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== Rupture avec al-Qaïda en 2016 ==
== Rupture avec al-Qaïda en 2016 ==
Le {{date|28 juillet 2016}}, le Front al-Nosra annonce rompre avec [[al-Qaïda]] et qu'il prend le nom de Front Fatah al-Cham. Cette rupture se fait avec l'accord du chef d'al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. [[Abou Mohammed al-Joulani]] apparaît pour la première fois à visage découvert dans un enregistrement diffusé par la chaîne [[al-Jazeera]], il affirme que la {{Citation|d'arrêter d'opérer sous le nom de Front al-Nosra et de recréer un nouveau groupe}} s'est faite pour {{Citation|protéger la révolution syrienne}} et à {{Citation|faire ôter les prétextes avancés par la communauté internationale}} pour viser le groupe classé {{Citation|terroriste}} par les [[États-Unis]]<ref>[http://www.lorientlejour.com/article/998956/el-qaeda-se-prepare-a-une-rupture-avec-al-nosra-sa-branche-en-syrie.html Le Front al-Nosra rompt avec el-Qaëda et devient le Front Fateh al-Cham], ''OLJ avec agences'', 28 juillet 2016.</ref>.
Le {{date|28 juillet 2016}}, le Front al-Nosra annonce rompre avec [[al-Qaïda]] et qu'il prend le nom de Front Fatah al-Cham. Cette rupture se fait avec l'accord du chef d'al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. [[Abou Mohammed al-Joulani]] apparaît pour la première fois à visage découvert dans un enregistrement diffusé par la chaîne [[al-Jazeera]], il affirme que la décision {{Citation|d'arrêter d'opérer sous le nom de Front al-Nosra et de recréer un nouveau groupe}} s'est faite pour {{Citation|protéger la révolution syrienne}} et pour {{Citation|faire ôter les prétextes avancés par la communauté internationale}} pour viser le groupe classé {{Citation|terroriste}} par les [[États-Unis]]<ref>[http://www.lorientlejour.com/article/998956/el-qaeda-se-prepare-a-une-rupture-avec-al-nosra-sa-branche-en-syrie.html Le Front al-Nosra rompt avec el-Qaëda et devient le Front Fateh al-Cham], ''OLJ avec agences'', 28 juillet 2016.</ref>.


Cependant le lendemain Washington, par le biais du porte-parole du département d'État [[John Kirby]], affirme qu'il continue {{Citation|d'estimer que les dirigeants du Front al-Nosra maintiennent leur intention de mener des attaques contre les pays occidentaux}} et que le groupe reste considéré comme {{Citation|une organisation terroriste étrangère}}<ref>[http://www.lepoint.fr/monde/syrie-le-chef-du-front-al-nosra-annonce-la-rupture-avec-al-qaida-28-07-2016-2057738_24.php Al-Nosra: pour Washington, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda n'a pas changé], ''AFP'', 28 juillet 2016.</ref>.
Cependant le lendemain Washington, par le biais du porte-parole du département d'État [[John Kirby]], affirme qu'il continue {{Citation|d'estimer que les dirigeants du Front al-Nosra maintiennent leur intention de mener des attaques contre les pays occidentaux}} et que le groupe reste considéré comme {{Citation|une organisation terroriste étrangère}}<ref>[http://www.lepoint.fr/monde/syrie-le-chef-du-front-al-nosra-annonce-la-rupture-avec-al-qaida-28-07-2016-2057738_24.php Al-Nosra: pour Washington, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda n'a pas changé], ''AFP'', 28 juillet 2016.</ref>.

Version du 29 juillet 2016 à 10:11

Front Fatah al-Cham
Image illustrative de l’article Front al-Nosra

Idéologie Salafisme djihadiste[1]
Objectifs Instauration d'un califat régi par la charia
Statut Actif
Fondation
Date de formation Janvier 2012
Actions
Mode opératoire Lutte armée, guérilla, attentat-suicide, prise d'otages, attentats à la bombe, terrorisme
Zone d'opération Syrie, Liban
Organisation
Chefs principaux Abou Mohammed al-Joulani
Membres 5 000[2] à 6 000 hommes[3] (en 2013)

10 000 à 20 000 hommes[4],[5],[6] (2015-2016)
Allégeance Al-Qaïda (2013-2016)
Fait partie de Armée de la conquête (depuis 2015)
Ansar al-Charia (depuis 2015)
Répression
Considéré comme terroriste par ONU, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Russie, Grande-Bretagne[réf. nécessaire], États-Unis[réf. nécessaire] et Turquie
Guerre civile syrienne

Le Front Fatah al-Cham ou Jabhat Fatah al-Cham (en arabe : جبهة فتح الشام, « Front de la Conquête du Cham »), anciennement le Front al-Nosra ou Jabhat al-Nosra (en arabe : جبهة النصرة لأهل الشام, Jabhat an-Nuṣrah li-Ahl ash-Shām, « Front pour la victoire des Gens du Cham »), est une organisation armée terroriste islamiste d'idéologie salafiste djihadiste affiliée à Al-Qaïda de 2013 à 2016[7], apparue dans le contexte de la guerre civile syrienne[8]. Principalement présent dans le nord-ouest de la Syrie[9], le groupe est également actif au Liban[10]. De novembre 2013 à juillet 2016, il prend également le nom d'al-Qaïda fi Bilad ash-Sham « al-Qaïda au pays du Sham »[11] et devient l'un des plus importants groupes rebelles de la guerre civile[12].

Fondé et dirigé par Abou Mohammed al-Joulani[13], le Front al-Nosra est formé par des membres de l'État islamique d'Irak, mais il refuse en 2013 la fusion pour former l'État islamique en Irak et au Levant. L'organisation prête alors directement allégeance à Al-Qaïda, qui désigne alors al-Nosra comme sa branche syrienne. Le Front al-Nosra rompt avec al-Qaïda d'un commun accord le et change à ce moment de nom.

Le groupe est placé en mai 2014 sur la liste de l'ONU des organisations proches d'Al-Qaïda[14], liste instituée dans le cadre de la résolution 1267, datant de 1999 et visant à lutter contre le terrorisme[15].

Drapeaux

Historique

Les sources divergent sur la date de formation du groupe lors de la guerre civile syrienne : en avril 2011, après la libération par Bachar el-Assad de la quasi-totalité des djihadistes syriens[16] dans le cadre d'une prétendue amnistie générale[8] ; ou bien en janvier 2012[17],[18], après que l'État islamique d'Irak a envoyé un groupe en Syrie à la mi-2011[2]. Pour Wassim Nasr, journaliste à France 24, ce sont « juste quelques chefs [qui] sont sortis des prisons syriennes, rejoints par des vétérans syriens d’Irak, en Syrie ou venus d’Irak, qui se battaient sous la bannière de l'État islamique d'Irak », c’est-à-dire al-Qaïda en Irak. Ce sont ces derniers qui formeraient le noyau dur du Front al-Nosra, auquel d’autres se rallient encore aujourd’hui ; le chef d'al-Nosra, Abou Mohammed al-Joulani, dont le visage demeure inconnu, aurait notamment fait ses armes en Irak[8]. Pour Jean-Pierre Filiu, le Front al-Nosra « n'est que le prolongement en territoire syrien de l'État islamique en Irak et au Levant »[19].

Au cours de l'année 2012, al-Nosra change de nature en enregistrant « l'arrivée de plusieurs centaines de combattants étrangers, notamment en provenance du terrain irakien, profitant de la porosité de la frontière pour mener le djihad en Syrie »[16]. Selon Thomas Pierret, maître de conférences en islam contemporain à l'université d'Edimbourg, « le groupuscule n'a fait que se renforcer à l'été et à l'automne 2012 grâce à la conjonction de plusieurs facteurs : la création de zones libérées à l'est et au nord ; la brutalisation du conflit avec les attaques aériennes ; et le sentiment de stagnation de l'opposition »[3]. Il est désigné par les États-Unis comme une organisation terroriste à la fin de l'année[20].

En mars 2013, le Los Angeles Times révèle que selon le Département d'État, il est impossible de distinguer le Front al-Nosra d'al-Qaïda en Irak[21]. Selon Le Monde, « plusieurs témoignages recueillis dans le nord de la Syrie laissent penser que Jabhat Al-Nosra est un groupe très majoritairement syrien — autour de 80 % — sans lien organique avec al-Qaïda, mais proche sur le plan idéologique »[12]. Mathieu Guidère, professeur d'islamologie à l'Université Toulouse II-Le Mirail, contredit cette observation en déclarant en avril 2013 que les djihadistes étrangers y sont « désormais majoritaires aux deux tiers par rapport aux Syriens ». Il ajoute que ces étrangers « ont modifié la mission initiale du Front al-Nosra, qui était de faire tomber le régime alaouite de Bachar el-Assad, accusé de tuer des musulmans sunnites. L'idéologie djihadiste des premiers combattants syriens est peu à peu devenue martyriste. L'agenda, tout d'abord national syrien, est devenu régional »[16].

Le 9 avril 2013, Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l'État islamique d'Irak (EII), révèle le parrainage du Front al-Nosra par son organisation, caché jusqu'ici pour des raisons stratégiques et de sécurité selon lui, et le choix de Abou Mohammad Al-Joulani pour le diriger[22]. Le Front al-Nosra et l'EII sont alors fédérés sous l’appellation « État islamique en Irak et au Levant » (EIIL)[13]. Mais Al-Joulani ne répond pas favorablement à l'appel d'al-Baghdadi, bien qu'il reconnaisse avoir combattu sous ses ordres en Irak, puis avoir bénéficié de son aide en Syrie. Finalement le chef d'Al-Nosra prête serment d'allégeance non pas à l'EIIL mais à Ayman al-Zawahiri, émir d'Al-Qaïda[16],[23],[24]. En février 2012, l'EII avait déjà été soupçonné d'avoir organisé des attentats à Alep, alors que le chef d'al-Qaïda Ayman Al-Zaouahiri avait soutenu la rébellion en Syrie[25].

Avec cet évènement, le Front al-Nosra s'est « syrianisé » d'après l'universitaire Thomas Pierret : « il est devenu plus pragmatique avec la population, moins idéologique »[17]. Parallèlement à cette allégeance, il renforce Jaysh al-Islam qui finira par intégrer le Front islamique, avec pour objectif d'éviter les conséquences de l'inscription sur la liste noire américaine[26].

En juin 2013, le chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zaouahiri invalide « l'État islamique en Irak et au Levant », proclamé en avril par le chef de l'EIIL, Abou Bakr al-Baghdadi, et affirme que « le Front Al-Nosra au Levant est une branche indépendante d'Al-Qaida »[18]. Il demande à l'EIIL de renoncer à ses prétentions sur la Syrie[27]. Mais à son tour, al-Baghdadi rejette les déclarations d'al-Zawahiri[23].

D'après Ignace Leverrier, blogueur pour Le Monde, al-Joulani serait particulièrement attaché à un agenda syrien et à une méthode différente de l'EIIL. La fondation Quilliam, elle, parle de sources qui affirmeraient que « Jabhat al-Nosra reçoit toujours des ordres stratégiques et idéologiques de l’État islamique d’Irak, et que leur développement est toujours développé par Al Qaida en Irak à ce jour ». Enfin, pour Wassim Nasr, « al-Nosra ne prend pas ses ordres en Irak. Les deux entités, Jabhat al-Nosra et ISIS (Islamic State of Irak and Syria) évoluent parallèlement. Pour simplifier, comment un groupe, qui contrôle des villes et qui est en tête de la révolution syrienne avec des chefs syriens, peut prendre des ordres d’un groupe marginalisé en Irak avec à sa tête un irakien qui ne contrôle pas de territoire ... même si le rôle de ce dernier était décisif dans la montée en puissance d’al-Nosra ». Ce sont ces éléments qui expliqueraient l’allégeance au chef d’al-Qaïda Ayman al-Zaouahiri et non pas à Baghdadi[8].

En novembre 2013, Ayman al-Zaouahiri annonce finalement que le Front Al-Nosra est bien la seule branche d'Al-Qaïda en Syrie[7]. Cette reconnaissance aboutira au déclenchement du conflit entre groupes islamistes en Syrie : l'EIIL va refuser de voir ses troupes engagés en Syrie rejoindre les rangs d'Al-Nosra et du Front Islamique[28].

Le , aux côtés des forces rebelles le Front al-Nosra entre en guerre contre l'État islamique )[29],[30],[31] Le 29 juin 2014, al-Nosra rejette la proclamation de la restauration du califat par l'État islamique[32]. En réaction, le 11 juillet, Abou Mohammad Al-Jolani annonce son intention de créer un « un émirat au Levant », précisant qu'il aurait des frontières avec « le régime, les ultras (l'EI), les corrompus (les rebelles) et le PKK (les kurdes) »[33].

Le , la chaîne Al Jazeera diffuse un entretien dans lequel le chef du groupe Abou Mohamed Al-Joulani déclare qu'il ne voit pas de solution rapide au conflit qui l'oppose à l'organisation État islamique en Syrie : « Il n'y a pas de solution entre eux et nous, aujourd'hui ou dans un avenir prévisible. Nous espérons qu'ils se repentiront devant Allah et qu'ils reviendront à la raison. Sinon, il n'y aura rien d'autre que des combats entre nous »[34]. La chaîne ne précise cependant pas quand cette interview a été enregistrée.

En 2016, le Front al-Nosra lance une campagne de consultations à l’intérieur de ses propres rangs et parmi les groupes d’opposition sympathisants, au sujet de la proclamation d’un émirat dans la province d'Idlib[35].

En juillet 2016, des sources affirment qu'al-Nosra pourrait quitter le giron d'Al Qaïda[36]. Le 28 juillet, par accord mutuel, al-Nosra quitte al-Qaïda et devient le Front Fatah al-Cham[37].

Idéologie et objectifs

Le Front al-Nosra est un groupe salafisme djihadiste[1]. Il prône une société reposant sur les lois de la charia. Le seul régime qu’elle prône en Syrie est le califat, et qualifie la démocratie de « religion des impies »[38].

Le 27 mai 2015, Abou Mohammed al-Joulani, le chef du Front al-Nosra, accorde une interview à Al Jazeera. Il affirme que le seul objectif de son groupe est la chute du régime de Bachar el-Assad, il dément l'existence du groupe Khorassan et affirme qu'Ayman al-Zaouahiri a donné des ordres pour ne pas lancer d'attaque contre l'Occident depuis la Syrie. Il confirme d'ailleurs son allégeance à ce dernier, voulant ainsi mettre fin aux rumeurs sur une éventuelle rupture entre le Front al-Nosra et Al-Qaïda central. Selon les analystes, le Front al-Nosra cherche alors à donner à l'Occident une image plus présentable et se faire passer comme une force politique légitime en Syrie, notamment en se distinguant de l'extrémisme de l'État islamique vis-à-vis des minorités religieuses chrétiennes et alaouites[39],[40],[41].

Critique du ralliement à Al-Qaïda

Abou Bassir al-Tartousi, chef idéologique des salafistes du Front islamique syrien (FIS), dont la principale composante est Ahrar al Cham, a estimé qu'annoncer son rattachement à Al-Qaïda était une provocation qui lésait la rébellion : « Nous défendons les principes de l'islam, à savoir l'État islamique, le combat au nom de Dieu et de son prophète Mahomet, la charia (loi islamique) mais il faut éviter toutes référence à certains noms qui suscitent une vive réaction du monde contre le peuple de Syrie »[42].

Le Front islamique de libération de la Syrie (FILS), la plus importante coalition islamiste, qui comporte en autre dans ses rangs des Frères musulmans, des indépendants et des salafistes regroupés une vingtaine de bataillons sous l'ombrelle de l'Armée syrienne libre, a quant à lui fait savoir que : « En Syrie, nous avons lancé le jihad (guerre sainte) contre le régime (...), pas pour prêter allégeance à X ou Y ni pour qu'on impose à nos frères et notre peuple des choses malgré eux ». Le communiqué du FILS s'en prend même, sans le nommer, au chef d'Al-Qaïda, en déclarant que « faire allégeance à quelqu'un qui ne comprend pas notre réalité ne sert ni notre peuple ni notre nation »[42].

Le prédicateur religieux Youssef al-Qaradâwî, proche des Frères musulmans, a de son côté appelé le Front al-Nosra à se dissocier d'al-Qaïda en Irak et à se ranger auprès de l'Armée syrienne libre[43].

Rupture avec al-Qaïda en 2016

Le , le Front al-Nosra annonce rompre avec al-Qaïda et qu'il prend le nom de Front Fatah al-Cham. Cette rupture se fait avec l'accord du chef d'al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Abou Mohammed al-Joulani apparaît pour la première fois à visage découvert dans un enregistrement diffusé par la chaîne al-Jazeera, il affirme que la décision « d'arrêter d'opérer sous le nom de Front al-Nosra et de recréer un nouveau groupe » s'est faite pour « protéger la révolution syrienne » et pour « faire ôter les prétextes avancés par la communauté internationale » pour viser le groupe classé « terroriste » par les États-Unis[44].

Cependant le lendemain Washington, par le biais du porte-parole du département d'État John Kirby, affirme qu'il continue « d'estimer que les dirigeants du Front al-Nosra maintiennent leur intention de mener des attaques contre les pays occidentaux » et que le groupe reste considéré comme « une organisation terroriste étrangère »[45].

Alliances

Le , le Front al-Nosra, Ahrar al-Sham et d'autres groupes rebelles se rassemblent dans une alliance appelée l'Armée de la conquête, forte d'environ 30 000 hommes, soutenue par l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, et active principalement dans le gouvernorat d'Idleb[46],[47].

Le , le Front al-Nosra forme avec 13 autres groupes djihadistes — dont Ahrar al-Sham et le Front Ansar Dine — une nouvelle coalition baptisée Ansar al-Charia, active dans le gouvernorat d'Alep[48],[49],[50],[51].

Dans la Ghouta orientale, près de Damas, le Front al-Nosra et la Brigade Fajr al-Umma forment en 2016 une alliance appelée Jaysh al-Foustate[52]

Ralliements

Le , le Front al-Nosra est renforcé par les derniers combattants de Jaish al-Muhajireen wal-Ansar qui rejoignent le groupe[53].

En février 2016, deux groupes du nord-est de Damas, Ansar al-Charia et Al-Muntasir Billah rallient le Front al-Nosra[54]. Le même mois, douze importants chefs de Jund al-Aqsa rejoignent le Front al-Nosra[55].

Commandement

Le fondateur et chef du Front al-Nosra est Abou Mohammed al-Joulani[13]. Parmi les autres chefs figurent :

  • Abou Hamam al-Souri, ancien chef militaire du Front al-Nosra, tué le 3 ou le 5 mars 2015 par une frappe de l'aviation syrienne à Salkine, dans la province d'Idlib[56],[57],[58] ;
  • Abou Firas al-Souri, porte-parole, tué par une frappe aérienne américaine à Kafar Jales, près d'Idleb, le 3 avril 2016[59],[60] ;
  • Abou Saleh al-Moussalima, commandant pour le sud de la Syrie, tué le 21 mars 2016 dans ces combats contre la Brigade des martyrs de Yarmouk[61],[62] ;
  • Abou Suleiman al-Masri, chef du Front al-Nosra à Alep, tué par les Kurdes le 24 octobre 2015[63].

Effectifs

En octobre 2013, le chercheur Romain Caillet estime que les effectifs du Front al-Nosra s'élèverait à 3 000 hommes, après le ralliement d'une grande partie de ses combattants à l'État islamique en Irak et au Levant, qui compterait alors de son côté 7 000 hommes[23].

En janvier 2014, Catherine Gouëset, journaliste pour L'Express, chiffre à 7 000 les forces d'al-Nosra[64]

En octobre 2015, le journal libanais L'Orient-Le Jour estime que le groupe compte environ 10 000 combattants[4]

En janvier 2014, Georges Malbrunot, journaliste pour Le Figaro, donne les effectifs d'environ 15 000 hommes pour le Front al-Nosra[5], puis entre 15 000 et 20 000 en janvier 2016[6].

En mars 2016, Madjid Zerrouky, journaliste du Monde estime que les effectifs d'al-Nosra atteindraient les 10 000 membres[65].

Financement et ressources

Le Front al-Nosra bénéficie de financements beaucoup plus importants que ceux de ses rivaux au sein de l'opposition armée, ce qui explique sa montée en puissance[66]. Il serait financé par de riches mécènes du Golfe[67] et des ONG basées notamment au Koweït et aux Émirats arabes unis[68]. Cependant, d'après l'universitaire Thomas Pierret en septembre 2013, « il semble que [les] fonds [privés venus du Golfe] sont en fait eux aussi plutôt absorbés par des groupes salafistes "respectables". On dit aussi qu’Al Nosra exploite des puits de pétrole. Ce qui est vrai mais c’est récent. Donc d’où venaient leurs moyens importants avant ? On ne sait pas exactement »[69].

L'universitaire Fabrice Balanche indique en janvier 2015 que le « financement qatari et saoudien » du Front al-Nosra et de l’État islamique (EI) est « probable », tout en précisant qu'« il n'y aura jamais de preuve papier » : « le Qatar a financé le Front Al-Nosra (ou Nosra) jusqu'à la scission intervenue en avril 2013 » avec l'EI, après laquelle « le Qatar a choisi de soutenir l'EI contrairement à l'Arabie saoudite qui continue de financer Nosra. Néanmoins, [...] le Qatar peut être également amené à financer un groupe de combattants se revendiquant de Nosra pour un intérêt particulier. De même, il existe différents clans en Arabie saoudite, qui est loin d'être un royaume monolithique. Ces familles soutiennent aussi bien Nosra que l'EI »[70].

De son côté, Selahattin Demirtas, coprésident du Parti pour la paix et la démocratie (une formation kurde), accuse la Turquie de renforcer le Front al-Nosra « en envoyant des armes » en Syrie : « Sans ce soutien et celui de l'Arabie saoudite, les terroristes ne pourraient pas se maintenir »[71]. Alors que la Syrie porte plainte contre la Turquie en l'accusant de fournir des armes à des groupes perpétrant des « attaques terroristes contre le peuple syrien » et d'entraîner des djihadistes sur son territoire, et que la presse turque suggère à son tour qu'Ankara a fourni directement des armes aux factions djihadistes dont le Front al-Nosra sur la base de rapports des Nations unies et d'enquêtes, le gouvernement turc dément en janvier 2014. Il est également accusé de fermer les yeux sur les transferts d'armes et de combattants à la frontière[72].

En novembre 2013, le Front al-Nosra s'empare du champ pétrolier Al-Omar, le plus grand du pays[73].

En 2015, l'universitaire et politologue Ziad Majed affirme que le Front al-Nosra est toujours soutenu par les services turcs et le Qatar, qui finance leurs livraisons d'armes. Ignace Dalle et Wladimir Glasman soulignent que : « Ces relations particulières donnent aussi l'opportunité à ces deux pays très proches de veiller à ce que le Front ne s'égare pas dans des débordements djihadistes »[74].

Sur Al-Jazeera Ephraim Halevy, neuvième directeur du Mossad, indique qu'Israël a soigné des soldats blessés du Front Al-Nosra[75].

Armement

Le Front al-Nosra bénéficie de missiles antichar BGM-71 TOW américains. Ces armes sont prises aux rebelles modérés du Mouvement Hazm après la bataille du Régiment 46. Cette base est prise d'assaut le et tout l'arsenal livré par les États-Unis au Mouvement Hazm tombe aux mains des djihadistes[76],[77].

Le 30 mai 2013, les autorités turques annoncent l'arrestation de 12 terroristes d'al-Nosra en possession de gaz sarin qui prévoyaient de planifier des attentats sur le sol turc[78].

Opérations militaires

Le 14 février 2013, le Front Al-Nosra s'empare de la ville de Chadadé dans l'est de la Syrie[79].

En janvier 2014, le Front al-Nosra rompt complètement avec l'État islamique en Irak et au Levant et participe aux côtés des autres groupes rebelles à l'offensive contre le groupe originaire d'Irak. Le 6 janvier, il attaque Raqqa, mais la tentative est un échec[80]. En avril 2014, l'EIIL lance une offensive avec plus de 3 000 hommes sur le gouvernorat de Deir ez-Zor tenu par le Front al-Nosra, le Front islamique et l'Armée syrienne libre. Les combats font des centaines de morts mais l'EIIL avance. Le 14 juillet, le Front al-Nosra doit abandonner la ville de Deir ez-Zor et le gouvernorat de Deir ez-Zor passe presque totalement aux mains de l'État islamique[81],[82],[83].

En mars et avril 2014, les djihadistes d'al-Qaïda subissent également des revers dans le Qalamoun près du Liban. Battus par les Hezbollah et le régime syrien à Yabroud et Rankous, ils perdent une de leurs bases arrières qui leur permettait de se ravitailler au Liban[84],[85].

En septembre 2014, le Front al-Nosra est visé par les les frappes de la coalition internationale en Syrie qui cependant s'attaque prioritairement à l'EI. Le groupe Khorassan est notamment touché[86]. Selon l'OSDH, au moins 70 djihadistes d'al-Qaïda sont tués par la coalition de septembre à novembre et le groupe n'est que rarement visé par la suite[87],[88].

Chassé de l'Est de la Syrie par l'EI, le Front al-Nosra monte cependant en puissance dans le Nord-Ouest. En novembre, la guerre éclate entre les djihadistes d'al-Qaïda et les rebelles du Front révolutionnaire syrien et du Mouvement Hazm, soutenus par les Américains. Les combats à Deir Sinbel et à Khan al-Sobol tournent à l'avantage du Front al-Nosra qui s'empare de ces deux villes, ainsi que de la région de Jabal al-Zawiya, et chasse les rebelles modérés de la zone[89],[90],[91],[92],[93]. Le mouvement djihadiste tourne ensuite ses forces contre le régime syrien et le 15 décembre il prend d'assaut les bases militaires de Wadi al-Deïf et d'Hamidiyé, près de la ville de Ma'arrat al-Numan, au terme d'une bataille sanglante qui fait 200 à 300 morts en 24 heures. Après cette série de victoires, le Front al-Nosra devient la force dominante dans le gouvernorat d'Idleb[94],[95],[96],[97].

En mai 2015, Romain Caillet, consultant spécialiste du mouvement djihadiste et du conflit syrien, observe que « Jabhat en-Nosra se déploie davantage sur la Ghouta occidentale, pour lutter contre les forces du Hezbollah »[98]. D'après le chercheur Fabrice Balanche, 20 à 25 % de la population syrienne vit alors sur les territoires tenus par le Front al-Nosra et ses alliés[99].

En septembre 2015, « l'Armée de la conquête », composée du Front al-Nosra et du groupe islamiste Ahrar al-Sham, est touchée par des frappes russes dans les provinces d’Idlib et de Hama, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et les médias syriens. Au nord de la ville de Homs, al-Nosra est aussi touché par ces frappes selon l’OSDH[100].

Attentats

Le Front al-Nosra revendique depuis novembre 2011, plus de 1000 attaques, dont plus de 200 attentats-suicides dans les principales villes de Syrie[101],[102]. Parmi eux :

  • 23 décembre 2011 à Damas[103]
  • 10 mai 2012, Damas, 55 morts et 372 blessés[104],[14].
  • 3 octobre 2012 à Alep[105].
  • 7 octobre 2012, un policier mort à Damas, dans un attentat à la voiture piégée[106].
  • 12 décembre 2012 à Damas contre le ministère de l'Intérieur, faisant neuf morts[107],[108].
  • 28 janvier 2013, dans la ville de Salamyeh, dans le gouvernorat de Hama, faisant des dizaines de victimes[109].
  • jeudi 21 février 2013, près de 60 tués dans un attentat-suicide à la voiture piégée près du siège du parti Baas à Damas[110],[111].
  • vendredi 2 aout 2014, près de 14 soldats tués, 22 introuvables, 86 blessés. Assisté par des éléments de l'EIIL, le Front Al-Nosra lance une attaque sur les positions de l'armée libanaises. Plus de 400 jihadistes s'opposent durant deux semaines aux forces libanaises dans le nord ouest du Liban, précisément à Ersal. Profitant de la grande confusion due à l'explosion du nombre de réfugiés dans la ville, le Front était parvenu à installer une base opérationnelle au sein même du territoire libanais[112].

Il se distingue de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) par le fait d'opérer partout en Syrie, sans avoir de territoire circonscrit à part ceux qu'il contrôle[17].

Bien qu'allié à l'ASL dans le but de faire tomber Al-Assad, les membres de l'ASL ont condamné à de nombreuses reprises les attentats-suicides perpétrés par Al-Nosra et certains indiquent que l'éventualité d'un après-Assad serait marqué par une guerre entre l'ASL et les islamistes djihadistes[113].

Exactions

Dans un rapport publié le , Amnesty International accuse Ahrar al-Sham de crimes de guerre et dénonce des cas de tortures, d'enlèvements et d'exécutions sommaires commis par des membres de ce groupe[114],[115].

Otages étrangers

En octobre 2012, un journaliste américain, Theo Padnos est enlevé par le Front al-Nosra. Torturé pendant sa détention, il parvient à s'évader et se place sous la protection des rebelles de l'Armée syrienne libre, mais ces derniers le livrent aux djihadistes. Il est finalement libéré le [116]. Un autre journaliste américain, Matthew Schrier, est enlevé en janvier 2013 et enfermé avec Theo Padnos, les relations entre les deux homme sont exécrables. Matthew Schrier parvient à s'évader le 29 juillet 2013, il réussit ensuite à rejoindre des hommes de l'Armée syrienne libre qui le conduisent en Turquie[117],[118].

Le 10 mars 2014, al-Nosra libère 13 religieuses chrétiennes capturées à Maaloula, en échange de 50 prisonnières détenues dans les prisons du régime. Les religieuses ont indiqué qu'elles avaient été traitées correctement durant leur captivité[119].

Le , le Front al-Nosra capture 45 casques bleus fidjiens de la UNDOF dans le plateau du Golan. En échange de la libération des prisonniers, le Front al-Nosra exige d'être retiré de la liste des organisations terroristes. Deux jours plus tard, les djihadistes attaquent une base des casques bleus. Les troupes philippines, fortes de 75 hommes, ouvrent le feu puis sont exfiltrées grâce à l'intervention d'un contingent irlandais. Les Fidjiens sont libérés le 11 septembre[120],[121],[122],[122],[123].

Le , deux humanitaires italiennes, Greta Ramelli et Vanessa Marzullo, âgées de 20 et 21 ans, sont enlevées près d'Alep. En décembre, elle apparaissent dans une vidéo mise en ligne par des djihadistes se réclamant du Front al-Nosra. Le groupe cependant ne revendique pas officiellement l'enlèvement. Le deux jeunes femmes sont finalement libérées le [124],[125]. Une chaîne de télévision arabe évoque le versement d'une rançon de 12 millions d'euros, ce que le gouvernement italien dément[126].

Opinion de la population syrienne

En juillet 2015, un sondage commandé par la BBC est mené en Syrie par l'institut international ORB. Il porte sur un échantillon de 1 365 personnes, dont 674 en zone contrôlée par le gouvernement syrien, 430 en zone contrôlée par les rebelles, 170 en zone contrôlée par l'État islamique et 90 en zone contrôlée par les Kurdes. Les résultats sont cependant à prendre avec précaution, les sondés ayant pu orienter leurs réponses par craintes de représailles. À la question : « Que pensez-vous de l'influence de cet acteur (le Front al-Nosra) sur la guerre en Syrie? » les réponses sont[127],[128] :

  • En zone contrôlée par le gouvernement syrien : 7 % « Complètement positive », 6 % « Plutôt positive », 25 % « Plutôt négative », 60 % « Complètement négative », 2 % « Ne sais pas » ;
  • En zone contrôlée par les rebelles : 26 % « Complètement positive », 32 % « Plutôt positive », 17 % « Plutôt négative », 23 % « Complètement négative », 2 % « Ne sais pas » ;
  • En zone contrôlée par l'État islamique : 26 % « Complètement positive », 33 % « Plutôt positive », 21 % « Plutôt négative », 18 % « Complètement négative », 2 % « Ne sais pas » ;
  • En zone contrôlée par les Kurdes : 19 % « Complètement positive », 32 % « Plutôt positive », 16 % « Plutôt négative », 32 % « Complètement négative », 1 % « Ne sais pas » ;
  • Ensemble de la Syrie : 16 % « Complètement positive », 19 % « Plutôt positive », 22 % « Plutôt négative », 41 % « Complètement négative », 2 % « Ne sais pas ».

En mars 2016, des centaines d'habitants de la ville de Ma'arrat al-Numan (nord-ouest) manifestent dans les rues pour demander le départ du Front al-Nosra, alors que ce dernier attaque la 13e division de l'Armée syrienne libre qui jouit d’une grande popularité auprès de la population[129].

Désignation comme organisation terroriste

Le , le Conseil de sécurité des Nations unies ajoute al-Nosra à la liste des organisations qu'il considère comme terroristes, ce qui entraîne un gel de ses avoirs et un embargo sur ses armes. La France et le Royaume-Uni ont poussé à mettre al-Nosra sur cette liste, après avoir bloqué une demande en ce sens du gouvernement syrien[130]

En juin 2014, le Front al-Nosra est ajouté à la liste des groupes terroristes affiliés à al-Qaïda par la Turquie[131].

Notes et références

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Bibliographie

Liens externes