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Son arrivée au pouvoir s'est inscrite dans un certain basculement à gauche qui s'opérait sur une partie du continent sud-américain, notamment en [[Argentine]] et au [[Venezuela]]. Il annonçait sa volonté de rupture avec des décennies de régression sociale et politique, mais surtout de pratiques concussionnaires sur un continent où la corruption était devenue un sport national.
Son arrivée au pouvoir s'est inscrite dans un certain basculement à gauche qui s'opérait sur une partie du continent sud-américain, notamment en [[Argentine]] et au [[Venezuela]]. Il annonçait sa volonté de rupture avec des décennies de régression sociale et politique, mais surtout de pratiques concussionnaires sur un continent où la corruption était devenue un sport national.


Les {{unité|825461|adhérents}} du parti élisent les directions nationale et municipales, et celles des États fédérés. Les membres de ces instances sont élus à la proportionnelle, mais leurs présidents à la majoritaire. Dix listes se disputent les 81 sièges de la direction nationale, et sept candidats, la présidence du parti. Le principal courant du PT est le Camp majoritaire (modéré), qui contrôlait 65 % de la direction nationale grâce à son alliance avec d'autres tendances modérées. À gauche, le principal courant est Démocratie socialiste ([[Léon Trotski|trotskiste]]), qui détient 14,8 % des sièges de la direction nationale.
Les {{unité|825461|adhérents}} du parti élisent les directions nationale et municipales, et celles des États fédérés. Les membres de ces instances sont élus à la proportionnelle, mais leurs présidents à la majoritaire. Dix listes se disputent les 81 sièges de la direction nationale, et sept candidats, la présidence du parti. Le principal courant du PT est le Camp majoritaire (modéré), qui contrôlait 65 % de la direction nationale grâce à son alliance avec d'autres tendances modérées. À l'extrême-gauche, le principal courant est Démocratie socialiste ([[Léon Trotski|trotskiste]]), qui détient 14,8 % des sièges de la direction nationale.


== Programme du parti ==
== Programme du parti ==

Version du 4 juillet 2018 à 11:12

Parti des travailleurs
(pt) Partido dos Trabalhadores
Image illustrative de l’article Parti des travailleurs (Brésil)
Logotype officiel.
Présentation
Présidente Gleisi Hoffmann
Fondation
Siège São Paulo, État de São Paulo (Brésil)
Positionnement Gauche radicale[1],[2] puis centre gauche[3],[4]
Idéologie Socialisme démocratique
Populisme de gauche[5]
Affiliation internationale Alliance progressiste
Adhérents 1 585 746 (2010)[6]
Couleurs Rouge et blanc
Site web pt.org.br
Représentation
Députés
57  /  513
Sénateurs
9  /  81

Le Parti des travailleurs (en portugais : Partido dos Trabalhadores, PT) est le parti de l'ex-présidente brésilienne Dilma Rousseff, élue pour la première fois le 31 octobre 2010, réélue le 26 octobre 2014 et destituée le 31 août 2016. Elle a succédé à Luiz Inácio Lula da Silva, qui a remporté l'élection présidentielle d'octobre 2002. Le Parti des travailleurs est membre de la COPPPAL.

Son arrivée au pouvoir s'est inscrite dans un certain basculement à gauche qui s'opérait sur une partie du continent sud-américain, notamment en Argentine et au Venezuela. Il annonçait sa volonté de rupture avec des décennies de régression sociale et politique, mais surtout de pratiques concussionnaires sur un continent où la corruption était devenue un sport national.

Les 825 461 adhérents du parti élisent les directions nationale et municipales, et celles des États fédérés. Les membres de ces instances sont élus à la proportionnelle, mais leurs présidents à la majoritaire. Dix listes se disputent les 81 sièges de la direction nationale, et sept candidats, la présidence du parti. Le principal courant du PT est le Camp majoritaire (modéré), qui contrôlait 65 % de la direction nationale grâce à son alliance avec d'autres tendances modérées. À l'extrême-gauche, le principal courant est Démocratie socialiste (trotskiste), qui détient 14,8 % des sièges de la direction nationale.

Programme du parti

Ce qui suit est une rapide présentation du PT, extraite essentiellement des textes du Livret d’accueil pour les nouveaux membres du PT du Rio Grande do Sul (PT/RS). Cela reflète les positions du PT national, même si le PT/RS est plus dominé par les tendances de gauche radicale de l’organisation. Ce qui suit est donc issu du moule officiel et, donc, d’un outil de propagande somme toute très clair dans les définitions et buts du Parti. À la suite, traduction intégrale du Manifeste de fondation du PT (texte officiel).

Histoire du Parti des travailleurs

Le PT a été fondé le , lorsque se réunirent les représentants de 17 États du Brésil au Collège de Sion, dans la ville de São Paulo. Le Manifeste de Fondation du PT était lancé, signé par 101 délégués de tout le pays.

Depuis la fin de 1978, syndicalistes, intellectuels, dirigeants de mouvements populaires, étudiants, discutaient de la nécessité de créer au Brésil un nouveau parti, indépendant et socialiste. Seuls deux partis existaient à cette époque, créés par la dictature : l'Alliance rénovatrice nationale, parti conservateur soutenant le régime militaire, et le Mouvement démocratique du Brésil unique parti d'opposition autorisé par le pouvoir militaire.

Le PT est né de la dure et sanglante résistance pour la fin de la dictature militaire, dans le processus de la campagne pour la libération des prisonniers politiques et dans l’ambiance des grèves dures de la région de São Paulo.

Luis Inácio « Lula » da Silva, dirigeant des métallurgistes en grève de la région de São Paulo, en 1978, précédent Président du pays (actuellement dirigé par Dilma Rousseff), et Olívio Dutra, responsable du syndicat des employés de banque à l’époque et ancien Gouverneur de l’État du Rio Grande do Sul, ont été les deux principaux initiateurs du mouvement.

La fondation du PT fut un défi à toute la politique brésilienne de l’époque. Défi à la dictature installée depuis 1964, défi aux structures conservatrices des partis populaires, défi au sectarisme. Dès sa création le PT avait les trois caractéristiques qu’il a encore aujourd’hui : parti de masse, démocratique et socialiste.

Un parti de masse

Le PT se définit comme « le parti de tous les jours de l’année ». Ce qui signifie qu’il s’implique dans toutes les luttes et revendications sociales de la société chaque jour où une lutte doit être menée. Ainsi, si les élections sont considérées comme fondamentales pour la Démocratie, le militantisme d’un PTtiste ne doit pas se résumer à participer à la campagne électorale ou à voter. Il doit participer aux débats interne, pour aider le Parti à prendre des décisions et des initiatives.

Un parti démocratique

Chaque membre a droit a un vote et un seul. Au PT personne n’a plus de droits qu’un autre. Chacun a droit à la parole et à exprimer ses opinions à l’intérieur d’une des plus de 20 tendances qui garantit la démocratie interne du Parti. Ceci renforce le débat interne et fait du PT un parti dynamique, contrairement aux partis traditionnels qui ont une prédisposition au monolithisme idéologique. Cependant chaque tendance doit accepter les décisions finales avalisées par la direction du Parti, après prise de vote, sans contester les choix démocratiquement faits et en respectant les opinions des autres tendances.

Un parti d’inspiration socialiste

Le PT considère le capitalisme comme un système générateur de différences et d’exclusion sociales. Il opte donc pour le socialisme. Cependant, le Socialisme que le PT défend se démarque radicalement du socialisme bureaucratique et autoritaire qui prévalait dans les pays d’Europe de l’Est de même que des idées de la social-démocratie réformatrices du capital. Le socialisme du PT est égalité sociale, Démocratie et liberté d’organisation et d’expression.

Traduction intégrale du Manifeste de fondation du PT

Présidents du parti

1980-1994 Luiz Inácio Lula da Silva
1994 Rui Falcão
1995-2002 José Dirceu
2002-2005 José Genoíno
2005 Tarso Genro
2005-2006 Ricardo Berzoini
2006-2007 Marco Aurélio Garcia (intérim)
2007-2010 Ricardo Berzoini
2010-2011 José Eduardo Dutra
2011-2017 Rui Falcão
Depuis 2017 Gleisi Hoffmann

Affaires

Plusieurs personnalités du PT sont mêlées à des affaires de corruption sous les mandats du président Lula (scandale des mensualités, qui aboutit à la condamnation, par exemple, de José Dirceu, le plus haut membre du gouvernement), et sous son successeur Dilma Rousseff, impliquant Lula lui-même.

Résultats électoraux

Élections législatives

Année Chambre des députés Sénat
Voix % Rang Sièges Voix % Sièges Total des sièges[a 1]
1982 1 458 719 3,5
8  /  479
1 538 786 3,6
1986 3 253 999 6,9
16  /  487
1990 4 128 052 10,2
35  /  502
1  /  31
1  /  81
1994 5 959 854 13,1
49  /  513
13 198 319 13,8 4
5  /  81
1998 8 786 528 13,2
59  /  513
11 392 662 18,4
3  /  27
7  /  81
2002 16 094 080 18,4
91  /  513
32 739 665 21,3
10  /  54
14  /  81
2006 13 989 859 15,0
83  /  513
16 222 159 19,2
2  /  27
11  /  81
2010 16 289 199 16,9
88  /  513
39 410 141 23,1
11  /  45
14  /  81
2014 13 554 166 14,0
70  /  513
15 155 818 17,0
2  /  27
12  /  81
  1. Total des sièges : sièges renouvelés cette année-là plus les sièges non-renouvelés.

Bibliographie

Bibliographie Annotée

Liens externes

(pt) Partido dos Trabalhadores Site officiel du PT

Membres importants

Notes et références

  1. Stéphane Monclaire, « Brésil, la victoire de M. Cardoso », Lusotopie. Recherches politiques internationales sur les espaces issus de l’histoire et de la colonisation portugaises, Association des chercheurs de la revue Lusotopie, no II,‎ , p. 17-46 (ISBN 2-86537-618-4, ISSN 1257-0273, lire en ligne)
  2. Philippe Degrave, « Le Parti des Travailleurs brésilien De son émergence à la conquête du Planalto (1979-2002) » (consulté le )
  3. (en) Claire Rigby, « How Lula’s party fell from grace: the toppling of the Brazilian left », sur New Statesman, .
  4. (en) Daniel Gallas, « Dilma Rousseff and Brazil face up to decisive month », sur bbc.co.uk, .
  5. Eduardo Porter, « Populist Policies Let Brazil’s Tomorrow Slip Away », The New York Times, (consulté le )
  6. http://inter04.tse.jus.br/ords/dwtse/f?p=2001:104:::NO:::

Voir aussi