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Version du 30 mars 2019 à 19:34

Capharnaüm
Description de cette image, également commentée ci-après
L'équipe du film au festival de Cannes 2018.
Réalisation Nadine Labaki
Scénario Nadine Labaki
Pays de production Drapeau du Liban Liban
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 123 minutes
Sortie 2018

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Capharnaüm est un film dramatique américano-franco-libanais écrit et réalisé par Nadine Labaki, sorti en 2018.

Le film est en sélection officielle au Festival de Cannes 2018. Trois fois primé, il reçoit le prix du jury[1], le prix du jury œcuménique et le prix de la citoyenneté.

Synopsis

L'histoire raconte la vie d'un "enfant des rues", le jeune Zain, qui vit d'expédients dans un quartier misérable de Beyrouth avec sa famille. Le garçon livre les commandes de ses voisins, essaie de soutirer quelques pièces aux automobilistes, aide sa mère à trafiquer des médicaments stupéfiants[2]. Au cours d'une fugue, il rencontre Rahil, une immigrée éthiopienne sans papiers et son bébé Yonas ; en l'absence de Rahil, le préadolescent s'occupe comme un frère du tout jeune Éthiopien qui, autrement, serait mort de faim.

Fiche technique

Distribution

Production

Genèse

Nadine Labaki déclare que l'origine du film est lié au « désir de braquer des projecteurs sur l'envers du décor de Beyrouth, et de toutes les grandes villes »[3].

Choix des interprètes

La réalisatrice a choisi des acteurs non professionnels pour la plupart d'entre eux, comme c'était déjà le cas dans son précédent film, Et maintenant on va où ?. L'acteur qui joue le garçon de 12 ans, Zain Al-Rafeea, est un réfugié syrien arrivé au Liban à l'âge de 7 ans et « pour tous les commentateurs une révélation. L’Orient-Le Jour va jusqu’à le comparer au Jean-Pierre Léaud des Quatre Cents Coups[4] ». L'actrice qui incarne la mère éthiopienne, Yordanos Shiferaw, est elle-même une immigrée sans-papiers ; elle a été arrêtée puis relâchée pendant le tournage[4], comme c'est le cas pour le personnage de Rahil dans le scénario du film. « Entièrement porté par un casting de sans-papiers, le film mêle réalité et fiction »[5].

Réception et critique

Lors de sa présentation au festival de Cannes, le film reçoit une ovation à l'issue de sa projection[6]. La présidente du jury Cate Blanchett apparaît alors très émue[7],[8].

La presse fait l’éloge de la puissance et la charge romanesque de ce tableau des oubliés des bas-fonds de Beyrouth, y compris sous la plume de critiques de renom[2].

Thomas Sotinel, pour Le Monde, décèle des emprunts aux Misérables de Victor Hugo dans la manière dont Nadine Labaki « met en scène le dénuement et ses effets sur l’humanité de ceux qu’il frappe » ; comme le romancier du XIXe siècle, elle a la volonté de « rendre les miséreux au genre humain par le biais de la fiction[2] ».

Pour L'Obs, Laurent Bouhnik rapproche quant à lui le film de Los Olvidados de Luis Buñuel[9].

Jean-Baptiste Morain, pour Les Inrockuptibles, voit l'influence du néoréalisme « dans la description de ce Beyrouth des bidonvilles" : "les longues séquences où Labaki décrit la déchéance et l'errance du garçon et du bébé sont extrêmement bien filmées, décrites avec une vraisemblance terrible[10] » ; toutefois il déplore le caractère trop mélodramatique de Capharnaüm.

Dans Libération, Marcos Uzal regrette pour sa part que le film n'analyse pas les causes de la misère des personnages, « évacuant toute possibilité d’entrapercevoir la généalogie de ces malheurs[11] ».

Maxime Bedini, pour CinéSéries, y voit « une demi-réussite mais [qui] aura au moins eu assez d’influence pour changer la vie de ceux qui l’animent »[12].

Selon Simon Robert, sur le site Silence Moteur Action, « on est bouleversé par cet enfant et son courage, son envie d’en découdre et de se battre, de ne jamais rien lâcher » ; le film fait penser aux « 400 coups et à L’enfant sauvage de Truffaut en plus dur, mais avec la même problématique du manque d’amour et du rapport à l’autre, à l’étranger, aux normes de la société[13] ».

En septembre 2018, Capharnaüm est sélectionné pour représenter le Liban à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

Distinctions

Récompenses

Sélections et nominations

Notes et références

  1. « Cannes 2018 : la Palme d’or couronne Hirokazu Kore-eda et son « Affaire de famille » », sur Le Monde, (consulté le ).
  2. a b et c Thomas Sotinel, « « Capharnaüm » : les oubliés des bas-fonds de Beyrouth : La cinéaste Nadine Labaki filme, avec une grande force romanesque, un drame familial de la pauvreté », sur Le Monde,
  3. « Cinéma : « Capharnaüm », de Nadine Labaki, au cinéma le 17 octobre : Extrait d’entretien avec Nadine Labaki, réalisatrice », sur France TV info
  4. a et b « “Capharnaüm”, le film “coup de poing” de la Libanaise Nadine Labaki », sur Courrier international,
  5. Stéphanie O'BrienStéphanie O'Brien, « « Capharnaüm », le film plaidoyer de la cause des enfants et des exilés », sur Le Figaro Madame, .
  6. (en) « Nadine Labaki’s ‘Capernaum’ Earns Massive Cannes Standing Ovation and Instant Palme d’Or Winner Predictions », sur Indie Wire, .
  7. « Tais-toi quand tu pleures », sur À Voir à Lire,
  8. Le Masque et la Plume du 20 mai 2018.
  9. [[Laurent Bouhnik]], « Cannes : "Si 'Capharnaüm' n'a pas la Palme d’or, il aura nos cœurs" », sur L'Obs (consulté le )
  10. Jean-Baptiste Morain, « Capharnaüm de Nadine Labaki : de bric et de broc », sur Les Inrocks,
  11. Marcos Uzal, « L'Indécence plombée de Capharnaum », sur Libération,
  12. Maxime Bedini, « Capharnaüm (Film, 2018) – La Critique – CinéSéries », CinéSéries,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Capharnaüm : itinéraire d’un Gavroche libanais », sur silence-moteur-action.com (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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