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« Xylographie » : différence entre les versions

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Les bois gravés étaient utilisés pour imprimer des livres bon marché, comme des grammaires destinées aux étudiants, généralement appelées ''Donat'', du nom d’un grammairien latin du {{s-|IV}}, [[Aelius Donatus]]. Le graveur taillait le texte de la page à imprimer dans le bois. Ce travail très fastidieux empêchait toutes modifications par la suite et les caractères étaient irréguliers en forme. Les livres européens où le texte et les images sont gravés dans le même bloc de bois sont appelés « [[Incunable xylographique|incunables xylographiques]] ».
Les bois gravés étaient utilisés pour imprimer des livres bon marché, comme des grammaires destinées aux étudiants, généralement appelées ''Donat'', du nom d’un grammairien latin du {{s-|IV}}, [[Aelius Donatus]]. Le graveur taillait le texte de la page à imprimer dans le bois. Ce travail très fastidieux empêchait toutes modifications par la suite et les caractères étaient irréguliers en forme. Les livres européens où le texte et les images sont gravés dans le même bloc de bois sont appelés « [[Incunable xylographique|incunables xylographiques]] ».
La gravure terminée, {{refnec|la plaque de bois était enduite d’encre à l'aide d'une ''balle'', pose une feuille de papier sur la gravure encrée et presse manuellement, avec un ''frotton''}}, et met la feuille à sécher, étendue sur une corde à linge.
La gravure terminée, {{refnec|la plaque de bois était enduite d’encre à l'aide d'une ''balle'', puis posée sur une feuille de papier et ensuite pressée manuellement, avec un ''frotton''|date=29 mars 2017}}, enfin la feuille était mise à sécher, étendue sur une corde à linge.


Les impressions successives détériorent le bois ; le développement des caractères mobiles achève définitivement cette technique d’impression des textes. La [[gravure sur bois]] continuera d'être très largement utilisée pour la production d'images (illustrations de livres et images vendues par les [[colporteur]]s) et surtout des [[cartes à jouer]].
Les impressions successives détériorent le bois ; le développement des caractères mobiles achève définitivement cette technique d’impression des textes. La [[gravure sur bois]] continuera d'être très largement utilisée pour la production d'images (illustrations de livres et images vendues par les [[colporteur]]s) et surtout des [[cartes à jouer]].

Version du 29 mars 2017 à 15:52

La xylographie est un procédé de reproduction multiple d'une image sur un support plan, papier ou tissu, en utilisant la technique de la gravure sur bois, ou xylogravure, comme empreinte pouvant être reproduite par impression, à meilleur prix que le travail réalisé à la main par des copistes. Ce terme tend à être utilisé pour désigner les gravures produites avant l'invention et la diffusion de l'imprimerie. L'image reproduite peut être celle d'un texte.

Histoire

Sūtra du Diamant, 868, Dunhuang, province de Gansu, Chine, la plus ancienne impression xylographique sur papier connue, actuellement conservée à la British Library de Londres

La xylographie a été pratiquée dès le VIIe siècle en Chine, puis en Corée et au Japon.

En Europe elle semble se développer à partir du XIVe siècle.

Les plus anciens xylographes découverts en Asie :

Les plus anciens xylographes découverts en Europe :

  • le plus ancien exemple conservé de bois gravé pour la xylographie serait le Bois Protat dont la date d'exécution remonterait au début du XVe siècle et conservé à la Bibliothèque nationale de France ;
  • les plus anciennes estampes xylographiques datées sont : la Vierge avec quatre saints de 1418[4] conservée à la Bibliothèque Royale de Bruxelles ; le Saint Christophe de Buxheim de 1423 de la John Rylands Library de Manchester[5]. Elles proviennent toutes d'Europe du Nord qui serait le berceau de cette technique[6].

Les graveurs sur bois qui pouvaient être également dominotiers[7], cartiers, imprimeurs d'histoire, utilisaient la taille d'épargne[8] sur bois, — en Europe hêtre, poirier, noyer, au Japon principalement le cerisier — comme matrice et l'impression sur feuille de papier chiffon comme support.

Pour exercer son métier, le dominotier devait posséder un brevet délivré par la corporation. Avec ce brevet le graveur avait le droit de tenir boutique et d’imprimer uniquement (pour ne pas concurrencer les libraires-imprimeurs) sa production dans son atelier.[réf. nécessaire]

L'ancêtre des incunables

Graveur sur bois (XVIe siècle)

Les bois gravés étaient utilisés pour imprimer des livres bon marché, comme des grammaires destinées aux étudiants, généralement appelées Donat, du nom d’un grammairien latin du IVe siècle, Aelius Donatus. Le graveur taillait le texte de la page à imprimer dans le bois. Ce travail très fastidieux empêchait toutes modifications par la suite et les caractères étaient irréguliers en forme. Les livres européens où le texte et les images sont gravés dans le même bloc de bois sont appelés « incunables xylographiques ».

La gravure terminée, la plaque de bois était enduite d’encre à l'aide d'une balle, puis posée sur une feuille de papier et ensuite pressée manuellement, avec un frotton[réf. nécessaire], enfin la feuille était mise à sécher, étendue sur une corde à linge.

Les impressions successives détériorent le bois ; le développement des caractères mobiles achève définitivement cette technique d’impression des textes. La gravure sur bois continuera d'être très largement utilisée pour la production d'images (illustrations de livres et images vendues par les colporteurs) et surtout des cartes à jouer.

L'ancêtre de la typographie

Graver une page entière de caractères sur une plaque de bois ressemble à une gageure. Pour simplifier leur travail, certains graveurs travaillent à la ligne. Le texte n’est plus gravé en un seul bloc mais en plusieurs blocs de une ou plusieurs lignes. Cette technique permet également les modifications du texte. Il suffit de retirer le ou les blocs du texte à modifier et les remplacer par des nouveaux.

L'imagerie populaire

L'imagerie populaire fait son apparition en France dans le dernier quart du XIVe siècle. Le dominotier taille son image dans le fil du bois. L’image est très suggestive, a peu de texte, légende ou titre, « les petites gens » ne savent pas lire. Pour rendre son image encore plus attrayante et par là même augmenter sa clientèle, le graveur rehausse son image avec des couleurs très vives, rouge, bleu, jaune, vert émeraude, brun. Les couleurs sont appliquées sur la feuille à l’aide d’un pochoir.

Saint patron

Le saint patron des papetiers, dominotiers est saint Antoine.

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Notes

  1. a et b Pan, Jixing. "On the Origin of Printing in the Light of New Archaeological Discoveries," in Chinese Science Bulletin, 1997, Vol. 42, No. 12: 976–981. ISSN 1001-6538. Pages 979–980.
  2. Recent additions to virtual books
  3. « National Treasure No. 126-6, by the Cultural Heritage Administration of South Korea (in Korean) », jikimi.cha.go.kr (consulté le )
  4. Cette date est sujette à caution, il s'agirait d'une réimpression des années 1450, selon Colin Clair, dans A chronology of printing, New York, Frederick A. Praeger, 1969, p. 7.
  5. (en) Notice d'autorité, catalogue en ligne de la John Rylands Library.
  6. Séverine Lepape, Les Origines de l'estampe en Europe du Nord (1400-1470), Paris, Le Passage / Chalcographie du Louvre, 2013, introduction.
  7. Le dominotier (métier des arts graphiques) est celui qui imprime des feuilles mobiles, les dominos utilisés par exemple pour les cartes à jouer.
  8. Gravure en relief, comme un tampon encreur.

Articles connexes

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