« Église universelle du Royaume de Dieu » : différence entre les versions
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Selon les données du [[:pt:Censo_demográfico_do_Brasil_de_2010|censo brasileiro de 2010]], menées par l'[[:pt:Instituto_Brasileiro_de_Geografia_e_Estatística|IBGE]], l'EURD compte 1,8 million de fidèles. Cependant, l'EURD elle-même conteste ces données en se basant sur les déclarations des pasteurs, qui, à leur tour affirment que l'enquête de l'IBGE "est insuffisante et incomplète en ne réalisant pas des entrevues dans les endroits où l'Église universelle est plus présente que les domaines des ressources économiques pauvres et limités tels que les communautés, les [[bidonvilles]] et les collines brésiliennes." |
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Version du 17 juin 2018 à 10:53
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| Église universelle du Royaume de Dieu | |
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| Mouvement | Christianisme évangélique |
|---|---|
| Courant | Mouvement néo-charismatique |
| Siège | São Paulo, Brésil |
| Territoire | Mondial |
| Fondation | 1977 |
| Membres | 8 millions |
| Églises membres | 6 500 |
| Site web | universal.org |
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L’Église universelle du royaume de Dieu (EURD, en portugais : Igreja Universal do Reino de Deus) est un regroupement d'églises chrétiennes évangéliques, de courant néo-charismatique. Elle fut fondée en 1977 au Brésil par Edir Macedo Bezerra, ancien employé de la loterie nationale brésilienne, évêque auto-proclamé de son église, et aujourd'hui multimillionnaire.
Histoire
En 1975, Edir Macedo Bezerra (ancien employé de la loterie nationale brésilienne) et Romildo Ribeiro Soares fondent une petite communauté pentecôtiste. Après une dispute, les deux se séparent et fondent chacun leur propre église : l’Église internationale de la grâce de Dieu, par Soares, et l’Église universelle du royaume de Dieu. La fondation officielle de l'Église est le 27 juillet 1977[1].
En 1992, l'EURD est exclue de l’Alliance évangélique portugaise. En 1995, la Fédération des entités religieuses évangéliques d'Espagne (FEREDE) arrête de reconnaître l'EURD comme Église évangélique, suivie par plusieurs autres organisations évangéliques ou pentecôtistes dans les pays respectifs où l'EURD s'est installée.
En 1996 l'Alliance Évangélique Flamande (VVP) en Belgique reconnaît l'Église Universelle du Royaume de Dieu, comme Église évangélique.
En 2005, l'EURD suscite la création du Parti républicain brésilien par le vice-président José Alencar Gomes da Silva.
En 2016, le siège de Rio de Janeiro, est une megachurch de 20 000 personnes [2].
La fondation avec RR Soares et la séparation
La dénomination a été fondée le 9 juillet 1975 quand Edir Macedo et son beau-frère Romildo Ribeiro Soares (R.R. Soares), ont ouvert pour la première fois les portes de la future Église universelle. Macedo, encore pasteur à cette époque, a commencé les premières réunions dans un kiosque du Jardim do Méier, au nord de Rio de Janeiro et, après un certain temps, dans l'espace physique d'une pompe funèbre louée. Trente ans plus tard, cela s'est transformé en l'un des plus grands et plus prospères phénomènes religieux du pays, actif dans la politique et dans les médias brésiliens.
Avant cela, Macedo (actuel leader spirituel de l'Universelle et évêque autoproclamé) et R.R Soares, qui se connaissaient depuis 1968 à travers l'Église chrétienne de la nouvelle vie (Igreja Cristã de Nova Vida), de Robert McAlister, ont décidé de créer leur propre église, appelé à l'époque "Ministério Cruzada Para o Caminho Eterno" (Ministère croisade pour le chemin éternel), puis "Casa da Bênção" (Maison de la Bénédiction). La création d'une nouvelle dénomination était leur rêve à tous les deux. Macedo était contre la grande influence des membres de la Nouvelle Vie, une dénomination qui selon lui n'a servi qu'à attirer des gens qui n'appartenaient pas à une église protestante. Le 7 juin 1980, après avoir réuni quinze pasteurs, Soares et Macedo différaient sur leur intérêt et leur façon de penser, ce qui les a conduits à des chemins différents. Alors que Macedo gérait et a tenté l'expansion de l'église aux États-Unis, Soares, visant l'expansion au Brésil, a embauché des pasteurs d'autres dénominations. Cette attitude a irrité Macedo, qui a toujours été contre cette intégration, parce que son but était de créer une dénomination sans se mélanger avec les églises pentecôtistes traditionnelles. En outre, selon Macedo Soares ne respectait pas les engagements financiers de l'église au Brésil et renforçait l'image du "Missionnaire RR Soares"[réf. nécessaire].
Macedo et Soares ont décidé de réaliser une élection avec les quinze pasteurs présents à cette réunion exceptionnelle: dans le cas où Soares gagnerait, il soutiendrait le travail du missionnaire Macedo dans l'état de New York. Si Macedo gagnait, l'Église universelle soutiendrait le travail évangélique de Soares. Ils étaient douze à voter pour Edir et trois à ne pas voter pour lui, un résultat qui a conduit Soares à se détacher et à fonder la Igreja Internacional da Graça de Deus ( l'église Internationale de la Grâce de Dieu). Dans l'accord de séparation, Soares a obtenu les droits d'auteur des livres de Thomas Lee Osborn, qui avaient été acquis par l'Église Universelle[réf. nécessaire].
L'expansion nationale
Le Docteur Ricardo Mariano affirme que l'expansion de l'EURD était rapide dès le début et qu'aucune autre dénomination n'a été en mesure de croître au Brésil en moins d'une décennie. En 1985, aprè huit ans d'existence, l'Universelle avait 195 temples (églises) dans quinze unités fédérales. Après seulement deux ans, l'EURD avait 356 temple dans dix-huit unités fédérales. En 1989, l'année que Macedo a commencé à négocier l'achat de Rede Record, l'église avait 571 temples, soit une augmentation de 2600 % dans les années 1980. Dans les premières années, leur répartition géographique se concentrait dans les régions métropolitaines de Rio de Janeiro, Sao Paulo et Salvador. Plus tard, cela s'est élargi pour les grandes et moyennes villes. À São Paulo, la première EURD a été créé en juillet 1980 sur l'avenue Doutor Gentil de Moura. À Salvador, dans la rue de la Tijolo.
Le temple principal de la EURD dans le monde est le Temple de Salomon, situé dans le quartier de Brás, à São Paulo. Avant la construction du Temple, le siège de l'Universel était situé dans la Cathédrale mondiale de foi, dans la zone nord de Rio de Janeiro, compreanant douze mille personnes. Le deuxième plus grand temple de São Paulo est dans le quartier Santo Amaro.
L'EURD est présent dans tous les états brésiliens, établis dans les endroits allant de temples mêmes jusqu'à des entrepôts loués, des prisons, des villes riveraines de la forêt amazonienne et même des aéroports. Selon les données du censo brasileiro de 2010, menées par l'IBGE, l'EURD compte 1,8 million de fidèles. Cependant, l'EURD elle-même conteste ces données en se basant sur les déclarations des pasteurs, qui, à leur tour affirment que l'enquête de l'IBGE "est insuffisante et incomplète en ne réalisant pas des entrevues dans les endroits où l'Église universelle est plus présente que les domaines des ressources économiques pauvres et limités tels que les communautés, les bidonvilles et les collines brésiliennes."
L'expansion internationale
Dans les années 1990, l'EURD était déjà présente dans tous les états du Brésil, de l'époque dans lesquels elle a obtenu un taux de croissance annuel de 25,7 %, passant de 269 000 à 2,1 millions de fidèles et se propageant dans plus de quatre-vingt pays.
La trajectoire internationale de l'institution a commencé par les États-Unis, aux environs des années 1986, l'église complétait 9 années d'existence lorsque l'évêque Macedo décida de se rendre dans le pays. "Je savais que la bas était le centre du monde, le chemin certain pour l'avancement international de la prédication de l'Évangile" dit-il. Le premier temple fut ouvert à Mont Vermont, dans l'état de New York, sous le nom "Église Universelle" et il s'est étendu à d'autres quartiers New-Yorkais comme Manhattan et Brooklyn.
En 1988, l'EURD avait plus de trois mille temples répartis dans plus de cinquante pays notamment le Portugal, le Mozambique, l'Angola, l'Argentine et l'Afrique du Sud, pays dans lesquels l'église est devenue plus populaire[3].
Actuellement, l'Église est présent dans environ deux cent pays dans le monde. En 1993, l'EURD était à Toronto commençant son travail en langue portugaise au Canada.
Même dans les années quatre-vingt, l'EURD s'est étendu en Amérique, en Europe, en Asie et en Afrique, voulant être dans le maximum de pays comme les fameuses entreprises multinationales telles que le McDonald. Dans une interview pour le magazine Carta Capital, le sociologue Eduardo Guilherme de Moura Paegle a déclaré que la croissance de l'EURD est la "McDonaldisation" de la foi, une comparaison avec la stratégie de la restauration rapide du réseau nord-américain. « Le McDonald's est présent dans 125 pays et l'Église Universelle dans 190. Soit, elle est présente là où le McDonald n'arrive pas » a déclaré Eduardo dans le programme en direct TV Universelle.
En Europe, l'EURD s'est d'abord installée au Portugal, en 1989, et la première église universelle se situait sur la route de la Lumière, 28 C, à Lisbonne. Les réunions étaient dirigées par l'évêque Paulo Roberto Guimarães, qui à cette époque, avait un petit temple loué avec une capacité de seulement 200 personnes. Actuellement, l'EURD a plus d'une centaine de temples et plus de trente mille membres au Portugal.
Le Japon fut le pays choisi par l'EURD pour démarrer ses activités en Asie. En 1996, dans la ville de Hamamatsu, dans la province de Shizuoka, une région où vit aujourd'hui l'une des plus grandes concentrations de résidents brésiliens du Japon, on a ouvert le premier temple de l'EURD. En 2008, il y avait déjà quatorze temples et des milliers de membres à travers le pays. En Inde, l'EURD est présente depuis la seconde moitié des années quatre-vingt-dix, avec une concentration dans la région sud, où il y a une population plus élevée de chrétiens.
Dans le Royaume-Uni, l'EURD a plus de trente temples dont le siège est à Londres, il s'agit d'un vieux théâtre qui a été le théâtre des premières performances des Beatles. Mais c'est dans les pays arabes que l'EURD est en train de se développer ces derniers temps.
L'Universelle est également présente dans les pays africains depuis la fondation de l'Afrique du Cine, au Mozambique le 27 novembre 1992, avec aujourd'hui son siège dans le quartier Alto-Maé, dans Maputo, la capitale. l'Universel en Mozambique a commencé à offrir des programmes de radio quotidien et de télévision à travers la Record Moçambique, avec une diffusion dans toutes les capitales provinciales, et aussi des programmes à travers la télévision STV et la Radio FM Miramar (Record Mozambique) - affilié au réseau de communication Miramar - avec des programmes locaux à Maputo et Beira sur "Radio 99 FM, Radio FM super", Radio Green Earth et Top Radio FM, EURD Mozambique (portail Web), la Feuille Universelle Mozambique (journal imprimé), qui sont distribués dans tout le pays. En 2006, l'Église universelle a été établie en Ukraine, un pays en Europe de l'Ouest.
Les pasteurs de l'Église Universelle prêchent dans plusieurs langues et plusieurs endroits dans le monde, comme l'anglais, l'espagnol, le français, le russe, le japonais, l'Afrikaans, le zulu et d'autres langues et dialectes. De ces pasteurs, 99 % sont brésiliens. Selon Paul Freston, auteur de Dynamiques religieuses en Lusophonie Contemporaine, l'expansion mondiale de l'Universelle faisait partie de l'une des principales transformations religieuses de la fin du XXe siècle, comme la croissance pentecôtiste à l'échelle mondiale, elle s'est étendue dans diverses régions de la planète. Après les États-Unis, les nations de langue espagnole étaient les premières où l'EURD a marqué sa présence. Le premier temple a été ouvert en 1989 dans la ville de Concordia en Argentine et plus tard cela s'est répandu dans l'Amérique latine.
Présence
Selon les évaluations de l'Institut brésilien de géographie et de statistique, l'EURD contient plus de 6 mille temples, 12 mille pasteurs et 1,8 million de membres autour du pays et 25 mille autres pasteurs dans presque 200 pays (selon des évaluations certaines), étant plus populaires dans les nations de langue portugaise. C'est une des plus grandes organisations religieuses du Brésil.
Implication sociale
En plus des réunions quotidiennes, l'Église développe aussi des actions humanitaires chrétiennes dans plusieurs parties du Brésil et du monde, par des projets comme la Sociedade Pestalozzi à São Paulo, le projet du Nord-est dans Bahia, l'Association Bienfaisante Chrétienne et l'École Infanto-Juvénile. Il organise aussi dans ses différents temples des œuvres de charité pour aider les victimes de catastrophes naturelles, comme les inondations de Santa Catarina en 2008 et dans les glissements de terre à Rio de Janeiro en 2011. Les actions humanitaires se développent aussi dans d'autres pays, particulièrement dans les pays Africains, avec la distribution de préservatifs pour combattre le SIDA .
Selon le magazine brésilien de gauche antilibérale Brasil de Fato, repris dans un blog brésilien en langue anglaise le 10 mai 2007, l'EURD annonçait que ses pasteurs comptaient « distribuer des préservatifs à tous leurs fidèles » lors de la venue du pape Benoît XVI au Brésil en mai 2007[4].
Médias
La Rede Aleluia, qui appartient à l'Église, compte 30 stations de radio [5]. Sur Internet, elle a un portail Universal.org et dans les médias imprimés elle possède le journal Folha Universal et les magazines Plenitude, Obreiro de Fé et Mão Amiga. Dans le domaine de l'industrie phonographique, l'Église compte avec l'enregistrement Line Records, spécialisé dans le genre gospel. Unipro est responsable pour la publication des livres de l'Universel, dont les principaux auteurs sont Edir Macedo et les évêques de l'église universelle même. Avec des dizaines de titres publiés, on y trouve Nos Passos de Jesus et Orixás, Cabocios et Guias: Deuses ou Demônios?, avec des millions d'exemplaires vendus. La Rede Record, bien qu'elle n'appartient pas directement à l'Institution Église Universel , mais à Edir Macedo, est contrôlée par des pasteurs et évêques de l'Universel; parmi eux, l'évêque Honorilton Gonçalves, vice-président de la chaine.
Critiques
Cependant, l'Église a été l'objet de critiques et de controverses. Le 24 mai 1992, Edir Macedo, le leader de l'EURD a été arrêté après un culte réalisé dans un ancien temple de l'église, accusé d'être un charlatan, un escroc et un guérisseur. Onze jours après, Macedo fut relâché et les accusations ont été classées par absence de preuves. Un film « Rien à perdre » (2018), ainsi qu’un ouvrage éponyme retrace ces événements.
En France, le Conseil d'Etat à été amené à statuer sur le caractère sectaire ou non du CAU. Dans son rapport de 2013, le Conseil d'Etat n'a pas retenu le CAU dans sa liste des mouvements sectaires.
En 2009, l'EURD est accusée de blanchiment d'argent par le Ministère des Affaires Publiques brésilien, d'après Radio Vatican du 25/08/2009. Ces accusations n'ont jamais été prouvées[6],[7].
Liens externes
- (pt) Igreja Universal do Reino de Deus, site officiel
- Église Universelle du Royaume de Dieu, Rapport parlementaire belge sur les sectes, édité en février 1997, prevensectes.com
- Église Universelle du Royaume de Dieu, vigi-sectes.org
Notes et références
- Patrice de Plunkett, Les évangéliques à la conquête du monde, Éditions Perrin, France, 2009, page 110
- Warren Bird, World Megachurches, Site web du Leadership Network, États-Unis, consulté le 27 aout 2016
- CORTEN André, DOZON Jean-Pierre, ORO Ari Pedro, Les nouveaux conquérants de la foi-L'Eglise universelle du royaume de Dieu (Brésil), KARTHALA Editions, France, 2003, page 168
- (en) The Real Reason Behind Pope's Visit to Brazil: to Squash Liberation Theology, Marcelo Netto Rodrigues, brazzil.com, 10 mai 2007
- Michel Bertrand, Rodolfo De Roux, De l'un au multiple: dynamiques identitaires en Amérique latine, Presses Univ. du Mirail, France, 2008, page 174
- (en) IURD Cables, wikileaks, 10/11/2009
- (pt) Igreja também procurou Dilma para manter pacto inalterado, Estado de São Paulo, 25/02/2013
