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Étudiant, il s'engage activement en faveur du [[Front de libération nationale (Algérie)|FLN]] et devient [[porteur de valises]]. Le 24 novembre 1960, alors qu'il est vice-président de l'AG des étudiants de Lyon, il est arrêté ainsi que sa femme pour soutien à la lutte en faveur de l'[[indépendance de l'Algérie]]. Le 14 avril 1961, ils sont l'un et l'autre condamnés à dix ans de prison et emprisonnés aux prisons [[Prisons Saint-Paul et Saint-Joseph|Saint- Paul]] puis [[Montluc]]. Il est frappé d'[[indignité nationale]]. Il fera finalement trois ans de prison avant de bénéficier d'une grâce présidentielle<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20041029.OBS0377/mort-du-journaliste-litterairejean-jacques-brochier.html « Mort du journaliste littéraire Jean-Jacques Brochier »], ''Le Nouvel Observateur'', 4 novembre 2004.</ref>.
Étudiant, il s'engage activement en faveur du [[Front de libération nationale (Algérie)|FLN]] et devient [[porteur de valises]]. Le 24 novembre 1960, alors qu'il est vice-président de l'AG des étudiants de Lyon, il est arrêté pour cela ainsi que sa femme. Le 14 avril 1961, ils sont l'un et l'autre condamnés à dix ans de prison et emprisonnés aux prisons [[Prisons Saint-Paul et Saint-Joseph|Saint- Paul]] puis [[Montluc]]. Il est frappé d'[[indignité nationale]]. Il fera finalement trois ans de prison avant de bénéficier d'une grâce présidentielle<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20041029.OBS0377/mort-du-journaliste-litterairejean-jacques-brochier.html « Mort du journaliste littéraire Jean-Jacques Brochier »], ''Le Nouvel Observateur'', 4 novembre 2004.</ref>.


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Proche de [[Gilles Deleuze]] et de [[Dominique de Roux]] qui le guide vers le [[Magazine littéraire]], en [[1967]], admirateur de [[Martin Heidegger]] et [[Jean-Paul Sartre]], il a en sa possession un bureau d'[[Émile Zola]]<ref>[http://www.magazine-litteraire.com/mensuel/437/saluer-jean-jacques-brochier-01-12-2004-31201 Article de Jean-Louis Hue], ''Le Magazine littéraire''.</ref> et devient chroniqueur de télévision dans [[Italiques (émission)|Italiques]], l'émission proposée par [[Marc Gilbert]]<ref>[http://www.tribunejuive.info/television/marc-gilbert-italiques-le-talk-show-litteraire « Marc Gilbert : Italiques, l'émission littéraire »], ''Tribune Juive''.</ref>.

Version du 2 juillet 2018 à 12:01

Jean-Jacques Brochier
Biographie
Naissance
Décès
(à 66 ans)
Paris (France)
Nationalité
Activités
Autres informations
Condamnation
Distinction
Archives conservées par
Œuvres principales
L'Aventure des surréalistes (1914-1940) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Jacques Brochier, né le à Lyon et mort le à Paris d'un cancer, fils d'un médecin, est un journaliste français, rédacteur en chef du Magazine littéraire de 1968 à 2004.

Biographie

Étudiant, il s'engage activement en faveur du FLN et devient porteur de valises. Le 24 novembre 1960, alors qu'il est vice-président de l'AG des étudiants de Lyon, il est arrêté pour cela ainsi que sa femme. Le 14 avril 1961, ils sont l'un et l'autre condamnés à dix ans de prison et emprisonnés aux prisons Saint- Paul puis Montluc. Il est frappé d'indignité nationale. Il fera finalement trois ans de prison avant de bénéficier d'une grâce présidentielle[1].

Proche de Gilles Deleuze et de Dominique de Roux qui le guide vers le Magazine littéraire, en 1967, admirateur de Martin Heidegger et Jean-Paul Sartre, il a en sa possession un bureau d'Émile Zola[2] et devient chroniqueur de télévision dans Italiques, l'émission proposée par Marc Gilbert[3].

Il a publié plusieurs romans, dont Un jeune homme bien élevé (1978) (Prix des Sept 1979), Un cauchemar (1984) qui reçoit le Prix du Livre Inter (1985), et L'Hallali (1987). Il est aussi l'auteur d'essais — notamment sur Camus, Sade, Vailland, Robbe-Grillet, Maupassant et Sartre — et du pamphlet intitulé Camus, philosophe pour classes terminales[4].

À partir de 1995, il est membre du jury du prix de l'écrit intime[5]. Il fut membre du comité d'honneur de la Maison internationale des poètes et des écrivains de Saint-Malo

Jean-Jacques Brochier crée en 1997 avec Danièle Brison et Chantal Robillard le prix Printemps du Roman, remis chaque année à Saint-Louis (Haut-Rhin), lors de la foire du livre. Il en est le président jusqu'à sa mort, en 2004. La présidence est depuis attribuée à un membre du jury différent chaque année.

Vie personnelle

Passionné de chasse, peintre, il a publié une collection d'anthologies sur la bécasse, le sanglier, le cerf, le lapin, les canards sauvages et la bécassine. Il épouse Nicole Brochier, née le 8 avril 1937.

Distinctions

Bibliographie

Notes et références

  1. « Mort du journaliste littéraire Jean-Jacques Brochier », Le Nouvel Observateur, 4 novembre 2004.
  2. Article de Jean-Louis Hue, Le Magazine littéraire.
  3. « Marc Gilbert : Italiques, l'émission littéraire », Tribune Juive.
  4. Camus, philosophe pour classes terminales, 1970, éd. A. Balland. Rééditions en 1979, A. Balland, puis 2001, La Différence.
  5. Anne Coudreuse et Françoise Simonet-Tenant (dir.), Pour une histoire de l'intime et de ses variations, Paris, L'Harmattan, 2009, p. 7.