec, La langue occitane, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », , 3e éd. (1re éd. 1963), 127 p., p. 34-36
  7. Calvet 2002, p. 59-79.
  8. Voir par exemple la célèbre phrase attribuée au linguiste Max Weinreich (spécialiste du yiddish) : « Une langue est un dialecte avec une armée et une marine » (« אַ שפּראַך איז אַ דיאַלעקט מיט אַן אַרמיי און פֿלאָט »).
  9. a et b Mollà 2005, p. 45.
  10. Mollà 2005, p. 55-56.
  11. a et b Mollà 2005, p. 46
  12. a et b (es)Manuel Alvar, « ¿Qué es un dialecto? », in Manual de dialectología española : El español de España, Madrid, UNED, 1977, p. 7.
  13. Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, encadré dialecte
  14. Alvar 1977, p. 13
  15. Qualificatif parfois critiqué pour son ambiguïté : quelques langues dites minoritaires ont parfois été longtemps majoritaires dans un contexte donné.
  16. a et b Mollà 2005, p. 52-54
  17. Voir par exemple pour le cas de l'occitan Bulletin de l'observatoire des pratiques linguistiques n° 10, Langues et cité - l'occitan, décembre 2007.
  18. La proximité morphologique entre ces deux langues, qui permet cette intercompréhension, s'explique par leur caractère foncièrement conservateur
  19. Mollà 2005, p. 47-50
  20. Hudson 1996, p. 35.

Annexes

Bibliographie

  • Louis-Jean Calvet, Linguistique et colonialisme : Petit traité de glottophagie, Paris, Éditions Payot, (1re éd. 1974), 329 p. (ISBN 2-228-89511-3), chap. 2 (« Les dialectes et la langue »)
  • (en) Joshua Fishman, The sociology of language; an interdisciplinary social science approach to language in society Rowley, Mass., Newbury House, 1972
  • (en) Richard Hudson, Sociolinguistics, Cambridge Textbooks in Linguistics, 1996, 279 p.
  • (ca) Toni Mollà, Manual de sociolingüística, Alzira, edicions Bromera, coll. « graella », , 2e éd. (1re éd. 2002), 246 p. (ISBN 84-7660-733-4), p. 45-56

Articles connexes

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