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Version du 6 octobre 2019 à 00:48

Édouard Champion
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Domicile
Activités
Père
Mère
Émélie Antoinette Gérard
Conjoint
Julia Hunt
Enfant
une fille, Julia Pierrette Jeanne Émilie
Autres informations
Membre de
Conflit
Distinctions
signature d'Édouard Champion
Signature

Édouard Champion (1882-1938) est un éditeur-libraire et écrivain français installé à Paris. Il est aussi impliqué dans l'histoire du Touquet-Paris-Plage, et plus particulièrement de son musée.

Biographie

Tombe de la famille Champion, cimetière du Montparnasse.

Édouard Jean Marie Champion est né le dans le 6e arrondissement de Paris, du mariage de Jean-Baptiste Honoré et d'Émélie Antoinette Gérard.

Il se marie le , à la mairie du 16e arrondissement de Paris avec Julia Hunt, née à Nice le , fille de Moore Furman Hunt et de Julia Gould. Les mariés ont eu pour témoins, Elisabeth Gramont, épouse de Clermont-Tonnerre, Louis Barthou, ancien président du Conseil des ministres, W. Graves Sharp, ambassadeur des États-Unis et H. Herman Hargis, banquier[1].

Ils ont une fille, Marie-Louise Julia Pierrette Jeanne Émilie, née le dans le 16e arrondissement de Paris. Elle se marie, le dans le 16e arrondissement de Paris, avec Jean Ferdinand Loubet, sans profession, né le à Bidos[2].

Édouard Champion meurt le dans le 16e arrondissement de Paris[3], les obsèques ont lieu en l'église Saint-Pierre-de-Chaillot. Après la cérémonie, des discours ont été prononcés, sous le péristyle de l'église, par Jean Tharaud, Henry Malherbe, le docteur Jules Pouget, Maire du Touquet-Paris-Plage et Édouard Bourdet[4].

il est inhumé le au cimetière du Montparnasse[5].

Il a un frère, Pierre Champion, historien, surtout de Jeanne d'Arc, de Louis XI et du Paris médiéval, et écrivain[4].

Édouard Champion, mobilisé au cours de la Première Guerre mondiale, est affecté à la 22e section de commis ouvriers militaire d’administration (C.O.A.) et rejoint ensuite le 26e bataillon de chasseurs à pied. Il effectue cette période, successivement en France et au Maroc, il en sort sous-lieutenant. Il est promu au grade de capitaine de réserve le [6].

Vie professionnelle

Il prend, à la mort de son père, Honoré Champion, la direction de la maison que celui avait créée et qui est célèbre dans le monde entier par ses ouvrages d'érudition, intéressant notamment le Moyen Âge et la Renaissance. La librairie, située sur le quai Malaquais, qui était le musée de tout ce qu'une édition peut compter de rares, était le rendez-vous des académiciens, un grand portrait de Gaston Berger inspecte le visiteur, dès la porte franchie.

Appelé à l' université Harvard, aux États-Unis, par une série de leçons, il étend cette mission à toute l'Amérique du Nord en prononçant, notamment aux États-Unis et avec succès, en 120 jours, 102 conférences dans 69 villes, collèges et université. À son retour en France, il est félicité par le président du Conseil. Il publie, dans la Revue des Deux Mondes du et du « Le Livre aux États-Unis »[7].

Il prononce un discours, le , lors de l'inauguration de la statue de Stendhal au Jardin du Luxembourg, en présence de Raymond Poincaré[8].

Il est historiographe de la Comédie-Française, il prend en 1927 la succession du répertoire des Joannides qui, de 1680 à 1938, est le mémorial quotidien de ceux qui s'intéressent à la Comédie-Française. Il a écrit ceci : « J'ai surtout voulu travailler pour l'avenir, en donnant aux historiens du XXIe siècle une image aussi exacte que possible de la maison de Molière ».

Il a une des plus belles bibliothèques de Paris, il possède non seulement des livres magnifiques, mais aussi une riche collection de manuscrits précieux, dont l'exemplaire du Rouge et le Noir interfolié avec des notes manuscrites de Stendhal. Il a publié un monumental catalogue de la librairie française et édité les œuvres complètes de Stendhal, Gérard de Nerval, Prosper Mérimée. On lui doit aussi des travaux sur Chateaubriand, Baudelaire, Stendhal, Ménard pour lesquels il nourrissait un culte fervent. Il a créé la collection « Les Amis d'Édouard  sont les plus aimables amis du monde », composée de 166 brochures, la première signée Maurice Barrès et la dernière Henri Massis, et dont les exemplaires, devenus rarissimes, sont très recherchés des bibliophiles. Il révèle « l'itinéraire de Paris à Jérusalem » de Julien, le valet de chambre de Chateaubriand, dont il édite la correspondance[4].

Il est membre de la Société des gens de lettres en 1916, membre du comité de la « Société des textes français modernes » et membre du Comité d'histoire littéraire de France[9].

Il est le président du cercle des Escholiers.

Il cède sa librairie après la Première Guerre mondiale et se consacre à l'enrichissement de sa fameuse collection de documents et de manuscrits et surtout à l'historiographie de la Comédie-Française[4].

Son histoire au Touquet-Paris-Plage

Fichier:Édouard Champion correspondance avec Adrien Perret-Maisonneuve concernant musée du Touquet-Paris-Plage.jpg
Verso d'une carte postale, signée Édouard Champion, adressée à Adrien Perret-Maisonneuve concernant l'inauguration à venir du musée du Touquet-Paris-Plage.

Il est premier adjoint au maire pendant les mandatures de Léon Soucaret puis de Jules Pouget.

Il est élu membre titulaire de la Société académique du Touquet-Paris-Plage le [9].

Le musée du Touquet-Paris-Plage est inauguré le , dans l'hôtel de ville, et Édouard Champion en est le premier conservateur.

Devant un parterre de personnalités comme Maurice Ravel, Serge Lifar, Henri Le Sidaner, le prince de Monaco , quelques ministres et secrétaires d'État, des membres très en vue de la Jet-Set de l'époque et même Miss Europe 1932[10], il prononce le discours suivant :

« Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs,

Vous venez de visiter et d'admirer la superbe et complète exposition de toutes les affiches illustrées concernant Paris-Plage et le Touquet-Paris-Plage, éditées depuis cinquante ans. Cette incomparable collection a été réunie par notre société académique, qui en a fait don à la ville.

Il n'a guère que le mérite de l'improvisation, ayant été réalisé en six jours (deux fois trois...) mais comme il va vous paraître incomplet, surtout après la substantielle conférence de notre éminent collègue Maurice Garet !

Il prouve, du moins, qu'on peut réussir avec le temps et la générosité des donateurs et prêteurs et surtout avec le concours d'une société académique comme la notre.

Je tiens à les remercier, et d'abord vous-même, Monsieur le Maire et madame Soucaret, M. Lévêque, M. Tourneur, mes collègues MM Dessouliers et Sainsard, MM le Camus de Wailly, Quételart, Hoyez, Drobecq, Bérard, qui joignent l'amabilité au talent, et encore tant d'autres, enfin je remercie en bloc les plus humbles comme les plus élevés[9]. »


À sa mort en 1938, Édouard Champion lègue sa collection de tableaux au musée du Touquet qu'il avait fondé. Il rédige en 1935 la plaquette Les Phares du Touquet au siècle dernier.

Les collections sont mises à l'abri durant la guerre puis le musée est rouvert en 1963, toujours à l'hôtel de ville. En 1989, il déménage à la villa Way Side, construite en 1930 sur les plans de l'architecte Henri-Léon Bloch. Cette villa avait été transformée en maison de retraite pour médecins. Elle est, depuis 1991, le siège du musée du Touquet-Paris-Plage, baptisé « Musée Édouard Champion ».

Il se dépense sans compter pour faire connaître Le Touquet et y faire venir un grand nombre de journalistes et de personnalités, tels par exemple que Joséphine Baker, Tristan Bernard, Henry Bordeaux, Sacha Guitry, Philippe Hériat, Gaston Leroux, Serge Lifar, Somerset Maugham, Mistinguett, Paul Morand, Yvonne Printemps.

Hommage

La municipalité du Touquet-Paris-Plage lui rend hommage en donnant son nom à une avenue, l'avenue Édouard Champion.

Distinctions

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le puis officier de la Légion d'honneur le [7].

Il est décoré de la croix de guerre avec deux citations, étoile bronze et étoile d'argent[9],[6].

Publications

Il est l'auteur de 36 ouvrages[11], quelques exemples :

  • La Comédie-Française. 1er janvier 1927-31 décembre 1932, Édition : Paris : Stock , 1934-1937
  • La Comédie-Française 1935, Édition : Nogent-le-Rotrou : impr. Daupeley-Gouverneur , 1936
  • La Comédie-Française 1936, Édition : Paris : Delamain et Boutelleau , 1937
  • La Comédie-Française 1937, Édition : Paris : R. Munier , 1938
  • Chateaubriand et George Sand, une page inédite des Mémoires d'Outre-tombe, Édition : Paris : R. Helleu , 1937
  • Le Golf, Édition : Paris, impr. Ducros et Colas ; "Nouvelle Édition française", 23, avenue de Messine , 1936
  • Retour d'Amérique. Avec une introduction de M. P. Peixotto, Édition : Abbeville, impr. F. Paillart , 1927

Notes et références

  1. « mariage n° 457 », sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 13/31.
  2. « acte de mariage n° 751 », sur archives.paris.fr, (consulté le ), p. 20/31.
  3. « acte de décès n° 458 », sur archives.paris.fr, (consulté le ), p. 13/31.
  4. a b c et d Nécrologie Édouard Champion (1882-1938) : Recueil d'articles de presse rédigés lors de sa mort (lire en ligne).
  5. « date et adresse de son inhumation au cimetière du Montparnasse », sur archives.paris.fr, (consulté le ), p. 27/31.
  6. a et b « Fiche militaire matricule 4474, classe 1902, 2e bureau, liste principale, Paris », sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 4 pages
  7. a et b « base Leonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Inauguration du monument Stendhal au jardin du Luxembourg », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  9. a b c et d Société académique du Touquet-Paris-Plage, mémoires de la Société académique du Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais) 1932 : vingt-septième année - 1932 - Cinquantenaire du Touquet-Paris-Plage, L. Delambre - Deroussent 79, rue de Paris Le Touquet-Paris-Plage, 64 p., p. 27 et 28, puis 55.
  10. Société académique du Touquet-Paris-Plage, Mémoires de la Société académique du Touquet-Paris-Plage 1997-1999, Le Touquet-Paris-Plage, Éditions Auréoline, 18, allée Georges Brassens, 62520 Le Touquet-Paris-Plage, édité en 2003, p. 41 écrits de Patrice Deparpe
  11. « Édouard Champion (1882-1938) : œuvres (75) », sur data.bnf.fr (consulté le )

Liens externes