« Royaume du Baguirmi » : différence entre les versions
m BD amha |
Aucun résumé des modifications |
||
| Ligne 51 : | Ligne 51 : | ||
}} |
}} |
||
[[Image:Rytter fra Bagirmi.jpg|thumb|Cavalier baguirmi dans une gravure de 1901]] |
[[Image:Rytter fra Bagirmi.jpg|thumb|Cavalier baguirmi dans une gravure de 1901]] |
||
Le '''royaume du Baguirmi''' est un ancien État [[Sahel|sahélien]] localisé au sud-est du [[lac Tchad]] |
Le '''royaume du Baguirmi''' est un ancien État [[Sahel|sahélien]] localisé au sud-est du [[lac Tchad]], sur le territoire du [[Tchad]] actuel. Sa capitale était [[Massenya]]. Fondé en 1522, il devient un protectorat français en 1897. |
||
S'il n'existe plus aujourd'hui en tant qu'entité politique indépendante, le sultanat demeure une chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes<ref>Tchadinfos, [http://tchadinfos.com/tchad/tchad-la-premiere-dame-intronisee-mere-du-sultanat-du-baguirmi/ ''Tchad : la première dame intronisée mère du sultanat du Baguirmi''], 8 mars 2017</ref>. |
|||
== Historique == |
|||
| ⚫ | Le royaume du Baguirmi est fondé à l'est du Bornou en 1522 par le Mbang ([[sultan]]) Berni Besse après qu'un certain Abd el Mahmoud Begli, fondateur du palais de [[Massenya]], a conduit de 1493 à 1503 la région à |
||
== Histoire == |
|||
| ⚫ | |||
| ⚫ | Le royaume du Baguirmi est fondé à l'est du [[Royaume du Kanem-Bornou|Bornou]] en 1522 par le Mbang ([[sultan]]) Berni Besse après qu'un certain Abd el Mahmoud Begli, fondateur du palais de [[Massenya]], a conduit de 1493 à 1503 la région à faire sécession d'un empire du Kanem déliquescent<ref>S. Aderinto, ''African Kingdoms : An Encyclopedia of Empires and Civilizations'', {{p.|30}}, [[ABC-CLIO]], [[Santa Barbara (Californie)|Santa Barbara]] ([[Californie]]), 2017 {{ISBN|9781610695800}}.</ref>. |
||
Tout en conservant des traditions [[Animisme|animistes]], le royaume adopte rapidement l'[[islam]] et devient un [[sultanat]]. |
|||
Absorbé par un [[Kanem-Bornou]] reconstitué, il recouvre son indépendance au cours du {{s-|xvii}}, pour être à nouveau annexé au milieu du {{s-|XVIII}}. |
|||
| ⚫ | Il tombe en déclin au cours des années 1900 et se trouve sous la menace militaire du [[royaume du Ouaddaï]]. Il résiste, mais accepte la tutelle de son voisin dans l'espoir de mettre fin à des dissensions internes. Lorsque sa capitale brûle en 1893, le sultan demande et obtient le statut de protectorat auprès des autorités françaises le {{date|20|10|1897}}<ref>France Diplomatie, Base des Traités, Accord 18970025, [http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/exl-php/cadcgp.php? ''Traité d'assistance (protectorat) et de commerce avec le sultan de Baghirmi'']</ref>. |
||
Baguirmi subsiste comme chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes modernes. |
Baguirmi subsiste comme chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes modernes. |
||
Version du 13 septembre 2019 à 08:10
| Capitale | Massenya |
|---|---|
| Langue(s) | barma |
| Religion | Islam |
| 1513 | fondation de Massenya par Bernim-Bessé ou Dokkengué |
|---|---|
| 1741 | tutelle du Bornou |
| 1806 | tutelle du Ouaddaï |
| Abderrhamân-Gaourang II accepte le protectorat français |
Entités suivantes :
Le royaume du Baguirmi est un ancien État sahélien localisé au sud-est du lac Tchad, sur le territoire du Tchad actuel. Sa capitale était Massenya. Fondé en 1522, il devient un protectorat français en 1897.
S'il n'existe plus aujourd'hui en tant qu'entité politique indépendante, le sultanat demeure une chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes[1].
Histoire
Le royaume du Baguirmi est fondé à l'est du Bornou en 1522 par le Mbang (sultan) Berni Besse après qu'un certain Abd el Mahmoud Begli, fondateur du palais de Massenya, a conduit de 1493 à 1503 la région à faire sécession d'un empire du Kanem déliquescent[2].
Tout en conservant des traditions animistes, le royaume adopte rapidement l'islam et devient un sultanat.
Absorbé par un Kanem-Bornou reconstitué, il recouvre son indépendance au cours du xviie siècle, pour être à nouveau annexé au milieu du XVIIIe siècle.
Il tombe en déclin au cours des années 1900 et se trouve sous la menace militaire du royaume du Ouaddaï. Il résiste, mais accepte la tutelle de son voisin dans l'espoir de mettre fin à des dissensions internes. Lorsque sa capitale brûle en 1893, le sultan demande et obtient le statut de protectorat auprès des autorités françaises le [3].
Baguirmi subsiste comme chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes modernes.
Organisation politique et administrative
Le Mbang
_et_le_Kolak_Doudmourrah.jpg)
Le roi du Baguirmi porte le titre de Mbang. Du fait de l'islamisation, on parle également de Sultan. En mars 2010, le sultan du Baguirmi, Mbang Hadji Woli Mahamat est réhabilité dans ses fonctions par le ministre de l'intérieur et de la sécurité publique[4]. La mère du Mbang est la Magira (reine-mère)[5].
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Annie M.-D. Lebeuf, Les populations du Tchad (Nord du 10e parallèle), L'Harmattan, Paris, 2006 (ISBN 2296004474)
Références
- Tchadinfos, Tchad : la première dame intronisée mère du sultanat du Baguirmi, 8 mars 2017
- S. Aderinto, African Kingdoms : An Encyclopedia of Empires and Civilizations, p. 30, ABC-CLIO, Santa Barbara (Californie), 2017 (ISBN 9781610695800).
- France Diplomatie, Base des Traités, Accord 18970025, Traité d'assistance (protectorat) et de commerce avec le sultan de Baghirmi
- Alwhida Info, Le sultan du Baguirmi réhabilité dans ses fonctions par le ministre de l'intérieur, 3 mars 2010
- (en) Augustin Holl, Ethnoarchaeology of Shuwa-Arab Settlements, Lexington Books, , p. 20
