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Le terme a été utilisé pour la première fois aux alentours des années 1920 par les musiciens de [[jazz]] et a été popularisé en [[1945 en musique|1945]] par ''Thriving on a Riff'' de [[Charlie Parker]]. Il est également utilisé par les musiciens de [[blues]], de [[rock]] ou de [[funk]].
Le terme a été utilisé pour la première fois aux alentours des années 1920 par les musiciens de [[jazz]] et a été popularisé en [[1945 en musique|1945]] par ''Thriving on a Riff'' de [[Charlie Parker]]. Il est également utilisé par les musiciens de [[blues]], de [[rock]] ou de [[funk]].


L'écriture pour [[big band]] dans le jazz classique ([[Swing (courant)|swing]], etc.) utilise beaucoup ce type d'effet. Dans le big band de [[Count Basie]] à la fin des [[Chronologie de la musique#Années 1930|années 1930]], une partie du répertoire était composée de thèmes [[blues]] sur lesquels étaient joués des riffs de cuivres définis oralement (principe des « ''[[head arrangement]]s'' »). Utilisé comme support de la mélodie, le riff pouvait aussi devenir la mélodie elle-même : ''[[In the Mood]]'' de [[Glenn Miller]] en est un exemple célèbre.
L'écriture pour [[big band]] dans le jazz classique ([[swing (musique)|swing]], etc.) utilise beaucoup ce type d'effet. Dans le big band de [[Count Basie]] à la fin des [[Chronologie de la musique#Années 1930|années 1930]], une partie du répertoire était composée de thèmes [[blues]] sur lesquels étaient joués des riffs de cuivres définis oralement (principe des « ''[[head arrangement]]s'' »). Utilisé comme support de la mélodie, le riff pouvait aussi devenir la mélodie elle-même : ''[[In the Mood]]'' de [[Glenn Miller]] en est un exemple célèbre.


Les musicologues américains David Brackett et [[Richard Middleton]] définissent le riff comme une « courte phrase mélodique » ou « une courte figure musicale rythmique, mélodique, ou harmonique répétée pour constituer la base d'une composition musicale ». Le musicien et essayiste Rikky Rooksby, quant à lui, considère que « le riff est une courte phrase musicale répétitive et facilement mémorisable qui constitue le principal moteur de l'énergie et de l'excitation provoquées par le rock ». La [[musique techno]], répétitive par définition, se caractérise par le fait d'être uniquement à base de riffs (ce qui était déjà le cas, longtemps avant, du [[Boogie-woogie (musique)|boogie-woogie]]). Quant à [[Wynton Marsalis]], trompettiste de jazz, il définit le riff dans un morceau à l'image des pancartes rencontrées successivement sur la route, donnant à chaque fois la destination finale, avec le confort de savoir où l'on va.
Les musicologues américains David Brackett et [[Richard Middleton]] définissent le riff comme une « courte phrase mélodique » ou « une courte figure musicale rythmique, mélodique, ou harmonique répétée pour constituer la base d'une composition musicale ». Le musicien et essayiste Rikky Rooksby, quant à lui, considère que « le riff est une courte phrase musicale répétitive et facilement mémorisable qui constitue le principal moteur de l'énergie et de l'excitation provoquées par le rock ». La [[musique techno]], répétitive par définition, se caractérise par le fait d'être uniquement à base de riffs (ce qui était déjà le cas, longtemps avant, du [[Boogie-woogie (musique)|boogie-woogie]]). Quant à [[Wynton Marsalis]], trompettiste de jazz, il définit le riff dans un morceau à l'image des pancartes rencontrées successivement sur la route, donnant à chaque fois la destination finale, avec le confort de savoir où l'on va.
Un riff peut être plus ou moins élaboré au point de vue mélodique ou harmonique. Les compositions de [[Chuck Berry]] se signalent par l'emploi systématique de riffs très brefs sur pas plus de 2 ou 3 notes.
Un riff peut être plus ou moins élaboré au point de vue mélodique ou harmonique. Les compositions de [[Chuck Berry]] se signalent par l'emploi systématique de riffs très brefs sur pas plus de 2 ou 3 notes.
Parmi les exemples de riffs les plus notables, citons ceux de ''[[You Really Got Me]]'' des [[Kinks]], ''[[Smells Like Teen Spirit]]'' de [[Nirvana (groupe)|Nirvana]], ''[[(I Can't Get No) Satisfaction]]'' des [[The Rolling Stones|Rolling Stones]], ''[[Day Tripper]]'' des [[The Beatles|Beatles]], ''[[Whole Lotta Love]]'' de [[Led Zeppelin]] ou encore ''[[Smoke On The Water]]'' de [[Deep Purple]], ''[[Highway to Hell (chanson)|Highway to Hell]]'' de [[AC/DC]] et ''[[Seven Nation Army]]'' des [[The White Stripes|White Stripes]] pour le rock, ''Blue Monk'' de [[ Thelonious Monk ]], ''[[Take Five]]'' de [[Dave Brubeck]], ''So What'' de [[Miles Davis]], ''Take The A Train'' de [[Duke Ellington]] pour le jazz, ''Mannish Boy'' de Muddy Waters, ''Boom Boom'' de [[John Lee Hooker]] et Layla de Eric Clapton pour le blues...
Parmi les exemples de riffs les plus notables, citons ceux de ''[[You Really Got Me]]'' des [[Kinks]], ''[[Smells Like Teen Spirit]]'' de [[Nirvana (groupe)|Nirvana]], ''[[(I Can't Get No) Satisfaction]]'' des [[The Rolling Stones|Rolling Stones]], ''[[Day Tripper]]'' des [[The Beatles|Beatles]], ''[[Whole Lotta Love]]'' de [[Led Zeppelin]] ou encore ''[[Smoke On The Water]]'' de [[Deep Purple]], ''[[Highway to Hell (chanson)|Highway to Hell]]'' de [[AC/DC]] et ''[[Seven Nation Army]]'' des [[The White Stripes|White Stripes]] pour le rock, ''Blue Monk'' de [[Thelonious Monk ]], ''[[Take Five]]'' de [[Dave Brubeck]], ''So What'' de [[Miles Davis]], ''Take The A Train'' de [[Duke Ellington]] pour le jazz, ''Mannish Boy'' de Muddy Waters, ''Boom Boom'' de [[John Lee Hooker]] et Layla de Eric Clapton pour le blues...


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

Version du 16 août 2016 à 03:47

Le riff (abréviation du mot anglais « refrain »[1]) est un court motif musical ou un ostinato, c'est-à-dire une combinaison d'accords ou un refrain joués de manière répétitive par la section rythmique ou le musicien soliste d'une formation musicale. Le riff n'est pas apparu avec les musiques contemporaines : on peut évoquer les ritournelles, bien antérieures.

Il constitue la base musicale et/ou rythmique ou bien encore l'accompagnement d'une composition et c'est typiquement l'accroche d'un morceau, la signature reconnaissable qui fait que lorsque l'on évoque un morceau précis à quelqu'un, le riff fredonné « parle » immédiatement.

Le terme a été utilisé pour la première fois aux alentours des années 1920 par les musiciens de jazz et a été popularisé en 1945 par Thriving on a Riff de Charlie Parker. Il est également utilisé par les musiciens de blues, de rock ou de funk.

L'écriture pour big band dans le jazz classique (swing, etc.) utilise beaucoup ce type d'effet. Dans le big band de Count Basie à la fin des années 1930, une partie du répertoire était composée de thèmes blues sur lesquels étaient joués des riffs de cuivres définis oralement (principe des « head arrangements »). Utilisé comme support de la mélodie, le riff pouvait aussi devenir la mélodie elle-même : In the Mood de Glenn Miller en est un exemple célèbre.

Les musicologues américains David Brackett et Richard Middleton définissent le riff comme une « courte phrase mélodique » ou « une courte figure musicale rythmique, mélodique, ou harmonique répétée pour constituer la base d'une composition musicale ». Le musicien et essayiste Rikky Rooksby, quant à lui, considère que « le riff est une courte phrase musicale répétitive et facilement mémorisable qui constitue le principal moteur de l'énergie et de l'excitation provoquées par le rock ». La musique techno, répétitive par définition, se caractérise par le fait d'être uniquement à base de riffs (ce qui était déjà le cas, longtemps avant, du boogie-woogie). Quant à Wynton Marsalis, trompettiste de jazz, il définit le riff dans un morceau à l'image des pancartes rencontrées successivement sur la route, donnant à chaque fois la destination finale, avec le confort de savoir où l'on va. Un riff peut être plus ou moins élaboré au point de vue mélodique ou harmonique. Les compositions de Chuck Berry se signalent par l'emploi systématique de riffs très brefs sur pas plus de 2 ou 3 notes. Parmi les exemples de riffs les plus notables, citons ceux de You Really Got Me des Kinks, Smells Like Teen Spirit de Nirvana, (I Can't Get No) Satisfaction des Rolling Stones, Day Tripper des Beatles, Whole Lotta Love de Led Zeppelin ou encore Smoke On The Water de Deep Purple, Highway to Hell de AC/DC et Seven Nation Army des White Stripes pour le rock, Blue Monk de Thelonious Monk , Take Five de Dave Brubeck, So What de Miles Davis, Take The A Train de Duke Ellington pour le jazz, Mannish Boy de Muddy Waters, Boom Boom de John Lee Hooker et Layla de Eric Clapton pour le blues...

Bibliographie

  • (en) Rikky Rooksby, Riffs: How to Create and Play Great Guitar Riffs, ed. Balafon, 2002 (ISBN 0-87930-710-2)
  • (en) David Brackett, Interpreting Popular Music, ed. Cambridge University Press, 1995 (ISBN 0520225414)
  • (en) Richard Middleton Reading pop: approaches to textual analysis in popular music, ed. Oxford University Press, 2000 (ISBN 0198166117)
  • (en) Vladimir Bogdanov, All Music Guide to the Blues, ed. Backbeat Books, 2003 (ISBN 0879307366)

Références