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Les films des années 1920 et du début des années 1930 reflétaient de manière réaliste et souvent crue pour l’époque la misère sociale (pauvreté, prostitution, femmes ou hommes entretenus), les violences sexuelles (femmes harcelées, battues, violées, souvent représentées comme des proies sexuelles), les conditions de vie des parias (bagnards, [[hobo]]s), la corruption de la société et du monde du spectacle en particulier (femmes couchant pour réussir), des crimes volontiers impunis et une certaine licence morale libertaire, notamment à l'égard de l'adultère.
Les films des années 1920 et du début des années 1930 reflétaient de manière réaliste et souvent crue pour l’époque la misère sociale (pauvreté, prostitution, femmes ou hommes entretenus), les violences sexuelles (femmes harcelées, battues, violées, souvent représentées comme des proies sexuelles), les conditions de vie des parias (bagnards, [[hobo]]s), la corruption de la société et du monde du spectacle en particulier (femmes couchant pour réussir), des crimes volontiers impunis et une certaine licence morale libertaire, notamment à l'égard de l'adultère.


Ces films pré-code pouvaient inclure des actes sexuels sous-entendus (qu'il s'agisse de rapports consentis, monnayés ou de viols), des références à l'[[homosexualité]], au [[métissage]] racial, la consommation et le [[trafic de stupéfiants]] ou encore l'[[avortement]]. Les actrices jouaient sans pudeur apparente vêtues de lingerie transparente, voire nues avec un minimum de dissimulation, laissant parfois entrapecevoir un sein. Violence et cruauté étaient également représentées de manière explicite.
Ces films pré-code pouvaient inclure des actes sexuels sous-entendus (qu'il s'agisse de rapports consentis, monnayés ou de viols), des références à l'[[homosexualité]], au [[métissage]] racial, la consommation et le [[trafic de stupéfiants]] ou encore l'[[avortement]]. Les actrices jouaient sans pudeur apparente vêtues de lingerie transparente, voire nues avec un minimum de dissimulation, laissant parfois apercevoir un sein. Violence et cruauté étaient également représentées de manière explicite.


Or en [[1934 au cinéma|1934]], les recettes des [[cinéma|films]] s'effondrent, notamment à cause des pressions des ligues de vertus combinés aux effets de la [[Grande Dépression]]. Ainsi, l'ère du Pré-Code se termine avec l'établissement d'un bureau spécial (''Hays Office''), qui lit tous les scripts et les accepte comme valides s'ils respectent le nouveau code<ref name=libe>Anaïs Leehmann, [http://next.liberation.fr/cinema/2016/08/19/le-code-hays-et-les-vices-caches-d-hollywood_1473497 « Le code Hays et les vices cachés d’Hollywood »], ''[[Libération (journal)|Libération]], 19 août 2016.</ref>.
Or en [[1934 au cinéma|1934]], les recettes des [[cinéma|films]] s'effondrent, notamment à cause des pressions des ligues de vertus combinés aux effets de la [[Grande Dépression]]. Ainsi, l'ère du Pré-Code se termine avec l'établissement d'un bureau spécial (''Hays Office''), qui lit tous les scripts et les accepte comme valides s'ils respectent le nouveau code<ref name=libe>Anaïs Leehmann, [http://next.liberation.fr/cinema/2016/08/19/le-code-hays-et-les-vices-caches-d-hollywood_1473497 « Le code Hays et les vices cachés d’Hollywood »], ''[[Libération (journal)|Libération]], 19 août 2016.</ref>.

Version du 27 juin 2018 à 21:50

L’ère du cinéma Pré-Code correspond aux films tournés entre l’apparition du cinéma parlant en 1929 et l'introduction du Code Hays — un code de censure morale — qui fut appliqué à partir du aux États-Unis. Le texte de ce code de conduite pour l'industrie cinématographique avait été rédigé en 1929, mais il ne prit effet qu'en 1934.

Histoire

Le code original a été écrit par Martin Quigley, un éditeur catholique et par un prêtre jésuite, le père Daniel A. Lord. Il est officiellement adopté en 1930. Il est cependant majoritairement ignoré car beaucoup le trouvent trop censeur ; son rejet est en partie dû à l'esprit libertin des années 1920 et 1930.

Les films des années 1920 et du début des années 1930 reflétaient de manière réaliste et souvent crue pour l’époque la misère sociale (pauvreté, prostitution, femmes ou hommes entretenus), les violences sexuelles (femmes harcelées, battues, violées, souvent représentées comme des proies sexuelles), les conditions de vie des parias (bagnards, hobos), la corruption de la société et du monde du spectacle en particulier (femmes couchant pour réussir), des crimes volontiers impunis et une certaine licence morale libertaire, notamment à l'égard de l'adultère.

Ces films pré-code pouvaient inclure des actes sexuels sous-entendus (qu'il s'agisse de rapports consentis, monnayés ou de viols), des références à l'homosexualité, au métissage racial, la consommation et le trafic de stupéfiants ou encore l'avortement. Les actrices jouaient sans pudeur apparente vêtues de lingerie transparente, voire nues avec un minimum de dissimulation, laissant parfois apercevoir un sein. Violence et cruauté étaient également représentées de manière explicite.

Or en 1934, les recettes des films s'effondrent, notamment à cause des pressions des ligues de vertus combinés aux effets de la Grande Dépression. Ainsi, l'ère du Pré-Code se termine avec l'établissement d'un bureau spécial (Hays Office), qui lit tous les scripts et les accepte comme valides s'ils respectent le nouveau code[1].

Référence

Lien externe