« Louis-François Lejeune » : différence entre les versions
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Version du 6 novembre 2019 à 15:29
Louis François Lejeune | ||
Stéphane Baron, d'après Jean-Urbain Guérin, Le Général Lejeune (1775-1848), Versailles, musée de l'Histoire de France. | ||
Naissance | Strasbourg ( Royaume de France) |
|
---|---|---|
Décès | (à 73 ans) Toulouse (Haute-Garonne) |
|
Origine | France | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) Royaume de France Royaume de France |
|
Arme | Génie Artillerie |
|
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1792 – 1824 | |
Conflits | Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Hommages | Arc de triomphe de l'Étoile, 19e colonne. | |
Autres fonctions | Maire de Toulouse Peintre Graveur |
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Louis-François, baron Lejeune, né le à Strasbourg, et mort le à Toulouse (Haute-Garonne), est un général de brigade du Premier Empire, peintre et graveur français.
Il contribue à l'introduction de la lithographie en France.
Biographie
Un jeune artiste engagé volontaire
Lejeune étudie d'abord la peinture chez Pierre-Henri de Valenciennes avec Jean-Victor Bertin mais quitte l'atelier et part comme volontaire en 1792 dans la compagnie des Arts de Paris. Il reçoit son baptême du feu à la bataille de Valmy. Nommé sergent au 1er bataillon de l'Arsenal, il passe en 1793 dans l'artillerie à La Fère, assiste aux sièges de Landrecies, du Quesnoy et de Valenciennes, où il devient aide-de-camp du général Jacob puis fait, en qualité de lieutenant-adjoint au génie, les campagnes de 1794 en Hollande et de 1795.
Campagnes (1798-1813)
Appelé en 1798 au dépôt de la guerre, il réussit brillamment ses examens et se voit nommé capitaine-adjoint au corps du génie. Il devient aide-de-camp du maréchal Berthier en 1800 et le reste jusqu'en 1812.
Il participe à ce titre pratiquement à toutes les campagnes des guerres de l'Empire, notamment en Espagne, où il est blessé et fait prisonnier. Capitaine après Marengo, chef de bataillon après Austerlitz, il est fait chevalier de la Légion d'honneur, puis nommé colonel le 10 mars 1809 après s'être valeureusement comporté au siège de Saragosse.
Nanti d'une première dotation en Hanovre en 1808, d'une seconde en Westphalie en 1810, il est fait baron d'Empire le 6 octobre 1810.
Le , lors de la campagne de Russie, il est promu général de brigade et chef d'état-major de Davout. Victime de gelure au visage, il quitte son poste lors de la retraite de Russie mais est mis aux arrêts sur ordre de Napoléon Ier.
Libéré dès mars 1813, il est d'abord affecté dans les provinces illyriennes, puis rejoint à nouveau l'armée, sous les ordres du maréchal Oudinot, dont il devient le chef d'état-major. Pendant la campagne de Saxe, le général Lejeune est présent à la bataille de Lützen, au passage de la Spree, à Bautzen, etc. Il est fait officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière.
À la bataille de Hoyerswerda, alors que le corps de Bülow écrase le 12e corps formé en carré dans une prairie, le général Lejeune, au risque d'être enlevé, s'aventure dans les lignes ennemies avec un bataillon, la cavalerie du général Wolff et six pièces de 12. Il brise toute l'artillerie prussienne et sauve le maréchal Oudinot et son armée.
À nouveau plusieurs fois blessé, dont la dernière à Hanau, il est autorisé à quitter l'armée en novembre 1813, après plus de vingt ans de services. Il revient alors à la peinture pour s'y consacrer pleinement.
Vie civile et intermède militaire
Déjà titulaire de la croix de l'ordre impérial de Léopold, le général Lejeune est fait chevalier de Saint-Louis par Louis XVIII, et commandeur de la Légion d'honneur en 1823.
Il reprend du service dans l'armée, devenue royale, de 1818 à 1824. Il est encore commandant de la Haute-Garonne en 1831.
Le , il épouse entre-temps Louise Clary, sœur du général Marius Clary et surtout nièce de Désirée Clary, reine de Suède par son mariage avec Jean-Baptiste Bernadotte. En 1824, le roi de Suède lui confère la grand-croix de l'Ordre de l'Épée de Suède.
En 1837, il devient directeur de l'École des beaux-arts et de l'industrie de Toulouse, ville dont il devient maire en 1841.
Il est promu grand officier de la Légion d'honneur par décret du .
L'artiste
Lejeune n'avait pas oublié ses pinceaux sur le champ de bataille, et l'amour des arts ne l'avait pas abandonné. On possède de lui un assez grand nombre de tableaux d'histoire très estimés. On distingue surtout le tableau de la bataille de Guirando, présenté en 1819 et qui eut un beau succès, et le tableau de la bataille de la Moskova, considéré comme le chef-d'œuvre de l'auteur. Il reste principalement connu pour ses tableaux de scène de batailles pleins de vigueur qui allient vérité historique et composition artistique, réalisés à l'aide de croquis pris sur le vif durant les combats.
On lui attribue généralement l'introduction, en France, de la lithographie qu'il avait vu utiliser à Munich dans l'atelier de son inventeur, Aloys Senefelder, en 1806. Il dessina aussi quelques uniformes de l'armée impériale, dont celui des lanciers de Berg de Murat et celui des aides de camp de Berthier.
Fin de vie
Alors que se déroulent à Paris les combats de février 1848, il meurt d'une crise cardiaque à Toulouse le .
Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (33e division)[1].
Œuvre graphique
Collections publiques
- Paris, département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France
- L'ensemble de son œuvre lithographié[2]
- Versailles, musée de l'Histoire de France
- Bataille d'Aboukir
- La deuxième Bataille d'Aboukir
- Bataille de la Moskova
- Bataille des Pyramides
- Passage du Rhin
- La Bataille de Lodi
- Bataille du mont Thabor
- Marengo
- Bivouac à la veille d'Austerlitz
- La Bataille de Somosierra
- Le 6 juin 1825
- Toulouse, musée Paul-Dupuy : Album de dessin (1820-1829), 37 dessins par Louis-François Lejeune[3]
Publications
- Sièges de Saragosse, histoire et peinture des événements qui ont eu lieu dans cette ville ouverte pendant les deux sièges qu'elle a soutenus en 1808 et 1809, Paris, Firmin-Didot frères, 1840 - lire sur Gallica
- Mémoire du général Lejeune publiés par Germain Bapst - De Valmy à Wagram, tome I, Paris, Firmin-Didot, 1895 - lire en ligne.
- Mémoire du général Lejeune publiés par Germain Bapst - En Prison et en Guerre, tome II, Paris, Firmin-Didot, 1896 - lire en ligne.
Ses Mémoires ont fait l'objet de multiples réimpressions[Où ?].
Titulature et distinctions
Titres
- Baron Lejeune et de l'Empire (accordé par décret du et lettres patentes signées à Fontainebleau le )[4] ;
- Donataire[5] :
- En Westphalie (revenus : 6 000 fr.) par décret impérial du ;
- Sur Rome par décret impérial du .
Distinctions
- Légion d'honneur[6] :
- Légionnaire (), puis,
- Officier (), puis,
- Commandeur (), puis,
- Grand officier de la Légion d'honneur () ;
- Chevalier de Saint-Louis ([7]) ;
- Ordre impérial de Léopold
- Chevalier (autorisé le [8]), puis,
- Commandeur[réf. à confirmer][9] ;
- Commandeur de l'ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière[9] (1823[7]) ;
- Grand'croix de l'ordre de l'Épée de Suède (1824[7]) ;
Hommages
- Son nom est gravé sur l'Arc de Triomphe.
- Une rue de Strasbourg porte son nom[10].
- Du 14 février au 13 mai 2012, le château de Versailles présente l'exposition Les Guerres de Napoléon. Louis François Lejeune, général et peintre. Voir le site du château.
- Patrick Rambaud en a fait l'un des héros de son roman La Bataille, prix Goncourt 1997.
Armoiries
Image | Blasonnement |
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Armes du baron Lejeune et de l'Empire
Coupé, au premier parti à dextre d'or au dextrochère gantelé de sable, mouvant à sénestre, tenant un compas ouvert du même ; à sénestre de gueules au signe des barons tirés de l'armée, au deuxième d'azur à la tête de Minerve en profil d'or[4],[5]. |
Généalogie
- Fils de Louis Jean Jacques Lejeune (né à Strasbourg), musicien du roi et de Marie Catherine Tissot[10], Lejeune avait épousé, le à Paris, Louise Clary, nièce de Désirée Clary, dont il eut un fils :
- Modèle:Arbre/Branche finale Edgar Joseph Charles Désiré (Paris, 22 juin 1826 - Pau, 1er avril 1867), 2e baron Lejeune, écuyer de Napoléon III, officier de la Légion d'honneur (30 mars 1867)[11], marié, le 16 juin 1858 à Paris, avec Marie (1836-1889), fille de Jacques Ardoin (1779-1851), banquier, député, dont il eut :
- Modèle:Arbre/Branche finale Marie Napoléon Philippe Louis Robert (Paris VIIIe, 16 mars 1860 - 1943), 3e baron Lejeune, propriétaire du château de la Mothe-Chandeniers, vice-président de la société d'encouragement à l'élevage du cheval de guerre, chevalier de la Légion d'honneur ()[12], marié, le 20 avril 1880 à Paris VIIe, avec Louise (1858-1911), fille d'Edmond Taigny (1828-1906), maître des requêtes au Conseil d'État et collectionneur, dont postérité (il avait contracté aussi une deuxième union) :
- Jules Marie Edgard (Les Trois-Moustiers, 31 janvier 1881 - Mort pour la France le 23 novembre 1914 à Bailleul[Laquelle ?]), 4e baron Lejeune, Saint-Cyrien (promotion du centenaire de la Légion d'honneur : 1901-1903), capitaine de la cavalerie, marié le 1er juillet 1912 avec Marguerite Malcy Caroline Alexandrine Murat (1886-1956), fille de Joachim (1856-1932), prince Murat et de Cécile Ney d'Elchingen (1867-1960), fille de Michel-Aloys Ney (1835-1881), duc d'Elchingen, dont :
- Louise Cécile Marie (Tours, 20 avril 1913 - Paris VIIe, 5 avril 2002), mariée, le 20 avril 1933 à Paris, avec Jean-Louis du Temple de Rougemont (1910-1990), général de corps d'armée, résistant, puis commandant des forces françaises en Allemagne, commandeur de la Légion d'honneur, grand officier de l'Ordre national du Mérite, croix de guerre 1939-1945, croix de la valeur militaire, médaille de la Résistance, dont postérité ;
- Modèle:Arbre/Branche finale Un fils, marié, dont postérité subsistante ;
- Hubert (vers 1885-après 1973) ;
- Modèle:Arbre/Branche finale Élisabeth (née vers 1883).
- Jules Marie Edgard (Les Trois-Moustiers, 31 janvier 1881 - Mort pour la France le 23 novembre 1914 à Bailleul[Laquelle ?]), 4e baron Lejeune, Saint-Cyrien (promotion du centenaire de la Légion d'honneur : 1901-1903), capitaine de la cavalerie, marié le 1er juillet 1912 avec Marguerite Malcy Caroline Alexandrine Murat (1886-1956), fille de Joachim (1856-1932), prince Murat et de Cécile Ney d'Elchingen (1867-1960), fille de Michel-Aloys Ney (1835-1881), duc d'Elchingen, dont :
- Modèle:Arbre/Branche finale Marie Napoléon Philippe Louis Robert (Paris VIIIe, 16 mars 1860 - 1943), 3e baron Lejeune, propriétaire du château de la Mothe-Chandeniers, vice-président de la société d'encouragement à l'élevage du cheval de guerre, chevalier de la Légion d'honneur ()[12], marié, le 20 avril 1880 à Paris VIIe, avec Louise (1858-1911), fille d'Edmond Taigny (1828-1906), maître des requêtes au Conseil d'État et collectionneur, dont postérité (il avait contracté aussi une deuxième union) :
- Modèle:Arbre/Branche finale Edgar Joseph Charles Désiré (Paris, 22 juin 1826 - Pau, 1er avril 1867), 2e baron Lejeune, écuyer de Napoléon III, officier de la Légion d'honneur (30 mars 1867)[11], marié, le 16 juin 1858 à Paris, avec Marie (1836-1889), fille de Jacques Ardoin (1779-1851), banquier, député, dont il eut :
Notes et références
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 226
- Catalogue de la BnF
- « Album de dessin », notice descriptive sur le site musees-midi-pyrenees.fr
- Archives nationales BB/29/968, p. 28.
- Révérend 1894, p. 93-94.
- Léonore LH/1569/31.
- Jeanson 2012, p. ADC Berthier.
- Michaud 1818, p. 181.
- Dechristé 1869, p. 96.
- Roglo 2012.
- « Cote LH/1569/19 », base Léonore, ministère français de la Culture
- « Cote 19800035/325/43759 », base Léonore, ministère français de la Culture
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Louis-François Lejeune », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition] ;
- Biographie des hommes vivants : ou histoire, par ordre alphabéthique, de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs action oui leurs écrits, t. IVe, L.-G. Michaud, , 580 p. (lire en ligne), p. 181-182 ;
- Catalogue des ouvrages de peinture, sculpture, dessin, gravure & lithographie exposés dans les galeries du musée de Douai, Impr. Dechristé, , 240 p. (lire en ligne), p. 96 ;
- Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, (lire en ligne) ;
- Pour approfondir
- Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, vol. 24, Lei - Lly, Desplaces, , 2e éd., 640 p. (lire en ligne), p. 43 ;
- Collectif, sous la direction de Valérie Bajou, Les Guerres de Napoléon, Louis François Lejeune, général et peintre, à l'occasion de l'exposition du même nom au château de Versailles, 14 février au 13 mai 2012. Éditions Hazan, 2012, 280 pages. (ISBN 9782754106023).
Articles connexes
- Armorial des barons militaires de l'Empire (F-Z) ;
- Étienne François Clary et Famille Clary (Marseille) ;
- Familles subsistantes de la noblesse d'Empire ;
- Guerre et Paix ;
- Iconographie de Napoléon Ier ;
- Incendie de l'ambassade d'Autriche à Paris ;
- Les Hussards (pièce de théâtre) ;
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile ;
- Ordre de l'Épée ;
- Ordre des Trois-Toisons d'Or ;
- Peinture de bataille ;
- État-major général de la Grande Armée durant la campagne de Russie ;
- Familles subsistantes de la noblesse française
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- « Louis François Lejeune : précisez », Louis François, baron Lejeune 1775-1848, & Louise Clary, sur roglo.eu (consulté le ) ;
- « Cote LH/1569/31 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- « Registres de lettres patentes de collation de titres et d'armoiries et armorial. 1808 - 1815. BB/29/968 page 28 », Titre de baron, accordé par décret du , à Louis, François Lejeune. Fontainebleau ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le ), p. 496 ;
- James Jeanson, « Aides de camp des maréchaux », Berthier, sur faste.empire.free.fr (consulté le ) ;
- Général du Premier Empire promu en 1812
- Baron de l'Empire
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Ordre impérial de Léopold
- Commandeur de l'ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière
- Maire de Toulouse
- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre de bataille
- Graveur français du XIXe siècle
- Lithographe français du XIXe siècle
- Enseignant à l'École supérieure des beaux-arts de Toulouse
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Général strasbourgeois
- Naissance en février 1775
- Naissance à Strasbourg
- Décès en février 1848
- Décès à Toulouse
- Décès à 73 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 33)