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Version du 3 juillet 2018 à 19:00

Gulbuddin Hekmatyar
Fonction
Chef de gouvernement de l'Afghanistan
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (74 ans)
Imam Sahib (en) (Kondôz, Royaume d'Afghanistan)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
گلبدین حکمتیارVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeances
Hezbe Islami (en), Frères musulmansVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Homme politique, chef militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Grade militaire
Conflits
Fichier:Gulbuddin Hekmatyar (2).jpg
Gulbuddin Hekmatyar

Gulbuddin Hekmatyar (pashto : ګلبدین حکمتیار), né le 26 juin 1947 à Kunduz, est un homme politique et militaire afghan, ancien Premier ministre et chef du parti Hezb-e-Islami Gulbuddin, considéré terroriste par la Force internationale d'assistance et de sécurité.

Biographie

Il fut le chef du parti islamiste Hezb-i-islami, à la tête duquel il a d'abord combattu les Soviétiques lors de la guerre d'Afghanistan (1979-1989), dans le cadre de l'Opération Cyclone de la CIA et avec le soutien de l'Inter-Services Intelligence pakistanais (ISI).

Après la chute de la République démocratique d'Afghanistan de Mohammad Najibullah en avril 1992, Hekmatyar fut écarté du pouvoir auquel il estimait avoir droit. Toujours soutenu par l'ISI, il participa à la bataille contre le commandant Ahmed Massoud pour le contrôle de Kaboul. Alors qu'il était Premier ministre, il n'a pas hésité à faire bombarder la ville à l'arme lourde par ses troupes, équipées par l'ISI, détruisant un tiers de la capitale et faisant des dizaines milliers de victimes. Il y gagnera le surnom de « boucher de Kaboul »[1]. Il est également accusé d'avoir commandité des meurtres de journalistes, d'intellectuels et de féministes[2]. Pris entre les talibans et les troupes de l'Alliance du Nord de Massoud, il s'enfuit et finit par se rallier implicitement aux talibans .

Hekmatyar aurait déclaré à la télévision pakistanaise en 2003 avoir aidé Oussama ben Laden et Ayman al-Zawahiri à s'enfuir des montagnes de Tora Bora lors d'une offensive des troupes américaines[3].

Fin 2004, Hekmatyar appelle au djihad contre les États-Unis. Entré dans l'opposition au président Hamid Karzai, il a déclaré dans un enregistrement vidéo, diffusé le 4 mai 2006 par la chaîne Al Jazeera, vouloir désormais combattre sous le commandement d'Ayman al-Zawahiri, le numéro deux d'Al-Qaïda. Il est désormais, officiellement déclaré « terroriste » par les États-Unis.

Selon Noam Chomsky, « un des groupes fondamentalistes islamiques qui figurent vraisemblablement parmi les plus fanatiques du monde ces dernières années est dirigé par Gulbuddin Hekmatyar, extrémiste terroriste qui était l'un des favoris de la CIA et qui était le principal bénéficiaire des 3,3 milliards de dollars d'aide (officielle) des États-Unis aux rebelles afghans (un montant à peu près équivalent étant, dit-on, fourni par l'Arabie saoudite)[4] ».

Il a revendiqué la responsabilité de l'embuscade de Surobi du dans laquelle sont morts 10 soldats français et entre 13 et 80 insurgés talibans[5].

Le 22 septembre 2016, l'Afghanistan signe un accord de paix avec Gulbuddin Hekmatyar, lui assurant une immunité et un possible retour en politique. Il vivait jusque-là en exil. Cette décision est considérée par le président Ashraf Ghani comme une avancée, alors que les pourparlers avec les talibans piétinent[6]. Le 4 février 2017, l'ONU lève ses sanctions prises en 2003 contre lui[7]. Décision appliquée par l'Union européenne le 8 février avec effet au 10 février[8]. Le 4 mai, Gulbuddin Hekmatyar fait son entrée dans Kaboul à la tête d'un convoi lourdement armé et appelle les talibans à déposer les armes[2].

Notes et références

  1. France 24, 5 mai 2017.
  2. a et b Sonia Ghezali, Afghanistan: retour à Kaboul du chef de guerre Gulbuddin Hekmatyar, RFI, 4 mai 2017.
  3. (en) « Afghan warlord “aided Bin Laden” », BBC News, .
  4. Noam Chomsky, Israël, Palestine, États-Unis : Le triangle fatidique, édition remise à jour (mars 1999), p. 10.
  5. (fr) « Afghanistan : le chef de guerre Hekmatyar revendique l'embuscade du 18 août », Le Monde,
  6. « Afghanistan : immunité pour Gulbuddin Hekmatyar »], Le Figaro, vendredi 23 septembre 2016, page 8.
  7. Sonia Ghezali, Afghanistan: les Nations unies lèvent les sanctions contre Gulbuddin Hekmatyar, RFI, 4 février 2017.
  8. Nicolas Gros-Verheyde, « Gulbuddin Hekmatyar blanchi. Les sanctions européennes levées », B2 Bruxelles2,‎ (lire en ligne)