« John Galliano » : différence entre les versions

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== Enfance et formation ==
== Enfance et formation ==
Son père, John Joseph Galliano, est un Anglais d'origine italienne qui était [[plombier]] de profession ; sa mère, Anita Guillen, est espagnole, amatrice de vêtements et de [[flamenco]]. Il a deux sœurs plus âgées, Rosamaria et Immaculada. John Galliano a déclaré, dans des interviews, s'appeler à l'état-civil ''Juan Carlos Antonio Galliano-Guillen''<ref>[https://www.theguardian.com/theobserver/2003/nov/30/features.magazine67 Le freak c'est chic (part two). The extraordinary world of John Galliano], ''The Guardian'', 30 novembre 2003</ref> ; le ''[[The Sunday Times (Royaume-Uni)|Sunday Times]]'', ayant pu consulter en 2011 son acte de naissance, a indiqué qu'il était bien né sous le nom de ''John Charles Galliano''<ref>''The secret torments of Galliano'', ''The Sunday Times'', 21 août 2011</ref>.
Son père, John Joseph Galliano, est un Anglais d'origine italienne qui était [[plombier]] de profession ; sa mère, Anita Guillen, est espagnole, amatrice de vêtements et de [[flamenco]]. Il a deux sœurs plus âgées, Rosamaria et Immaculada. John Galliano a déclaré, dans des interviews, s'appeler à l'état-civil ''Juan Carlos Antonio Galliano-Guillen''<ref>[https://www.theguardian.com/theobserver/2003/nov/30/features.magazine67 Le freak c'est chic (part two). The extraordinary world of John Galliano], ''The Guardian'', 30 novembre 2003.</ref> ; le ''[[The Sunday Times (Royaume-Uni)|Sunday Times]]'', ayant pu consulter en 2011 son acte de naissance, a indiqué qu'il était bien né sous le nom de ''John Charles Galliano''<ref>''The secret torments of Galliano'', ''The Sunday Times'', 21 août 2011.</ref>.


John Galliano et sa famille s'installent à [[Battersea]] en 1966. C'est alors un faubourg pauvre de la banlieue sud de [[Londres]], avec une population très cosmopolite, habité par des familles africaines, asiatiques et indiennes, ce qui fut pour lui « une source d'enrichissement culturel fantastique »<ref>''Madame Figaro'', {{numéro}}1117{{référence insuffisante}}</ref>{{,}}<ref name="lexp02-2011"/>.
John Galliano et sa famille s'installent à [[Battersea]] en 1966. C'est alors un faubourg pauvre de la banlieue sud de [[Londres]], avec une population très cosmopolite, habité par des familles africaines, asiatiques et indiennes, ce qui fut pour lui « une source d'enrichissement culturel fantastique »<ref>''Madame Figaro'', {{numéro}}1117{{référence insuffisante}}.</ref>{{,}}<ref name="lexp02-2011"/>.


Il entre en 1981 pour trois ans à [[Central Saint Martins College of Art and Design|Central Saint Martins]] de [[Londres]] une célèbre école de stylisme. Parallèlement, il travaille comme habilleur au ''{{lang|en|National Theatre}}'' de Londres. Cette expérience va lui donner l'envie de s'appuyer sur la théâtralité pour mettre en valeur son travail. En troisième année, il suit les cours de mode et, en 1984<ref>{{en}} James Anderson, [http://civilianglobal.com/design/les-incroyables-london-1984-john-galliano-central-saint-martins-club-to-catwalk/ « John Galliano, ''Les Incroyables'', London, 1984 », sur civilianglobal.com], 14 juin 2013.</ref>, son défilé de fin d'études, ''Les Incroyables'', inspiré de la France révolutionnaire, lui permet une outrance stylistique qui marque alors les esprits, lui permettant d'obtenir son diplôme avec une mention très bien. Les huit tenues incroyables et merveilleuses, toutes en [[organdi]] et en volants, sont présentées dans les vitrines du prestigieux magasin {{lang|en|Browns}} dans lequel il va travailler comme assistant vendeur de ses propres créations. Sa première vente est un manteau à [[Diana Ross]].
Il entre en 1981 pour trois ans à [[Central Saint Martins College of Art and Design|Central Saint Martins]] de [[Londres]] une célèbre école de stylisme. Parallèlement, il travaille comme habilleur au ''{{lang|en|National Theatre}}'' de Londres. Cette expérience va lui donner l'envie de s'appuyer sur la théâtralité pour mettre en valeur son travail. En troisième année, il suit les cours de mode et, en 1984<ref>{{en}} James Anderson, [http://civilianglobal.com/design/les-incroyables-london-1984-john-galliano-central-saint-martins-club-to-catwalk/ « John Galliano, ''Les Incroyables'', London, 1984 », sur civilianglobal.com], 14 juin 2013.</ref>, son défilé de fin d'études, ''Les Incroyables'', inspiré de la France révolutionnaire, lui permet une outrance stylistique qui marque alors les esprits, lui permettant d'obtenir son diplôme avec une mention très bien. Les huit tenues incroyables et merveilleuses, toutes en [[organdi]] et en volants, sont présentées dans les vitrines du prestigieux magasin {{lang|en|Browns}} dans lequel il va travailler comme assistant vendeur de ses propres créations. Sa première vente est un manteau à [[Diana Ross]].
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Dès son diplôme obtenu, John Galliano lance sa propre griffe en [[Années 1980 en mode|1984]]. Sa première collection<ref group=n>Sa toute première collection, qui n'était pas alors sous sa marque, était en fait « Les Incroyables » (en français), présentée en fin d'études à [[Central Saint Martins College of Art and Design|Central Saint Martins]].</ref>, ''{{lang|en|Afghanistan Repudiates Western Ideals}}'', associe les techniques traditionnelles des tailleurs aux formes et aux tissus orientaux. Il crée ainsi plusieurs collections, à Londres, mais elles obtiennent seulement un succès d'estime, car les industriels, persuadés que ses créations ne peuvent pas être réalisées dans le cadre du [[prêt-à-porter]], ne veulent pas le suivre. Cependant, en 1987, il obtient le prix du {{lien|trad=British Fashion Awards|texte=Créateur britannique de l'année}}.
Dès son diplôme obtenu, John Galliano lance sa propre griffe en [[Années 1980 en mode|1984]]. Sa première collection<ref group=n>Sa toute première collection, qui n'était pas alors sous sa marque, était en fait « Les Incroyables » (en français), présentée en fin d'études à [[Central Saint Martins College of Art and Design|Central Saint Martins]].</ref>, ''{{lang|en|Afghanistan Repudiates Western Ideals}}'', associe les techniques traditionnelles des tailleurs aux formes et aux tissus orientaux. Il crée ainsi plusieurs collections, à Londres, mais elles obtiennent seulement un succès d'estime, car les industriels, persuadés que ses créations ne peuvent pas être réalisées dans le cadre du [[prêt-à-porter]], ne veulent pas le suivre. Cependant, en 1987, il obtient le prix du {{lien|trad=British Fashion Awards|texte=Créateur britannique de l'année}}.


En [[Années 1990 en mode|1990]], il présente sa première collection à Paris. Ses finances sont au plus bas<ref name="lofficiel-140" />, il reçoit ponctuellement le soutien d'[[Azzedine Alaïa|Alaïa]]{{#tag:ref|En 1991, John Galliano, alors en difficulté financière avant ses années glorieuses chez [[Christian Dior (entreprise)|Dior]], reçoit l'aide d'Azzedine Alaïa : {{Commentaire biblio|{{Citation|Il avait fait faillite et baladait toutes ses créations dans un camion. […] J’avais de la place. J’ai annulé mon défilé, invité les rédactrices de mode. On a mis un portant avec une flèche marquée Galliano au mur<ref>{{Lien web|auteur=Farida Khelfa |lien auteur=Farida Khelfa |url=http://madame.lefigaro.fr/style/as-anobli-mode-azzedine-alaia-jean-paul-gaultier-280911-178513 |titre=Azzedine Alaïa et Jean Paul Gaultier par Farida Khelfa |série=Style |jour=27|mois=9 |année=2011 |site=madame.lefigaro.fr|éditeur=[[Madame Figaro]]|citation=|consulté le=27 janvier 2013}}</ref>.}}}}|group=n}}. [[Amanda Harlech]] sa collaboratrice se souvient de la nuit qui a précédé son premier défilé parisien : {{citation|Nous étions frigorifiés, affamés et sans un sou en poche}}. Dans son studio de [[place de la Bastille|la Bastille]], il commence à avoir quelques clientes très médiatisées qui le font vivre comme Madonna ou [[Papa Wemba]] qui va jusqu'à le citer dans ses titres.
En [[Années 1990 en mode|1990]], il présente sa première collection à Paris. Ses finances sont au plus bas<ref name="lofficiel-140" />, il reçoit ponctuellement le soutien d'[[Azzedine Alaïa|Alaïa]]{{#tag:ref|En 1991, John Galliano, alors en difficulté financière avant ses années glorieuses chez [[Christian Dior (entreprise)|Dior]], reçoit l'aide d'Azzedine Alaïa : {{Commentaire biblio|{{Citation|Il avait fait faillite et baladait toutes ses créations dans un camion. […] J’avais de la place. J’ai annulé mon défilé, invité les rédactrices de mode. On a mis un portant avec une flèche marquée Galliano au mur<ref>{{Lien web|auteur=Farida Khelfa |lien auteur=Farida Khelfa |url=http://madame.lefigaro.fr/style/as-anobli-mode-azzedine-alaia-jean-paul-gaultier-280911-178513 |titre=Azzedine Alaïa et Jean Paul Gaultier par Farida Khelfa |série=Style |jour=27|mois=9 |année=2011 |site=madame.lefigaro.fr|éditeur=[[Madame Figaro]]|citation=|consulté le=27 janvier 2013}}.</ref>.}}}}|group=n}}. [[Amanda Harlech]] sa collaboratrice se souvient de la nuit qui a précédé son premier défilé parisien : {{citation|Nous étions frigorifiés, affamés et sans un sou en poche}}. Dans son studio de [[place de la Bastille|la Bastille]], il commence à avoir quelques clientes très médiatisées qui le font vivre comme Madonna ou [[Papa Wemba]] qui va jusqu'à le citer dans ses titres.


Grand technicien, perfectionniste, John Galliano a une passion pour le travail du biais<ref name="libé1995" />, très présent dans ses collections de l'été 1993 et de l'été 1994 : {{citation|Une technique pas commode. Pourtant, une robe en biais, c'est la volupté même ; c'est comme nager dans une mer d'huile !}} C'est en admirant les robes de [[Madeleine Vionnet]]<ref name="John-Palomo">{{ouvrage |langue=fr |prénom1=Noël |nom1=Palomo-Lovinski| traducteur=Lise-Éliane Pomier|titre= Les plus grands créateurs de mode|sous-titre= de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier |éditeur=Eyrolles |lien éditeur=Eyrolles |lieu=Paris |année=2011 |pages totales=192|titre chapitre=John Galliano|passage=154 à 157 |isbn=978-2-212-55178-5|consulté le=2 février 2013 }}</ref> que ce technicien curieux et passionné en est venu au biais<ref name="lofficiel-140">{{article|prénom1=Patrick|nom1=Cabasset |titre=John Galliano depuis 1997|périodique=L'Officiel|lien périodique= L'Officiel| éditeur = [[Éditions Jalou]]|titre volume=1000 modèles|numéro=81|titre numéro=Dior 60 ans de création |mois=1|année=2008|pages=140 à 141|issn=1290-9645 |consulté le=16 janvier 2013}} {{Commentaire biblio|{{Citation|Bernard Arnault le nomme alors à la direction artistique de Givenchy. Sa mission : décoincer la haute couture parisienne légèrement pétrifiée dans ses règles d'une autre époque.}}}}</ref>. L'influence de [[Paul Poiret|Poiret]] se fera également sentir dans ses créations quelques années plus tard<ref name="poiret">{{ouvrage |prénom1=Noël |nom1=Palomo-Lovinski| traducteur=Lise-Éliane Pomier|titre= Les plus grands créateurs de mode|sous-titre= de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier |éditeur=Eyrolles |lien éditeur=Eyrolles |lieu=Paris |année=2011 |pages totales=192|titre chapitre=Paul Poiret|passage=14 |isbn=978-2-212-55178-5|consulté le=2 février 2013 }} {{Commentaire biblio|{{Citation|Les collections de Galliano pour la maison Dior démontrent un net penchant pour les créations de Poiret.}}}}</ref>, et comme [[Vivienne Westwood]], il fera le lien entre la mode d'autrefois, certaines périodes historiques, et son époque<ref name="vivienne-Palomo">{{ouvrage |langue=fr |prénom1=Noël |nom1=Palomo-Lovinski| traducteur=Lise-Éliane Pomier|titre= Les plus grands créateurs de mode|sous-titre= de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier |éditeur=Eyrolles |lien éditeur=Eyrolles |lieu=Paris |année=2011 |pages totales=192|titre chapitre=Vivienne Westwood|passage=140 |isbn=978-2-212-55178-5|consulté le=2 février 2013 }}</ref> .
Grand technicien, perfectionniste, John Galliano a une passion pour le travail du biais<ref name="libé1995" />, très présent dans ses collections de l'été 1993 et de l'été 1994 : {{citation|Une technique pas commode. Pourtant, une robe en biais, c'est la volupté même ; c'est comme nager dans une mer d'huile !}} C'est en admirant les robes de [[Madeleine Vionnet]]<ref name="John-Palomo">{{ouvrage |langue=fr |prénom1=Noël |nom1=Palomo-Lovinski| traducteur=Lise-Éliane Pomier|titre= Les plus grands créateurs de mode|sous-titre= de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier |éditeur=Eyrolles |lien éditeur=Eyrolles |lieu=Paris |année=2011 |pages totales=192|titre chapitre=John Galliano|passage=154 à 157 |isbn=978-2-212-55178-5|consulté le=2 février 2013 }}.</ref> que ce technicien curieux et passionné en est venu au biais<ref name="lofficiel-140">{{article|prénom1=Patrick|nom1=Cabasset |titre=John Galliano depuis 1997|périodique=L'Officiel|lien périodique= L'Officiel| éditeur = [[Éditions Jalou]]|titre volume=1000 modèles|numéro=81|titre numéro=Dior 60 ans de création |mois=1|année=2008|pages=140 à 141|issn=1290-9645 |consulté le=16 janvier 2013}} {{Commentaire biblio|{{Citation|Bernard Arnault le nomme alors à la direction artistique de Givenchy. Sa mission : décoincer la haute couture parisienne légèrement pétrifiée dans ses règles d'une autre époque.}}}}.</ref>. L'influence de [[Paul Poiret|Poiret]] se fera également sentir dans ses créations quelques années plus tard<ref name="poiret">{{ouvrage |prénom1=Noël |nom1=Palomo-Lovinski| traducteur=Lise-Éliane Pomier|titre= Les plus grands créateurs de mode|sous-titre= de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier |éditeur=Eyrolles |lien éditeur=Eyrolles |lieu=Paris |année=2011 |pages totales=192|titre chapitre=Paul Poiret|passage=14 |isbn=978-2-212-55178-5|consulté le=2 février 2013 }} {{Commentaire biblio|{{Citation|Les collections de Galliano pour la maison Dior démontrent un net penchant pour les créations de Poiret.}}}}.</ref>, et comme [[Vivienne Westwood]], il fera le lien entre la mode d'autrefois, certaines périodes historiques, et son époque<ref name="vivienne-Palomo">{{ouvrage |langue=fr |prénom1=Noël |nom1=Palomo-Lovinski| traducteur=Lise-Éliane Pomier|titre= Les plus grands créateurs de mode|sous-titre= de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier |éditeur=Eyrolles |lien éditeur=Eyrolles |lieu=Paris |année=2011 |pages totales=192|titre chapitre=Vivienne Westwood|passage=140 |isbn=978-2-212-55178-5|consulté le=2 février 2013 }}.</ref> .


=== Les années LVMH ===
=== Les années LVMH ===
Souvent qualifié de {{citation|[[Génie (personne)|génie]]}}<ref name="libé1995">{{Lien web |auteur=Anne Boulay |url=http://www.liberation.fr/portrait/0101137838-john-galliano-le-latin-lover-de-la-coupe |titre=John Galliano. Le latin lover de la coupe|série=Portrait|jour=17|mois=3 |année=1995|site=liberation.fr|éditeur=[[Libération (journal)|Libération]] |citation=le monde de la mode en parle comme d'un génie (1995) |consulté le=7 décembre 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en |auteur=Imogen Fox |url=http://www.guardian.co.uk/lifeandstyle/2011/dec/26/john-galliano-changed-face-fashion |titre=How John Galliano changed the face of fashion |jour=26|mois=12 |année=2011|site=guardian.co.uk|éditeur=[[The Guardian]]|citation=''the designer as untouchable genius'' (2011) |en ligne le=|consulté le=7 décembre 2012}}</ref>, il veut donner une nouvelle dynamique à la maison Dior. Bernard Arnault, qui a pris la tête de [[LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton|LVMH]] depuis 1987, le nomme, en [[Années 1990 en mode|1995]] chez [[Givenchy]], « directeur de la création du Prêt-à-porter et de la Haute-couture » et, en 1996 chez [[Christian Dior (entreprise)|Christian Dior]], « directeur de la création de la Haute-couture et du Prêt-à-porter féminin », sur les conseils d'[[Anna Wintour]]<ref name="lexp02-2011">{{Lien web |auteur=Charlotte Brunel |url=https://www.lexpress.fr/styles/mode/john-galliano-du-metissage-au-racisme_966585.html |titre=John Galliano, du métissage au racisme |série=Styles|jour=26|mois=2 |année=2011|site=lexpress.fr |éditeur=[[L'Express]]|consulté le=6 décembre 2012}}</ref>. Il succède à [[Gianfranco Ferré]]. Pour l'inauguration de l'exposition des {{nombre|50|ans}} de la marque Dior au [[Metropolitan Museum of Art]] de New York fin 1996, la [[Diana Spencer|princesse Diana]] porte l'une des toutes premières robes signée par Galliano chez Dior. Remarquée, celle-ci va marquer le début d'un tournant de la Maison<ref name="lofficiel1000">{{article|langue=fr |prénom1=Patrick|nom1=Cabasset |titre=Gianfranco Ferré 1989-1996|périodique=L'Officiel|lien périodique= L'Officiel| éditeur = [[Éditions Jalou]]|titre volume=1000 modèles|numéro=81|titre numéro=Dior 60 ans de création |mois=1|année=2008|pages=124|issn=1290-9645 |consulté le=16 janvier 2013}}</ref>.
Souvent qualifié de {{citation|[[Génie (personne)|génie]]}}<ref name="libé1995">{{Lien web |auteur=Anne Boulay |url=http://www.liberation.fr/portrait/0101137838-john-galliano-le-latin-lover-de-la-coupe |titre=John Galliano. Le latin lover de la coupe|série=Portrait|jour=17|mois=3 |année=1995|site=liberation.fr|éditeur=[[Libération (journal)|Libération]] |citation=le monde de la mode en parle comme d'un génie (1995) |consulté le=7 décembre 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en |auteur=Imogen Fox |url=http://www.guardian.co.uk/lifeandstyle/2011/dec/26/john-galliano-changed-face-fashion |titre=How John Galliano changed the face of fashion |jour=26|mois=12 |année=2011|site=guardian.co.uk|éditeur=[[The Guardian]]|citation=''the designer as untouchable genius'' (2011) |en ligne le=|consulté le=7 décembre 2012}}.</ref>, il veut donner une nouvelle dynamique à la maison Dior. Bernard Arnault, qui a pris la tête de [[LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton|LVMH]] depuis 1987, le nomme, en [[Années 1990 en mode|1995]] chez [[Givenchy]], « directeur de la création du Prêt-à-porter et de la Haute-couture » et, en 1996 chez [[Christian Dior (entreprise)|Christian Dior]], « directeur de la création de la Haute-couture et du Prêt-à-porter féminin », sur les conseils d'[[Anna Wintour]]<ref name="lexp02-2011">{{Lien web |auteur=Charlotte Brunel |url=https://www.lexpress.fr/styles/mode/john-galliano-du-metissage-au-racisme_966585.html |titre=John Galliano, du métissage au racisme |série=Styles|jour=26|mois=2 |année=2011|site=lexpress.fr |éditeur=[[L'Express]]|consulté le=6 décembre 2012}}.</ref>. Il succède à [[Gianfranco Ferré]]. Pour l'inauguration de l'exposition des {{nombre|50|ans}} de la marque Dior au [[Metropolitan Museum of Art]] de New York fin 1996, la [[Diana Spencer|princesse Diana]] porte l'une des toutes premières robes signée par Galliano chez Dior. Remarquée, celle-ci va marquer le début d'un tournant de la Maison<ref name="lofficiel1000">{{article|langue=fr |prénom1=Patrick|nom1=Cabasset |titre=Gianfranco Ferré 1989-1996|périodique=L'Officiel|lien périodique= L'Officiel| éditeur = [[Éditions Jalou]]|titre volume=1000 modèles|numéro=81|titre numéro=Dior 60 ans de création |mois=1|année=2008|pages=124|issn=1290-9645 |consulté le=16 janvier 2013}}.</ref>.


=== La consécration chez Dior ===
=== La consécration chez Dior ===
[[Fichier:Galliano dior newspaper dress ROM.jpg|Robe ''{{Lang|en|Newspaper}}'' John Galliano pour Christian Dior, collection prêt-à-porter printemps/été 2000. Un exemplaire a été porté à deux reprises par [[Carrie Bradshaw]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Michael Solomon |url=http://www.elle.com/fashion/spotlight/rachel-freires-controversial-material-608071-11#slide-11 |titre=Rachel Freire’s Controversial Material |série=Fashion |jour= 7|mois=10 |année=2011 |site=elle.com |éditeur=Elle UK |citation=''{{Lang|en|John Galliano for Christian Dior newspaper dress that Carrie Bradshaw famously wore in season three of Sex and the City. […] Carrie wore it again in the movie Sex and the City 2.}}''|consulté le= 5 juin 2013}}</ref>.|vignette]]
[[Fichier:Galliano dior newspaper dress ROM.jpg|Robe ''{{Lang|en|Newspaper}}'' John Galliano pour Christian Dior, collection prêt-à-porter printemps/été 2000. Un exemplaire a été porté à deux reprises par [[Carrie Bradshaw]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Michael Solomon |url=http://www.elle.com/fashion/spotlight/rachel-freires-controversial-material-608071-11#slide-11 |titre=Rachel Freire’s Controversial Material |série=Fashion |jour= 7|mois=10 |année=2011 |site=elle.com |éditeur=Elle UK |citation=''{{Lang|en|John Galliano for Christian Dior newspaper dress that Carrie Bradshaw famously wore in season three of Sex and the City. […] Carrie wore it again in the movie Sex and the City 2.}}''|consulté le= 5 juin 2013}}.</ref>.|vignette]]
En novembre 1999, il devient directeur artistique de l'ensemble des lignes féminines de Dior et prend en charge la responsabilité de l'image globale de la griffe, communication incluse : il contrôle tout<ref name="lexp02-2011" /> et valorise le patrimoine historique de la marque en piochant dans les archives de la maison<ref name="John-Palomo" />{{,}}<ref name="libé2005" />. En 2001, il ajoute à ses responsabilités celle de l'image des [[Parfums Christian Dior|parfums Dior]]. C'est à cette époque qu'il est médiatisé comme icône de la mode. Il dit ne pas vouloir être le fournisseur du tout show-business, mais avoir une relation privilégiée avec seulement quelques célébrités bien choisies capables en devenant des icônes de la mode de propulser Dior au rang de la marque la plus « {{lang|en|[[wikt:hype|hype]]}} » du monde<ref group=n>Le magazine ''[[Vogue Paris]]'' dit de lui que {{Commentaire biblio|{{citation|l’image classique de Dior est dépoussiérée et devient contemporaine et glamour, sans perdre pour autant son raffinement et son élégance, valeurs centrales de l’enseigne.}}}}</ref>. Années après années, il opère des changements d'image dans la Maison détenue par [[Bernard Arnault]], qui commente : {{citation|Lorsque je suis arrivé chez Dior, c'étaient les mères qui y amenaient leurs filles ; à présent, c'est l'inverse<ref>{{Lien web |auteur=Sabine Delanglade|coauteurs=Catherine Maliszewski|url=http://www.lexpress.fr/styles/mode-beaute/mode/les-createurs-sont-notre-richesse_490756.html |titre=Bernard Arnault : "Les créateurs sont notre richesse"|série=Styles|jour=16|mois=2|année=2004|site=lexpress.fr|éditeur=[[L'Express]]|consulté le=6 décembre 2012}}</ref>.}}
En novembre 1999, il devient directeur artistique de l'ensemble des lignes féminines de Dior et prend en charge la responsabilité de l'image globale de la griffe, communication incluse : il contrôle tout<ref name="lexp02-2011" /> et valorise le patrimoine historique de la marque en piochant dans les archives de la maison<ref name="John-Palomo" />{{,}}<ref name="libé2005" />. En 2001, il ajoute à ses responsabilités celle de l'image des [[Parfums Christian Dior|parfums Dior]]. C'est à cette époque qu'il est médiatisé comme icône de la mode. Il dit ne pas vouloir être le fournisseur du tout show-business, mais avoir une relation privilégiée avec seulement quelques célébrités bien choisies capables en devenant des icônes de la mode de propulser Dior au rang de la marque la plus « {{lang|en|[[wikt:hype|hype]]}} » du monde<ref group=n>Le magazine ''[[Vogue Paris]]'' dit de lui que {{Commentaire biblio|{{citation|l’image classique de Dior est dépoussiérée et devient contemporaine et glamour, sans perdre pour autant son raffinement et son élégance, valeurs centrales de l’enseigne.}}}}.</ref>. Années après années, il opère des changements d'image dans la Maison détenue par [[Bernard Arnault]], qui commente : {{citation|Lorsque je suis arrivé chez Dior, c'étaient les mères qui y amenaient leurs filles ; à présent, c'est l'inverse<ref>{{Lien web |auteur=Sabine Delanglade|coauteurs=Catherine Maliszewski|url=http://www.lexpress.fr/styles/mode-beaute/mode/les-createurs-sont-notre-richesse_490756.html |titre=Bernard Arnault : "Les créateurs sont notre richesse"|série=Styles|jour=16|mois=2|année=2004|site=lexpress.fr|éditeur=[[L'Express]]|consulté le=6 décembre 2012}}.</ref>.}}


Les collections, où chaque [[Défilé de mode|défilé]] {{Citation|extravagant<ref name="John-Palomo" />}} est présenté comme une histoire, un voyage raconté par le couturier {{Citation|provocateur<ref name="lofficiel-140" />}}, s'enchainent : collection « [[Maasaï|Massaï]] » pour l'automne-hiver 1997 ; pour la collection printemps-été 2000, avec son défilé dit « Clochards », il veut rendre un hommage luxueux et romantique {{citation|à l'ingéniosité que déploient les déshérités pour se vêtir}}. Ce défilé a profondément marqué les annales de la mode : il a créé un style sans équivoque, que l’on va bientôt surnommer « [[porno chic]] »<ref name="lexp02-2011" /> et qui a révolté plus d’une fidèle de la marque<ref name="lexpress2011" />. Le ''{{lang|en|[[Financial Times]]}}'' dit alors de lui que c'est {{citation|l'homme le plus envié à Paris<ref name="lexpress2011">{{Lien web |auteur=Anne-Laure Quilleriet|url=http://www.lexpress.fr/styles/mode/la-descente-aux-enfers-de-john-galliano_969047.html|titre=La descente aux enfers de John Galliano|série=Styles |jour=5|mois=3|année=2011|site=lexpress.fr|éditeur=[[L'Express]]|consulté le=6 décembre 2012}}</ref>}}.
Les collections, où chaque [[Défilé de mode|défilé]] {{Citation|extravagant<ref name="John-Palomo" />}} est présenté comme une histoire, un voyage raconté par le couturier {{Citation|provocateur<ref name="lofficiel-140" />}}, s'enchainent : collection « [[Maasaï|Massaï]] » pour l'automne-hiver 1997 ; pour la collection printemps-été 2000, avec son défilé dit « Clochards », il veut rendre un hommage luxueux et romantique {{citation|à l'ingéniosité que déploient les déshérités pour se vêtir}}. Ce défilé a profondément marqué les annales de la mode : il a créé un style sans équivoque, que l’on va bientôt surnommer « [[porno chic]] »<ref name="lexp02-2011" /> et qui a révolté plus d’une fidèle de la marque<ref name="lexpress2011" />. Le ''{{lang|en|[[Financial Times]]}}'' dit alors de lui que c'est {{citation|l'homme le plus envié à Paris<ref name="lexpress2011">{{Lien web |auteur=Anne-Laure Quilleriet|url=http://www.lexpress.fr/styles/mode/la-descente-aux-enfers-de-john-galliano_969047.html|titre=La descente aux enfers de John Galliano|série=Styles |jour=5|mois=3|année=2011|site=lexpress.fr|éditeur=[[L'Express]]|consulté le=6 décembre 2012}}.</ref>}}.


En 2003, il ouvre sa propre boutique ''John Galliano'', [[Rue Saint-Honoré]] à Paris, dans la maison où se trouvait autrefois le célèbre salon de [[Claudine Guérin de Tencin|Madame de Tencin]], reconfigurée par l'architecte [[Jean-Michel Wilmotte]] et lance sa collection hommes, puis lingerie, accessoires, enfants… tout en continuant ses activités chez Dior au siège de l'avenue Montaigne<ref group=n>L'entreprise ''John Galliano SA'' appartient a [[Christian Dior (entreprise)|Christian Dior Couture]] ; à la suite de son licenciement de chez Dior en 2011, John Galliano perd également la direction de sa propre marque.</ref>. Il reprend en main [[Baby Dior]], la ligne enfants, la rapprochant des collections féminines.
En 2003, il ouvre sa propre boutique ''John Galliano'', [[Rue Saint-Honoré]] à Paris, dans la maison où se trouvait autrefois le célèbre salon de [[Claudine Guérin de Tencin|Madame de Tencin]], reconfigurée par l'architecte [[Jean-Michel Wilmotte]] et lance sa collection hommes, puis lingerie, accessoires, enfants… tout en continuant ses activités chez Dior au siège de l'avenue Montaigne<ref group=n>L'entreprise ''John Galliano SA'' appartient a [[Christian Dior (entreprise)|Christian Dior Couture]] ; à la suite de son licenciement de chez Dior en 2011, John Galliano perd également la direction de sa propre marque.</ref>. Il reprend en main [[Baby Dior]], la ligne enfants, la rapprochant des collections féminines.


L'année suivante, le {{citation|créateur le plus influent de sa génération}} selon le ''[[Time (magazine)|Time]]''<ref name="time2004">{{Lien web|langue=en |auteur=Kate Betts |url=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,994010,00.html|titre=John Galliano: Fashion Forward |jour=26|mois=4|année=2004 |site=time.com|éditeur=[[Time (magazine)|Time]] |consulté le=18 décembre 2012}}</ref> présente la collection {{lien|trad=Spring 2004 Dior couture collection|texte= « Égypte »}} avec ses dorures : c'est un {{citation|spectaculaire}} défilé<ref>{{Lien web|langue=en |auteur= Cathy Horyn|lien auteur=Cathy Horyn |url=https://www.nytimes.com/2004/01/20/nyregion/from-vision-to-catwalk-backstage-at-dior.html|titre=From Vision to Catwalk, Backstage at Dior |jour=20|mois=1|année=2004 |site=nytimes.com|éditeur=[[The New York Times]] |consulté le=7 décembre 2012}}</ref>. Sa collection printemps-été 2006 est portée lors du défilé par des nains et des géants, des gros et des minces, des jeunes et des vieux, des beaux et des laids. Une lettre manifeste revendiquant {{citation|le droit à la mode pour tous}} parce que {{citation|tout le monde est beau}} est posée sur chaque chaise. En avril 2007, Steven Robinson, ami et collaborateur du couturier, meurt, suivi en juillet d'[[Isabella Blow]]<ref name="libe2011" />{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.purepeople.com/article/steven-robinson-les-veritables-causes-du-deces-de-l-ami-de-john-galliano_a85902/1|titre=Steven Robinson : Les véritables causes du décès de l'ami de John Galliano |jour=22|mois=8 |année=2011|site=purepeople.com |consulté le=7 décembre 2012}}</ref> : Galliano commence alors une lente descente qui atteindra son paroxysme en 2011<ref>{{Lien web |url=http://lci.tf1.fr/france/justice/2011-06/john-galliano-juge-pour-des-injures-a-caractere-antisemite-6542422.html|titre=Galliano avoue une triple addiction à l'alcool, aux somnifères et au valium |jour=22|mois=6|année=2011|site=lci.tf1.fr|éditeur=[[Groupe TF1]] |consulté le=7 décembre 2012}}</ref>. Les défilés haute couture, durant lesquels il réinterprète l'histoire de la mode<ref name="libe2011">{{Lien web |langue=fr |auteur=Olivier Wicker|url=http://next.liberation.fr/culture/01012322885-pour-john-galliano-la-fin-de-l-age-dior-approche |titre=Pour John Galliano, la fin de l’âge Dior approche |série=Culture |jour=1 |mois=3 |année=2011 |site=next.liberation.fr |éditeur= [[Libération (journal)|Libération]]|citation=La décennie 2000-2010 sera pourtant celle de tous les succès. John Galliano est associé à une esthétique bling-bling, excessive dans les strass et l’omniprésence des logos. Mais il fait un tabac. |consulté le=22 janvier 2013}}</ref>, continuent pourtant de marquer : la collection printemps-été 2007 qui s'inspire de l'opéra ''[[Madame Butterfly]]'' et du Japon<ref>{{Lien web |auteur=Virginie Mouzat|lien auteur=Virginie Mouzat |url=http://madame.lefigaro.fr/defiles/dior/printemps-ete-2007/haute-couture/34243|titre=Dior - Haute couture Printemps-été 2007 |jour=|mois=|année=|site=lefigaro.fr|éditeur=[[Madame Figaro]] |consulté le=7 décembre 2012}}</ref>, automne-hiver 2007-2008 pour les {{nombre|60|ans}} de la Maison au château de Versailles<ref>{{Lien web |auteur=Virginie Mouzat|lien auteur=Virginie Mouzat |url=http://madame.lefigaro.fr/defiles/dior/automne-hiver-2007-2008/haute-couture/41828|titre=Dior - Haute couture Automne-hiver 2007-2008 |jour=|mois=|année=2007|site=lefigaro.fr|éditeur=[[Madame Figaro]] |consulté le=7 décembre 2012}}</ref>, automne-hiver 2009-2010{{#tag:ref| Perpétuant son goût des voyages comme source de création, sa propre collection s'inspire de la Russie, tout comme [[Karl Lagerfeld]] pour [[Chanel]] la même année<ref name="lagerfeld">{{ouvrage |langue=fr |prénom1=Noël |nom1=Palomo-Lovinski| traducteur=Lise-Éliane Pomier|titre= Les plus grands créateurs de mode|sous-titre= de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier |éditeur=Eyrolles |lien éditeur=Eyrolles |lieu=Paris |année=2011 |pages totales=192|titre chapitre=Karl Lagerfeld|passage=18 |isbn=978-2-212-55178-5|consulté le=2 février 2013 }}</ref>.|group=n}}, où Galliano retourne aux fondamentaux du couturier [[Christian Dior]] des années 1950, allant à l'essentiel<ref>{{Lien web |auteur=Virginie Mouzat|lien auteur=Virginie Mouzat |url= http://madame.lefigaro.fr/defiles/dior/automne-hiver-2009-2010/haute-couture/78559|titre=Dior - Haute couture Automne-hiver 2009-2010 |jour=|mois=|année=|site=lefigaro.fr|éditeur=[[Madame Figaro]] |consulté le=7 décembre 2012}}</ref> et utilisant des tissus habituellement réservés à la lingerie<ref name="dior-Palomo">{{ouvrage |langue=fr |prénom1=Noël |nom1=Palomo-Lovinski| traducteur=Lise-Éliane Pomier|titre= Les plus grands créateurs de mode|sous-titre= de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier |éditeur=Eyrolles |lien éditeur=Eyrolles |lieu=Paris |année=2011 |pages totales=192|titre chapitre=Christian Dior|passage=40 |isbn=978-2-212-55178-5|consulté le=2 février 2013 }}</ref>, la collection printemps-été 2011 un hommage aux silhouettes de [[René Gruau]]<ref>{{img}} {{Lien web |auteur= Amber Jane |url=http://theatreoffashion.co.uk/2011/02/03/style-cycles-rene-gruau-and-christian-dior/|titre=Style Cycles: Rene Gruau and Christian Dior|série=|jour=3|mois=2|année=2011|site=theatreoffashion.co.uk |citation= John Galliano reproduced Rene Gruau’s illustrations|consulté le=8 décembre 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Virginie Mouzat|lien auteur=Virginie Mouzat |url= http://madame.lefigaro.fr/defiles/dior/printemps-ete-2011/haute-couture-0/127084|titre=Dior - Haute couture Printemps-été 2011 |jour=|mois=|année=|site=lefigaro.fr|éditeur=[[Madame Figaro]] |consulté le=7 décembre 2012}}</ref>… [[Sidney Toledano]] souligne que lors du {{Citation|défilé haute couture, c'est aussi le moment où John est à son maximum. Il est en figure libre<ref name="libé2005">{{Lien web|langue=fr |auteur=Olivier Wicker|url= http://next.liberation.fr/next/0101534555-le-testament-de-christian-dior-n-existe-pas|titre=Le testament de Christian Dior n'existe pas |jour=1 |mois=7 |année=2005 |site=next.liberation.fr |éditeur= [[Libération (journal)|Libération]]|citation=Dans son premier défilé, John Galliano avait repris tous les codes de Christian Dior en plongeant dans les archives. Ensuite, il a coupé le cordon. C'était nécessaire. La marque ne pouvait pas rester enfermée dans l'héritage. |consulté le=22 janvier 2013}}</ref>.}}
L'année suivante, le {{citation|créateur le plus influent de sa génération}} selon le ''[[Time (magazine)|Time]]''<ref name="time2004">{{Lien web|langue=en |auteur=Kate Betts |url=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,994010,00.html|titre=John Galliano: Fashion Forward |jour=26|mois=4|année=2004 |site=time.com|éditeur=[[Time (magazine)|Time]] |consulté le=18 décembre 2012}}.</ref> présente la collection {{lien|trad=Spring 2004 Dior couture collection|texte= « Égypte »}} avec ses dorures : c'est un {{citation|spectaculaire}} défilé<ref>{{Lien web|langue=en |auteur= Cathy Horyn|lien auteur=Cathy Horyn |url=https://www.nytimes.com/2004/01/20/nyregion/from-vision-to-catwalk-backstage-at-dior.html|titre=From Vision to Catwalk, Backstage at Dior |jour=20|mois=1|année=2004 |site=nytimes.com|éditeur=[[The New York Times]] |consulté le=7 décembre 2012}}.</ref>. Sa collection printemps-été 2006 est portée lors du défilé par des nains et des géants, des gros et des minces, des jeunes et des vieux, des beaux et des laids. Une lettre manifeste revendiquant {{citation|le droit à la mode pour tous}} parce que {{citation|tout le monde est beau}} est posée sur chaque chaise. En avril 2007, Steven Robinson, ami et collaborateur du couturier, meurt, suivi en juillet d'[[Isabella Blow]]<ref name="libe2011" />{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.purepeople.com/article/steven-robinson-les-veritables-causes-du-deces-de-l-ami-de-john-galliano_a85902/1|titre=Steven Robinson : Les véritables causes du décès de l'ami de John Galliano |jour=22|mois=8 |année=2011|site=purepeople.com |consulté le=7 décembre 2012}}.</ref> : Galliano commence alors une lente descente qui atteindra son paroxysme en 2011<ref>{{Lien web |url=http://lci.tf1.fr/france/justice/2011-06/john-galliano-juge-pour-des-injures-a-caractere-antisemite-6542422.html|titre=Galliano avoue une triple addiction à l'alcool, aux somnifères et au valium |jour=22|mois=6|année=2011|site=lci.tf1.fr|éditeur=[[Groupe TF1]] |consulté le=7 décembre 2012}}.</ref>. Les défilés haute couture, durant lesquels il réinterprète l'histoire de la mode<ref name="libe2011">{{Lien web |langue=fr |auteur=Olivier Wicker|url=http://next.liberation.fr/culture/01012322885-pour-john-galliano-la-fin-de-l-age-dior-approche |titre=Pour John Galliano, la fin de l’âge Dior approche |série=Culture |jour=1 |mois=3 |année=2011 |site=next.liberation.fr |éditeur= [[Libération (journal)|Libération]]|citation=La décennie 2000-2010 sera pourtant celle de tous les succès. John Galliano est associé à une esthétique bling-bling, excessive dans les strass et l’omniprésence des logos. Mais il fait un tabac. |consulté le=22 janvier 2013}}.</ref>, continuent pourtant de marquer : la collection printemps-été 2007 qui s'inspire de l'opéra ''[[Madame Butterfly]]'' et du Japon<ref>{{Lien web |auteur=Virginie Mouzat|lien auteur=Virginie Mouzat |url=http://madame.lefigaro.fr/defiles/dior/printemps-ete-2007/haute-couture/34243|titre=Dior - Haute couture Printemps-été 2007 |jour=|mois=|année=|site=lefigaro.fr|éditeur=[[Madame Figaro]] |consulté le=7 décembre 2012}}</ref>, automne-hiver 2007-2008 pour les {{nombre|60|ans}} de la Maison au château de Versailles<ref>{{Lien web |auteur=Virginie Mouzat|lien auteur=Virginie Mouzat |url=http://madame.lefigaro.fr/defiles/dior/automne-hiver-2007-2008/haute-couture/41828|titre=Dior - Haute couture Automne-hiver 2007-2008 |jour=|mois=|année=2007|site=lefigaro.fr|éditeur=[[Madame Figaro]] |consulté le=7 décembre 2012}}.</ref>, automne-hiver 2009-2010{{#tag:ref| Perpétuant son goût des voyages comme source de création, sa propre collection s'inspire de la Russie, tout comme [[Karl Lagerfeld]] pour [[Chanel]] la même année<ref name="lagerfeld">{{ouvrage |langue=fr |prénom1=Noël |nom1=Palomo-Lovinski| traducteur=Lise-Éliane Pomier|titre= Les plus grands créateurs de mode|sous-titre= de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier |éditeur=Eyrolles |lien éditeur=Eyrolles |lieu=Paris |année=2011 |pages totales=192|titre chapitre=Karl Lagerfeld|passage=18 |isbn=978-2-212-55178-5|consulté le=2 février 2013 }}.</ref>.|group=n}}, où Galliano retourne aux fondamentaux du couturier [[Christian Dior]] des années 1950, allant à l'essentiel<ref>{{Lien web |auteur=Virginie Mouzat|lien auteur=Virginie Mouzat |url= http://madame.lefigaro.fr/defiles/dior/automne-hiver-2009-2010/haute-couture/78559|titre=Dior - Haute couture Automne-hiver 2009-2010 |jour=|mois=|année=|site=lefigaro.fr|éditeur=[[Madame Figaro]] |consulté le=7 décembre 2012}}.</ref> et utilisant des tissus habituellement réservés à la lingerie<ref name="dior-Palomo">{{ouvrage |langue=fr |prénom1=Noël |nom1=Palomo-Lovinski| traducteur=Lise-Éliane Pomier|titre= Les plus grands créateurs de mode|sous-titre= de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier |éditeur=Eyrolles |lien éditeur=Eyrolles |lieu=Paris |année=2011 |pages totales=192|titre chapitre=Christian Dior|passage=40 |isbn=978-2-212-55178-5|consulté le=2 février 2013 }}.</ref>, la collection printemps-été 2011 un hommage aux silhouettes de [[René Gruau]]<ref>{{img}} {{Lien web |auteur= Amber Jane |url=http://theatreoffashion.co.uk/2011/02/03/style-cycles-rene-gruau-and-christian-dior/|titre=Style Cycles: Rene Gruau and Christian Dior|série=|jour=3|mois=2|année=2011|site=theatreoffashion.co.uk |citation= John Galliano reproduced Rene Gruau’s illustrations|consulté le=8 décembre 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Virginie Mouzat|lien auteur=Virginie Mouzat |url= http://madame.lefigaro.fr/defiles/dior/printemps-ete-2011/haute-couture-0/127084|titre=Dior - Haute couture Printemps-été 2011 |jour=|mois=|année=|site=lefigaro.fr|éditeur=[[Madame Figaro]] |consulté le=7 décembre 2012}}.</ref>… [[Sidney Toledano]] souligne que lors du {{Citation|défilé haute couture, c'est aussi le moment où John est à son maximum. Il est en figure libre<ref name="libé2005">{{Lien web|langue=fr |auteur=Olivier Wicker|url= http://next.liberation.fr/next/0101534555-le-testament-de-christian-dior-n-existe-pas|titre=Le testament de Christian Dior n'existe pas |jour=1 |mois=7 |année=2005 |site=next.liberation.fr |éditeur= [[Libération (journal)|Libération]]|citation=Dans son premier défilé, John Galliano avait repris tous les codes de Christian Dior en plongeant dans les archives. Ensuite, il a coupé le cordon. C'était nécessaire. La marque ne pouvait pas rester enfermée dans l'héritage. |consulté le=22 janvier 2013}}.</ref>.}}


En une quinzaine d'années, grande longévité à ce poste de directeur artistique, Dior multiplie ses ventes par quatre<ref name="lexpress2011" /> et le nombre de ses boutiques par dix<ref name="lexp02-2011" /> : {{citation|Galliano a réinventé Dior<ref name="time2004" />}}.
En une quinzaine d'années, grande longévité à ce poste de directeur artistique, Dior multiplie ses ventes par quatre<ref name="lexpress2011" /> et le nombre de ses boutiques par dix<ref name="lexp02-2011" /> : {{citation|Galliano a réinventé Dior<ref name="time2004" />}}.


=== Les scandales racistes et leurs conséquences ===
=== Les scandales racistes et leurs conséquences ===
En février 2011, John Galliano est interpellé dans le [[3e arrondissement de Paris|{{3e|arrondissement}} de Paris]], à la suite de la plainte d'un couple qui l'accuse d'avoir proféré à leur encontre, à la terrasse d'un café, des injures [[Antisémitisme|antisémites]] et [[racisme|racistes]] (respectivement {{citation|sale tête de juive}} et {{citation|putain de bâtard asiatique}})<ref>[http://www.liberation.fr/societe/2011/02/26/john-galliano-accuse-d-un-defile-d-injures_717763 John Galliano accusé d’un défilé d’injures], ''Libération'', 26 février 2011</ref>. Le couturier, qui avait jusque-là fait l'objet d'un soutien constant de la part de [[Christian Dior (entreprise)|Dior]], est suspendu de ses fonctions par l'entreprise en attendant la fin de l'enquête<ref name="lexpress2011" />{{,}}<ref>[http://lci.tf1.fr/people/john-galliano-suspendu-de-ses-fonctions-chez-dior-6293045.html Dérapage : John Galliano suspendu par Dior] ''[[lCI|lci.tf1.fr]]'', 24 février 2011</ref> ; Bill Gaytten, son bras droit, assure la transition. Galliano porte plainte en diffamation. Le surlendemain, une femme dépose plainte contre le créateur, pour des faits similaires qui se seraient déroulés en octobre 2010<ref>[http://www.leparisien.fr/faits-divers/propos-antisemites-nouvelle-plainte-contre-galliano-28-02-2011-1335266.php Propos antisémites : nouvelle plainte contre Galliano] ''[[Le Parisien|leparisien.fr]]'', 28 février 2011</ref>. ''[[The Sun]]'' publie ensuite une vidéo, tournée en décembre 2010<ref>{{vid}} [https://www.dailymotion.com/video/xhben4_declarations-de-john-galliano_news Déclarations de John Galliano] - [[Dailymotion]]</ref> où l'on voit Galliano, visiblement dans un état d'ébriété avancée, prendre à partie des personnes à une terrasse de café et s'écrier, en anglais, {{citation|J'adore [[Adolf Hitler|Hitler]] ! Les gens comme vous devraient être morts !}}, ajoutant que la famille de ses interlocuteurs aurait dû être {{citation|[[chambre à gaz|gazée]]}}<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/people/20110228.OBS8826/quand-galliano-declarait-son-amour-pour-hitler.html Quand Galliano déclarait son amour pour Hitler] ''[[L'Obs|nouvelbs.com]]'', 28 février 2011</ref>{{,}}<ref>[http://www.liberation.fr/societe/2011/03/01/deux-plaintes-une-video-le-styliste-aggrave-son-cas_718344 Deux plaintes, une vidéo, le styliste aggrave son cas], ''Libération'', {{1er}} mars 2011</ref>{{,}}<ref>[https://www.independent.co.uk/life-style/fashion/news/i-love-hitler-new-scandal-hits-john-galliano-2228517.html 'I love Hitler': new scandal hits John Galliano], ''The Independent'', {{1er}} mars 2011</ref>.
En février 2011, John Galliano est interpellé dans le [[3e arrondissement de Paris|{{3e|arrondissement}} de Paris]], à la suite de la plainte d'un couple qui l'accuse d'avoir proféré à leur encontre, à la terrasse d'un café, des injures [[Antisémitisme|antisémites]] et [[racisme|racistes]] (respectivement {{citation|sale tête de juive}} et {{citation|putain de bâtard asiatique}})<ref>[http://www.liberation.fr/societe/2011/02/26/john-galliano-accuse-d-un-defile-d-injures_717763 John Galliano accusé d’un défilé d’injures], ''Libération'', 26 février 2011.</ref>. Le couturier, qui avait jusque-là fait l'objet d'un soutien constant de la part de [[Christian Dior (entreprise)|Dior]], est suspendu de ses fonctions par l'entreprise en attendant la fin de l'enquête<ref name="lexpress2011" />{{,}}<ref>[http://lci.tf1.fr/people/john-galliano-suspendu-de-ses-fonctions-chez-dior-6293045.html Dérapage : John Galliano suspendu par Dior] ''[[lCI|lci.tf1.fr]]'', 24 février 2011.</ref> ; Bill Gaytten, son bras droit, assure la transition. Galliano porte plainte en diffamation. Le surlendemain, une femme dépose plainte contre le créateur, pour des faits similaires qui se seraient déroulés en octobre 2010<ref>[http://www.leparisien.fr/faits-divers/propos-antisemites-nouvelle-plainte-contre-galliano-28-02-2011-1335266.php Propos antisémites : nouvelle plainte contre Galliano] ''[[Le Parisien|leparisien.fr]]'', 28 février 2011.</ref>. ''[[The Sun]]'' publie ensuite une vidéo, tournée en décembre 2010<ref>{{vid}} [https://www.dailymotion.com/video/xhben4_declarations-de-john-galliano_news Déclarations de John Galliano] - [[Dailymotion]]</ref> où l'on voit Galliano, visiblement dans un état d'ébriété avancée, prendre à partie des personnes à une terrasse de café et s'écrier, en anglais, {{citation|J'adore [[Adolf Hitler|Hitler]] ! Les gens comme vous devraient être morts !}}, ajoutant que la famille de ses interlocuteurs aurait dû être {{citation|[[chambre à gaz|gazée]]}}<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/people/20110228.OBS8826/quand-galliano-declarait-son-amour-pour-hitler.html Quand Galliano déclarait son amour pour Hitler] ''[[L'Obs|nouvelbs.com]]'', 28 février 2011.</ref>{{,}}<ref>[http://www.liberation.fr/societe/2011/03/01/deux-plaintes-une-video-le-styliste-aggrave-son-cas_718344 Deux plaintes, une vidéo, le styliste aggrave son cas], ''Libération'', {{1er}} mars 2011</ref>{{,}}<ref>[https://www.independent.co.uk/life-style/fashion/news/i-love-hitler-new-scandal-hits-john-galliano-2228517.html 'I love Hitler': new scandal hits John Galliano], ''The Independent'', {{1er}} mars 2011.</ref>.


John Galliano présente des excuses<ref>{{Lien web |url=http://www.lexpress.fr/styles/mode/galliano-s-excuse-mais-nie-tout-antisemitisme_968086.html|titre=Galliano s'excuse mais nie tout antisémitisme |série=Styles |jour=2|mois=3|année=2011|site=lexpress.fr|éditeur=[[L'Express]] |consulté le=6 décembre 2012}}</ref>, mais l'entreprise Dior annonce néanmoins en mars 2011 qu'elle va engager une procédure de licenciement à l'encontre de son directeur artistique<ref>[http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/dior-lance-une-procedure-de-licenciement-contre-john-galliano-01-03-2011-1301031_240.php Dior lance une procédure de licenciement contre John Galliano] ''[[Le Point|lepoint.fr]]'', {{1er}} mars 2011</ref>. Dans les milieux de la mode, certaines personnalités condamnent John Galliano tandis que d'autres prennent sa défense en évoquant ses problèmes personnels<ref>{{Lien web|auteur=Ludmilla Intravaia|titre=Affaire John Galliano : la réaction des célébrités|url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Flci.tf1.fr%2Fpeople%2F2011-03%2Faffaire-john-galliano-la-reaction-des-celebrites-6298844.html|site=lci.tf1.fr|éditeur=[[Groupe TF1|TF1]]|jour=4|mois=3|année=2011|consulté le=15 octobre 2018}}<!-- url originale : http://lci.tf1.fr/people/2011-03/affaire-john-galliano-la-reaction-des-celebrites-6298844.html ----> </ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=AFP |url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/05/97001-20110305FILWWW00499-pour-gaultier-galliano-n-est-pas-un-raciste.php |titre=Pour Gaultier, Galliano n'est pas raciste |jour=5|mois=3|année=2011 |site=lefigaro.fr|éditeur= [[Le Figaro]]|consulté le=6 décembre 2012}}</ref>.
John Galliano présente des excuses<ref>{{Lien web |url=http://www.lexpress.fr/styles/mode/galliano-s-excuse-mais-nie-tout-antisemitisme_968086.html|titre=Galliano s'excuse mais nie tout antisémitisme |série=Styles |jour=2|mois=3|année=2011|site=lexpress.fr|éditeur=[[L'Express]] |consulté le=6 décembre 2012}}</ref>, mais l'entreprise Dior annonce néanmoins en mars 2011 qu'elle va engager une procédure de licenciement à l'encontre de son directeur artistique<ref>[http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/dior-lance-une-procedure-de-licenciement-contre-john-galliano-01-03-2011-1301031_240.php Dior lance une procédure de licenciement contre John Galliano] ''[[Le Point|lepoint.fr]]'', {{1er}} mars 2011</ref>. Dans les milieux de la mode, certaines personnalités condamnent John Galliano tandis que d'autres prennent sa défense en évoquant ses problèmes personnels<ref>{{Lien web|auteur=Ludmilla Intravaia|titre=Affaire John Galliano : la réaction des célébrités|url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Flci.tf1.fr%2Fpeople%2F2011-03%2Faffaire-john-galliano-la-reaction-des-celebrites-6298844.html|site=lci.tf1.fr|éditeur=[[Groupe TF1|TF1]]|jour=4|mois=3|année=2011|consulté le=15 octobre 2018}}<!-- url originale : http://lci.tf1.fr/people/2011-03/affaire-john-galliano-la-reaction-des-celebrites-6298844.html ----> </ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=AFP |url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/05/97001-20110305FILWWW00499-pour-gaultier-galliano-n-est-pas-un-raciste.php |titre=Pour Gaultier, Galliano n'est pas raciste |jour=5|mois=3|année=2011 |site=lefigaro.fr|éditeur= ''[[Le Figaro]]''|consulté le=6 décembre 2012}}.</ref>.
À son procès, John Galliano déclare que son comportement a été causé par son état de profonde détresse, à la suite des décès successifs de son père en 2006 et de son ami Steven Robinson en 2007<ref group=n>John Galliano déclare en public : {{citation|Steven a commencé Dior avec moi, nous étions comme des frères siamois}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/affaire-galliano-j-ai-bien-compris-que-c-etait-un-defouloir_1005148.html |titre=Affaire Galliano: "J'ai bien compris que c'était un défouloir"|série=Actualité|jour=22 |mois=6|année=2011 |site=lexpress.fr|éditeur=[[L'Express]]|consulté le=18 décembre 2012}}</ref> ; il précise souffrir d'une {{citation|triple addiction}} à l'alcool, aux somnifères et au [[Diazépam|valium]]. L'avocat du couturier déclare que son client était alors {{citation| malade}}, ses addictions l'ayant réduit à un état d'{{citation|abandon total}} dans lequel il n'avait plus aucune conscience de ses propos<ref>{{Lien web |auteur=Olivier Wickers |url=http://next.liberation.fr/culture/01012322885-pour-john-galliano-la-fin-de-l-age-dior-approche|titre=Pour John Galliano, la fin de l’âge Dior approche |série=Culture|jour=1|mois=3|année=2011|site=next.liberation.fr|éditeur=[[Libération (journal)|Libération]] |consulté le=18 décembre 2012}}</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2011/06/22/john-galliano-juge-a-paris-pour-injures-a-caractere-antisemite_1539070_3224.html John Galliano jugé à Paris pour injures à caractère antisémite], ''Le Monde'', 22 juin 2011</ref>.
À son procès, John Galliano déclare que son comportement a été causé par son état de profonde détresse, à la suite des décès successifs de son père en 2006 et de son ami Steven Robinson en 2007<ref group=n>John Galliano déclare en public : {{citation|Steven a commencé Dior avec moi, nous étions comme des frères siamois}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/affaire-galliano-j-ai-bien-compris-que-c-etait-un-defouloir_1005148.html |titre=Affaire Galliano: "J'ai bien compris que c'était un défouloir"|série=Actualité|jour=22 |mois=6|année=2011 |site=lexpress.fr|éditeur=[[L'Express]]|consulté le=18 décembre 2012}}.</ref> ; il précise souffrir d'une {{citation|triple addiction}} à l'alcool, aux somnifères et au [[Diazépam|valium]]. L'avocat du couturier déclare que son client était alors {{citation| malade}}, ses addictions l'ayant réduit à un état d'{{citation|abandon total}} dans lequel il n'avait plus aucune conscience de ses propos<ref>{{Lien web |auteur=Olivier Wickers |url=http://next.liberation.fr/culture/01012322885-pour-john-galliano-la-fin-de-l-age-dior-approche|titre=Pour John Galliano, la fin de l’âge Dior approche |série=Culture|jour=1|mois=3|année=2011|site=next.liberation.fr|éditeur=[[Libération (journal)|Libération]] |consulté le=18 décembre 2012}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2011/06/22/john-galliano-juge-a-paris-pour-injures-a-caractere-antisemite_1539070_3224.html John Galliano jugé à Paris pour injures à caractère antisémite], ''Le Monde'', 22 juin 2011.</ref>.


Le 8 septembre 2011, John Galliano est condamné pour {{citation|injures publiques<ref>{{Lien web |auteur=Pascale Robert-Diard|url=http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2011/09/08/john-galliano-condamne-pour-injures-publiques/|titre=John Galliano condamné pour « injures publiques » |série=Chroniques judiciaires|jour=8|mois=9|année=2011|site=lemonde.fr|éditeur=[[Le Monde]] |consulté le=18 décembre 2012}}</ref>{{,}}<ref group=n>Le communiqué de la {{17e|chambre}} du tribunal correctionnel de Paris indique qu'{{citation|un faisceau d'indices nombreux et concordants (…) suffisant pour démontrer que les propos visés ont été tenus. Même si des divergences subsistent entre les diverses auditions, il est établi que le prévenu a multiplié les termes outrageants et méprisants.}} Puis ajoute : {{citation|À l'issue de l'enquête (…), le parquet de Paris fait savoir qu'il a décidé de poursuivre John Galliano par voie de citation directe devant le tribunal correctionnel du chef d'injures publiques envers des particuliers à raison de leur origine, de leur appartenance à une religion (…) proférées à l'encontre de trois victimes}}.</ref>}} à {{formatnum:6000}} euros d'amende avec sursis. Il doit également verser {{unité|1|euro}} symbolique de dommages et intérêts aux victimes, et rembourser les frais de justice des associations [[Partie civile en France|parties civiles]]<ref>[http://www.lexpress.fr/styles/minute-mode/peine-legere-pour-galliano_1028154.html Peine légère pour Galliano], ''L'Express'', 8 septembre 2011</ref>. Il ne fait pas appel. À la suite de cette condamnation, John Galliano se voit retirer sa [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]]<ref>{{article |nom=Cabourg|prénom=Céline|titre=Galliano « désépinglé »|périodique=Le Nouvel Observateur|lien périodique=Le Nouvel Obs|numéro=2495|jour=30|mois=8|année=2012|pages=23|issn=0029-4713|url texte=|consulté le=20 septembre 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/08/24/97001-20120824FILWWW00284-galliano-prive-de-legion-d-honneur.php |titre=Galliano privé de Légion d'honneur |site=lefigaro.fr |date=24 août 2012 |auteur=AFP|consulté le=24 août 2012}}</ref>{{,}}<ref group=n>Décret du Président de la République daté du 20 août 2012 et publié au Journal officiel.</ref>. Quelques mois plus tard, il est remplacé chez Dior par [[Raf Simons]]<ref>[http://www.tendances-de-mode.com/2012/04/10/2492-raf-simons-chez-dior Raf Simons chez Dior], 10 avril 2012</ref>.
Le 8 septembre 2011, John Galliano est condamné pour {{citation|injures publiques<ref>{{Lien web |auteur=Pascale Robert-Diard|url=http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2011/09/08/john-galliano-condamne-pour-injures-publiques/|titre=John Galliano condamné pour « injures publiques » |série=Chroniques judiciaires|jour=8|mois=9|année=2011|site=lemonde.fr|éditeur=[[Le Monde]] |consulté le=18 décembre 2012}}</ref>{{,}}<ref group=n>Le communiqué de la {{17e|chambre}} du tribunal correctionnel de Paris indique qu'{{citation|un faisceau d'indices nombreux et concordants (…) suffisant pour démontrer que les propos visés ont été tenus. Même si des divergences subsistent entre les diverses auditions, il est établi que le prévenu a multiplié les termes outrageants et méprisants.}} Puis ajoute : {{citation|À l'issue de l'enquête (…), le parquet de Paris fait savoir qu'il a décidé de poursuivre John Galliano par voie de citation directe devant le tribunal correctionnel du chef d'injures publiques envers des particuliers à raison de leur origine, de leur appartenance à une religion (…) proférées à l'encontre de trois victimes}}.</ref>}} à {{formatnum:6000}} euros d'amende avec sursis. Il doit également verser {{unité|1|euro}} symbolique de dommages et intérêts aux victimes, et rembourser les frais de justice des associations [[Partie civile en France|parties civiles]]<ref>[http://www.lexpress.fr/styles/minute-mode/peine-legere-pour-galliano_1028154.html Peine légère pour Galliano], ''L'Express'', 8 septembre 2011</ref>. Il ne fait pas appel. À la suite de cette condamnation, John Galliano se voit retirer sa [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]]<ref>{{article |nom=Cabourg|prénom=Céline|titre=Galliano « désépinglé »|périodique=Le Nouvel Observateur|lien périodique=''Le Nouvel Obs''|numéro=2495|jour=30|mois=8|année=2012|pages=23|issn=0029-4713|url texte=|consulté le=20 septembre 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/08/24/97001-20120824FILWWW00284-galliano-prive-de-legion-d-honneur.php |titre=Galliano privé de Légion d'honneur |site=lefigaro.fr |date=24 août 2012 |auteur=AFP|consulté le=24 août 2012}}.</ref>{{,}}<ref group=n>Décret du Président de la République daté du 20 août 2012 et publié au Journal officiel.</ref>. Quelques mois plus tard, il est remplacé chez Dior par [[Raf Simons]]<ref>[http://www.tendances-de-mode.com/2012/04/10/2492-raf-simons-chez-dior Raf Simons chez Dior], 10 avril 2012.</ref>.


=== Retour à la création ===
=== Retour à la création ===
En janvier 2013, afin d'entamer sa réinsertion dans le milieu de la mode, John Galliano effectue trois semaines de stage chez [[Oscar de la Renta]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Marie-Caroline Bougère |url=http://www.lexpress.fr/styles/minute-mode/john-galliano-en-stage-de-reinsertion-chez-oscar-de-la-renta_1211076.html |titre=John Galliano en stage de réinsertion chez Oscar de La Renta |série=Style |jour=18 |mois=1 |année= 2013|site=lexpress.fr |éditeur=[[L'Express]] |citation=Le créateur américain Oscar de La Renta, 80 ans, va accueillir John Galliano en stage de réinsertion dans son studio à New York. |consulté le=19 janvier 2013}}</ref>. En mai 2014, il est nommé directeur artistique de L'Étoile, première chaîne de cosmétiques russe<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Élodie Bousquet |url=http://www.lexpress.fr/styles/beaute/john-galliano-collabore-avec-les-parfumeries-l-etoile_1543889.html |titre=John Galliano se recycle dans le secteur de la beauté |série=Style |jour=16 |mois=5 |année=2014 |site=lexpress.fr |éditeur=[[L'Express]]|consulté le=6 octobre 2014 }}</ref>. Le mois suivant, il revient dans ''[[Le Point]]'' sur sa {{citation|descente aux enfers}} et sur la logique d'autodestruction qui l'avait conduit à tenir des propos {{citation|horribles}}, en commettant une forme de {{citation|suicide professionnel}} pour échapper aux pressions. Le couturier dit avoir suivi depuis une thérapie, qui lui a permis de se reconstruire<ref>[http://www.lexpress.fr/styles/mode/john-galliano-je-me-suis-reconstruit-interview-du-createur-dans-le-point_1550206.html John Galliano: "Je me suis reconstruit"], ''L'Express'', 11 juin 2014</ref>{{,}}<ref>[http://www.vanityfair.com/online/daily/2014/06/john-galliano-professional-suicide John Galliano Discusses His Meltdown in a Revealing Interview], ''Vanity Fair'', 11 juin 2014</ref>.
En janvier 2013, afin d'entamer sa réinsertion dans le milieu de la mode, John Galliano effectue trois semaines de stage chez [[Oscar de la Renta]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Marie-Caroline Bougère |url=http://www.lexpress.fr/styles/minute-mode/john-galliano-en-stage-de-reinsertion-chez-oscar-de-la-renta_1211076.html |titre=John Galliano en stage de réinsertion chez Oscar de La Renta |série=Style |jour=18 |mois=1 |année= 2013|site=lexpress.fr |éditeur=''[[L'Express]]''|citation=Le créateur américain Oscar de La Renta, 80 ans, va accueillir John Galliano en stage de réinsertion dans son studio à New York. |consulté le=19 janvier 2013}}.</ref>. En mai 2014, il est nommé directeur artistique de L'Étoile, première chaîne de cosmétiques russe<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Élodie Bousquet |url=http://www.lexpress.fr/styles/beaute/john-galliano-collabore-avec-les-parfumeries-l-etoile_1543889.html |titre=John Galliano se recycle dans le secteur de la beauté |série=Style |jour=16 |mois=5 |année=2014 |site=lexpress.fr |éditeur=''[[L'Express]]''|consulté le=6 octobre 2014 }}.</ref>. Le mois suivant, il revient dans ''[[Le Point]]'' sur sa {{citation|descente aux enfers}} et sur la logique d'autodestruction qui l'avait conduit à tenir des propos {{citation|horribles}}, en commettant une forme de {{citation|suicide professionnel}} pour échapper aux pressions. Le couturier dit avoir suivi depuis une thérapie, qui lui a permis de se reconstruire<ref>[http://www.lexpress.fr/styles/mode/john-galliano-je-me-suis-reconstruit-interview-du-createur-dans-le-point_1550206.html John Galliano: "Je me suis reconstruit"], ''L'Express'', 11 juin 2014.</ref>{{,}}<ref>[http://www.vanityfair.com/online/daily/2014/06/john-galliano-professional-suicide John Galliano Discusses His Meltdown in a Revealing Interview], ''Vanity Fair'', 11 juin 2014.</ref>.


En septembre de la même année, il accorde une interview à Canal+, au cours de laquelle il réaffirme n'être ni antisémite ni raciste, revendique une complète sobriété depuis une cure de désintoxication, et annonce plusieurs nouveaux projets. Début octobre 2014, il devient le directeur de la création de la [[Maison Margiela]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur= |url= https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2014/10/06/john-galliano-rejoint-maison-martin-margiela_4501129_4497319.html |titre=John Galliano rejoint Maison Martin Margiela |jour=6 |mois=10 |année=2014 |site=lemonde.fr |éditeur=[[M, le magazine du Monde|M]] |consulté le=6 octobre 2014 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Géraldine Dormoy |url= http://www.lexpress.fr/styles/mode/john-galliano-devient-directeur-creatif-de-maison-martin-margiela_1608175.html |titre= John Galliano devient directeur créatif de Maison Martin Margiela |série=Mode |jour=6 |mois=10 |année=2014 |site=lexpress.fr |éditeur=[[L'Express]]|consulté le=6 octobre 2014 }}</ref>.
En septembre de la même année, il accorde une interview à Canal+, au cours de laquelle il réaffirme n'être ni antisémite ni raciste, revendique une complète sobriété depuis une cure de désintoxication, et annonce plusieurs nouveaux projets. Début octobre 2014, il devient le directeur de la création de la [[Maison Margiela]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur= |url= https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2014/10/06/john-galliano-rejoint-maison-martin-margiela_4501129_4497319.html |titre=John Galliano rejoint Maison Martin Margiela |jour=6 |mois=10 |année=2014 |site=lemonde.fr |éditeur=[[M, le magazine du Monde|M]] |consulté le=6 octobre 2014 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Géraldine Dormoy |url= http://www.lexpress.fr/styles/mode/john-galliano-devient-directeur-creatif-de-maison-martin-margiela_1608175.html |titre= John Galliano devient directeur créatif de Maison Martin Margiela |série=Mode |jour=6 |mois=10 |année=2014 |site=lexpress.fr |éditeur=[[L'Express]]|consulté le=6 octobre 2014 }}.</ref>.


En juin 2018, il lance son premier [[podcasting|podcast]], des épisodes audio d'une dizaine de minutes où il partage ses inspirations, des souvenirs de carrière ou encore ses techniques de confection signature<ref>[https://www.vogue.fr/mode/inspirations/articles/john-galliano-devoile-son-premier-podcast-pour-maison-margiela-artisanal-defile/65654 John Galliano dévoile son premier podcast], ''Vogue'', 25 juin 2018</ref>.
En juin 2018, il lance son premier [[podcasting|podcast]], des épisodes audio d'une dizaine de minutes où il partage ses inspirations, des souvenirs de carrière ou encore ses techniques de confection signature<ref>[https://www.vogue.fr/mode/inspirations/articles/john-galliano-devoile-son-premier-podcast-pour-maison-margiela-artisanal-defile/65654 John Galliano dévoile son premier podcast], ''Vogue'', 25 juin 2018.</ref>.


== Distinctions et récompenses ==
== Distinctions et récompenses ==
* Il est élu ''{{lien|trad=British Fashion Awards|texte=British Designer of the Year}}'' en 1987, 1994 et 1995. En 1997, il partage son prix avec [[Alexander McQueen]], son successeur chez Givenchy.
* Il est élu ''{{lien|trad=British Fashion Awards|texte=British Designer of the Year}}'' en 1987, 1994 et 1995. En 1997, il partage son prix avec [[Alexander McQueen]], son successeur chez Givenchy.
* Il reçoit en 1997 le prix international du [[Conseil des créateurs de mode américains]].
* Il reçoit en 1997 le prix international du [[Conseil des créateurs de mode américains]].
* [[Ordre de l'Empire britannique|Commandeur de l'Ordre de l'Empire Britannique]] en 2001<ref>{{en}} [http://www.highbeam.com/doc/1G1-81473195.html THE ROYAL GALLIANO] sur highbeam.com, 28 novembre 2001</ref>
* [[Ordre de l'Empire britannique|Commandeur de l'Ordre de l'Empire Britannique]] en 2001<ref>{{en}} [http://www.highbeam.com/doc/1G1-81473195.html The Royal Galliano] sur highbeam.com, 28 novembre 2001.</ref>
* {{lang|en|[[Royal Designers for Industry]]}} en 2002<ref name="Voici.fr2014">{{Lien web|langue=fr|nom1=Média|prénom1=Prisma|titre=John Galliano - La biographie de John Galliano avec Voici.fr|url=https://www.voici.fr/bios-people/john-galliano#bio|site=Voici.fr|consulté le=2018-11-27}}</ref>
* {{lang|en|[[Royal Designers for Industry]]}} en 2002<ref name="Voici.fr2014">{{Lien web|langue=fr|nom1=Média|prénom1=Prisma|titre=John Galliano - La biographie de John Galliano avec Voici.fr|url=https://www.voici.fr/bios-people/john-galliano#bio|site=Voici.fr|consulté le=2018-11-27}}.</ref>
* [[Globe de cristal (arts et culture)|Globes de Cristal]] 2007 : meilleur créateur de mode<ref name="Voici.fr2014"/>
* [[Globe de cristal (arts et culture)|Globes de Cristal]] 2007 : meilleur créateur de mode<ref name="Voici.fr2014"/>
* Il est promu [[Ordre national de la Légion d'honneur|chevalier de la Légion d'honneur]] en date du {{date|1|janvier|2009}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/01/01/01011-20090101FILWWW00213-la-legion-d-honneur-du-nouvel-an.php La Légion d'honneur du Nouvel An] ''[[Le Figaro|lefigaro.fr]]'', {{1er}} janvier 2009</ref>. Cette distinction lui est retirée par décret du {{date|20|août|2012}}<ref>[https://www.huffingtonpost.fr/2012/08/24/john-galliano-legion-honneur-amende-antisemitisme_n_1827073.html John Galliano privé de Légion d'honneur après ses propos antisémites] Huffpost du 24 août 2008</ref>.
* Il est promu [[Ordre national de la Légion d'honneur|chevalier de la Légion d'honneur]] en date du {{date|1|janvier|2009}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/01/01/01011-20090101FILWWW00213-la-legion-d-honneur-du-nouvel-an.php La Légion d'honneur du Nouvel An] ''[[Le Figaro|lefigaro.fr]]'', {{1er}} janvier 2009</ref>. Cette distinction lui est retirée par décret du {{date|20|août|2012}}<ref>[https://www.huffingtonpost.fr/2012/08/24/john-galliano-legion-honneur-amende-antisemitisme_n_1827073.html John Galliano privé de Légion d'honneur après ses propos antisémites] ''Huffpost'' , 24 août 2008.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 14 juin 2019 à 08:21

John Galliano
Nom de naissance John Charles Galliano
Naissance (63 ans)
Gibraltar, Royaume-Uni
Nationalité Britannique
Profession

John Galliano, né le à Gibraltar, est un styliste britannique, créateur de haute couture.

Habitué de la provocation et du scandale, John Galliano a été durant plus d'une décennie, directeur artistique de Dior, marquant le milieu de la mode par ses défilés, ce qui lui vaudra, toute sa carrière, le surnom de « surdoué de la mode ». En 2011, sa carrière connaît un brusque coup d'arrêt, à la suite de propos racistes et antisémites tenus sous l'emprise de l'alcool. Après une période de retrait et une thérapie, il revient dans le monde de la mode à partir de 2013, collaborant avec le couturier Oscar de la Renta. En octobre 2014, il a été nommé directeur artistique de Maison Margiela.

Enfance et formation

Son père, John Joseph Galliano, est un Anglais d'origine italienne qui était plombier de profession ; sa mère, Anita Guillen, est espagnole, amatrice de vêtements et de flamenco. Il a deux sœurs plus âgées, Rosamaria et Immaculada. John Galliano a déclaré, dans des interviews, s'appeler à l'état-civil Juan Carlos Antonio Galliano-Guillen[1] ; le Sunday Times, ayant pu consulter en 2011 son acte de naissance, a indiqué qu'il était bien né sous le nom de John Charles Galliano[2].

John Galliano et sa famille s'installent à Battersea en 1966. C'est alors un faubourg pauvre de la banlieue sud de Londres, avec une population très cosmopolite, habité par des familles africaines, asiatiques et indiennes, ce qui fut pour lui « une source d'enrichissement culturel fantastique »[3],[4].

Il entre en 1981 pour trois ans à Central Saint Martins de Londres une célèbre école de stylisme. Parallèlement, il travaille comme habilleur au National Theatre de Londres. Cette expérience va lui donner l'envie de s'appuyer sur la théâtralité pour mettre en valeur son travail. En troisième année, il suit les cours de mode et, en 1984[5], son défilé de fin d'études, Les Incroyables, inspiré de la France révolutionnaire, lui permet une outrance stylistique qui marque alors les esprits, lui permettant d'obtenir son diplôme avec une mention très bien. Les huit tenues incroyables et merveilleuses, toutes en organdi et en volants, sont présentées dans les vitrines du prestigieux magasin Browns dans lequel il va travailler comme assistant vendeur de ses propres créations. Sa première vente est un manteau à Diana Ross.

Carrière

L'ensemble John Galliano . Tenue de l'année pour 1987
Ensemble John Galliano. Tenue de l'année 1987.

Dès son diplôme obtenu, John Galliano lance sa propre griffe en 1984. Sa première collection[n 1], Afghanistan Repudiates Western Ideals, associe les techniques traditionnelles des tailleurs aux formes et aux tissus orientaux. Il crée ainsi plusieurs collections, à Londres, mais elles obtiennent seulement un succès d'estime, car les industriels, persuadés que ses créations ne peuvent pas être réalisées dans le cadre du prêt-à-porter, ne veulent pas le suivre. Cependant, en 1987, il obtient le prix du Créateur britannique de l'année (en).

En 1990, il présente sa première collection à Paris. Ses finances sont au plus bas[6], il reçoit ponctuellement le soutien d'Alaïa[n 2]. Amanda Harlech sa collaboratrice se souvient de la nuit qui a précédé son premier défilé parisien : « Nous étions frigorifiés, affamés et sans un sou en poche ». Dans son studio de la Bastille, il commence à avoir quelques clientes très médiatisées qui le font vivre comme Madonna ou Papa Wemba qui va jusqu'à le citer dans ses titres.

Grand technicien, perfectionniste, John Galliano a une passion pour le travail du biais[8], très présent dans ses collections de l'été 1993 et de l'été 1994 : « Une technique pas commode. Pourtant, une robe en biais, c'est la volupté même ; c'est comme nager dans une mer d'huile ! » C'est en admirant les robes de Madeleine Vionnet[9] que ce technicien curieux et passionné en est venu au biais[6]. L'influence de Poiret se fera également sentir dans ses créations quelques années plus tard[10], et comme Vivienne Westwood, il fera le lien entre la mode d'autrefois, certaines périodes historiques, et son époque[11] .

Les années LVMH

Souvent qualifié de « génie »[8],[12], il veut donner une nouvelle dynamique à la maison Dior. Bernard Arnault, qui a pris la tête de LVMH depuis 1987, le nomme, en 1995 chez Givenchy, « directeur de la création du Prêt-à-porter et de la Haute-couture » et, en 1996 chez Christian Dior, « directeur de la création de la Haute-couture et du Prêt-à-porter féminin », sur les conseils d'Anna Wintour[4]. Il succède à Gianfranco Ferré. Pour l'inauguration de l'exposition des 50 ans de la marque Dior au Metropolitan Museum of Art de New York fin 1996, la princesse Diana porte l'une des toutes premières robes signée par Galliano chez Dior. Remarquée, celle-ci va marquer le début d'un tournant de la Maison[13].

La consécration chez Dior

Robe Newspaper John Galliano pour Christian Dior, collection prêt-à-porter printemps/été 2000. Un exemplaire a été porté à deux reprises par Carrie Bradshaw[14].

En novembre 1999, il devient directeur artistique de l'ensemble des lignes féminines de Dior et prend en charge la responsabilité de l'image globale de la griffe, communication incluse : il contrôle tout[4] et valorise le patrimoine historique de la marque en piochant dans les archives de la maison[9],[15]. En 2001, il ajoute à ses responsabilités celle de l'image des parfums Dior. C'est à cette époque qu'il est médiatisé comme icône de la mode. Il dit ne pas vouloir être le fournisseur du tout show-business, mais avoir une relation privilégiée avec seulement quelques célébrités bien choisies capables en devenant des icônes de la mode de propulser Dior au rang de la marque la plus « hype » du monde[n 3]. Années après années, il opère des changements d'image dans la Maison détenue par Bernard Arnault, qui commente : « Lorsque je suis arrivé chez Dior, c'étaient les mères qui y amenaient leurs filles ; à présent, c'est l'inverse[16]. »

Les collections, où chaque défilé « extravagant[9] » est présenté comme une histoire, un voyage raconté par le couturier « provocateur[6] », s'enchainent : collection « Massaï » pour l'automne-hiver 1997 ; pour la collection printemps-été 2000, avec son défilé dit « Clochards », il veut rendre un hommage luxueux et romantique « à l'ingéniosité que déploient les déshérités pour se vêtir ». Ce défilé a profondément marqué les annales de la mode : il a créé un style sans équivoque, que l’on va bientôt surnommer « porno chic »[4] et qui a révolté plus d’une fidèle de la marque[17]. Le Financial Times dit alors de lui que c'est « l'homme le plus envié à Paris[17] ».

En 2003, il ouvre sa propre boutique John Galliano, Rue Saint-Honoré à Paris, dans la maison où se trouvait autrefois le célèbre salon de Madame de Tencin, reconfigurée par l'architecte Jean-Michel Wilmotte et lance sa collection hommes, puis lingerie, accessoires, enfants… tout en continuant ses activités chez Dior au siège de l'avenue Montaigne[n 4]. Il reprend en main Baby Dior, la ligne enfants, la rapprochant des collections féminines.

L'année suivante, le « créateur le plus influent de sa génération » selon le Time[18] présente la collection « Égypte » (en) avec ses dorures : c'est un « spectaculaire » défilé[19]. Sa collection printemps-été 2006 est portée lors du défilé par des nains et des géants, des gros et des minces, des jeunes et des vieux, des beaux et des laids. Une lettre manifeste revendiquant « le droit à la mode pour tous » parce que « tout le monde est beau » est posée sur chaque chaise. En avril 2007, Steven Robinson, ami et collaborateur du couturier, meurt, suivi en juillet d'Isabella Blow[20],[21] : Galliano commence alors une lente descente qui atteindra son paroxysme en 2011[22]. Les défilés haute couture, durant lesquels il réinterprète l'histoire de la mode[20], continuent pourtant de marquer : la collection printemps-été 2007 qui s'inspire de l'opéra Madame Butterfly et du Japon[23], automne-hiver 2007-2008 pour les 60 ans de la Maison au château de Versailles[24], automne-hiver 2009-2010[n 5], où Galliano retourne aux fondamentaux du couturier Christian Dior des années 1950, allant à l'essentiel[26] et utilisant des tissus habituellement réservés à la lingerie[27], la collection printemps-été 2011 un hommage aux silhouettes de René Gruau[28],[29]Sidney Toledano souligne que lors du « défilé haute couture, c'est aussi le moment où John est à son maximum. Il est en figure libre[15]. »

En une quinzaine d'années, grande longévité à ce poste de directeur artistique, Dior multiplie ses ventes par quatre[17] et le nombre de ses boutiques par dix[4] : « Galliano a réinventé Dior[18] ».

Les scandales racistes et leurs conséquences

En février 2011, John Galliano est interpellé dans le 3e arrondissement de Paris, à la suite de la plainte d'un couple qui l'accuse d'avoir proféré à leur encontre, à la terrasse d'un café, des injures antisémites et racistes (respectivement « sale tête de juive » et « putain de bâtard asiatique »)[30]. Le couturier, qui avait jusque-là fait l'objet d'un soutien constant de la part de Dior, est suspendu de ses fonctions par l'entreprise en attendant la fin de l'enquête[17],[31] ; Bill Gaytten, son bras droit, assure la transition. Galliano porte plainte en diffamation. Le surlendemain, une femme dépose plainte contre le créateur, pour des faits similaires qui se seraient déroulés en octobre 2010[32]. The Sun publie ensuite une vidéo, tournée en décembre 2010[33] où l'on voit Galliano, visiblement dans un état d'ébriété avancée, prendre à partie des personnes à une terrasse de café et s'écrier, en anglais, « J'adore Hitler ! Les gens comme vous devraient être morts ! », ajoutant que la famille de ses interlocuteurs aurait dû être « gazée »[34],[35],[36].

John Galliano présente des excuses[37], mais l'entreprise Dior annonce néanmoins en mars 2011 qu'elle va engager une procédure de licenciement à l'encontre de son directeur artistique[38]. Dans les milieux de la mode, certaines personnalités condamnent John Galliano tandis que d'autres prennent sa défense en évoquant ses problèmes personnels[39],[40]. À son procès, John Galliano déclare que son comportement a été causé par son état de profonde détresse, à la suite des décès successifs de son père en 2006 et de son ami Steven Robinson en 2007[n 6],[41] ; il précise souffrir d'une « triple addiction » à l'alcool, aux somnifères et au valium. L'avocat du couturier déclare que son client était alors « malade », ses addictions l'ayant réduit à un état d'« abandon total » dans lequel il n'avait plus aucune conscience de ses propos[42],[43].

Le 8 septembre 2011, John Galliano est condamné pour « injures publiques[44],[n 7] » à 6 000 euros d'amende avec sursis. Il doit également verser 1 euro symbolique de dommages et intérêts aux victimes, et rembourser les frais de justice des associations parties civiles[45]. Il ne fait pas appel. À la suite de cette condamnation, John Galliano se voit retirer sa Légion d'honneur[46],[47],[n 8]. Quelques mois plus tard, il est remplacé chez Dior par Raf Simons[48].

Retour à la création

En janvier 2013, afin d'entamer sa réinsertion dans le milieu de la mode, John Galliano effectue trois semaines de stage chez Oscar de la Renta[49]. En mai 2014, il est nommé directeur artistique de L'Étoile, première chaîne de cosmétiques russe[50]. Le mois suivant, il revient dans Le Point sur sa « descente aux enfers » et sur la logique d'autodestruction qui l'avait conduit à tenir des propos « horribles », en commettant une forme de « suicide professionnel » pour échapper aux pressions. Le couturier dit avoir suivi depuis une thérapie, qui lui a permis de se reconstruire[51],[52].

En septembre de la même année, il accorde une interview à Canal+, au cours de laquelle il réaffirme n'être ni antisémite ni raciste, revendique une complète sobriété depuis une cure de désintoxication, et annonce plusieurs nouveaux projets. Début octobre 2014, il devient le directeur de la création de la Maison Margiela[53],[54].

En juin 2018, il lance son premier podcast, des épisodes audio d'une dizaine de minutes où il partage ses inspirations, des souvenirs de carrière ou encore ses techniques de confection signature[55].

Distinctions et récompenses

Notes et références

Notes

  1. Sa toute première collection, qui n'était pas alors sous sa marque, était en fait « Les Incroyables » (en français), présentée en fin d'études à Central Saint Martins.
  2. En 1991, John Galliano, alors en difficulté financière avant ses années glorieuses chez Dior, reçoit l'aide d'Azzedine Alaïa :
    « Il avait fait faillite et baladait toutes ses créations dans un camion. […] J’avais de la place. J’ai annulé mon défilé, invité les rédactrices de mode. On a mis un portant avec une flèche marquée Galliano au mur[7]. »
  3. Le magazine Vogue Paris dit de lui que
    « l’image classique de Dior est dépoussiérée et devient contemporaine et glamour, sans perdre pour autant son raffinement et son élégance, valeurs centrales de l’enseigne. »
    .
  4. L'entreprise John Galliano SA appartient a Christian Dior Couture ; à la suite de son licenciement de chez Dior en 2011, John Galliano perd également la direction de sa propre marque.
  5. Perpétuant son goût des voyages comme source de création, sa propre collection s'inspire de la Russie, tout comme Karl Lagerfeld pour Chanel la même année[25].
  6. John Galliano déclare en public : « Steven a commencé Dior avec moi, nous étions comme des frères siamois ».
  7. Le communiqué de la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris indique qu'« un faisceau d'indices nombreux et concordants (…) suffisant pour démontrer que les propos visés ont été tenus. Même si des divergences subsistent entre les diverses auditions, il est établi que le prévenu a multiplié les termes outrageants et méprisants. » Puis ajoute : « À l'issue de l'enquête (…), le parquet de Paris fait savoir qu'il a décidé de poursuivre John Galliano par voie de citation directe devant le tribunal correctionnel du chef d'injures publiques envers des particuliers à raison de leur origine, de leur appartenance à une religion (…) proférées à l'encontre de trois victimes ».
  8. Décret du Président de la République daté du 20 août 2012 et publié au Journal officiel.

Références

  1. Le freak c'est chic (part two). The extraordinary world of John Galliano, The Guardian, 30 novembre 2003.
  2. The secret torments of Galliano, The Sunday Times, 21 août 2011.
  3. Madame Figaro, no 1117[source insuffisante].
  4. a b c d et e Charlotte Brunel, « John Galliano, du métissage au racisme », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  5. (en) James Anderson, « John Galliano, Les Incroyables, London, 1984 », sur civilianglobal.com, 14 juin 2013.
  6. a b et c Patrick Cabasset, « John Galliano depuis 1997 », L'Officiel, Éditions Jalou « 1000 modèles », no 81 « Dior 60 ans de création »,‎ , p. 140 à 141 (ISSN 1290-9645)
    « Bernard Arnault le nomme alors à la direction artistique de Givenchy. Sa mission : décoincer la haute couture parisienne légèrement pétrifiée dans ses règles d'une autre époque. »
    .
  7. Farida Khelfa, « Azzedine Alaïa et Jean Paul Gaultier par Farida Khelfa », Style, sur madame.lefigaro.fr, Madame Figaro, (consulté le ).
  8. a et b Anne Boulay, « John Galliano. Le latin lover de la coupe », Portrait, sur liberation.fr, Libération, (consulté le ) : « le monde de la mode en parle comme d'un génie (1995) ».
  9. a b et c Noël Palomo-Lovinski (trad. Lise-Éliane Pomier), Les plus grands créateurs de mode : de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-55178-5), « John Galliano », p. 154 à 157.
  10. Noël Palomo-Lovinski (trad. Lise-Éliane Pomier), Les plus grands créateurs de mode : de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-55178-5), « Paul Poiret », p. 14
    « Les collections de Galliano pour la maison Dior démontrent un net penchant pour les créations de Poiret. »
    .
  11. Noël Palomo-Lovinski (trad. Lise-Éliane Pomier), Les plus grands créateurs de mode : de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-55178-5), « Vivienne Westwood », p. 140.
  12. (en) Imogen Fox, « How John Galliano changed the face of fashion », sur guardian.co.uk, The Guardian, (consulté le ) : « the designer as untouchable genius (2011) ».
  13. Patrick Cabasset, « Gianfranco Ferré 1989-1996 », L'Officiel, Éditions Jalou « 1000 modèles », no 81 « Dior 60 ans de création »,‎ , p. 124 (ISSN 1290-9645).
  14. (en) Michael Solomon, « Rachel Freire’s Controversial Material », Fashion, sur elle.com, Elle UK, (consulté le ) : « John Galliano for Christian Dior newspaper dress that Carrie Bradshaw famously wore in season three of Sex and the City. […] Carrie wore it again in the movie Sex and the City 2. ».
  15. a et b Olivier Wicker, « Le testament de Christian Dior n'existe pas », sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le ) : « Dans son premier défilé, John Galliano avait repris tous les codes de Christian Dior en plongeant dans les archives. Ensuite, il a coupé le cordon. C'était nécessaire. La marque ne pouvait pas rester enfermée dans l'héritage. ».
  16. Sabine Delanglade, Catherine Maliszewski, « Bernard Arnault : "Les créateurs sont notre richesse" », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  17. a b c et d Anne-Laure Quilleriet, « La descente aux enfers de John Galliano », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  18. a et b (en) Kate Betts, « John Galliano: Fashion Forward », sur time.com, Time, (consulté le ).
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  20. a et b Olivier Wicker, « Pour John Galliano, la fin de l’âge Dior approche », Culture, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le ) : « La décennie 2000-2010 sera pourtant celle de tous les succès. John Galliano est associé à une esthétique bling-bling, excessive dans les strass et l’omniprésence des logos. Mais il fait un tabac. ».
  21. « Steven Robinson : Les véritables causes du décès de l'ami de John Galliano », sur purepeople.com, (consulté le ).
  22. « Galliano avoue une triple addiction à l'alcool, aux somnifères et au valium », sur lci.tf1.fr, Groupe TF1, (consulté le ).
  23. Virginie Mouzat, « Dior - Haute couture Printemps-été 2007 », sur lefigaro.fr, Madame Figaro (consulté le )
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  25. Noël Palomo-Lovinski (trad. Lise-Éliane Pomier), Les plus grands créateurs de mode : de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-55178-5), « Karl Lagerfeld », p. 18.
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  27. Noël Palomo-Lovinski (trad. Lise-Éliane Pomier), Les plus grands créateurs de mode : de Coco Chanel à Jean Paul Gaultier, Paris, Eyrolles, , 192 p. (ISBN 978-2-212-55178-5), « Christian Dior », p. 40.
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  29. Virginie Mouzat, « Dior - Haute couture Printemps-été 2011 », sur lefigaro.fr, Madame Figaro (consulté le ).
  30. John Galliano accusé d’un défilé d’injures, Libération, 26 février 2011.
  31. Dérapage : John Galliano suspendu par Dior lci.tf1.fr, 24 février 2011.
  32. Propos antisémites : nouvelle plainte contre Galliano leparisien.fr, 28 février 2011.
  33. [vidéo] Déclarations de John Galliano - Dailymotion
  34. Quand Galliano déclarait son amour pour Hitler nouvelbs.com, 28 février 2011.
  35. Deux plaintes, une vidéo, le styliste aggrave son cas, Libération, 1er mars 2011
  36. 'I love Hitler': new scandal hits John Galliano, The Independent, 1er mars 2011.
  37. « Galliano s'excuse mais nie tout antisémitisme », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  38. Dior lance une procédure de licenciement contre John Galliano lepoint.fr, 1er mars 2011
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  45. Peine légère pour Galliano, L'Express, 8 septembre 2011
  46. Céline Cabourg, « Galliano « désépinglé » », Le Nouvel Observateur, no 2495,‎ , p. 23 (ISSN 0029-4713).
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  52. John Galliano Discusses His Meltdown in a Revealing Interview, Vanity Fair, 11 juin 2014.
  53. « John Galliano rejoint Maison Martin Margiela », sur lemonde.fr, M, (consulté le ).
  54. Géraldine Dormoy, « John Galliano devient directeur créatif de Maison Martin Margiela », Mode, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  55. John Galliano dévoile son premier podcast, Vogue, 25 juin 2018.
  56. (en) The Royal Galliano sur highbeam.com, 28 novembre 2001.
  57. a et b Prisma Média, « John Galliano - La biographie de John Galliano avec Voici.fr », sur Voici.fr (consulté le ).
  58. La Légion d'honneur du Nouvel An lefigaro.fr, 1er janvier 2009
  59. John Galliano privé de Légion d'honneur après ses propos antisémites Huffpost , 24 août 2008.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Colin McDowell, Galliano : Romantic, Realist and Revolutionary, Rizzoli, , 200 p. (ISBN 978-0847820832, présentation en ligne)
  • Bertrand Meyer-Stabley, 12 Couturiers qui ont changé l'histoire, Pygmalion, 2014

Liens externes