« Joseph Brodsky » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Français anonyme (discuter | contributions)
Notes et références
utilisation des modèles {{1er}}, {{1re}}, {{2e}}, {{3e}}, …
Ligne 49 : Ligne 49 :
* [[Solomon Volkov]], ''Conversations avec Joseph Brodsky'', Anatolia/Le Rocher, 2003
* [[Solomon Volkov]], ''Conversations avec Joseph Brodsky'', Anatolia/Le Rocher, 2003
* [[Yves Leclair]], "Un hiver avec Joseph Brodsky", "Bonnes compagnies", éd. Le Temps qu'il fait, 1998.
* [[Yves Leclair]], "Un hiver avec Joseph Brodsky", "Bonnes compagnies", éd. Le Temps qu'il fait, 1998.
* [[Georges Nivat]], "Portrait de Joseph Brodsky", [[La Quinzaine littéraire]] N° 469, du 1er au 15 septembre 1986.
* [[Georges Nivat]], "Portrait de Joseph Brodsky", [[La Quinzaine littéraire]] N° 469, du {{1er}} au 15 septembre 1986.
* [[Emmanuel Carrère]], ''Limonov'', éd. P.O.L., 2011. E. Carrère, dans sa biographie d'[[Édouard Limonov]], rapporte à plusieurs reprises le mépris que cet écrivain russe éprouvait pour Brodsky. Ainsi, selon [http://www.lesinrocks.com/2011/11/25/livres/autour-de-limonov-mille-et-une-conceptions-de-la-litterature-116281/ un article] des [[Les Inrockuptibles|Inrockuptibles]], "Chez Limonov, c’est un rejet épidermique, lié à son histoire. Il n’éprouve que jalousie et mépris pour les hérauts de la dissidence russe, émigrés comme lui mais plus lus, plus reconnus. Il envie Joseph Brodsky, prix Nobel de littérature en 1987, crache sur Soljenitsyne et sur la "sainte Trinité" Mandelstam-Pasternak-Tsvetaeva."
* [[Emmanuel Carrère]], ''Limonov'', éd. P.O.L., 2011. E. Carrère, dans sa biographie d'[[Édouard Limonov]], rapporte à plusieurs reprises le mépris que cet écrivain russe éprouvait pour Brodsky. Ainsi, selon [http://www.lesinrocks.com/2011/11/25/livres/autour-de-limonov-mille-et-une-conceptions-de-la-litterature-116281/ un article] des [[Les Inrockuptibles|Inrockuptibles]], "Chez Limonov, c’est un rejet épidermique, lié à son histoire. Il n’éprouve que jalousie et mépris pour les hérauts de la dissidence russe, émigrés comme lui mais plus lus, plus reconnus. Il envie Joseph Brodsky, prix Nobel de littérature en 1987, crache sur Soljenitsyne et sur la "sainte Trinité" Mandelstam-Pasternak-Tsvetaeva."



Version du 30 août 2016 à 11:49

Joseph Brodsky
Description de cette image, également commentée ci-après
Joseph Brodsky, 1988
Nom de naissance Иосиф Александрович Бродский
Naissance
Leningrad, URSS
Décès (à 55 ans)
New York, États-Unis
Activité principale
Écrivain
Distinctions
Auteur
Genres
Poésie
Joseph Brodsky, c. 1972

Joseph Brodsky (en russe : Иосиф Александрович Бродский, Iossif Aleksandrovitch Brodski) est un poète russe né à Léningrad le et mort à New York le . Il est lauréat du prix Nobel de littérature en 1987[1].

Biographie

Brodsky est issu d'une famille juive russe démunie de Léningrad. Il interrompt ses études à l'âge de 16 ans et vit de divers petits métiers. Il apprend seul le polonais et surtout l'anglais, puis s'initie en autodidacte aux sciences humaines ainsi qu'à l'histoire, la littérature, la philosophie et la mythologie. Il intègre les cercles littéraires d'Union des républiques socialistes soviétiques et fréquente entre autres Evgueni Reïn et Anna Akhmatova. Impressionnée par la force de ses premiers textes, cette dernière le pousse à persévérer comme poète.

Alors que sa popularité ne cesse de croître en Union soviétique, il est arrêté en 1964 et condamné pour « parasitisme social » à cinq ans de déportation dans l'oblast d'Arkhangelsk. Libéré un an plus tard, il rentre à Léningrad, mais n'arrive pas à faire publier ses ouvrages. Constamment surveillé, il est expulsé d'URSS en . Après un bref séjour à Vienne, où il est accueilli par W. H. Auden, il s'établit aux États-Unis. À l'instar de Vladimir Nabokov, il écrit des articles en anglais, regroupés plus tard dans le recueil Loin de Byzance.

Brodsky entame ensuite l'écriture de poèmes en langue anglaise et traduit du russe certaines de ses compositions, arrivant à retrouver les acrobaties rythmiques et verbales des versions originales. Il publie par ailleurs ses travaux dans les plus grandes revues littéraires des États-Unis.

Accédant à la citoyenneté américaine en 1977, il enseigne à l'Université du Michigan et devient une figure marquante des milieux intellectuels new-yorkais. Ce statut accroît son prestige international et lui permet de donner des conférences dans le monde entier.

Dans son discours de réception du prix Nobel en 1987, l'auteur mentionne quatre noms comme influences déterminantes pour ses travaux : Akhmatova, Auden, Marina Tsvetaïeva et Robert Frost. D'autres influences se lisent dans sa poésie parmi lesquelles T.S. Eliot, Constantin Cavafy, les poètes-philosophes russes schelligiens du XIXe siècle (Fiodor Tiouttchev, Ievgueni Baratynski) ou encore Ossip Mandelstam et Nikolaï Zabolotski.

L'œuvre de Brodsky doit beaucoup à la tradition péterbourgeoise des acméistes et plus encore à la poésie anglophone (particulièrement les poètes métaphysiques tels que John Donne) à qui il emprunte l'inquiétude métaphysique, la préciosité de la forme et la versification savante. La prosodie, la métrique et la rythmique de ses compositions se veulent plus libres au fil du temps. On retrouve dans ses strophes alambiquées un hommage à la poésie élisabéthaine dont il reprend le jeu des rejets et contre-rejets et de rimes finales ou intérieures. Il a par ailleurs souvent recours à l'enjambement et aux métaphores. Sa poésie fait de la parole la preuve absolue de l'existence humaine. Elle constitue une réflexion dense sur la langue (syntaxe, versification, étymologie, symbolique, musicalité) et concilie inspiration quotidienne, méditation et vision éthique, épique et cosmogonique.

En 1990, il épouse Maria Sozzani dont il aura une fille.

Joseph Brodsky meurt à New York le des suites d'une crise cardiaque. Il est enterré sur l'île de San Michele, l'île-cimetière de Venise. Joseph Brodsky aimait particulièrement l'Italie et trouvait la traduction en italien de ses poèmes excellente, celle-ci utilisant le même système de rimes que celui de la poésie russe.

Parmi ses recueils de poèmes, on note La Procession (1962), Collines (1962), Isaac et Abraham (1962), Élégie à John Donne (1963), Gortchakov et Gorbounov (1965-1968), La Partie du discours (1977), Nouvelles Stances (1983), Uranie (1987). Il est également l'auteur de pièces de théâtre telles que Le Marbre (1984) et Démocratie (1990). Il a aussi signé quelques essais critiques comme Loin de Byzance (1988) puis une Histoire du XXe siècle (1986).

Bibliographie

  • Solomon Volkov, Conversations avec Joseph Brodsky, Anatolia/Le Rocher, 2003
  • Yves Leclair, "Un hiver avec Joseph Brodsky", "Bonnes compagnies", éd. Le Temps qu'il fait, 1998.
  • Georges Nivat, "Portrait de Joseph Brodsky", La Quinzaine littéraire N° 469, du 1er au 15 septembre 1986.
  • Emmanuel Carrère, Limonov, éd. P.O.L., 2011. E. Carrère, dans sa biographie d'Édouard Limonov, rapporte à plusieurs reprises le mépris que cet écrivain russe éprouvait pour Brodsky. Ainsi, selon un article des Inrockuptibles, "Chez Limonov, c’est un rejet épidermique, lié à son histoire. Il n’éprouve que jalousie et mépris pour les hérauts de la dissidence russe, émigrés comme lui mais plus lus, plus reconnus. Il envie Joseph Brodsky, prix Nobel de littérature en 1987, crache sur Soljenitsyne et sur la "sainte Trinité" Mandelstam-Pasternak-Tsvetaeva."

Notes et références

  1. (en) Harriet Staff, « The Anti-Soviet Soviet Poet: Joseph Brodsky », sur poetryfoundation.org, (consulté le )

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :