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'''Francis Wiener de Croisset''' né '''Edgar Franz Wiener''' à [[Bruxelles]] le [[28 janvier]] [[1877]] et mort à [[Neuilly-sur-Seine]] le [[8 novembre]] [[1937]], est un [[auteur dramatique]], [[romancier]] et [[librettiste]] français. |
'''Francis Wiener de Croisset''', né '''Edgar Franz Wiener''' à [[Bruxelles]] le [[28 janvier]] [[1877]] et mort à [[Neuilly-sur-Seine]] le [[8 novembre]] [[1937]], est un [[auteur dramatique]], [[romancier]] et [[librettiste]] français. |
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==Biographie== |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Franz Wiener |
Nationalité | |
Activités | |
Conjoint |
Marie-Thérèse de Chevigné (d) |
Enfant |
Germaine Wiener de Croisset (d) |
Parentèle |
Jacob Wiener (grand-père) Charles de Croisset (petit-fils) |
Distinctions | |
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Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 8848, 1 pièce, -)[1] |
Francis Wiener de Croisset, né Edgar Franz Wiener à Bruxelles le 28 janvier 1877 et mort à Neuilly-sur-Seine le 8 novembre 1937, est un auteur dramatique, romancier et librettiste français.
Biographie
Francis de Croisset est issu d'une famille juive allemande. Son grand-père, Jacques Wiener (1815-1899), s'était installé vers 1835 à Bruxelles ; graveur, il créa le premier timbre belge. Le frère cadet de celui-ci, Léopold Wiener, se fit également connaître comme graveur, médailleur et sculpteur. Le père de Francis de Croisset, Alexandre Wiener (1848-1920), était peintre. L'un de ses oncles, Samson Wiener (1851-1914), fut sénateur à la chambre haute de Belgique et bourgmestre d'une commune bruxelloise.
Son ami le journaliste Maurice de Waleffe (1874-1946) témoigne que, dès son arrivée à Paris, en 1897, il projetait, pour mieux s'intégrer à la société parisienne, de demander sa naturalisation, de changer de nom et de se faire baptiser et que le nom de Croisset était pour lui « le nom du village d'où Gustave Flaubert datait les volumes de sa correspondance[2] ». En 1911, il obtint du Conseil d'État le changement de son nom pour celui de Wiener de Croisset[3].
Francis de Croisset recherche le scandale avec des comédies d’une audace calculée, et devient, par son œuvre mais aussi par sa vie privée, omniprésent dans la presse du temps.
Au théâtre, il collabore avec Robert de Flers après la mort de Gaston Arman de Caillavet en 1915.
Après avoir été fiancé avec Mlle Dietz-Monnin, il épouse, en 1910, Marie-Thérèse de Chevigné, veuve de Maurice Bischoffsheim (1875-1904), arrière-petite-fille par sa mère du marquis de Sade et mère de Marie-Laure de Noailles. Ils font aménager à partir de 1912 la villa Croisset à Grasse[4].
À partir de 1934 et jusqu'à sa mort le , il vécut avenue Gabriel à Paris.
Élégant, brillant et mondain, il inspire à Marcel Proust la métamorphose de Bloch en Jacques du Rozier dans À la recherche du temps perdu.
Il est le père de Philippe Wiener de Croisset, patron de presse (père de l'homme d'affaires Charles de Croisset) et de Germaine Wiener de Croisset, épouse de l'artiste peintre et critique d'art Roger Lannes de Montebello (1908-1986) et mère de Philippe Lannes de Montebello, qui fut pendant plus de trente ans directeur du Metropolitan Museum of Art de New York.
Œuvres
- Par politesse, comédie en 1 acte, 1899
- Qui trop embrasse, comédie en 1 acte, 1899
- L'Homme à l'oreille coupée ou Une mauvaise plaisanterie, comédie en 3 actes, avec Jacques Richepin, Théâtre de l'Athénée,
- Le « je ne sais quoi », 1900
- Les Toiles d'araignée
- Tout est bien, 1901
- Chérubin, comédie chantée en 3 actes en vers, musique de Jules Massenet, Comédie-Française,
- La Passerelle, comédie en 3 actes, Théâtre du Vaudeville,
- Par vertu, comédie en 1 acte, Théâtre de l'Athénée,
- Les Deux courtisanes, musique de scène Reynaldo Hahn, 1902
- Le Paon (1904)
- 1905 : Le Bonheur, Mesdames ! opérette de Francis de Croisset et Albert Willemetz, musique Henri Christiné, Théâtre des Variétés,
- Le Tour de main, comédie en 3 actes, avec Abel Tarride, Nice, Casino municipal, et Paris, Théâtre du Gymnase,
- La Bonne intention, comédie en 2 actes, 1906
- Les Deux Courtisanes, musique Reynaldo Hahn, Théâtre des Mathurins,
- Paris-New York de Francis de Croisset et Emmanuel Arène, Théâtre Réjane,
- Arsène Lupin, comédie en 4 actes, avec Maurice Leblanc, Paris, Théâtre de l'Athénée,
- La Revue des X, revue en 25 tableaux, avec Romain Coolus, Gaston Arman de Caillavet, Albert Guinon, Max Maurey, Jacques Richepin, Théâtre des Bouffes-Parisiens,
- Le Cœur dispose, comédie en 3 actes, Théâtre de l'Athénée,
- L'Épervier, comédie en 3 actes, Théâtre de l'Ambigu,
- Le Feu du voisin comédie en 2 actes, Théâtre Édouard VII, 1917
- Le Retour, comédie en 3 actes, avec Robert de Flers, Paris, Théâtre de l'Athénée, 26 octobre 1920
- Les Vignes du Seigneur, comédie en 3 actes, avec Robert de Flers, Théâtre du Gymnase,
- Romance, pièce en 3 actes d'après Edward Sheldon, avec Robert de Flers, Théâtre de l'Athénée,
- Ciboulette, opérette en 3 actes et 4 tableaux, avec Robert de Flers, musique Reynaldo Hahn, Théâtre des Variétés,
- Les Nouveaux Messieurs, comédie en 4 actes, avec Robert de Flers, Théâtre de l'Athénée,
- La Féerie cinghalaise, 1926 [1]
- Le Docteur Miracle, avec Robert de Flers, 1927
- La Livrée de M. Le Comte, comédie en 3 actes, d'après la pièce de Melville Collins, Théâtre de l'Avenue,
- Les Précieuses de Genève, avec Robert de Flers, 1929
- Ne dites pas Fontaine..., comédie en 1 acte, 1929
- Le Souvenir, avec Robert de Flers, 1929
- Nous avons fait un beau voyage, Grasset, 1930 : relation d'un voyage aux Indes
- Pierre ou Jack ?, comédie en 3 actes, Théâtre de l'Athénée,
- Il était une fois..., pièce en 3 actes et 6 tableaux, Théâtre des Ambassadeurs,
- Le Vol nuptial comédie en 3 actes, Théâtre de la Michodière,
- Le Bonheur Mesdames opérette de Francis de Croisset et Albert Willemetz, musique Henri Christiné, Théâtre des Bouffes-Parisiens, avec Michel Simon et Arletty, Janvier 1934
- Le Billet de loterie, fantaisie en 1 acte, à bord du paquebot Normandie,
- La Dame de Malacca, 1935
- Le Pélican ou Une étrange famille, comédie en 3 actes, d'après Somerset Maugham, théâtre des Ambassadeurs,
- La Côte de Jade, préface de Pierre Benoit de l'Académie française, Grasset, 1938.
Notes et références
- « ark:/36937/s005b07bd73ec674 », sous le nom CROISSET Francis de (consulté le )
- Maurice de Waleffe, Quand Paris était un paradis. Mémoires 1900-1939, Paris, Denoël, 1947.
- Catherine Nicault, « Comment 'en être' ? Les juifs et la haute société dans la seconde moitié du XIXe siècle », Archives juives, 42, 2009/1, 8 sq.
- A pied dans Grasse
Annexes
Bibliographie
- Pierre Barillet, Les Seigneurs du rire : Flers - Caillavet - Croisset, Paris, Arthème Fayard, 1999.
- Jean-Yves Tadié, Marcel Proust, Paris, Gallimard, 1996, p. 504–505.
- Guy Dornand, « Francis de Croisset », en couverture un portrait de Francis de Croisset par Bernard Bécan, Les Hommes du jour n°47, Éditions Henri Fabre, 1933.