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« Magistrat » : différence entre les versions

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Le terme '''magistrat''' est né dans la [[Rome antique]] et il est toujours utilisé aujourd'hui, mais ne recouvre pas la même notion. Un magistrat au {{s-|XXI}} est une personne ayant un pouvoir judiciaire.
Le terme '''magistrat''' est né dans la [[Rome antique]] et il est toujours utilisé aujourd'hui, mais ne recouvre pas la même notion. Un magistrat au {{s-|XXI}} 100 stratege


== Rome antique ==
== Rome antique ==

Version du 25 mars 2019 à 20:44

Le terme magistrat est né dans la Rome antique et il est toujours utilisé aujourd'hui, mais ne recouvre pas la même notion. Un magistrat au XXIe siècle 100 stratege

Rome antique

Dans la Rome antique, un magistrat (magistratus en latin) est un citoyen élu, patricien à l'aube de la république, ou plébéien à partir de 366 av. J.-C.. Exerçant des fonctions exécutives, législatives, judiciaires, ensemble ou séparément, les magistrats sont, pour l'essentiel (et dans l'ordre de la carrière politique classique dite du cursus honorum), les questeurs, les édiles, les préteurs et les consuls.

Au-delà, on trouve les censeurs et l'on peut aussi accéder à la magistrature exceptionnelle de la dictature (accordée à l'origine selon des modalités spécifiques, dans des circonstances particulières et pour une durée limitée). Les anciens préteurs et consuls deviennent propréteurs et proconsuls : ils peuvent devenir gouverneurs de province. Enfin, il existe une magistrature particulière car réservée à la classe sociale plus modeste (la Plèbe) : ce sont les tribuns de la Plèbe.

Outre leurs charges, les magistrats romains reçoivent, selon leur magistrature, d'autres pouvoirs, parmi lesquels la potestas (pouvoir administratif), l'imperium (droit de vie et de mort), le droit de prendre les auspices (consultation des dieux sur différentes questions de la vie de la cité par l'interprétation du vol des oiseaux -ce n'est en aucun cas la consultation de l'avenir, cette pratique divinatoire privée n'étant pas publiquement reconnue et même condamnée lorsqu'elle était susceptible d'affecter la vie publique (Affaire des Bacchanales). Hormis en cas de la dictature, tous les magistrats fonctionnent par paire, chacun d'eux exerçant à tour de rôle et disposant d'un droit de cassation (intercessio) des décisions de son collègue.

Les magistrats plébéiens ne jouissent pas des pouvoirs communs aux autres magistratures (pas d'imperium, de droit d'auspice) mais disposent du droit de veto et de l'inviolabilité (sacrosanctitas), protection religieuse qui voue à la mort quiconque lève la main sur eux en rendant cette personne sacer, c'est-à-dire offerte aux dieux infernaux.

Les magistrats dits curules (tous sauf les questeurs, les édiles et les tribuns de la Plèbe) revêtent en outre la toge prétexte, toge blanche bordée de pourpre. La magistrature prend fin avec la fin de la République romaine. Sous l'Empire, les tâches effectuées par les magistrats le sont désormais par des fonctionnaires impériaux, rémunérés par l'État.

Son mandat dure un an.

Satire des institutions : le magistrat anglais - peinture de style rococo, de William Hogarth. Angleterre, années 1750

Notion moderne

Plus spécifiquement, le mot magistrat renvoie à l'exercice du pouvoir judiciaire. La notion de magistrature, regroupant juges et procureurs, est inconnue des pays de common law (Royaume-Uni, États-Unis ou encore Canada, exception faite du Québec) qui offrent des garanties constitutionnelles seulement à leurs seuls juges[pas clair], au sens strict.

En revanche, les pays de droit civil procèdent le plus souvent à la constitution d'un corps unique des magistrats du siège et du parquet. C'est notamment le cas en France où la citoyenneté nationale est exigée, en Allemagne, en Italie et, assez généralement, dans les pays francophones ou appartenant à la zone d'influence francophone : Belgique, Suisse, Afrique de l'ouest, Cambodge. Dans ce cas, on distingue communément au sein de l'ordre judiciaire d'une part, les magistrats du siège, constituant la magistrature assise puisque les jugements et arrêts sont rendus assis, et d'autre part les magistrats du parquet, désignés comme la magistrature debout - ou ministère public - puisque les réquisitions à l'audience sont prises debout. Dans le langage courant, les magistrats du siège sont les juges et les magistrats du parquet, les procureurs et leurs substituts.

En Espagne, le terme de « magistrat » recouvre une catégorie spécifique de juges, qui siège uniquement au sein des tribunaux à caractère collégial.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Lexique d'histoire et de civilisation romaines, Jean Luc Lamboley (ISBN 2729855475)