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« Cap-Occidental » : différence entre les versions

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Le '''Cap-Occidental''' est une [[provinces de l'Afrique du Sud|province]] située dans le sud-ouest de l'[[Afrique du Sud]]. Issue de la partie occidentale de l'ancienne [[province du Cap]] ([[1910]]-[[1994]]), sa capitale est [[Le Cap]]. Moins peuplée que la partie [[Cap-Oriental|orientale]], elle compte {{unité|6.3|millions}} d'habitants (2016 est<ref>[http://cs2016.statssa.gov.za/] Community Survey</ref>.), faisant d'elle la quatrième province d'Afrique du Sud.
Le '''Cap-Occidental''' est une [[provinces de l'Afrique du Sud|province]] située dans le sud-ouest de l'[[Afrique du Sud]]. Issue de la partie occidentale de l'ancienne [[province du Cap]] ([[1910]]-[[1994]]), sa capitale est [[Le Cap]]. Moins peuplée que la partie [[Cap-Oriental|orientale]], elle compte {{unité|6.3|millions}} d'habitants (2016<ref>{{Lien web |langue=en |titre=StatsSA |url=http://cs2016.statssa.gov.za/ |consulté le=2019-08-14}}</ref>), faisant d'elle la quatrième province d'Afrique du Sud.


== Histoire ==
== Histoire ==


La [[colonie du Cap]] a été donnée à l'[[Angleterre]] en 1814 en vertu du [[Traité de Paris (1814)|traité de Paris]]<ref>{{Lien web | url= http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/etatsnsouverains/Cap-Occidental-prov.htm| titre= Cap-Occidental | série= Trésor de la langue française au Québec | site= Université Laval | consulté le= 16 decembre 2012 }}</ref>.
La [[colonie du Cap]] a été donnée à l'[[Angleterre]] en 1814 en vertu du [[Traité de Paris (1814)|traité de Paris]]<ref>{{Lien web |titre=Cap-Occidental |url=http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/etatsnsouverains/Cap-Occidental-prov.htm |série=Trésor de la langue française au Québec |site=Université Laval |consulté le=16 decembre 2012}}</ref>.


En 1994, à l'occasion des premières élections générales multiraciales et de l'entrée en vigueur d'une Constitution nationale intérimaire, la province du Cap est divisée en quatre nouvelles provinces :
En 1994, à l'occasion des premières élections générales multiraciales et de l'entrée en vigueur d'une Constitution nationale intérimaire, la province du Cap est divisée en quatre nouvelles provinces :
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Après avoir été gouvernée par une coalition dominée par le [[Congrès national africain]] en 2004, la province est de nouveau dirigée par l'opposition formée par l’[[Alliance démocratique (Afrique du Sud)|Alliance démocratique]], issue d'une fusion entre l'ancien parti national et le [[parti démocratique (Afrique du Sud)|parti démocratique]].
Après avoir été gouvernée par une coalition dominée par le [[Congrès national africain]] en 2004, la province est de nouveau dirigée par l'opposition formée par l’[[Alliance démocratique (Afrique du Sud)|Alliance démocratique]], issue d'une fusion entre l'ancien parti national et le [[parti démocratique (Afrique du Sud)|parti démocratique]].


== Économie ==
== Démographie ==
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[[Image:Cape-Coloured-School-Children.jpg|thumb|left|Écoliers [[coloureds]] au [[Le Cap|Cap]].]]Région d’[[Afrique australe]] où les [[Europe|Européens]] d'origine néerlandaise se sont implantés à partir de [[1652]], la langue de la majorité est l’[[afrikaans]]. Une concentration d’anglophones est notablement présente au Cap, et la minorité [[xhosa (langue)|xhosa]] y est également importante.
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[[Image:Tulbagh WC ZA.jpg|thumb|left|Ville agricole de [[Tulbagh]]]]
[[Image:Cape-Coloured-School-Children.jpg|thumb|left|Écoliers « coloureds » au [[Le Cap|Cap]].]]
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La province du Cap-Occidental est la plus riche en termes de [[revenu par tête|revenu par habitant]] et fournit plus de 15 % du [[Produit intérieur brut|PIB]] national, ce qui la classe en {{3e|position}} parmi les provinces sud-africaines. Le chômage y est beaucoup plus bas que dans le reste du pays (tout de même 18 %).


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La province du Cap-Occidental est avec le [[Cap-Nord]] l'une des deux provinces sud-africaines où les Noirs sont minoritaires (30,1 %) et où les [[coloured]]s sont majoritaires (50,2 %). Longtemps second groupe majoritaire, les Blancs représentent aujourd'hui 18,4 % de la population soit encore largement plus que la moyenne nationale (9,2 %).
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De plus, la province de Cap-Occidental dispose de nombreux atouts de développement comme un superbe patrimoine architectural, de nombreuses vignes, une affluence régulière de touristes, un bon réseau d'infrastructures, une industrie puissante (textile principalement) et enfin un pouvoir d'achat relativement élevé. Il faut rajouter également le rayonnement culturel et économique du [[Le Cap|Cap]], cité portuaire située sur une route commerciale de première importance.


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Le Cap-Occidental est aussi une des provinces où la population s'accroît le plus rapidement. Ainsi est-elle passée de {{nombre|3.9|millions}} d'habitants en 1994 à {{nombre|5.3|millions}} aujourd'hui.
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[[Fichier:Cape Town N2.jpg|thumb|Infrastructures au [[Le Cap|Cap]] avec l'autoroute N2.]]


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A partir [[1994]], débute une importante immigration en provenance du [[Cap-Oriental]], plus pauvre, qui a eu comme conséquence la formation d'une minorité [[Xhosa (langue)|Xhosa]] significative. Cette affluence de Xhosas a eu comme conséquence une poussée des tensions ethniques entre d'une part les métis, réputés plus proche des Blancs, et les nouveaux arrivants à qui l'on reproche d'être un réservoir de voix pour l'[[Congrès national africain|ANC]].
== Démographie ==
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[[Fichier:Western Cape dominant language map.svg|thumb|Carte montrant la répartition linguistique au Cap-Occidental
|+Langues parlées à la maison<ref>https://apps.statssa.gov.za/census01/Census96/HTML/CIB/Population/28.htm</ref>,<ref>{{Ouvrage |langue=en |nom1=Statistics South Africa. |titre=Census 2001 : primary tables [name of province] : 1996 and 2001 compared |éditeur=Statistics South Africa |date=©2004-<c2006> |isbn=0621343218 |isbn2=9780621343212 |isbn3=0621343242 |oclc=57586426 |lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/57586426 |consulté le=2019-08-14}}</ref>,<ref name="census2011">{{Ouvrage |langue=en |nom1=Statistics South Africa. |titre=Census 2011 : provinces at a glance |éditeur=Statistics South Africa |date=2012 |isbn=9780621413908 |isbn2=0621413909 |oclc=863602340 |lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/863602340 |consulté le=2019-08-14}}</ref>
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[[Image:Western Cape provincial building.jpg|thumb|Bâtiments du gouvernement de la Province du Cap-Occidental au [[Le Cap|Cap]].]]
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Région d’[[Afrique australe]] où les [[Europe|Européens]] d'origine néerlandaise se sont implantés à partir de [[1652]], la langue de la majorité est l’[[afrikaans]]. Une concentration d’anglophones est notablement présente au Cap, et la minorité [[xhosa (langue)|xhosa]] y est également importante.
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La province du Cap-Occidental est avec le [[Cap-Nord]] l'une des deux provinces sud-africaines où les noirs sont minoritaires (30,1 %) et où les [[coloured]]s sont majoritaires (50,2 %). Longtemps second groupe majoritaire, les blancs représentent aujourd'hui 18,4 % de la population soit encore largement plus que la moyenne nationale (9,2 %).
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|[[Anglais sud-africain|Anglais]]
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Le Cap-Occidental est aussi une des provinces où la population s'accroît le plus rapidement. Ainsi est-elle passée de {{nombre|3.9|millions}} d'habitants en 1994 à {{nombre|5.3|millions}} aujourd'hui.
|20,3 %

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Depuis [[1994]], on peut également citer une importante immigration en provenance du [[Cap-Oriental]], plus pauvre, qui a eu comme conséquence la formation d'une minorité [[Xhosa (langue)|Xhosa]] significative. Cette affluence de Xhosas a eu comme conséquence une poussée des tensions ethniques entre d'une part les métis, réputés plus proche des blancs, et les nouveaux arrivants à qui l'on reproche d'être un réservoir de voix pour l'ANC.
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== Politique ==
== Politique ==
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[[Image:Western Cape provincial building.jpg|thumb|Bâtiments du gouvernement de la Province du Cap-Occidental au [[Le Cap|Cap]].]]

Le Cap-Occidental et le [[KwaZulu-Natal]] sont les seules provinces sud-africaines où la {{mal dit|politique est compétitive.}}
Le Cap-Occidental et le [[KwaZulu-Natal]] sont les seules provinces sud-africaines où la


La Constitution de la province date de [[1998]] et stipule que les trois langues officielles locales sont l'[[afrikaans]], l'[[anglais]] et le [[xhosa (langue)|xhosa]]. Le Parlement de 42 élus est situé au [[Le Cap|Cap]].
La Constitution de la province date de [[1998]] et stipule que les trois langues officielles locales sont l'[[afrikaans]], l'[[anglais]] et le [[xhosa (langue)|xhosa]]. Le Parlement de 42 élus est situé au [[Le Cap|Cap]].
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L'opposition a dominé le Cap-Occidental entre [[1994]] et [[2002]], faisant de la région une citadelle pour le [[Parti national (Afrique du Sud)|Parti national]] puis pour l’[[Alliance démocratique (Afrique du Sud)|Alliance démocratique]] (DA).
L'opposition a dominé le Cap-Occidental entre [[1994]] et [[2002]], faisant de la région une citadelle pour le [[Parti national (Afrique du Sud)|Parti national]] puis pour l’[[Alliance démocratique (Afrique du Sud)|Alliance démocratique]] (DA).


En 2002, le [[Nouveau Parti national]] (NNP) rompt l'alliance avec les libéraux pour un nouveau pacte avec l'[[Congrès national africain|ANC]].
En 2002, le [[Nouveau Parti national]] (NNP) rompt l'alliance avec les libéraux pour un nouveau pacte avec l'ANC.


En [[2004]], avec {{nombre|19|sièges}}, l'ANC s'empare de la province avec l'aide des {{nombre|5|sièges}} du NNP contre 12 élus à l'Alliance démocratique, 3 aux [[Démocrates indépendants (Afrique du Sud)|démocrates indépendants]], 2 au parti chrétien-démocrate et 1 élu à l'[[Mouvement démocratique uni|UDM]]. En juillet 2008, une crise politique au sein de l'ANC affaiblit le parti au pouvoir et l'amène à exclure le premier ministre provincial [[Ebrahim Rasool]], à qui est reprochée la dégradation des infrastructures locales, de la situation sociale et la hausse de la criminalité. Il est remplacé par [[Lynne Brown]], également issue comme son prédécesseur de la communauté des [[coloured]]s.
En [[2004]], avec {{nombre|19|sièges}}, l'ANC s'empare de la province avec l'aide des {{nombre|5|sièges}} du NNP contre 12 élus à l'Alliance démocratique, 3 aux [[Démocrates indépendants (Afrique du Sud)|démocrates indépendants]], 2 au parti chrétien-démocrate et 1 élu à l'[[Mouvement démocratique uni|UDM]]. En juillet 2008, une crise politique au sein de l'ANC affaiblit le parti au pouvoir et l'amène à exclure le premier ministre provincial [[Ebrahim Rasool]], à qui est reprochée la dégradation des infrastructures locales, de la situation sociale et la hausse de la criminalité. Il est remplacé par [[Lynne Brown]], également issue comme son prédécesseur de la communauté des [[coloured]]s.
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Aux élections du {{date|22|avril|2009}}, la DA obtient la majorité absolue des sièges avec 22 sur 42 sur l'ensemble de la province, la DA obtient 51,46 % des suffrages contre 31,55 % à l'ANC, 4,68 % aux Indépendants démocrates et 1,47 % du ACDP. Elle remporte encore la province en 2014 et 2019.
Aux élections du {{date|22|avril|2009}}, la DA obtient la majorité absolue des sièges avec 22 sur 42 sur l'ensemble de la province, la DA obtient 51,46 % des suffrages contre 31,55 % à l'ANC, 4,68 % aux Indépendants démocrates et 1,47 % du ACDP. Elle remporte encore la province en 2014 et 2019.


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=== Composition du Parlement du Cap occidental (2019) ===
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|+Composition du Parlement du Cap occidental (2019)
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=== Premiers ministres du Cap-Occidental ===
|+Premiers ministres du Cap-Occidental
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|[[Hernus Kriel]]
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|[[Alliance démocratique (Afrique du Sud)|Alliance démocratique]]
|[[Alliance démocratique (Afrique du Sud)|Alliance démocratique]]
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== Économie ==
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[[Image:Tulbagh WC ZA.jpg|thumb|Ville agricole de [[Tulbagh]].]]
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La province du Cap-Occidental est la plus riche en termes de [[revenu par tête|revenu par habitant]] et fournit plus de 15 % du [[Produit intérieur brut|PIB]] national, ce qui la classe en {{3e|position}} parmi les provinces sud-africaines. Le chômage y est beaucoup plus bas que dans le reste du pays (tout de même 18 %).

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De plus, la province de Cap-Occidental dispose de nombreux atouts de développement comme un superbe patrimoine architectural, de nombreuses vignes, une affluence régulière de touristes, un bon réseau d'infrastructures, une industrie puissante (textile principalement) et enfin un pouvoir d'achat relativement élevé. Il faut rajouter également le rayonnement culturel et économique du [[Le Cap|Cap]], cité portuaire située sur une route commerciale de première importance.

== Sécurité ==
== Sécurité ==
[[Fichier:Western Cape 1991.jpg|thumb|Paysage du Cap-Occidental]]
[[Fichier:Western Cape 1991.jpg|thumb|Paysage du Cap-Occidental]]
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== Découpage administratif ==
== Découpage administratif ==
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[[Fichier:Cape Town N2.jpg|thumb|Infrastructures au [[Le Cap|Cap]] avec l'autoroute N2.]]

La province du Cap-Occidental est divisée en 29 municipalités depuis 2000 (dont cinq districts et 24 municipalités locales)<ref>{{Lien web | id= | lien auteur= | auteur= | coauteurs= | url= http://www.mrifce.gouv.qc.ca/fr/relations-du-quebec/regions-partenaires/membres/cap-occidental |titre= ''Cap-Occidental : Portrait'' | série= Relations Internationales | jour= | mois= | année=|date= 2012 | site= Gouvernement de Québec | éditeur= | isbn= | page= | citation= | en ligne le= | consulté le= 15 février 2013}}</ref>:
La province du Cap-Occidental est divisée en 29 municipalités depuis 2000 (dont cinq districts et 24 municipalités locales)<ref>{{Lien web |titre=Cap-Occidental : Portrait |url=http://www.mrifce.gouv.qc.ca/fr/relations-du-quebec/regions-partenaires/membres/cap-occidental |série=Relations Internationales |site=Gouvernement de Québec |date=2012 |consulté le=15 février 2013}}</ref>:


[[Fichier:Bloubergstrand.jpg|thumb|Montagne de la Table vue de Bloubergstrand]]
[[Fichier:Bloubergstrand.jpg|thumb|Montagne de la Table vue de Bloubergstrand]]
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== Liens externes ==
== Liens externes ==
* {{autorité}}
* [http://www.capegateway.gov.za/ Gouvernement provincial du Cap-Occidental]
* {{bases géographie}}
* [http://capetown.ic.cz/ City of Cape Town - the fully travel guide - capetown.ic.cz]
* {{bases vie publique}}


{{Palette|Provinces de l'Afrique du Sud}}
{{Palette|Provinces de l'Afrique du Sud}}

Version du 14 août 2019 à 14:39

Cap-Occidental
Wes-Kaap, Western Cape, Ntshona-Koloni
Carte
Carte interactive de la province
Administration
Pays Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Capitale Le Cap
Premier ministre Alan Winde (DA)
Démographie
Population 5 822 734 hab. (2011[1])
Densité 45 hab./km2
Géographie
Altitude 2 325 m
Superficie 12 937 000 ha = 129 370 km2
Divers
Villes Hermanus, George, Stellenbosch, Paarl, Wellington, Worcester, Robertson, Knysna, Swellendam, Oudtshoorn, Montagu Wolseley
Langues Afrikaans (55,3 %)
Xhosa (23,7 %)
Anglais (19,3 %)
groupes ethniques Coloureds (50,2)
Noirs (30,1)
Blancs (18,4 %)
Asiatiques (1,3)
date de création 1994
modifier Consultez la documentation du modèle

Le Cap-Occidental est une province située dans le sud-ouest de l'Afrique du Sud. Issue de la partie occidentale de l'ancienne province du Cap (1910-1994), sa capitale est Le Cap. Moins peuplée que la partie orientale, elle compte 6,3 millions d'habitants (2016[2]), faisant d'elle la quatrième province d'Afrique du Sud.

Histoire

La colonie du Cap a été donnée à l'Angleterre en 1814 en vertu du traité de Paris[3].

En 1994, à l'occasion des premières élections générales multiraciales et de l'entrée en vigueur d'une Constitution nationale intérimaire, la province du Cap est divisée en quatre nouvelles provinces :

Lors des premières élections multiraciales, les électeurs du Cap-Occidental apportent une large majorité de leur suffrage au Parti national (59 %), celui-là même qui avait conceptualisé et mis en application la politique d'apartheid au niveau national en 1948 et gouverné le pays jusqu'en 1994. Hernus Kriel, ancien ministre de la loi et de l'ordre, devient alors le premier Premier ministre de la province.

Après avoir été gouvernée par une coalition dominée par le Congrès national africain en 2004, la province est de nouveau dirigée par l'opposition formée par l’Alliance démocratique, issue d'une fusion entre l'ancien parti national et le parti démocratique.

Démographie

Écoliers coloureds au Cap.

Région d’Afrique australe où les Européens d'origine néerlandaise se sont implantés à partir de 1652, la langue de la majorité est l’afrikaans. Une concentration d’anglophones est notablement présente au Cap, et la minorité xhosa y est également importante.

La province du Cap-Occidental est avec le Cap-Nord l'une des deux provinces sud-africaines où les Noirs sont minoritaires (30,1 %) et où les coloureds sont majoritaires (50,2 %). Longtemps second groupe majoritaire, les Blancs représentent aujourd'hui 18,4 % de la population soit encore largement plus que la moyenne nationale (9,2 %).

Le Cap-Occidental est aussi une des provinces où la population s'accroît le plus rapidement. Ainsi est-elle passée de 3,9 millions d'habitants en 1994 à 5,3 millions aujourd'hui.

A partir 1994, débute une importante immigration en provenance du Cap-Oriental, plus pauvre, qui a eu comme conséquence la formation d'une minorité Xhosa significative. Cette affluence de Xhosas a eu comme conséquence une poussée des tensions ethniques entre d'une part les métis, réputés plus proche des Blancs, et les nouveaux arrivants à qui l'on reproche d'être un réservoir de voix pour l'ANC.

Langues parlées à la maison[4],[5],[1]
Langue 1996 2001 2011
Carte montrant la répartition linguistique au Cap-Occidental en 2001 :
Afrikaans 59,2 % 58,5 % 49,6 %
Anglais 20,3 % 20,1 % 20,2 %
IsiXhosa 19,1 % 18,9 % 24,7 %
Autres 1.4
5.5
Total 100 100

Politique

Bâtiments du gouvernement de la Province du Cap-Occidental au Cap.

Le Cap-Occidental et le KwaZulu-Natal sont les seules provinces sud-africaines où la

La Constitution de la province date de 1998 et stipule que les trois langues officielles locales sont l'afrikaans, l'anglais et le xhosa. Le Parlement de 42 élus est situé au Cap.

L'opposition a dominé le Cap-Occidental entre 1994 et 2002, faisant de la région une citadelle pour le Parti national puis pour l’Alliance démocratique (DA).

En 2002, le Nouveau Parti national (NNP) rompt l'alliance avec les libéraux pour un nouveau pacte avec l'ANC.

En 2004, avec 19 sièges, l'ANC s'empare de la province avec l'aide des 5 sièges du NNP contre 12 élus à l'Alliance démocratique, 3 aux démocrates indépendants, 2 au parti chrétien-démocrate et 1 élu à l'UDM. En juillet 2008, une crise politique au sein de l'ANC affaiblit le parti au pouvoir et l'amène à exclure le premier ministre provincial Ebrahim Rasool, à qui est reprochée la dégradation des infrastructures locales, de la situation sociale et la hausse de la criminalité. Il est remplacé par Lynne Brown, également issue comme son prédécesseur de la communauté des coloureds.

Le , le NNP annonce sa fusion avec l'ANC et sa disparition administrative pour septembre 2005.

La DA l'emporte à la majorité absolue dans les municipalités d'Overstrand (Overstrand Local Municipality) (Hermanus) et de Swartland (Malmesbury (Malmesbury)). Lors de l'élection des conseils exécutifs, elle remporte les municipalités du Cap, de George, de Mossel Bay, de Stellenbosch, de Swellendam et de Theewaters-kloof (Caledon).

Grâce à leur alliance avec la DA, les Démocrates indépendants remportent la mairie d'Oudtshoorn, celle de Matzikama (Vredendal) et la direction du district municipal d'Eden (Eden District Municipality) (qui sera finalement repris par la DA en 2006). À chaque fois, le grand gagnant reste néanmoins la DA qui enlève la majorité des postes des exécutifs municipaux.

Enfin, à Kannaland, Knysna, Prince Albert, Beaufort West, Laingsburg et dans le district du Central Karoo, c'est finalement un exécutif composé paritairement d'élus de l'ANC et de la DA qui est mis en place.

Aux élections du , la DA obtient la majorité absolue des sièges avec 22 sur 42 sur l'ensemble de la province, la DA obtient 51,46 % des suffrages contre 31,55 % à l'ANC, 4,68 % aux Indépendants démocrates et 1,47 % du ACDP. Elle remporte encore la province en 2014 et 2019.

Composition du parlement du Cap-Occidental.
Composition du Parlement du Cap occidental (2019)
Partis Votes % +/- Sièges +/-
Alliance démocratique 1 140 647 55,45 3,93 24 2
Congrès national africain 589 055 28,64 4,25 12 2
Combattants pour la liberté économique 83 075 4,04 1,93 2 1
Good 61 971 3,01 Nv. 1 1
Parti chrétien-démocrate africain 54 762 2,66 1,64 1
Front de la liberté 32 115 1,56 1,01 1 1
Al Jama-ah 17 607 0,86 0,24 1 1
Organisation civique indépendante 9 536 0,46 0,10 0
Congrès du peuple 6 528 0,32 0,27 0
Mouvement démocratique uni 5 728 0,28 0,20 0
Autres partis - -
Votes valides 2 057 212 99,20
Votes blancs et invalides 16 516 0,80
Total 2 073 728 100 - 42
Abstentions 1 054 839 43,72
Inscrits / participation 3 128 567 66,28
Premiers ministres du Cap-Occidental
Nom Prise de fonction Fin de fonction Parti
Hernus Kriel Parti national
Gerald Morkel Parti national/Nouveau Parti national
Cecil Herandien
(intérim) 		Nouveau Parti national
Peter Marais Nouveau Parti national
Piet Meyer
(intérim) 		Nouveau Parti national
Marthinus Van Schalkwyk Nouveau Parti national
Leonard Ramatlakane
(intérim) 		Congrès national africain
Ebrahim Rasool Congrès national africain
Lynne Brown Congrès national africain
Helen Zille Alliance démocratique
Alan Winde - Alliance démocratique

Économie

Ville agricole de Tulbagh.

La province du Cap-Occidental est la plus riche en termes de revenu par habitant et fournit plus de 15 % du PIB national, ce qui la classe en 3e position parmi les provinces sud-africaines. Le chômage y est beaucoup plus bas que dans le reste du pays (tout de même 18 %).

De plus, la province de Cap-Occidental dispose de nombreux atouts de développement comme un superbe patrimoine architectural, de nombreuses vignes, une affluence régulière de touristes, un bon réseau d'infrastructures, une industrie puissante (textile principalement) et enfin un pouvoir d'achat relativement élevé. Il faut rajouter également le rayonnement culturel et économique du Cap, cité portuaire située sur une route commerciale de première importance.

Sécurité

Paysage du Cap-Occidental
Paysage du Petit Karoo au Cap-Occidental
La Péninsule du Cap et la Hout Bay
Carte par circonscription municipale de la province du Cap-Occidental

En 2005, la province du Cap-Occidental arrive en tête des statistiques pour le nombre de meurtres pour 100 000 habitants et les crimes liés à la drogue. Cependant, Helen Zille maire du Cap puis premier ministre de la province, aurait fait d'abord baisser de 80 % la criminalité au Cap puis entamé des politiques sécuritaires pour toute la région.

Tourisme

Le style architectural « néerlandais du Cap », particulier aux manoirs du Cap-Occidental, est l’un des trésors de l’architecture sud-africaine.

Il faut ajouter les grands espaces du Cap de Bonne-Espérance, les villégiatures de la baie du Cap et les pentes escarpées de la Montagne de la Table. La région inclut quatre grands espaces naturels protégés : réserve naturelle du Swartberg, parc national du Karoo, parc national de Tsitsikamma et réserve naturelle de Matjiesrivier.

Enfin, grâce aux huguenots français établis au Cap après la révocation de l’Édit de Nantes, le Cap-Occidental est un centre important de la viticulture, en particulier à Paarl et Stellenbosch.

Biodiversité

La Région floristique du Cap, l'un des six royaumes floraux reconnus au monde, est site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO pour son exceptionnelle biodiversité.

Découpage administratif

Infrastructures au Cap avec l'autoroute N2.

La province du Cap-Occidental est divisée en 29 municipalités depuis 2000 (dont cinq districts et 24 municipalités locales)[6]:

Montagne de la Table vue de Bloubergstrand

Notes et références

  1. ↑ a et b en, Provincial profile : census 2011, LULU COM, (ISBN 9780621432091, OCLC 953143655, lire en ligne) Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « census2011 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  2. ↑ (en) « StatsSA » (consulté le )
  3. ↑ « Cap-Occidental », Trésor de la langue française au Québec, sur Université Laval (consulté le )
  4. ↑ https://apps.statssa.gov.za/census01/Census96/HTML/CIB/Population/28.htm
  5. ↑ (en) Statistics South Africa., Census 2001 : primary tables [name of province] : 1996 and 2001 compared, Statistics South Africa, ©2004-<c2006> (ISBN 0621343218, 9780621343212 et 0621343242, OCLC 57586426, lire en ligne)
  6. ↑ « Cap-Occidental : Portrait », Relations Internationales, sur Gouvernement de Québec, (consulté le )

Liens externes

v · m
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