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'''Chatila''' est un quartier de [[Beyrouth]] ([[Liban]]) où est installé depuis [[1948]] un camp de réfugiés palestiniens. C'est le lieu d'un sanglant épisode du [[Conflit israélo-arabe|conflit israélo-palestinien]], connu sous le nom de [[massacre de Sabra et Chatila]].
'''Chatila''' est un quartier de [[Beyrouth]] ([[Liban]]) où est installé depuis [[1948]] un camp de réfugiés palestiniens. C'est le lieu d'un sanglant épisode du [[Conflit israélo-arabe|conflit israélo-palestinien]], connu sous le nom de [[massacre de Sabra et Chatila]].


Durant l'été [[1982]], l'armée [[Israël|israélienne]], entrée au [[Liban]] pour attaquer les camps [[Palestine|palestiniens]] et déloger les forces [[Syrie|syriennes]], encercle [[Beyrouth]]. Les combattants palestiniens et syriens évacuent la ville. Mais le [[14 septembre]] le nouveau Président (chrétien) du Liban, [[Béchir Gemayel]], est assassiné. L'armée israélienne investit Beyrouth. Elle établit un poste de commandement à proximité du camp de '''Chatila''' et confie aux Phalanges libanaises la mission de fouiller le camp pour débusquer les feddayin qui pourraient s'y trouver encore. Entrés dans le camp le [[16 septembre]] à 18h, sous le commandement de leur chef [[Elie Hobeika]], les phalangistes en sortiront le [[18 septembre]] à 8h, après avoir, pour venger leur leader Gemayel, massacré, non seulement des feddayin, mais de très nombreux civils (328 cadavres et 991 disparus selon l'enquête libanaise, 700 à 800 victimes selon une évaluation de l'armée israélienne, le CICR de la Croix Rouge estime les morts à 1500, et une commission internationale indépendante est arrivé au décompte de 2750). Le ministre de la Défense [[Ariel Sharon]] dut démissionner. Quant à Elie Hobeika, il n'a pas été inquiété par la justice avant de se faire exécuter en janvier 2002 deux jours après avoir accepté de réveler, sous serment, le rôle de Sharon dans les massacres.<ref>[http://www.zmag.org/content/Mideast/fisk_warlord_killed.cfm ''The Man Who Would Testify Against Sharon Is Blown Up.'', Robert Fisk, The Independent, 24 janvier 2002]</ref><ref>[http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/1787165.stm ''Car clues sought in Hobeika murder'', BBC News, 28 janvier 2002]</ref>
Durant l'été [[1982]], l'armée [[Israël|israélienne]], entrée au [[Liban]] pour attaquer les camps [[Palestine|palestiniens]] et déloger les forces [[Syrie|syriennes]], encercle [[Beyrouth]]. Les combattants palestiniens et syriens évacuent la ville. Mais le [[14 septembre]] le nouveau Président (chrétien) du Liban, [[Béchir Gemayel]], est assassiné. L'armée israélienne investit Beyrouth. Elle établit un poste de commandement à proximité du camp de '''Chatila''' et confie aux Phalanges libanaises la mission de fouiller le camp pour débusquer les feddayin qui pourraient s'y trouver encore. Entrés dans le camp le [[16 septembre]] à 18h, sous le commandement de leur chef [[Elie Hobeika]], les phalangistes en sortiront le [[18 septembre]] à 8h, après avoir, pour venger leur leader Gemayel, massacré, non seulement des feddayin, mais de très nombreux civils (328 cadavres et 991 disparus selon l'enquête libanaise, 700 à 800 victimes selon une évaluation de l'armée israélienne, le CICR de la Croix Rouge estime les morts à 1500, et une commission internationale indépendante est arrivé au décompte de 2750). Le ministre de la Défense [[Ariel Sharon]] dut démissionner. Quant à Elie Hobeika, il n'a jamais été inquiété par la justice. En janvier 2002, il meurt dans un attentat a la voiture piégée, deux jours après avoir accepté de réveler, sous serment, le rôle de Sharon dans les massacres.<ref>[http://www.zmag.org/content/Mideast/fisk_warlord_killed.cfm ''The Man Who Would Testify Against Sharon Is Blown Up.'', Robert Fisk, The Independent, 24 janvier 2002]</ref><ref>[http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/1787165.stm ''Car clues sought in Hobeika murder'', BBC News, 28 janvier 2002]</ref>


==Références==
==Références==

Version du 28 février 2007 à 16:43

Chatila est un quartier de Beyrouth (Liban) où est installé depuis 1948 un camp de réfugiés palestiniens. C'est le lieu d'un sanglant épisode du conflit israélo-palestinien, connu sous le nom de massacre de Sabra et Chatila.

Durant l'été 1982, l'armée israélienne, entrée au Liban pour attaquer les camps palestiniens et déloger les forces syriennes, encercle Beyrouth. Les combattants palestiniens et syriens évacuent la ville. Mais le 14 septembre le nouveau Président (chrétien) du Liban, Béchir Gemayel, est assassiné. L'armée israélienne investit Beyrouth. Elle établit un poste de commandement à proximité du camp de Chatila et confie aux Phalanges libanaises la mission de fouiller le camp pour débusquer les feddayin qui pourraient s'y trouver encore. Entrés dans le camp le 16 septembre à 18h, sous le commandement de leur chef Elie Hobeika, les phalangistes en sortiront le 18 septembre à 8h, après avoir, pour venger leur leader Gemayel, massacré, non seulement des feddayin, mais de très nombreux civils (328 cadavres et 991 disparus selon l'enquête libanaise, 700 à 800 victimes selon une évaluation de l'armée israélienne, le CICR de la Croix Rouge estime les morts à 1500, et une commission internationale indépendante est arrivé au décompte de 2750). Le ministre de la Défense Ariel Sharon dut démissionner. Quant à Elie Hobeika, il n'a jamais été inquiété par la justice. En janvier 2002, il meurt dans un attentat a la voiture piégée, deux jours après avoir accepté de réveler, sous serment, le rôle de Sharon dans les massacres.[1][2]

Références