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*temps mérovingiens
*temps mérovingiens
La pratique de l'obole à [[Charon]] subsiste durant le début de l'époque mérovingienne, en dépit des progrès du christianisme. Dans les tombes des guerriers francs, officiellement catholiques depuis le baptême de Clovis (vers 496), l'usage de se faire enterrer près de la tombe d'un saint, dans la nef ou à proximité des basiliques est de plus en plus courant. Les corps étaient enterrés les bras le long du corps, les jambes légèrement écartées ; plus tard, la position se modifie (bras croisés sur la poitrine).
La pratique de l'obole à [[Charon (mythologie)|Charon]] subsiste durant le début de l'époque mérovingienne, en dépit des progrès du christianisme. Dans les tombes des guerriers francs, officiellement catholiques depuis le baptême de Clovis (vers 496), l'usage de se faire enterrer près de la tombe d'un saint, dans la nef ou à proximité des basiliques est de plus en plus courant. Les corps étaient enterrés les bras le long du corps, les jambes légèrement écartées ; plus tard, la position se modifie (bras croisés sur la poitrine).
Les tombes sont disposées en rangées (caractère mérovingien apparu à la fin du IVe siècle au nord de la Gaule). L'orientation du corps n'est d'abord pas fixée. Au cours du Ve siècle, les pieds sont mis à l'est et la tête à l'ouest.
Les tombes sont disposées en rangées (caractère mérovingien apparu à la fin du IVe siècle au nord de la Gaule). L'orientation du corps n'est d'abord pas fixée. Au cours du Ve siècle, les pieds sont mis à l'est et la tête à l'ouest.
Au VIIIe siècle, sous l'influence du clergé, les usages funéraires des Francs se modifient radicalement : seuls les aristocrates sont alors enterrés habillés avec du mobilier funéraire. Le dépôt de nourriture dans la tombe est aussi de plus en plus rare. Les villes se dotent de nécropoles urbaines, alors que les Romains les avaient rejetées en périphérie.
Au VIIIe siècle, sous l'influence du clergé, les usages funéraires des Francs se modifient radicalement : seuls les aristocrates sont alors enterrés habillés avec du mobilier funéraire. Le dépôt de nourriture dans la tombe est aussi de plus en plus rare. Les villes se dotent de nécropoles urbaines, alors que les Romains les avaient rejetées en périphérie.

Version du 3 janvier 2005 à 01:33

Ensemble des gestes et des paroles accompagnant l'agonie puis le mort vers sa dernière demeure. Les rites funéraires dépendent de l'époque, du statut social du défunt et des croyances d'une société. On appelle aussi l'ensemble de ces rites les funérailles, qui sont des occasions de sociabilité. Les différences entre les rites funéraires passent essentiellement par le choix de l'embaumement, de l'incinération ou de l' enterrement.

Préhistoire

Voir l'article détaillé

Antiquité polythéiste

Mésopotamie

Égypte

  • Le deuil familial

La famille exprime sa peine en couvrant les cheveux de limon ; chaque membre se frappe la tête avec la main gauche (main de la mort). Les hommes de la famille ne se rasent pas pendant 70 jours, ce qui correspond à la durée du cycle de l'étoile Sirius.

  • Momification

Les premiers essais de momification égyptienne datent d'environ 3000 av. J.-C. La technique connaît son apogée au XVIe siècle av. J.-C.. Le corps est conduit dans l'atelier de momification : les prêtres-embaumeurs proposent à la famille plusieurs séries de momies, plus ou moins coûteuses. Le livre des morts est l'ensemble des papyrus contenant des formules magiques mis à l'intérieur du sarcophage. L'ouverture de la bouche du mort symbolise le retour du ka dans le corps. Le corps est étendu sur un lit de pierre aux pieds ayant la forme de pattes de lion. On injecte dans le crâne une résine par un entonnoir. Le prêtre affublé du masque d'Anubis (dieu des embaumeurs), pratique une entaille au côté gauche (le souffle vital entre par l'oreille droite et ressort par la gauche). Il enlève les viscères sauf le cœur, car il sera pesé par Anubis dans l'au-delà. Les viscères sont lavés avec du vin de palme puis du natron. Ils sont conservés dans 4 vases canopes. On peut aussi placer des oignons dans le corps, symbole de la renaissance. Le bain de natron dure environ 35 jours. La plaie recousue est recouverte d'une petite plaque de cire d'abeille ou de métal, décorée d'un Oudjat (œil d'Horus, enlevé par Seth et remis par Thot). Le visage est maquillé, une perruque est parfois posée. Comme le natron détruit les yeux et la langue, il faut les remplacer par des faux yeux en pâte de verre, en pierre, en oignons ou en feuilles d'or. Il faut 150 mètres de bandelettes pour entourer le corps d'un adulte. La dernière étape est la pose d'un masque de carton, de bois (rare donc cher), de plâtre ou d'or-argent.

  • Les sarcophages

Les premiers datent de 3300 av. J.-C. (en roseau et de petite taille). Sur le couvercle, les décorations représentaient :

      • Nout, aux ailes déployées
      • un œil oudjat qui permet au mort de voir
      • un pilier Djed
      • les 4 fils d'Horus
      • les déesses Isis et Nephtys
  • Les funérailles

Les Égyptiens situaient le royaume des morts sur la rive occidentale du Nil, là où se couche le soleil : on transporte donc le corps du défunt avec un cortège de pleureuses. Le convoi apporte des cadeaux, de la nourriture ... La momie est couverte de fleurs posée sur un traineau en forme de barque tiré par deux boeufs. En tête de la procession se trouve un prêtre vêtu d'une peau de léopard qui écarte les mauvais esprits grâce à de l'encens, du lait et de l'eau du Nil. Les gens sont habillés en blanc, la couleur du deuil en Egypte. Un deuxième traineau apporte les vases canopes.

Devant la tombe, muni d'une herminette, le fils du défunt touche la bouche, les narines, les yeux et les oreilles du mort pour qu'il puisse retrouver ses sens. Ce rite permet au ka et au ba de réintégrer le corps. Ensuite, on fait généralement le sacrifice d'un boeuf. La veuve embrasse la momie et lui donne un collier de fleur de lotus bleu, symbolisant le ciel. Puis on l'enferme dans son sarcophage avec le ''Livre des morts''. On dresse des tentes devant la tombe pour un banquet : c'est l'occasion de déguster le boeuf sacrifié. Les invités portent un collier de fleur de lotus bleu.

Voir les articles détaillés momie, sarcophage, embaumement

Grèce antique

Rome antique

Statue funéraire de Marcellus
  • esclaves
  • plèbe
  • aristocratie
    • Sous la République, l'effigie du défunt était véhiculée dans la ville sur un lit de parade. On prononçait un panégyrique. L'etat romain pouvait décréter un deuil public.
  • funérailles des empereurs romains et de leur famille
    • Généralités

Le deuil dynastique se met en place sous l'empire romain (-27 / + 476) : la mort d'un membre de la famille impériale est toujours un événement à Rome. Les funérailles sont publiques et représentent un moment d'unanimitas autour du prince. Le cortège est formé des sénateurs et des magistrats. Si l'empereur avait commandé des armées, ses soldats le suivaient, armes tournées vers le sol. Les esclaves portaient les dépouilles prises aux ennemis, les étendards et les couronnes triomphales. Les joueurs de flûte, les pleureuses (praeficae), des acteurs portant les masques des ancêtres et un bouffon imitant le défunt suivaient. Avant l'incinération, on séparait une partie du corps (un doigt en général) que l'on enterrait. L'apothéose fait de l'empereur un dieu ; elle est accordée ou refusée par le Sénat romain. La première serait celle de Romulus, qui serait disparu mystérieusement sur le Champ-de-Mars, à Rome. La damnation memoriae est décidée par le Sénat pour les mauvais empereurs : ce fut le cas pour Néron et Domitien. Les funérailles étaient suivies d'une période de 9 jours de deuil public. La fin de cette période était marquée par des jeux funèbres, des banquets ou encore des sacrifices. Les proches pouvaient quant à eux garder le deuil plusieurs mois durant lesquels ils s'abstenaient de toute fête et portaient la toge sombre.

    • Funérailles particulières

Jules César Assassiné en 44 avant J.-C., Jules César eut des funérailles séditieuses : son corps a été transporté par la foule sur le forum de Rome où il a été incinéré. On édifia ensuite à cet emplacement une colonne, puis un temple au premier homme divinisé à Rome. Plusieurs empereurs ont dû prendre des édits pour limiter les violences au cours de certaines funérailles (Auguste, Tibère).

Germanicus Général populaire et assassiné, ses restes ont été placés dans le tombeau d'Auguste. Tout au long du cortège funéraire se trouvait le peuple habillé de noir et les chevaliers en trabée. Les soldats en armes, les magistrats et le peuple romain rangé par tribu était présent pour lui rendre hommage sur le Champ-de-Mars, à la lumière de milliers de torches.

Galba En 69, Galba est assassiné et décapité, sa tête promenée dans Rome sur une pique.

Antinoüs Favori de l'empereur Hadrien (IIe siècle), ce dernier le fit élevé au rang de dieu et fit édifier des temples et des statues dans l'empire en son honneur.

Celtes, Germains et Scandinaves

Voir l'article détaillé Viking

  • Dans la Normandie celte et gallo-romaine, l'usage était courant d'enterrer une personne avec une statuette en terre cuite d'une déesse-mère. Les archéologues ont retrouvé des dizaines de ces objets.

Judaïsme

Christianisme

La pratique de l'obole à Charon subsiste durant le début de l'époque mérovingienne, en dépit des progrès du christianisme. Dans les tombes des guerriers francs, officiellement catholiques depuis le baptême de Clovis (vers 496), l'usage de se faire enterrer près de la tombe d'un saint, dans la nef ou à proximité des basiliques est de plus en plus courant. Les corps étaient enterrés les bras le long du corps, les jambes légèrement écartées ; plus tard, la position se modifie (bras croisés sur la poitrine). Les tombes sont disposées en rangées (caractère mérovingien apparu à la fin du IVe siècle au nord de la Gaule). L'orientation du corps n'est d'abord pas fixée. Au cours du Ve siècle, les pieds sont mis à l'est et la tête à l'ouest. Au VIIIe siècle, sous l'influence du clergé, les usages funéraires des Francs se modifient radicalement : seuls les aristocrates sont alors enterrés habillés avec du mobilier funéraire. Le dépôt de nourriture dans la tombe est aussi de plus en plus rare. Les villes se dotent de nécropoles urbaines, alors que les Romains les avaient rejetées en périphérie.



  • extrême-onction et viatique

L'extrême-onction faisait partie des 7 sacrements de la vie du chrétien (le premier de ces sacrements est le baptême). À l'origine, il était administré par un prêtre à des malades pour qu'ils guérissent. Après le XIIe siècle, les rituels comportaient des prières, une onction et l'imposition des mains. Il était désormais réservé aux mourants. Aujourd'hui, on appelle l'extrême-onction onction des malades.

Islam

  • L'agonie

Le mourant est veillé par un imam et les proches qui récitent le Coran. Il est installé de telle manière que son regard porte vers La Mecque. S'il le peut, il doit déclamer la shahada, c'est-à-dire la profession de foi du musulman, l'un des cinq piliers de la foi. S'il est incapable de parler, c'est un membre de sa famille, une autorité religieuse ou un médecin musulman qui s'en charge, en levant l'index du mourant pour que Dieu reconnaissent la personne. Deux anges emmènent alors le mort au ciel.

  • L'inhumation

Elle doit se faire avec diligence, en principe avant le coucher du soleil. L'islam autorise l'inhumation en pays non musulman, dans un « carré musulman », en la seule présence des hommes, de préférence le vendredi.

Religions asiatiques

  • Incinération hindouiste

Funérailles athées

Libre penseurs Voir aussi la mort de Lénine.

Voir aussi