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« Victor Dillard » : différence entre les versions

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'''Victor Dillard''', né le 24 décembre 1897, à [[Blois]] ([[Loir-et-Cher]]), mort le 12 janvier 1945 au [[camp de concentration de Dachau]] ([[Allemagne]]), était un prêtre [[Compagnie de Jésus|jésuite]] français.
'''Victor Dillard''', né le 24 décembre 1897, à [[Blois]] ([[Loir-et-Cher]], France), mort le 12 janvier 1945 au [[camp de concentration de Dachau]] ([[Allemagne]]), était un prêtre [[Compagnie de Jésus|jésuite]] français. Écrivain social entre les deux [[Guerre mondiale|guerres mondiales]] il se met au service pastoral des victimes du [[Service du travail obligatoire (France)|STO]] et, arrêté paf la [[Gestapo]], meurt d'épuisement à Dachau. Il est l'oncle paternel de [[Françoise Hardy]].

Il est l'oncle paternel de [[Françoise Hardy]].


== Biographie ==
== Biographie ==
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Victor Dillard est issu d'une famille bourgeoise de [[Blois]], au sein d'une fratrie de dix enfants (sept fils), dont Robert (1889-1968, [[polytechnicien]], élève de l'école navale, futur [[contre-amiral]]), Pierre (1891-1915<ref>http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/base_morts_pour_la_france_premiere_guerre/resus_rech.php</ref>, [[mort pour la France]], élève comme son frère de l'école navale) et le père naturel de [[Françoise Hardy]].
Victor Dillard est issu d'une famille bourgeoise de [[Blois]], au sein d'une fratrie de dix enfants (sept fils), dont Robert (1889-1968, [[polytechnicien]], élève de l'école navale, futur [[contre-amiral]]), Pierre (1891-1915<ref>http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/base_morts_pour_la_france_premiere_guerre/resus_rech.php</ref>, [[mort pour la France]], élève comme son frère de l'école navale) et le père naturel de [[Françoise Hardy]].


Militaire durant la [[Première Guerre mondiale]], il est [[sous-lieutenant]] lorsqu'il entre chez les [[Compagnie de Jésus|jésuites]] en novembre 1919. Durant sa formation, il étudie le [[droit]], l'[[économie (discipline)|économie]] et la [[théologie]]. Il est [[Ordre (sacrement)#Ordination des prêtres|ordonné prêtre]] en 1931.
Militaire durant la [[Première Guerre mondiale]], il est [[sous-lieutenant]] lorsqu'il entre chez les [[Compagnie de Jésus|jésuites]] en novembre 1919. Durant sa formation, il étudie le [[droit]], l'[[économie (discipline)|économie]] et la [[théologie]]. Il est [[Ordre (sacrement)#Ordination des prêtres|ordonné]] [[Prêtre catholique| prêtre]] en 1931.


Attaché à l'association ''[[Centre de recherche et d'action sociales|Action Populaire]]'' en [[1937]] il voyage beaucoup en [[Europe]] et en [[Amérique]]. Avec la documentation rassemblée il écrit de nombreux articles qui sont publiés dans les revues ''Action populaire'', ''[[Études (revue)|Étvdes]]'', ''[[La Vie intellectuelle]]'', etc.
Attaché à l'association ''[[Centre de recherche et d'action sociales|Action Populaire]]'' en [[1937]] il voyage beaucoup en [[Europe]] et en [[Amérique]]. Avec la documentation rassemblée il écrit de nombreux articles qui sont publiés dans les revues ''Action populaire'', ''[[Études (revue)|Étvdes]]'', ''[[La Vie intellectuelle]]'', etc.
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Il pense d'abord s'exiler en [[Afrique du Nord]], mais lorsque l'[[Occupation de la France par l'Allemagne (Seconde Guerre mondiale)|occupant]] décide d'imposer le [[Service du travail obligatoire (France)|Service du travail obligatoire (STO)]], le Père Dillard décide d'organiser pour ces travailleurs-prisonniers une aumônerie clandestine outre-Rhin. Il arrive à [[Wuppertal]] comme électricien. Trahi et arrêté en tant que religieux [[catholicisme|catholique]], il est interné au [[camp de concentration de Dachau]] en novembre 1944. Il y meurt le {{date de mort|12 janvier 1945}}, affaibli par la maladie et les atrocités du camp.
Il pense d'abord s'exiler en [[Afrique du Nord]], mais lorsque l'[[Occupation de la France par l'Allemagne (Seconde Guerre mondiale)|occupant]] décide d'imposer le [[Service du travail obligatoire (France)|Service du travail obligatoire (STO)]], le Père Dillard décide d'organiser pour ces travailleurs-prisonniers une aumônerie clandestine outre-Rhin. Il arrive à [[Wuppertal]] comme électricien. Trahi et arrêté en tant que religieux [[catholicisme|catholique]], il est interné au [[camp de concentration de Dachau]] en novembre 1944. Il y meurt le {{date de mort|12 janvier 1945}}, affaibli par la maladie et les atrocités du camp.


== Distinction - Hommages ==
== Distinctions et souvenir ==
* Victor Dillard était [[Ordre national de la Légion d'honneur|chevalier de la Légion d'honneur]].
* Victor Dillard était [[Ordre national de la Légion d'honneur|chevalier de la Légion d'honneur]].
* En 2004, une plaque du souvenir a été inaugurée à [[Blois]], dans la cour d'honneur du lycée Notre-Dame des Aydes où il a été scolarisé pendant 12 ans.
* En 2004, une plaque du souvenir a été inaugurée à [[Blois]], dans la cour d'honneur du lycée Notre-Dame des Aydes où il a été scolarisé pendant 12 ans.
* Le 19 août 2005, lors du [[chemin de croix]] des [[journées mondiales de la jeunesse]], une place à son nom a été inaugurée à [[Wuppertal]] devant l'église Saint-Konrad où une plaque commémorative a été apposée.
* Le 19 août 2005, lors du [[chemin de croix]] des [[journées mondiales de la jeunesse]], une place à son nom a été inaugurée à [[Wuppertal]] devant l'église Saint-Konrad où une plaque commémorative a été apposée.
* Un vitrail de l’[[Salbris#L'église Saint-Georges|église Saint-Georges]] à [[Salbris]] ([[Loir-et-Cher]]) le représente au côté du [[Missionnaire chrétien|missionnaire]] [[Congrégation du Saint-Esprit|spiritain]] [[Daniel Brottier]].
* Un vitrail de l’[[Salbris#L'église Saint-Georges|église Saint-Georges]] à [[Salbris]] ([[Loir-et-Cher]]) le représente au côté du [[Missionnaire chrétien|missionnaire]] [[Congrégation du Saint-Esprit|spiritain]] [[Daniel Brottier]].
* En octobre 2017 les services postaux de France émettent un [[Timbre-poste|timbre]] à son effigie.

== Ouvrages ==
== Écrits ==
* {{ouvrage |auteur=Victor Dillard |titre=Lettres du prisonnier inconnu |lieu=[[Sainte-Foy-lès-Lyon]] |éditeur=Le monde ouvrier |pages totales=89 |année=1941}}. {{commentaire biblio SRL|Recueil d'une série de lettres parues dans ''Monde ouvrier, l'hebdomadaire de la famille et du travail'', 10,rue du Château à [[Lyon]]}}.
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* {{ouvrage |auteur=Victor Dillard |titre=Suprêmes témoignages |lieu=Paris |collection=Action populaire |éditeur=Spes |pages totales=72 |année=1945}}.
* {{ouvrage |auteur=Victor Dillard |titre=Suprêmes témoignages |lieu=Paris |collection=Action populaire |éditeur=Spes |pages totales=72 |année=1945}}.
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* [http://www.fondation-dillard.org/qui-sommes-nous/victor-dillard-1 Fondation Dillard.]
* [http://www.fondation-dillard.org/qui-sommes-nous/victor-dillard-1 Fondation Dillard.]


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[[Catégorie:Déporté résistant]]
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Version du 12 mai 2018 à 14:07

Victor Dillard
Naissance
Blois Drapeau de la France France
Décès (à 47 ans)
Dachau Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Nationalité française
Pays de résidence France
Profession
Activité principale
Écrivain, conférenier, aumônier
Formation
Droit, économie, philosophie et théologie
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur

Compléments

Clandestinement en Allemagne au service pastoral des STOs il est arrêté et meurt d'épuisement à Dachau

Victor Dillard, né le 24 décembre 1897, à Blois (Loir-et-Cher, France), mort le 12 janvier 1945 au camp de concentration de Dachau (Allemagne), était un prêtre jésuite français. Écrivain social entre les deux guerres mondiales il se met au service pastoral des victimes du STO et, arrêté paf la Gestapo, meurt d'épuisement à Dachau. Il est l'oncle paternel de Françoise Hardy.

Biographie

Victor Dillard est issu d'une famille bourgeoise de Blois, au sein d'une fratrie de dix enfants (sept fils), dont Robert (1889-1968, polytechnicien, élève de l'école navale, futur contre-amiral), Pierre (1891-1915[1], mort pour la France, élève comme son frère de l'école navale) et le père naturel de Françoise Hardy.

Militaire durant la Première Guerre mondiale, il est sous-lieutenant lorsqu'il entre chez les jésuites en novembre 1919. Durant sa formation, il étudie le droit, l'économie et la théologie. Il est ordonné prêtre en 1931.

Attaché à l'association Action Populaire en 1937 il voyage beaucoup en Europe et en Amérique. Avec la documentation rassemblée il écrit de nombreux articles qui sont publiés dans les revues Action populaire, Étvdes, La Vie intellectuelle, etc.

Capitaine d'artillerie, il est fait prisonnier en 1940. Il s'évade, prêche à Vichy (Radio Londres l'appelle « le seul homme courageux »). En 1941 il défend sa thèse de doctorat sur « L'évolution de la monnaie en France ». Encourageant la Résistance, visitant les prisonniers politiques à Bourrassol, il se fait remarquer par la Gestapo.

Il pense d'abord s'exiler en Afrique du Nord, mais lorsque l'occupant décide d'imposer le Service du travail obligatoire (STO), le Père Dillard décide d'organiser pour ces travailleurs-prisonniers une aumônerie clandestine outre-Rhin. Il arrive à Wuppertal comme électricien. Trahi et arrêté en tant que religieux catholique, il est interné au camp de concentration de Dachau en novembre 1944. Il y meurt le , affaibli par la maladie et les atrocités du camp.

Distinctions et souvenir

Écrits

  • Victor Dillard, Lettres du prisonnier inconnu, Sainte-Foy-lès-Lyon, Le monde ouvrier, , 89 p.. — Recueil d'une série de lettres parues dans Monde ouvrier, l'hebdomadaire de la famille et du travail, 10,rue du Château à Lyon.
  • Victor Dillard, Suprêmes témoignages, Paris, Spes, coll. « Action populaire  », , 72 p..

Notes et références

Bibliographie

  • Robert Dillard, La vie et la mort du R.P. Dillard, Les œuvres françaises, . — L'un des six frères de Victor Dillard, Robert Dillard était Contre-amiral.
  • Philippe Verrier (postface Charles Molette), Le P. Victor Dillard, jésuite, mort à Dachau en 1945, "L'un des cinquante", Magny-les-Hameaux, Socéval Éditions/Artège, , 239 p..

Liens externes