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* de la loi de Képler, ce qui aurait fait passer à côté de la [[gravitation|loi d'attraction]] de Newton. |
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* ou même du [[Big bang]] (si celui-ci a eu lieu, il ne peut par définition avoir de [[cause]], mais cela n'implique pas pour autant qu'on ne puisse pas lui trouver une [[raison]] (voir [[ontologie]]), de même que la somme des angles d'un triangle en géométrie euclidienne a une ''raison'' sans avoir à proprement parler de ''cause'' chronologiquement. |
* ou même du [[Big bang]] (si celui-ci a eu lieu, il ne peut par définition avoir de [[cause]], mais cela n'implique pas pour autant qu'on ne puisse pas lui trouver une [[raison]] (voir [[ontologie]]), de même que la somme des angles d'un triangle en géométrie euclidienne a une ''raison'' sans avoir à proprement parler de ''cause'' chronologiquement. |
Version du 3 janvier 2005 à 01:29
Le terme positivisme a plusieurs sens :
- au départ, une pensée d'Auguste Comte
- actuellement, le positivisme logique fondé dans les années 20 par le Cercle de Vienne.
Positivisme d'Auguste Comte
Sens strict
Courant philosophique né en France dans la premiere moitié du XIXè siecle. Ce terme fut forgé par Saint-Simon et introduit en philosophie par Auguste Comte. Le positivisme d'Auguste Comte affirme que l'esprit scientifique va, par une loi inexorable du progrès de l'esprit humain, remplacer les croyances théologiques ou les explications métaphysiques. Cette approche est très voisine de celle d'Ernest Renan.
Variante naïve
En devenant « positif », l'esprit renoncerait à la question « pourquoi? », c'est-à-dire à chercher une explication absolue des choses. Il se limiterait au « comment », c'est-à-dire à la formulation de lois de la nature, en dégageant, par le moyen d'observations et d'expériences répétées, les relations constantes qui unissent les phénomènes.
Cette interprétation populaire du positivisme trahit légèrement aussi bien la pensée de Comte que l'esprit de la recherche scientifique. En la prenant telle quelle, en effet, il n'y aurait eu nul lieu de chercher le « pourquoi »
- de la déviation du périhélie de Mercure (ce qui nous aurait fait passer à côté de la Relativité générale)
- d'autres corrections de trajectoires astronomiques ayant conduit à la découverte d'Uranus, Neptune et Pluton
- de la loi de Képler, ce qui aurait fait passer à côté de la loi d'attraction de Newton.
- ou même du Big bang (si celui-ci a eu lieu, il ne peut par définition avoir de cause, mais cela n'implique pas pour autant qu'on ne puisse pas lui trouver une raison (voir ontologie), de même que la somme des angles d'un triangle en géométrie euclidienne a une raison sans avoir à proprement parler de cause chronologiquement.
Une insatisfaction créée par la mécanique quantique chez les physiciens vient précisément du fait que nous disposons de tous les moyens de prédire le comment sans avoir de modèle nous suggérant de pourquoi sous-jacent. Il en va de même pour la physique des particules (pourquoi ces charges et masses de particules et pas d'autres ? Pourquoi ces quarks-là et pas d'autres ? Pourquoi ces constantes universelles et pas d'autres ? Pourquoi ces lois de la physique et pas d'autres ?). Refuser d'envisager ces questions serait mettre fin au processus de recherche en physique, ainsi qu'à une chance d'assouvir la très grande curiosité humaine en ce domaine. Ce serait aussi le moyen assuré de n'en jamais trouver les réponses, si réponses il y a.
L'essor des sciences cognitives a par ailleurs pour effet de montrer qu'à une certaine granulation il n'y a plus entre le pourquoi et le comment de séparabilité aussi nette que celle qu'on y voyait autrefois (voir autopoièse).
Positivisme logique
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Conséquences
Ces deux sens ont en commun de refuser la théologie et la métaphysique dans une explication scientifique. Celle-ci doit reposer uniquement :
- sur des faits du monde physique et matériel complétés d'un processus rationnel d'induction
- sur des conséquences des mathématiques, et en particulier de la logique.