« Anders Jonas Ångström » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Popocatomar (discuter | contributions)
→‎Spectre solaire : raies de Fraunhofer
Popocatomar (discuter | contributions)
m →‎Spectre solaire : mise en forme Hg et Hd
Ligne 54 : Ligne 54 :


=== Spectre solaire ===
=== Spectre solaire ===
En 1859, [[Julius Plücker]] identifia les raies [[Hα]] et Hβ d'émission de l'[[Hydrogène]] aux raies C et F de Fraunhofer dans la lumière solaire. En 1862, Ångström découvrit que les raies f et h de Fraunhofer dans le spectre solaire correspondaient aux raies Hg et Hd de l’[[hydrogène]][[Soleil|l]]<ref>{{en}} [http://www.britannica.com/EBchecked/topic/25262/Anders-Jonas-Angstrom Biographie de Anders Jonas Ångström] sur le site britannica.com.</ref>. Cette découverte et la mesure précise des longueurs d'onde de ces raies furent d'une importance fondamentale dans la mesure où elles ont permis à [[Johann Jakob Balmer]] d'établir la relation qui les lie et à [[Niels Bohr]] d'ouvrir l'accès à la structure de l'[[Atome d'hydrogène|atome d'Hydrogène]].
En 1859, [[Julius Plücker]] identifia les raies [[Hα]] et Hβ d'émission de l'[[Hydrogène]] aux raies C et F de [[raies de Fraunhofer|Fraunhofer]] dans la lumière solaire. En 1862, Ångström découvrit que les raies <math>f</math> et <math>h</math> de Fraunhofer dans le spectre solaire correspondaient aux raies <math>H \gamma</math> et <math>H \delta</math> de l’[[hydrogène]]<ref>{{en}} [http://www.britannica.com/EBchecked/topic/25262/Anders-Jonas-Angstrom Biographie de Anders Jonas Ångström] sur le site britannica.com.</ref>. Cette découverte et la mesure précise des longueurs d'onde de ces raies furent d'une importance fondamentale dans la mesure où elles ont permis à [[Johann Jakob Balmer]] d'établir la relation qui les lie et à [[Niels Bohr]] d'ouvrir l'accès à la structure de l'[[Atome d'hydrogène|atome d'Hydrogène]].


=== Etudes sur la chaleur ===
=== Etudes sur la chaleur ===

Version du 2 août 2019 à 21:34

Anders Jonas Ångström
Description de cette image, également commentée ci-après
Anders Jonas Ångström.

Naissance
Lögdö (Suède)
Décès (à 59 ans)
Uppsala (Suède)
Nationalité Drapeau de la Suède Suédois
Domaines Astronome, physicien
Institutions

Observatoire d'Uppsala

Académie royale des sciences de Suède
Diplôme Université d'Uppsala
Renommé pour Spectroscopie
Distinctions Médaille Rumford 1872

Anders Jonas Ångström (prononciation suédoise : /ˈan.ˈdəʂ ˈjuː.ˈnas ˈɔŋ.ˈstrøm/) (né le , à Timrå, Västernorrland et mort le à Uppsala, Uppland) est un astronome et physicien suédois. Il est l'un des fondateurs de la spectroscopie. Il doit sa notoriété pour avoir établi un catalogue des raies de Fraunhofer du Soleil dans lequel il mesure les longueurs d'onde avec une unité de longueur égale à 10-10 m, qui fut par la suite dénommée l'Ångström.

Biographie

Anders Jonas Ångström est né sur le domaine de l'aciérie de Lögdö, paroisse de Hässjö, commune de Timrå, dans la province historique de Medelpad. Il était le second fils de Johann Ångström, pasteur luthérien, et d'Anna Catharina Thunberg. Alors qu'Anders n'avait que quelques années, son père fut muté à Ullånger et, quelques années plus tard, à Sättna à proximité de Sundsval. Le pasteur n'avait qu'un très faible salaire et devait cultiver son jardin pour nourrir sa famille. Il fit cependant tout son possible pour que ses trois fils fassent des études supérieures[1]. Anders alla au lycée de Härnösand. Il fit ses études supérieures de mathématiques et de physique à l'Université d'Uppsala à partir de 1833. Il obtint le titre de privat docent en physique en 1839 et devint aussitôt chargé de cours de physique à l'Université d'Uppsala alors que la chaire de physique était vacante. Son frère aîné, Johan, était médecin et botaniste. Son frère cadet, Carl Arendt, était ingénieur des mines[2].

Anders rejoignit l'Observatoire de Stockholm en 1842 pour acquérir la pratique de l'observation astronomique. L'année suivante, il fut nommé responsable de l'Observatoire d'Uppsala tout en continuant à enseigner la physique et l'astronomie à l'université d'Uppsala. En 1846-1847, il assuma la charge des cours d'astronomie pendant l'absence du professeur titulaire[1].

Tombe d'Anders Ångström au vieux cimetière d'Uppsala

En 1856, Anders Ångström a épousé Augusta Carolina Bédoire, issue d'une opulente famille de commerçants importateurs-exportateurs, banquiers et industriels, fondée dans la seconde moitié du XVIIe siècle par Jean Bédoire dit l'Ancien, huguenot né en Saintonge, établi importateur de vin français à Stockholm où il était, de plus, représentant de la Compagnie de Commerce du Nord fondée par Colbert en 1669[3]. Anders et Augusta eurent un fils, Knut Johan, né le , qui devint professeur de physique et chercheur à l'université d'Uppsala en 1891[2].

En 1858, après avoir fait fonction de professeur de physique pendant deux ans, Anders Ångström succéda à Adolph Ferdinand Svanberg à la chaire de physique de l'université d'Uppsala. Il obtenait donc enfin un poste stable à 44 ans[1]. L'année suivante, les physiciens de l'université d'Uppsala emménagèrent dans un nouveau bâtiment, ce qui permit à Ångström d'introduire des travaux pratiques dans le cursus de la maîtrise de physique. Cependant, Ångström était plus un chercheur qu'un professeur. Il était assez réservé et pouvait même paraître inaccessible à certains étudiants[4].

Il a, pendant de nombreuses années, exercé la fonction de Secrétaire de l'Académie des sciences d'Uppsala à la satisfaction des sociétaires suédois et étrangers[1].

Anders Jonas Ångström est mort d'une méningite à Uppsala le (à 59 ans), à quelques semaines de son 60ème anniversaire[4] et 6 mois après avoir été élu le , membre correspondant de l'Académie des sciences de Paris[5].

Travaux scientifiques

Magnétisme terrestre

Peinture (en 1905) par Jacob Hägg de la frégate L'Eugénie
à la sortie du détroit de Magellan le 10 février 1852

L'étude du magnétisme terrestre faisait partie des compétences des astronomes. Angstrôm s'y est intéressé au début de sa carrière d'enseignant-chercheur. Il fit des relevés de l'intensité de champ magnétique en différents endroits de Suède. En 1843 et 1844, il se rend en France et en Allemagne où il rencontre le spécialiste du magnétisme terrestre Johann von Lamont[6]. L'académie des sciences de Stockholm lui a aussi demandé de dépouiller les relevés de champ magnétique réalisés lors de l'expédition autour du monde, de 1851 à 1853, de la frégate L'Eugénie de la marine royale suédoise[7]. Il ne viendra à bout de ce travail que peu de temps avant sa mort[2].

Spectroscopie

A. J. Ångström a publié en 1853 un article en suédois intitulé Optiska Undersökningar (Recherches optiques) qui fut traduit et publié en anglais deux ans plus tard[8] . Il établit les principes de l'analyse spectrale. Il découvrit que la lumière émise par un arc électrique est composée de deux spectres: celui du métal composant les électrodes et celui du gaz dans lequel la décharge se produit. Il découvre également que les raies émises par un gaz chaud ont la même longueur d'onde que les raies d'absorption du même gaz froid.

Spectre solaire

En 1859, Julius Plücker identifia les raies et Hβ d'émission de l'Hydrogène aux raies C et F de Fraunhofer dans la lumière solaire. En 1862, Ångström découvrit que les raies et de Fraunhofer dans le spectre solaire correspondaient aux raies et de l’hydrogène[9]. Cette découverte et la mesure précise des longueurs d'onde de ces raies furent d'une importance fondamentale dans la mesure où elles ont permis à Johann Jakob Balmer d'établir la relation qui les lie et à Niels Bohr d'ouvrir l'accès à la structure de l'atome d'Hydrogène.

Etudes sur la chaleur

Angström a mis au point une méthode pour mesurer la conductivité thermique des matériaux. Elle consistait à appliquer des pulsations de chaleur à l'extrémité d'une tige et à mesurer la différence de température à ses deux extrémités en fonction du temps. De cette façon il a découvert que la conductivité thermique est proportionnelle à la conductivité électrique[10].

Publications

  • Anders Jonas Angström, Recherche sur le spectre solaire : Spectre normal du soleil, Atlas de 6 planches, Upsal, W. Schultz, , 42+XV (Texte en ligne disponible sur IRIS)
  • Anders Jonas Angström, Spectre normal du soleil : Atlas, contenant les longueurs d'onde des raies Frauenhofériennes données en 1/10000000 de millimètre, Berlin, F. Dümmler, , 9 p. (Texte en ligne disponible sur IRIS)

Distinctions

Anders Jonas Angström a été élu membre de nombreuses académies et a reçu de nombreux prix[1]:

Affiliation aux Académies

Prix et médailles

Notoriété

Son nom a été donné :

  • à une unité de mesure de longueur. Dans son livre Recherches sur le spectre solaire de 1868, Angström introduit une unité de mesure des longueurs d'onde égale à un dix millionième de millimètre (10-7 mm). Cette unité, particulièrement commode pour écrire les longueurs d'onde, est rapidement adoptée par la communauté des spectroscopistes, puis des atomistes. En 1892-1895, Albert A. Michelson l'appelle Ångström en l'honneur de son auteur. Il redéfinit sa longueur de telle sorte que la longueur d'onde de la raie rouge du Cadmium soit égale à 6438.47 Ångströms[13] . En 1907, l'Union Internationale pour la Coopération en Recherche Solaire (qui est devenue l'Union Astronomique Internationale) définit l'Ångström international comme la longueur telle que la raie rouge du Cadmium a exactement la longueur d'onde de 6438,4696 Ångström international. Cette définition sera confirmée par le Bureau International des Poids et Mesures en 1927. En 1960, l'Ångström est redéfini comme égal à 0,1 nanomètre (10-10 m). L'Ångström ne fait pas partie du Système International des Unités (SI) et son usage est désormais déconseillé.

Notes et références

  1. a b c d et e (en) Notice nécrologique, « Anders Jonas Angström », Nature,‎ 10 septembre1874, p. 376-377
  2. a b et c (en) « Angström, Anders Jonas », sur wikisource.org, Encyclopaedia Britannica, (consulté le )
  3. Prosper Boissonnade et Pierre Jacques Charliat, Colbert et la Compagnie de Commerce du Nord, Paris, M. Rivière (Bibliothèque d'histoire économique), , 182 p., p. 124
  4. a et b (en) « Anders Angström », sur Uppsala university (consulté le )
  5. Secrétaire perpétuel, « Annonce du décès de Mr Angström », C.R.Acad. Sci. Paris, Vol. 79,‎ , p. 73 (lire en ligne)
  6. (de) Anders J. Angström, « Magnetische Beobachtungen bei Gelegenheit einer Reise nach Deutschland und Frankreich (Observations magnétiques à l'occasion d'un voyage en Allemagne et en France) », Denkschriften der Münchener Academie,‎
  7. Académie royale des sciences de Suède, Voyage autour du monde sur la frégate suédoise L'Eugénie. Observations scientifiques III. Physique (lire en ligne)
  8. (en) Anders Jonas Angström, « Optical researches », Philosophical Magazine. 4th series vol.9,‎ , p. 327-342 (lire en ligne)
  9. (en) Biographie de Anders Jonas Ångström sur le site britannica.com.
  10. (en) Anders J. Angström, « XVII. A new method of determining the thermal conductibility of bodies », Philosophical Magazine and Journal of Science. 25.166,‎ , p. 130-142
  11. « Mr Angström est nommé Correspondant pour la section de Physique en remplacement de Mr Hansteen », C.R.Acad.Sci. Paris, Vol. 77,‎ , p. 1462 (lire en ligne)
  12. « Mr Angström, nommé correspondant pour la section de Physique, adresse ses remerciements à l'Académie », C.R.Acad.Sci. Paris, Vol.78,‎ , p. 139
  13. Albert A. Michelson et Jean-René Benoît, « Détermination expérimentale de la valeur du mètre en longueurs d'ondes lumineuses », Travaux et Mémoires du Bureau International des Poids et Mesures, vol. 11,‎ , p. 1-85 (lire en ligne) p. 85: " … la conclusion finale de ce travail est que l'unité fondamentale du Systéme métrique est représentée par les nombres suivants de longueurs d'onde des trois radiations du cadmium, dans l'air à 15°C. (') et sous la pression de 760 mm: Radiations rouges … 1m = 1 553 163,5 λ R … Il en résulte que les longueurs d'onde de ces radiations, toujours à 15° et sous 760 mm, sont (moyennes des trois déterminations): λR = 0,643 847 22 μ, … "

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • (en) Simon Reif-Acherman, « Anders Jonas Angström and the foundation of spectroscopy - Commemorative article on the second century of his birth », Spectrochimica Acta, Part B : Atomic spectroscopy, Vol. 102,‎ , p. 12-23 (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes