« Antonio José de Sucre » : différence entre les versions
mAucun résumé des modifications |
Report de réf. du RI dans le corps de l'article, corrections typographiques, mise en relation du texte avec ses sources, élimination d'une réf. redondante et de faible qualité, élimination d'une "thèse" annoncée dans le texte mais développée en note seulement, sans source, et au demeurant peu plausible (on ne voit pas bien pourquoi des "Zucker" auraient reçu le nom de "Sucre" à leur arrivée en Nouvelle-Espagne). |
||
Ligne 49 : | Ligne 49 : | ||
[[Image:Plaza de Armas Sucre Decembre 2007 - Monument à Sucre.jpg|right|thumb|[[Emmanuel Fontaine]], ''Monument à Antonio José de Sucre'', ville de [[Sucre (Bolivie)|Sucre]], [[Bolivie]].]] |
[[Image:Plaza de Armas Sucre Decembre 2007 - Monument à Sucre.jpg|right|thumb|[[Emmanuel Fontaine]], ''Monument à Antonio José de Sucre'', ville de [[Sucre (Bolivie)|Sucre]], [[Bolivie]].]] |
||
'''Antonio José de Sucre y Alcala''' « '''Grand maréchal d'Ayacucho''' », né le {{Date de naissance|3|février|1795}} à [[Cumaná]] au [[Venezuela]] |
'''Antonio José de Sucre y Alcala''' « '''Grand maréchal d'Ayacucho''' », né le {{Date de naissance|3|février|1795}} à [[Cumaná]] au [[Venezuela]] et mort le {{Date de décès|4|juin|1830}} à Berruecos en [[Colombie]], est un dirigeant indépendantiste et [[homme d'État]] [[Amérique du Sud|sud-américain]], proche de [[Simón Bolívar]]. |
||
== Biographie == |
== Biographie == |
||
=== Ses origines et sa vie privée === |
=== Ses origines et sa vie privée === |
||
Sucre est né au sein d'une famille aisée de [[Cumaná]], au [[Venezuela]], qui était à l'époque partagée entre le [[Espagne| |
Sucre est né au sein d'une famille aisée de [[Cumaná]], au [[Venezuela]]<ref>{{Lien web|titre=Antonio José de Sucre • Chapter 1|url=http://penelope.uchicago.edu/Thayer/E/Gazetteer/People/Antonio_Jose_de_Sucre/SHEAJS/1*.html|site=penelope.uchicago.edu|consulté le=2019-11-28}}</ref>, qui était à l'époque partagée entre le [[Espagne|roi d'Espagne]] et un « Général du Venezuela ». Ses origines ne sont pas vraiment connues mais, selon les travaux de divers [[généalogie|généalogistes]], Sucre serait le descendant de Charles de Sucre, membre d'une famille [[Comté de Flandre|flamande]] anoblie par le [[Espagne|roi d'Espagne]] pour devenir gouverneur de [[Cuba]]. Les Sucre étaient marquis de Preux-au-Bois et seigneurs de Bellaing, Oisy-les-Aubry, Equeberghue, Hontoye, descendants de Claude de Sucre, chevalier, et de Claude de Thuin (Claude de Thurut y Grebier (Grébert)), dame de Bellaing et Orsinval. Ils sont issus de Godefroy de Sucre, vicomte de Toulouse, chambellan du roi de France Philippe de Valois et époux d'Aldegonde d'Armagnac, fille de Jean, comte d'Armagnac. C'est dans le nord de la France que cette famille fit souche avant de migrer aux Amériques par Charles de Sucre y Pardo, né le {{date-|19 mars 1665}} au château de Preux-au-Bois, chevalier et marquis de Preux. Il fut nommé par le roi d'Espagne gouverneur de [[Carthagène des Indes|Cartagena de Indias]]. Il est décédé le {{date-|1 octobre 1746}} à Caracas, José Antonio étant son arrière-petit-fils. |
||
Il épousa Maríana Carcelén y Larrea, marquise de Solanda et marquise de Villarrocha. |
Il épousa Maríana Carcelén y Larrea, marquise de Solanda et marquise de Villarrocha. |
||
Ligne 60 : | Ligne 60 : | ||
=== Début de sa carrière militaire === |
=== Début de sa carrière militaire === |
||
En [[1811]], Sucre rejoint les bataillons |
En [[1811]], Sucre rejoint les bataillons qui luttent pour l'indépendance des colonies [[Espagne|espagnoles]]. Démontrant rapidement des capacités de direction, il est promu [[colonel]] en [[1817]]. En [[1819]], à l'âge de {{unité|24|ans}}, il devient le plus jeune chef de l'armée en étant nommé [[général de brigade]]. À la suite de la [[bataille de Boyacá]], il entre dans la garde rapprochée de [[Simón Bolívar]]. |
||
En [[1821]], [[Simón Bolívar]] le charge d'aller libérer [[Quito]] |
En [[1821]], [[Simón Bolívar]] le charge d'aller libérer [[Quito]]. Sucre remporte une victoire décisive lors de la [[bataille de Pichincha]], le {{date|24|mai|1822}}. Peu après cette victoire, Bolívar et Sucre entrent dans [[Quito]] libérée et Sucre est nommé président de la province de Quito, alors même qu'il ne souhaitait pas ce poste. En 1823, il est brièvement président de la république du Pérou. |
||
=== Le héros |
=== Le héros d'Ayacucho === |
||
Sucre remporte d'autres victoires contre les forces |
Lieutenant du ''libérateur'' [[Simón Bolívar]], Sucre remporte au [[Pérou]] d'autres victoires contre les forces [[Espagne|espagnoles]], notamment le {{Date|6|août|1824}} lors de la [[bataille de Junín]]. Le {{date-|9 décembre}}, il capture la majorité des troupes royales et leurs officiers, dont le [[vice-roi]], lors de la [[bataille d'Ayacucho]]. Ce succès assure l'indépendance des colonies espagnoles d'Amérique du Sud. |
||
Sucre et Bolívar étaient proches, le second ayant pleine confiance en le premier<ref name=":0">{{Lien web|titre=Bolivar y Sucre. Dos hombres y una patria america - Monografias.com|url=https://m.monografias.com/trabajos105/bolivar-y-sucre-dos-hombres-y-patria-america/bolivar-y-sucre-dos-hombres-y-patria-america.shtml|site=m.monografias.com|consulté le=2019-11-28}}</ref>. En 1925, la république nouvellement créée de Bolivie, ainsi nommée en l'honneur de Bolívar, décide de donner à sa capitale le nom de Sucre<ref name=":0" />. En décembre 1825, il est élu président à vie du pays, succédant à Bolívar<ref>{{Lien web|titre=PRESIDENTES DE BOLIVIA 1825-2012 (Primera parte)|url=https://www.lapatriaenlinea.com/?nota=115120|site=www.lapatriaenlinea.com|consulté le=2019-11-28}}</ref>. Il démissionne en [[1828]] pour se présenter à l'élection présidentielle de [[Colombie]]. Il est élu mais meurt assassiné à [[Berruecos]], en Colombie, peu de temps après. |
|||
Lieutenant du ''libérateur'' [[Simón Bolívar]], il combattit avec succès les [[Espagne|Espagnols]] et remporta la victoire à la bataille d'[[Ayacucho]] en [[1824]] qui assura l'indépendance des colonies espagnoles d'Amérique du Sud. Sucre et Bolívar étaient proches, le second ayant pleinement confiance en le premier<ref>https://m.monografias.com/trabajos105/bolivar-y-sucre-dos-hombres-y-patria-america/bolivar-y-sucre-dos-hombres-y-patria-america.shtml</ref>. |
|||
Élu président à vie de la [[Bolivie]] en [[1826]], il succède à [[Simón Bolívar]]<ref >https://www.lapatriaenlinea.com/?nota=115120</ref>{{,}}<ref>https://geneall.net/es/title/12275/presidentes-de-la-republica-de-bolivia/</ref>. Il démissionna en [[1828]] pour se présenter à l'élection présidentielle de [[Colombie]]. Il fut élu, mais assassiné à [[Berruecos]] (Colombie) peu après. |
|||
== Hommage == |
== Hommage == |
||
Ligne 76 : | Ligne 74 : | ||
Son nom a été donné : |
Son nom a été donné : |
||
* à la [[capitale]] officielle de la [[Bolivie]], [[Sucre (Bolivie)|Sucre]]<ref>Décrets et lois : |
* à la [[capitale]] officielle de la [[Bolivie]], [[Sucre (Bolivie)|Sucre]]<ref>Décrets et lois : |
||
*Décret du 11 août 1825 : « La ville Capitale de la République et son département s'appellera Sucre». (''«La ciudad Capital de la República y su departamento se denominará Sucre»''). |
|||
* |
* décret du 11 août 1825 : « La ville Capitale de la République et son département s'appellera Sucre» (''« La ciudad Capital de la República y su departamento se denominará Sucre »'') ; |
||
* loi du {{date|1er juillet 1826}} : désigne la ville de Charcas (devenue ensuite Sucre) comme capitale provisoire « tandis que le libérateur Bolívar, père de la patrie, désigne l'endroit où devra être érigée '''la ville de Sucre, en l'honneur du maréchal Antonio José de Sucre''' » (''« mientras el Libertador Bolívar, Padre de la Patria, designe el sitio donde iba a erigirse la ciudad de Sucre, en honor al Mariscal Antonio José de Sucre »'') ; |
|||
* |
* loi du 12 juillet 1839 : « ''La ciudad de Chuquisaca es la Capital de la República y sede nata de los tres poderes del estado: Ejecutivo, Legislativo y Judicial, y conforme a la ley de 11 de agosto de 1825 se llamará en adelante la ciudad Sucre'' » ; |
||
* |
* loi complémentaire du 18 juin 1843 : « ''la Capital de la República se titulará en adelante, la Ilustre y Heroica Sucre'' » ; |
||
*Les constitutions qui font explicitement de Sucre la capitale du pays sont celle de 1868 et celle approuvée par les Boliviens en 2009.</ref>, |
* Les constitutions qui font explicitement de Sucre la capitale du pays sont celle de 1868 et celle approuvée par les Boliviens en 2009.</ref>, |
||
* à l'ancienne [[monnaie]] [[Équateur (pays)|équatorienne]], le [[sucre (monnaie)|sucre]], remplacé ensuite par le dollar |
* à l'ancienne [[monnaie]] [[Équateur (pays)|équatorienne]], le [[sucre (monnaie)|sucre]], remplacé ensuite par le dollar, |
||
* à l'[[aéroport international de Mariscal Sucre]] de [[Quito]], |
* à l'[[aéroport international de Mariscal Sucre]] de [[Quito]], en [[Équateur (pays)|Équateur]], |
||
* à la ville de [[Sucre (Colombie)|Sucre]], |
* à la ville de [[Sucre (Colombie)|Sucre]], en [[Colombie]], |
||
* au département de [[Sucre (département)|Sucre]], |
* au département de [[Sucre (département)|Sucre]], en [[Colombie]], |
||
* à l'[[État de Sucre]], |
* à l'[[État de Sucre]], au [[Venezuela]]. |
||
Une tombe vide en son honneur se trouve au [[Panthéon national (Venezuela)|Panthéon national du Venezuela]]. |
Une tombe vide en son honneur se trouve au [[Panthéon national (Venezuela)|Panthéon national du Venezuela]]. |
Version du 28 novembre 2019 à 16:30
Antonio José de Sucre | ||
Portrait du maréchal Antonio José de Sucre. | ||
Fonctions | ||
---|---|---|
Président à vie de Bolivie | ||
– (2 ans, 3 mois et 20 jours) |
||
Prédécesseur | Simón Bolívar | |
Successeur | José María Pérez de Urdininea | |
Président de la République du Pérou | ||
– (24 jours) |
||
Prédécesseur | José de la Riva Agüero y Sánchez Boquete | |
Successeur | José Bernardo de Tagle | |
Biographie | ||
Titre complet | Grand maréchal du Pérou, Maréchal Suprême de Bolivie | |
Nom de naissance | Antonio José de Sucre y Alcalá | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Cumaná, Vice-royauté de Nouvelle-Grenade | |
Date de décès | (à 35 ans) | |
Lieu de décès | Montaña de Berruecos, La Unión, Grande Colombie | |
Profession | Militaire | |
|
||
|
||
Liste des présidents de Bolivie Liste des présidents du Pérou |
||
modifier |
Antonio José de Sucre y Alcala « Grand maréchal d'Ayacucho », né le à Cumaná au Venezuela et mort le à Berruecos en Colombie, est un dirigeant indépendantiste et homme d'État sud-américain, proche de Simón Bolívar.
Biographie
Ses origines et sa vie privée
Sucre est né au sein d'une famille aisée de Cumaná, au Venezuela[1], qui était à l'époque partagée entre le roi d'Espagne et un « Général du Venezuela ». Ses origines ne sont pas vraiment connues mais, selon les travaux de divers généalogistes, Sucre serait le descendant de Charles de Sucre, membre d'une famille flamande anoblie par le roi d'Espagne pour devenir gouverneur de Cuba. Les Sucre étaient marquis de Preux-au-Bois et seigneurs de Bellaing, Oisy-les-Aubry, Equeberghue, Hontoye, descendants de Claude de Sucre, chevalier, et de Claude de Thuin (Claude de Thurut y Grebier (Grébert)), dame de Bellaing et Orsinval. Ils sont issus de Godefroy de Sucre, vicomte de Toulouse, chambellan du roi de France Philippe de Valois et époux d'Aldegonde d'Armagnac, fille de Jean, comte d'Armagnac. C'est dans le nord de la France que cette famille fit souche avant de migrer aux Amériques par Charles de Sucre y Pardo, né le au château de Preux-au-Bois, chevalier et marquis de Preux. Il fut nommé par le roi d'Espagne gouverneur de Cartagena de Indias. Il est décédé le à Caracas, José Antonio étant son arrière-petit-fils.
Il épousa Maríana Carcelén y Larrea, marquise de Solanda et marquise de Villarrocha.
Début de sa carrière militaire
En 1811, Sucre rejoint les bataillons qui luttent pour l'indépendance des colonies espagnoles. Démontrant rapidement des capacités de direction, il est promu colonel en 1817. En 1819, à l'âge de 24 ans, il devient le plus jeune chef de l'armée en étant nommé général de brigade. À la suite de la bataille de Boyacá, il entre dans la garde rapprochée de Simón Bolívar.
En 1821, Simón Bolívar le charge d'aller libérer Quito. Sucre remporte une victoire décisive lors de la bataille de Pichincha, le . Peu après cette victoire, Bolívar et Sucre entrent dans Quito libérée et Sucre est nommé président de la province de Quito, alors même qu'il ne souhaitait pas ce poste. En 1823, il est brièvement président de la république du Pérou.
Le héros d'Ayacucho
Lieutenant du libérateur Simón Bolívar, Sucre remporte au Pérou d'autres victoires contre les forces espagnoles, notamment le lors de la bataille de Junín. Le , il capture la majorité des troupes royales et leurs officiers, dont le vice-roi, lors de la bataille d'Ayacucho. Ce succès assure l'indépendance des colonies espagnoles d'Amérique du Sud.
Sucre et Bolívar étaient proches, le second ayant pleine confiance en le premier[2]. En 1925, la république nouvellement créée de Bolivie, ainsi nommée en l'honneur de Bolívar, décide de donner à sa capitale le nom de Sucre[2]. En décembre 1825, il est élu président à vie du pays, succédant à Bolívar[3]. Il démissionne en 1828 pour se présenter à l'élection présidentielle de Colombie. Il est élu mais meurt assassiné à Berruecos, en Colombie, peu de temps après.
Hommage
Son nom a été donné :
- à la capitale officielle de la Bolivie, Sucre[4],
- à l'ancienne monnaie équatorienne, le sucre, remplacé ensuite par le dollar,
- à l'aéroport international de Mariscal Sucre de Quito, en Équateur,
- à la ville de Sucre, en Colombie,
- au département de Sucre, en Colombie,
- à l'État de Sucre, au Venezuela.
Une tombe vide en son honneur se trouve au Panthéon national du Venezuela.
Notes et références
- « Antonio José de Sucre • Chapter 1 », sur penelope.uchicago.edu (consulté le )
- « Bolivar y Sucre. Dos hombres y una patria america - Monografias.com », sur m.monografias.com (consulté le )
- « PRESIDENTES DE BOLIVIA 1825-2012 (Primera parte) », sur www.lapatriaenlinea.com (consulté le )
- Décrets et lois :
- décret du 11 août 1825 : « La ville Capitale de la République et son département s'appellera Sucre» (« La ciudad Capital de la República y su departamento se denominará Sucre ») ;
- loi du : désigne la ville de Charcas (devenue ensuite Sucre) comme capitale provisoire « tandis que le libérateur Bolívar, père de la patrie, désigne l'endroit où devra être érigée la ville de Sucre, en l'honneur du maréchal Antonio José de Sucre » (« mientras el Libertador Bolívar, Padre de la Patria, designe el sitio donde iba a erigirse la ciudad de Sucre, en honor al Mariscal Antonio José de Sucre ») ;
- loi du 12 juillet 1839 : « La ciudad de Chuquisaca es la Capital de la República y sede nata de los tres poderes del estado: Ejecutivo, Legislativo y Judicial, y conforme a la ley de 11 de agosto de 1825 se llamará en adelante la ciudad Sucre » ;
- loi complémentaire du 18 juin 1843 : « la Capital de la República se titulará en adelante, la Ilustre y Heroica Sucre » ;
- Les constitutions qui font explicitement de Sucre la capitale du pays sont celle de 1868 et celle approuvée par les Boliviens en 2009.
Liens externes
- (en) Biographie
- Président de la Bolivie
- Naissance en février 1795
- Naissance à Cumaná
- Décès en juin 1830
- Décès à 35 ans
- Personnalité politique vénézuelienne assassinée
- Personnalité politique péruvienne assassinée
- Personnalité politique colombienne assassinée
- Combattant patriote lors de la guerre d'indépendance de la Colombie
- Mort assassiné en Colombie