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=== Cultes et religions ===
=== Cultes et religions ===
* Église : elle est construite entre 1898 et 1905. Son clocher (inachevé) domine la place principale du village.
*[[Fichier:EgliseTheizé.jpg|alt= Eglise de Theizé|centré|vignette|Eglise de Theizé]]Église : elle est construite entre 1898 et 1905. Son clocher (inachevé) domine la place principale du village.


== Patrimoine ==
== Patrimoine ==

Version du 30 avril 2017 à 00:35

Theizé
Theizé
Entrée du village
Blason de Theizé
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Villefranche-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes Beaujolais-Pierres Dorées
Maire
Mandat
Christian Vivier-Merle
2014-2020
Code postal 69620
Code commune 69246
Démographie
Population
municipale
1 121 hab. (2014)
Densité 94 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 56′ 26″ nord, 4° 37′ 02″ est
Altitude Min. 237 m
Max. 603 m
Superficie 11,89 km2
Élections
Départementales Le Bois-d'Oingt
Localisation
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Theizé
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Theizé
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Theizé
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Theizé
Liens
Site web theize-en-beaujolais.com

Theizé, parfois nommée Theizé-en-Beaujolais, est une commune française, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

La commune se situe au sud-ouest de Villefranche-sur-Saône et à l'ouest de l'autoroute A 6 (autoroute du soleil). La départementale 338 passe en limite est de la commune et permet de rejoindre Villefranche. La D 96 passe dans le village, la D 19E y aboutit.

L'occupation du sol est majoritairement viticole.

La topographie varie de 237 à 603 mètres. Le village est implanté sur un coteau, autour de 450 mètres d'altitude. Il surplombe la vallée du Merloux, ruisseau qui se jette dans le Morgon, affluent de la Saône. La vallée forme un lacet en U tout autour du village. Le ruisseau prend sa source au lieudit le Marquison, en limite nord-ouest, descend vers le sud-est jusqu'au Beauvallon, continue vers l'est puis change à nouveau de direction vers le nord-est en longeant les coteaux boisés des Bois Bourland et Bois Brûlé[1].

Communes limitrophes

Histoire

  • Première mention de Theizé au XIe siècle : le village vit dans l'ombre de son puissant voisin, Oingt, dont les seigneurs dominent la région.
  • En 1217 puis en 1221, Guichard III d'Oingt, dépensier, demande de l'argent à son seigneur-suzerain, le comte-archevêque de Lyon, Renaud de Forez. En échange, celui-ci lui demande de céder ses droits et usages sur la paroisse de Theizé à l'abbaye de Savigny : Theizé entre dans l'orbite de Lyon (et de Savigny) jusqu'à la Révolution.

Les Muscadins de Theizé[2]

Un épisode de l'histoire lyonnaise a pour cadre la commune de Theizé et plus généralement les Bois d'Alix tout proches. Il a durablement marqué la mémoire collective dans la commune voire dans tout le sud du Beaujolais. Il s'agit de la retraite que firent en octobre 1793, les troupes royalistes du général Précy alors que la ville allait être investie par les forces de la Convention.

L'objectif de ces soldats et des civils qui les accompagnaient (entre 1 500 et 3 000 personnes selon les sources crédibles) était de passer la Saône au niveau de Trévoux, puis de gagner la Suisse. Le 9 octobre vers 9 h du matin, ils empruntèrent la porte de Vaise. Serrés par la troupe de ligne, harcelés par les habitants des campagnes traversées, ces soldats appelés aussi "Muscadins", gagnèrent la commune de Morancé, après douze heures de marche et de combat.

Cette colonne forte de 250 à 500 hommes et toujours commandée par Précy, se dirigea ensuite vers les bois d'Alix, où les royalistes purent prendre une heure ou deux de repos dans le froid et l'humidité. Il apparaît que la débandade qui avait commencé dès la plaine des Chères, s'est alors amplifiée, beaucoup préférant rechercher le salut individuellement ou par petits groupes. Cependant, un habitant de Theizé, le boulanger Antoine Danguin, Commissaire du canton du Bois d'Oingt, s'employait à faire cerner les bois d'Alix en disposant alentour des piquets de gardes nationaux des communes de Frontenas et de Theizé. Au sortir des bois d'Alix, aux confins des communes d'Alix, Frontenas et Theizé, le général Précy, confronté à un de ces piquets, prit pour guides les quatre hommes qui le constituaient. Lui et ses compagnons allait alors errer pendant plus de 24 heures, principalement sur le territoire actuel de la commune de Theizé.

Le onze au matin le reste des troupes lyonnaises se rassemble à Oingt pour filer vers Saint Romain de Popey, terme tragique de son périple. Les derniers muscadins (80 à 100) sont en effet exécutés ou capturés par les hussards soutenus par une foule de gardes nationaux venus de tout le département. Le général Précy, quant à lui, parvient à s'enfuir et à trouver refuge à Sainte-Agathe-en-Donzy. S'il est avéré que les fugitifs lyonnais ont eu affaire tout au long de leur trajet aux attaques des habitants des campagnes alertés par les autorités conventionnelles, il est également établi que cette traque a pris une certaine ampleur dans les bois d'Alix, à proximité de Theizé.

- Au XIXe siècle, l'activité économique de la commune tourne autour de la viticulture qui, comme partout en Beaujolais, connaît un fort développement et des carrières de pierres dorées. De nombreuses maisons bourgeoises sont alors construites dans le village comme dans les hameaux de la commune (Boîtier, Ruissel...). L'expansion viticole ralentit avec la crise du phylloxéra qui pénètre le Beaujolais à partir de 1871.

Héraldique

Blason de Theizé

Les armes de Theizé se blasonnent ainsi : d'azur au tau de gueules bordé d'or, au sarment de vigne alésé posé en bande, avec une vrille en chef et une grappe de raisin en pointe à dextre, une feuille en chef et une vrille en pointe à senestre, le tout d'argent.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2008 en cours Christian Vivier-Merle REP ( Les républicains ) viticulteur
1995 2008 Jean-François Garlon DVD viticulteur
1974 1995 Michel Moriaud   viticulteur
1971 1974 Pierre Bernard   notaire
1944 1971 Claude Ramet Radical viticulteur
1939 1944 Louis Laverrière    
1931 1939 Léon Fonbonne    
1904 1931 Robert Lacroix   hôtelier
1897 1904 Pierre Brossette-Yvernai    
1888 1897 Jean-Antoine Fonbonne    
1881 1888 Joannès Laverrière    
1879 1881 Jean-Antoine Fonbonne    
1870 1879 Joannès Laverrière    
1869 1870 Antoine Chalus - 1er adjoint    
1860 1869 Jean Delacolonge    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[4],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 1 121 habitants, en augmentation de 7,17 % par rapport à 2009 (Rhône : 5,17 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0491 0009471 1161 0381 1051 0301 1031 060
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0451 1361 1731 2141 2021 2051 2431 1031 138
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1431 1631 079815752748690643648
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2011 2014
6726437818749159991 0431 0781 121
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

  • Boulangerie
  • Restaurant « La Feuillée »
  • Salon de coiffure
  • ZAC du Maupas

Vie locale

Enseignement

  • École maternelle et primaire.

Santé

Sports et culture

  • Festival de musique classique : Les Rendez-vous de Rochebonne, depuis 2005, en septembre.
  • Festival de théâtre : Les Rencontres de Theizé, depuis 2012, en juin.

Cultes et religions

  •  Eglise de Theizé
    Eglise de Theizé
    Église : elle est construite entre 1898 et 1905. Son clocher (inachevé) domine la place principale du village.

Patrimoine

  • Le château de Rochebonne, rasé pendant la guerre de Cent Ans, puis reconstruit au XVIIe siècle par un membre de la famille de Madame de Sévigné
  • Le château de Rapetour
  • La vieille église : sa nef romane, date des XIIe et XIIIe siècles (restes d'arcatures romanes et présence d'un armarium dans le mur Nord). Agrandie au XVIe siècle en style gothique flamboyant, par la création d'un superbe chœur à clé de voûte pendante (daté de 1536) et l'adjonction de quatre chapelles latérales (côté Sud). Elle est réaménagée en 1608 avec la construction d'un narthex et probablement à la même époque, d'un escalier à vis communiquant avec le château de Rochebonne.
  • Chapelle Saint-Hippolyte : réédifiée en 1602 par Claude Meyssonnier, curé de Theizé.
  • La Croix des Enfants, édifiée en 1567, située place de l'Église.
  • Nombreux lavoirs, puits et croix dispersés sur le territoire communal.
  • Cabanes de pierres sèches : Au début des années 1980, la commune comptait encore 25 cabanes en pierre sèche, réparties aux environs de Beauvallon, du Bansillon et du Ruissel. Leur dénomination locale est celle de cabane (on disait « la cabane des Autrichiens », « la cabane du Blanc », etc.) mais, avec l'influence du tourisme et des médias, elles sont parfois baptisées cadoles ou cabornes. Construites en pierres rougeâtres tirées des strates superficielles du socle calcaire bajocien, elles sont le résultat de l'aménagement et l'amélioration des parcelles de vigne et de l'habitat temporaire dans la première moitié du XIXe siècle. Si certaines cabanes ont servi simplement d'abris contre la pluie ou de resserres à outils, d'autres, dotées d'éléments de confort (cheminée, placard mural, fenêtre, etc.), ont pu servir d'habitation temporaire à des « forains », gens venant d'une commune voisine mais ayant une vigne à Theizé[7],[8]. Deux édifices, les cabanes Voyle et Berillon, sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 23 septembre 1994.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Carte IGN
  2. D'après J. Branciard, Les Muscadins de Theizé : histoire et mémoire, Villefranche-sur-Saône, Éditions du Poutan, 2009
  3. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  4. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  6. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  7. René Corgier, Constructions en pierre sèche en Beaujolais. Les cabanes de Theizé, in L'architecture vernaculaire, t. 7, 1983, p. 20-31.
  8. Madeleine Cahen, Les cabanes en pierres sèches de Theizé-en-Beaujolais (Rhône) in L'Architecture vernaculaire, t. 5, 1981, p. 66-70.

Liens externes