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== Position du rythme dans la théorie musicale ==
== Position du rythme dans la théorie musicale ==
Pour [[Olivier Messiaen]], {{citation| Le rythme est la partie primordiale et peut-être essentielle de la musique<ref>Cité par {{ouvrage|auteur1=Michael Pilhofer|auteur2=Holly Day |auteur3=Jean-Clément Jollet|titre=Le solfège pour les nuls|éditeur=First|année=2007|titre original=Music Theory for Dummies|langue originale=en|passage=19}}. Olivier Messiaen a composé ''[[Quatre études de rythme]]''.</ref>}}.
Pour [[Olivier Messiaen]], {{citation| Le rythme est la partie primordiale et peut-être essentielle de la musique<ref>Cité par {{ouvrage|auteur1=Michael Pilhofer|auteur2=Holly Day |auteur3=Jean-Clément Jollet|titre=Le solfège pour les nuls|éditeur=First|année=2007|titre original=Music Theory for Dummies|langue originale=en|passage=19}}. Olivier Messiaen a composé ''[[Quatre études de rythme]]''.</ref>}}.
Cette remarque d'évidence pouvait sembler subversive. Danhauser ne consacre qu'une page au rythme, et la plupart des traités en font un caractère secondaire par rapport à la hauteur, valeur dominante de la théorie musicale européenne.


=== Dans les musiques actuelles et musiques du monde ===
=== Dans les musiques actuelles et musiques du monde ===

Version du 18 juin 2017 à 00:19

Le rythme en musique est l'organisation dans le temps des événements musicaux. Il comporte tous les éléments qui permettent de repérer une structure temporelle : espacement, durée, accentuation des sons musicaux[1].

En musique occidentale, le rythme détermine la durée des notes et le moment où on doit les entendre. Dans la musique classique, une pulsation régulière détermine des temps. Elle permet de mesurer les différentes figures de notes et de silences[2]. Le rythme, la mélodie, le tempo et la nuance sont les quatre principaux éléments de la partition écrite.

Dans les traditions musicales hors de l'Europe, le rythme peut se fonder sur des principes différents et impliquer des différences de hauteur ou de timbre des sons, plutôt que leur simple présence ou absence. L'unité de base du rythme est parfois proche de ce qu'on appelle en théorie de la musique occidentale un motif.

Théorie occidentale de la musique

« Le rythme musical est le résultat de l'organisation des durées, des timbres ou des accents successifs dans une phrase musicale, que celle-ci soit composée de hauteurs déterminées ou non ; une simple pulsation de durées successives régulières, si elle ne comporte ni accentuation, ni timbres différents, n'est pas encore du rythme ; qu'un seul de ces éléments soit différencié, et il y a rythme[3] ».

Lorsque les durées qui composent un rythme sont sans aucun rapport entre elles, on dit qu'on a affaire à un rythme libre. Si au contraire, ces durées sont liées par un rapport de proportion permettant de quantifier les valeurs musicales — par exemple, une durée vaut le triple d'une autre, ou encore, la moitié d'une troisième, etc. — on dit qu'on a affaire à un rythme à durées proportionnelles.[réf. nécessaire]

La rythmique de la musique occidentale s'appuie sur la traditionnelle représentation des figures de notes et de silences.

Pendant une longue période, la musique occidentale chantée a utilisé un rythme libre calqué le plus souvent sur le rythme du texte chanté, et dont le chant grégorien est l'exemple type. Chanté en latin, la prosodie des voyelles longues et courtes donne au texte un rythme qui n'a besoin d'aucun procédé particulier de notation.

À partir du XIIe siècle se développe la polyphonie, technique musicale propre à la musique occidentale consistant à utiliser simultanément des sons de hauteurs différentes. Le rythme musical a alors nécessité une représentation graphique précise des différentes durées. C'est ainsi que le rythme musical est devenu « rythme à durées proportionnelles », puis, plus précisément, « rythme métrique »[réf. nécessaire], c'est-à-dire, « rythme mesuré ».

Termes concernant la division du temps

Rythme binaire (toutes les valeurs rythmiques sont divisibles par deux)

Rythme ternaire (toutes les valeurs rythmiques sont divisibles par trois)

Hémiole (il s'agit ici de jouer par exemple, des croches binaires, mais des doubles croches ternaires)

Termes concernant les variations de tempo

A battuta (« à la mesure »), ou A tempo (« au tempo ») indique le retour au rythme précédent après un passage libre ad libitum ou a piacere. On dit aussi misurato.

Termes indiquant la suspension du tempo :

  • Ad Libitum : à volonté
  • A piacere : à plaisir
  • Ritenuto : retenu
  • Rubato : sans rigueur
  • Senza tempo : sans mesure

Position du rythme dans la théorie musicale

Pour Olivier Messiaen, « Le rythme est la partie primordiale et peut-être essentielle de la musique[4] ».

Dans les musiques actuelles et musiques du monde

Darius Milhaud, exposé en 1917-1918 à la musique populaire brésilienne, s'intéressa de près à ses rythmes. « Il y avait dans la syncope une imperceptible suspension, une respiration nonchalante, un léger arrêt qu'il m'était difficile de saisir[5] ». Il constatera la même difficulté rythmique chez ses confrères musiciens[6]. Pour des chercheurs en ethnomusicologie comme Simha Arom, Gerhard Kubik (en), John Chernoff (en) et autres, c'est que les principes rythmiques musicaux peuvent être radicalement différents de l'arrangement européen de la musique autour d'une pulsation. Arom analyse des productions polyrythmiques[7], Chernoff[8] et Kubik[9] font dériver la formation du rythme de la notion de réponse musicale.

En musique actuelle ou en jazz, le rythme est considéré comme une mélodie de sons percussifs régie par une pulsation se constituant en un cycle récurrent. Il en résulte des cycles mélodiques et rythmiques appelés tout simplement rythmes, souvent issues et inspirés des musiques du monde.[réf. nécessaire]

En musique du monde, chaque rythme est considéré comme une entité culturelle identifiable par sa mélodie et son cycle.[réf. nécessaire]

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Notes et références

  1. Lisa Florenne, « Rythme (musique) : par Étienne Souriau (1892-1979) », dans Anne Souriau, Vocabulaire d'esthétique, Paris, PUF, coll. « Quadrige », (1re éd. 1990) (ISBN 9782130573692), p. 1334-
  2. Abromont et Montalembert 2001, p. 45.
  3. Abromont et Montalembert 2001, p. 548.
  4. Cité par Michael Pilhofer, Holly Day et Jean-Clément Jollet (trad. de l'anglais), Le solfège pour les nuls [« Music Theory for Dummies »], First, , p. 19. Olivier Messiaen a composé Quatre études de rythme.
  5. Darius Milhaud, Ma vie heureuse, Zurfluh, (1re éd. 1987), p. 67. Il tirera de cet apprentissage Le bœuf sur le toit
  6. Milhaud 1998, p. 155.
  7. Simha Arom, Polyphonies et polyrythmies d'Afrique centrale, structure et méthodologie, Paris, SELAF, .
  8. John Chernoff, African Rythm and African Sensibility, U. of Chicago Press, .
  9. (en) Gerhard Kubik, Theory of African Music, U. of Chicago Press, .