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« Love on the Beat » : différence entre les versions

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== Historique ==
== Historique ==
Sur cet album, Gainsbourg utilise des musiciens américains pour obtenir un son rock et funk rompant avec le reggae des disques précédents. L'album fut controversé pour ses paroles au contenu hautement sexuel, particulièrement ''[[Lemon Incest]]'' (Inceste de citron) chanté en duo avec sa fille [[Charlotte Gainsbourg|Charlotte]], alors âgée de treize ans. Le titre de l'album et second tube : ''Love on the beat'' s'il joue sur l’ambiguïté de la sonorité du mot anglais ''beat'' pour un francophone, est clairement la description en ''talking over'' d'un [[Rapport sexuel|rapport]] hétérosexuel incluant [[fellation]] et [[sodomie]]. Les cris de jouissance féminins sont ceux de sa compagne [[Bambou (chanteuse)|Bambou]].
Sur cet album, Gainsbourg utilisa des musiciens [[États-Unis|nord-américains]] pour obtenir un son ''[[Funk rock|funk-rock]]'' rompant avec le ''[[reggae]]'' de ses albums précédents. L'album fut controversé pour ses paroles au contenu sexuel prononcé, particulièrement ''[[Lemon Incest]]'', évoquant l'inceste père-fille et chantée en duo avec sa fille [[Charlotte Gainsbourg|Charlotte]], alors âgée de treize ans. Son second tube ''[[Love on the Beat (chanson)|Love on the beat]]'', s'il joue sur l’ambiguïté de la sonorité du mot anglais ''[[Bite|beat]]'' pour un francophone, est clairement la description en ''talking over'' d'un [[rapport sexuel]] incluant ''[[cunnilingus]]'' et [[sodomie]]. Les cris de jouissance féminins sont ceux de sa compagne [[Bambou (chanteuse)|Bambou]], qu'il aurait enregistrés à son insu durant leurs actes sexuels.


Le disque comprend également deux chansons ayant clairement pour thème l'[[homosexualité]] : le titre ''I'm The Boy'' fait référence aux rencontres homosexuelles nocturnes (bars gay, [[prostitution]], [[backroom]]… ce n'est pas clairement défini), tandis que ''Kiss Me Hardy'' évoque le même sujet en citant le peintre [[Francis Bacon (peintre)|Francis Bacon]], et en reprenant les prétendues dernières paroles de l'[[Horatio Nelson|amiral Nelson]] à son aide de camp [[Thomas Hardy (militaire)|Thomas Hardy]]. Gainsbourg, grand provocateur évoquera tout au long de la promotion de ce disque ses expériences gay. Il reniera cependant ses propos quelques années plus tard en déclarant que « c'était pour balancer ».
Le disque comprend également deux chansons ayant clairement pour thème l'[[homosexualité]] : le titre ''I'm The Boy'' fait référence aux rencontres homosexuelles nocturnes ([[Bar gay|bars gay]], [[prostitution]], ''[[backroom]]''… ce n'est pas clairement défini{{Précision nécessaire}}), tandis que ''Kiss Me Hardy'' évoque le même sujet en citant le peintre [[Francis Bacon (peintre)|Francis Bacon]], et en reprenant les prétendues dernières paroles de l'[[Horatio Nelson|amiral Nelson]] à son aide de camp [[Thomas Hardy (militaire)|Thomas Hardy]]. Gainsbourg, grand provocateur, évoqua tout au long de la promotion de ce disque ses supposées expériences homosexuelles. Il renia cependant ses propos quelques années plus tard en déclarant que « c'était pour balancer ». Le refrain du morceau ''I'm The Boy'' reprend la mélodie de l'introduction du ''[[Le Sacre du printemps|Sacre du printemps]]'' d'[[Igor Stravinsky]].


Dans cet album, on entend aussi ''Harley David (Son of a Bitch)'', variante ''trash'' et décalée de la célèbre chanson (''Harley Davidson'') qu'il a écrite en [[1968]] pour [[Brigitte Bardot]]. Le refrain du morceau ''I'm The Boy'' reprend la mélodie de l'introduction du ''[[Le Sacre du printemps|Sacre du printemps]]'' d'[[Igor Stravinsky]].
Cet album contient aussi ''Harley David (Son of a Bitch)'', variante ''trash'' et décalée de la chanson ''Harley Davidson'' qu'il a écrite et composée en [[1968]] pour [[Brigitte Bardot]].


La pochette de l'album, réalisée par [[William Klein]], représente Serge Gainsbourg en portrait noir et blanc et en travesti. Il fait disparaître les poches qu'il arbore sous les yeux en raison de son alcoolisme, fond de teint, lèvres rouges, ongles longs et parfaitement manucurés, cheveux plaqués vers l'arrière, long cigarillo, Serge Gainsbourg voulait, selon le photographe, être "une femme la plus sublime possible".
La pochette de l'album, réalisée par [[William Klein]], représente Serge Gainsbourg en portrait noir et blanc et en [[Travestissement|travesti]], fond de teint, lèvres rouges, ongles longs et parfaitement manucurés, cheveux plaqués vers l'arrière, long cigarillo, tandis que sont gommées ses [[Cerne (médecine)|poches sous les yeux]] dues notamment à l'[[alcoolisme]] et au [[tabagisme]]. Serge Gainsbourg voulait, selon le photographe, être « une femme la plus sublime possible ».


''Love on the Beat'' reste un album culte dans la variété française des [[Années 1980 (musique)|années 1980]]. Gainsbourg y possède une liberté totale sur le choix de ses thèmes. La crudité de ses paroles choque mais l'album ne subira aucune censure. Gainsbourg le chante au [[Casino de Paris]] en 1985 ([[Gainsbourg Live]]).
''Love on the Beat'' reste un [[Culte (mode)|album culte]] dans la musique française des [[Années 1980 (musique)|années 1980]]. Gainsbourg y démontrait une liberté totale sur le choix de ses thèmes. La crudité de ses paroles choqua{{Qui|date=29 novembre 2019}} mais l'album ne subit aucune censure. Gainsbourg en a chanté plusieurs titres lors de ses concerts au [[Casino de Paris]] en 1985 (dont témoigne ''[[Gainsbourg Live]]''), en revanche seul un titre de cet album figurait à son concert au [[Le Zénith Paris - La Villette|Zénith]] en 1988 (dont témoigne ''[[Le Zénith de Gainsbourg]]'').


== Réception ==
== Accueil critique ==
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Selon l'édition française du magazine ''[[Rolling Stone]]'', cet album est le {{63e|meilleur}} album de rock français<ref>''[[Rolling Stone]]'', n°18 de février 2010</ref>. L'album est récompensé par deux prix aux [[1re cérémonie des Victoires de la musique|Victoires de la musique]] en [[1985 en musique|1985]] : Victoire de l'album de chansons et Victoire de la pochette de disque.
Selon l'édition française du magazine ''[[Rolling Stone]]'', cet album est le {{63e|meilleur}} album de rock français<ref>''[[Rolling Stone]]'', n°18 de février 2010</ref>. L'album a été récompensé par deux prix aux [[1re cérémonie des Victoires de la musique|Victoires de la musique]] en [[1985 en musique|1985]] : Victoire de l'album de chansons et Victoire de la pochette de disque.


== Titres ==
== Titres ==
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== Musiciens ==
== Musiciens ==
*Serge Gainsbourg - voix, [[clavier (instrument)|claviers]], arrangements
*Serge Gainsbourg chant, [[clavier (instrument)|claviers]], arrangements
*[[:en:Billy Rush (musician)|Billy Rush]] - [[Guitare basse|basse]], [[guitare électrique]], production, programmation de [[boîte à rythmes]]
*[[:en:Billy Rush (musician)|Billy Rush]] [[Guitare basse|basse]], [[guitare électrique]], production, programmation de [[boîte à rythmes]]
*[[Larry Fast]] - [[synthétiseur]], programmation
*[[Larry Fast]] [[synthétiseur]], programmation
*[[Stan Harrison]] - [[saxophone]]
*[[Stan Harrison]] [[saxophone]]
*George Simms & [[Steve Simms]] - chœurs
*George Simms & [[Steve Simms]] chœurs
*[[Charlotte Gainsbourg]] - voix sur "Lemon Incest"
*[[Charlotte Gainsbourg]] chant sur ''Lemon Incest''


== Classement et ventes ==
== Classement et ventes ==

Version du 29 novembre 2019 à 07:12

Love on the beat

Album de Serge Gainsbourg
Sortie
Enregistré juin 1984 au Studio House of Music, West Orange, New Jersey
Durée 37 min
Genre Pop rock, funk
Label Philips
Universal Music Group
Critique

Albums de Serge Gainsbourg

Singles

  1. Love on the Beat / Sorry Angel
    Sortie : 1984
  2. No Comment / Kiss Me Hardy
    Sortie : 1985
  3. Lemon Incest / Hmm hmm hmm
    Sortie : 1985

Love on the beat est le seizième album studio de Serge Gainsbourg sorti en 1984, chez Philips.

Historique

Sur cet album, Gainsbourg utilisa des musiciens nord-américains pour obtenir un son funk-rock rompant avec le reggae de ses albums précédents. L'album fut controversé pour ses paroles au contenu sexuel prononcé, particulièrement Lemon Incest, évoquant l'inceste père-fille et chantée en duo avec sa fille Charlotte, alors âgée de treize ans. Son second tube Love on the beat, s'il joue sur l’ambiguïté de la sonorité du mot anglais beat pour un francophone, est clairement la description en talking over d'un rapport sexuel incluant cunnilingus et sodomie. Les cris de jouissance féminins sont ceux de sa compagne Bambou, qu'il aurait enregistrés à son insu durant leurs actes sexuels.

Le disque comprend également deux chansons ayant clairement pour thème l'homosexualité : le titre I'm The Boy fait référence aux rencontres homosexuelles nocturnes (bars gay, prostitution, backroom… ce n'est pas clairement défini[précision nécessaire]), tandis que Kiss Me Hardy évoque le même sujet en citant le peintre Francis Bacon, et en reprenant les prétendues dernières paroles de l'amiral Nelson à son aide de camp Thomas Hardy. Gainsbourg, grand provocateur, évoqua tout au long de la promotion de ce disque ses supposées expériences homosexuelles. Il renia cependant ses propos quelques années plus tard en déclarant que « c'était pour balancer ». Le refrain du morceau I'm The Boy reprend la mélodie de l'introduction du Sacre du printemps d'Igor Stravinsky.

Cet album contient aussi Harley David (Son of a Bitch), variante trash et décalée de la chanson Harley Davidson qu'il a écrite et composée en 1968 pour Brigitte Bardot.

La pochette de l'album, réalisée par William Klein, représente Serge Gainsbourg en portrait noir et blanc et en travesti, fond de teint, lèvres rouges, ongles longs et parfaitement manucurés, cheveux plaqués vers l'arrière, long cigarillo, tandis que sont gommées ses poches sous les yeux dues notamment à l'alcoolisme et au tabagisme. Serge Gainsbourg voulait, selon le photographe, être « une femme la plus sublime possible ».

Love on the Beat reste un album culte dans la musique française des années 1980. Gainsbourg y démontrait une liberté totale sur le choix de ses thèmes. La crudité de ses paroles choqua[Qui ?] mais l'album ne subit aucune censure. Gainsbourg en a chanté plusieurs titres lors de ses concerts au Casino de Paris en 1985 (dont témoigne Gainsbourg Live), en revanche seul un titre de cet album figurait à son concert au Zénith en 1988 (dont témoigne Le Zénith de Gainsbourg).

Accueil critique

Selon l'édition française du magazine Rolling Stone, cet album est le 63e meilleur album de rock français[1]. L'album a été récompensé par deux prix aux Victoires de la musique en 1985 : Victoire de l'album de chansons et Victoire de la pochette de disque.

Titres

Toutes les chansons sont écrites et composées par Serge Gainsbourg, sauf Lemon Incest (Gainsbourg, Chopin).

NoTitreDurée
1.Love on the Beat8:04
2.Sorry Angel3:47
3.Hmm Hmm Hmm2:50
4.Kiss Me Hardy4:25
5.No Comment5:08
6.I'm the Boy4:28
7.Harley David (Son of a Bitch)3:01
8.Lemon Incest5:12

Musiciens

Classement et ventes

Classement (1984) Meilleure
place
Drapeau de la France France (SNEP) [2] 3

Certifications et ventes

Pays Ventes certifiées Certification Date
Drapeau de la France France[3] 100 000 Disque d'or Or 1984
400 000 Disque de platine Platine

Notes et références