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EMI Group Limited
logo de EMI Group
illustration de EMI Group

Création Mars 1931
Disparition 28 septembre 2012 (scission en Virgin EMI Records et EMI Music Publishing)
Forme juridique Société ouverte à responsabilité limitée[1] et limited companyVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Londres, Angleterre
Drapeau de la Grande-Bretagne Royaume-Uni
Actionnaires VivendiVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité major du disque
Société mère Universal Music Group[1]
Sony (United Kingdom) (d)
Warner Music GroupVoir et modifier les données sur Wikidata
Filiales Toshiba EMI Ltd. (d) ( - )
EMI Pathé Marconi S.A. (d) (depuis )
Chrysalis Records Ltd. (d) (depuis )
Poko Rekords (en) (-)
Carl Lindström A.G. (en)[2]
EMI Records (en)
EMI Music Japan
Norske Gram (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 15 000Voir et modifier les données sur Wikidata
Companies House 00068172Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web http://www.emigroup.com/
Société suivante Parlophone Records Ltd. (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

EMI Group était une major du disque. Dirigée par Eric Nicoli, la maison de disque a été créée en mars 1931 sous le nom de Electric and Musical Industries, par la fusion de la filiale anglaise de Columbia Records et de la Gramophone Company/HMV.

Historique

Disque de Emile Berliner Gramophone Company avec Enrico Caruso. 1908, Hanovre, Allemagne.

Les débuts d'EMI datent de 1897 avec la Gramophone Company, société créée pour exploiter l'invention du gramophone. Gramophone Company vend à la fois les disques et les machines pour écouter la musique et devient très vite une multinationale diversifiée dans les machines à écrire, l'hôtellerie, la restauration, le bingo, la radio, la télévision, les radars, les scanners[3].

En 1899, la Gramophone Company acquiert un tableau représentant un chien écoutant un gramophone et baptisé His Master's Voice (HMV) pour 100 livres. Cette jeune entreprise acheva à Rome en 1904, un grand projet d'enregistrement, en collaboration avec le Vatican. Il s'agissait de la célébration du millénaire de saint Grégoire Ier († 604), avec une étiquette spéciale Canto Gregoriano, qui contribua à une croissance internationale de cette société grâce à la qualité de l'exécution.

Elle en fait son logo qui apparaîtra pour la première fois en 1909[3].

Electric & Musical Industries nait en 1931 par la fusion de Gramophone Company avec Columbia Graphophone[3].

En 1936, la filiale française est créée par fusion avec la Compagnie Générale des Machines Parlantes Pathé frères sous le nom Industries Musicales et Électriques Pathé-Marconi.

En 1955, EMI rachète le label américain Capitol Records, label de Frank Sinatra[3].

En 1962, les Beatles signent chez Parlophone pour leur premier single, Love Me Do, aux dépens du grand concurrent Decca. Les Beatles rejoignent Maria Callas ou Cliff Richard dans le catalogue de la maison et seront suivis par Pink Floyd, les Rolling Stones, Queen, les Sex Pistols[3]...

En 1979, EMI est racheté par le groupe d'ingénierie britannique Thorn. L'ensemble est un conglomérat des plus disparates[3].

En 1988, l'américain Jim Fifield arrive à la tête d'EMI Music et rachète les catalogues SBK et Chrysalis. EMI devient une major de l'édition musicale. En 1992, EMI rachète Virgin Music pour 560 millions de livres[3](630 millions d'euros).

En 1996, Thorn se sépare d'EMI et la cote en Bourse[3].

Depuis le début des années 2000, EMI souffre du développement du téléchargement de la musique et de l'effondrement des ventes de CD. EMI cherche à fusionner avec une autre major, et entre 2000 et 2007, EMI tente de fusionner à 4 reprises avec Warner Music. Sans succès[3].

En 2007, le fonds Terra Firma Capital Partners reprend EMI pour 2,4 milliards de livres. Radiohead quitte EMI. Les relations avec les Pink Floyd, Robbie Williams ou Coldplay se dégradent, les Rolling Stones rejoignent Universal Music en juillet 2008[3].

En 2000, la major comptait 9000 salariés, ils ne sont plus que 3600 en 2008 et en 2010 EMI doit faire face à un lourd endettement qui met la major en danger[3]. Début 2010, la major a envisagé de vendre le mythique studio Abbey Road, créé par EMI au 3, Abbey Road dans le nord-ouest de Londres en 1929. Ce studio fut utilisé par les Beatles de 1962 à 1969, par Pink Floyd pour Dark Side of the Moon ou encore par la BBC et la propagande britannique pendant la deuxième Guerre mondiale[4]. La maison de disques fait aussi face à de possibles poursuites judiciaires de la part de l'entreprise de perception de droits d'auteurs américaine Bluewater Music Services[5].

Food Records

Food Records était un label créé en 1984 par Andy Ross et David Balfe. Au départ label indépendant, la distribution des albums signés chez Food était confiée à Rough Trade Distribution. Après avoir collaboré avec WEA Records pour quelques œuvres, Food entre, plus ou moins, sous le contrôle de Parlophone. En 1988, EMI investit dans le label et en obtient le contrôle total en 1994. Le nom Food disparaît des pochettes d'album fin 2000, au profit de Parlophone, label du groupe EMI[réf. nécessaire].

Les principaux groupes ayant signé chez Food sont Blur, Idlewild, Crazyhead, The Woodentops, Brilliant, Dubstar, Octopus, Diesel Park West, et [[Grass Show|Grass Show[réf. nécessaire]]].

Premières expérimentations sans DRM

Le label Blue Note de EMI a vendu en décembre 2006 un premier album en ligne sans DRM, Thinking About You de Norah Jones[6]. EMI n'a cependant pas étendu davantage l'opération, ayant échoué à négocier un dédommagement financier avec les plates-formes musicales qui souhaitaient abandonner les DRM[7] dans un premier temps.

Cependant, le 2 avril 2007, le CEO d'EMI (Eric Nicoli) a annoncé la mise en vente de musiques sans DRM sur le iTunes Store de Apple à un prix légèrement supérieur à celui des musiques avec DRM[8].

Le projet de fusion avec Warner Music Group

Après plusieurs tentatives avortées en 2006, Warner Music Group a de nouveau approché EMI Group au début de l'année 2007 en vue d'une fusion [9]. Le rapprochement de Warner/EMI porterait les deux groupes à environ un quart du marché mondial. L'offre de rachat d'un montant de 3,1 milliards de dollars a cependant été refusée par EMI Group en mars 2007[10]. La major américaine avait pourtant obtenu le soutien de l'IMPALA, l'organisation internationale des indépendants, contre des garanties concurrentielles[11].

2011 : le rachat et la scission

En 2011, la banque américaine Citigroup décide de racheter EMI[12].

Le , Universal Music Group (filiale du groupe Vivendi) annonce le rachat de son concurrent EMI Music pour environ 1,4 milliard d'euros. Un consortium créé par Sony rachète quant à lui l'activité d'édition du groupe pour 2,2 milliards de dollars[13]. Une validation par la Commission européenne est effectuée le vendredi 21 septembre 2012, EMI devant céder en Europe une partie de son catalogue pour éviter un oligopole, la Commission européenne ne souhaitant pas qu'un acteur possède plus de 40 % de parts de marchés. Vivendi et Citigroup annoncent la finalisation de la fusion le 28 septembre 2012.

En février 2013, Universal a revendu Parlophone, Chrysalis Records, EMI France, et divers labels à Warner Music Group pour environ US765 millions $. L'accord ne comprenait ni Robbie Williams (Chrysalis) ni The Beatles (Parlophone); ces deux artistes étaient transférés à d'autres labels d'Universal.

Lors du rachat d'EMI Music France et Parlophone, EMI Music France devient Parlophone Music France[14]. Thierry Chassagne président de Warner Music France est nommé à la direction de Parlophone Music France en complément de ces fonctions[14].

En mai 2018, Sony annonce l'acquisition d'une participation de 60 % dans EMI pour 2,3 milliards de dollars, faisant monter sa participation de 30 % à 90 %[15].

Principaux artistes

Musique autre que classique

Parmi les artistes EMI des années 1960, on peut citer the Beatles, The Shadows, Cilla Black, The Hollies, Billy J. Kramer & the Dakotas, Cliff Richard, Gerry and the Pacemakers, The Dave Clark Five, Peter and Gordon, The Animals, Herman's Hermits, the Yardbirds, Manfred Mann, Joe Cocker, The Move, Gérard Manset et the Beach Boys.

Parmi les artistes signés dans les années 1970, 1980 et 1990, on peut citer Queen, Pink Floyd, Deep Purple, David Bowie, Kate Bush, Duran Duran, Kajagoogoo, Pet Shop Boys, Sigue Sigue Sputnik, Kim Carnes, Whitesnake, Iron Maiden, Saxon, R.E.M., Étienne Daho, Backstreet Boys, Red Hot Chili Peppers (qui sont depuis 1991 chez Warner Bros. Records), Paul McCartney, IAM (album l'École du micro d'argent), Soon E MC, Blur, Daft Punk (chez Columbia depuis janvier 2013[16]), Placebo, The Knack, Sheena Easton, The Rolling Stones, Legião Urbana, George Michael, Spice Girls, 2Be3, The J. Geils Band, Heart, Radiohead, les Sex Pistols (qui écrivirent une chanson sarcastique intitulée EMI sur leur album Never Mind The Bollocks en 1977), Chumbawamba, Les Haricots Rouges et Gérard Manset.

Pour les années 2000, on trouve des artistes comme Bloc Party, Coldplay, Depeche Mode, Erasure, Gorillaz, Goldfrapp, David Guetta, Katy Perry, Lovex, Kylie Minogue, Yellowcard, OK Go, Naast, Nachlader, Kenna, etc.

En 2010, et pour la première fois, les Enfoirés sortent un disque chez EMI.

Musique classique

Labels

Les principaux labels de EMI sont :

Notes et références

  1. a et b rapport annuelVoir et modifier les données sur Wikidata
  2. Pressearchiv 20. Jahrhundert, (organisation), [lire en ligne], consulté le Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. a b c d e f g h i j et k « La lente agonie de l'empire EMI », Les Échos, no 20647,‎ , p. 10
  4. « EMI met en vente les studios d'Abbey Road », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. http://www.cyberpresse.ca/arts/musique/201003/30/01-4265653-nouvelles-poursuites-contre-emi.php
  6. http://www.ratiatum.com/breve4014_EMI_propose_Norah_Jones_au_format_MP3_sans_DRM.html Ratiatum 5 mars 2007
  7. http://www.ratiatum.com/news4454_EMI_n_abandonne_pas_les_DRM_echec_des_negociations.html [Ratiatum] 26 février 2007
  8. http://www.macbidouille.com/news/2007-04-02/#14201 [MacBidouille] 2 avril 2007
  9. (en) « EMI Group plc statement - 20 février 2007 »
  10. (en) « EMI Group plc statement - 2 mars 2007 »
  11. (en) « IMPALA PRESS RELEASE, Brussels, 20 February 2007 »
  12. « Citigroup prend le contrôle d'EMI »
  13. « Le géant de la musique Universal rachète son concurrent EMI Music », AFP, 11 novembre 2011.
    « Citi to sell EMI for $4.1B to Universal, Sony », New York Post, 11 novembre 2011.
  14. a et b Communiqué de presse, « Thierry Chassagne est nommé Président de Parlophone Music France », sur itrnews.com, (consulté le )
  15. Makiko Yamazaki, « Sony in $2.3 billion deal for EMI, becomes world's biggest music publisher », sur Reuters,
  16. https://www.rtbf.be/culture/musique/detail_daft-punk-signe-chez-columbia-pour-un-nouvel-album?id=7916772

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes