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« Grotte » : différence entre les versions

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{{Ébauche|géologie|terme géographique}}
[[Fichier:Baume archee25 P1010194mod.jpg|thumb|225px|Entrée de la baume Archée à [[Mouthier-Haute-Pierre]], [[Doubs (département)|Doubs]], [[France]].]]
[[Fichier:Grotte de la flûte de pan.JPG|thumb|225px|Grotte de la flûte de pan ([[Guilin]], [[Chine]]). L'éclairage bleu se reflète sur le lac intérieur.]]
[[Fichier:Cuevas de Acsibi, Salta (Argentina).jpg|thumb|225px|Grottes d'Acsibi, [[Province de Salta|Salta]] ([[Argentine]]).]]
En [[géomorphologie]], une '''grotte''' est une [[cavité souterraine]] naturelle comportant au moins une partie horizontale accessible ; ce qui peut la distinguer d'un [[aven]], d'un [[gouffre]], d'un [[Gouffre|abîme]], etc. Le dictionnaire ''Les mots de la géographie'' affirme en revanche que « [vues] surtout comme abris, refuge, elles n'ont pas la même connotation redoutable que les antres, gouffres et abîmes, ni la puissance de rêve des [[caverne]]s, bien qu'il s'agisse de la même chose »<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=[[Roger Brunet]]|prénom2=Robert|nom2=Ferras|prénom3=Hervé|nom3=Théry|titre=Les mots de la géographie - Dictionnaire critique|passage=247|lieu=Paris (France)|éditeur=GIP RECLUS et la Documentation Française|date=cop. 1993|pages totales=|isbn=2110030364|isbn2=9782110030368|isbn3=2110059435|oclc=502435306|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/502435306|consulté le=2018-09-17}}</ref>. La première édition du [[Dictionnaire de l'Académie française]] ([[1694]]) précise qu'une grotte peut être « naturelle ou faite par artifice ».

Une grotte peut se former dans des structures [[Minéral|minérales]] [[dissolution (chimie)|solubles]] par l'[[eau]] : principalement les [[Roche carbonatée|roches carbonatées]] (cavités [[karst]]iques) ainsi que le [[gypse]] et l'[[anhydrite]], voire le [[Halite|sel gemme]], le [[grès (géologie)|grès]] et le [[quartzite]], le [[gneiss]] et le [[granite]], le [[basalte]] et certains [[Conglomérat (géologie)|conglomérats]] ([[Liste des grandes cavités pseudokarstiques|cavités pseudokarstiques]]).

== Étymologie et traductions ==
Le mot ''grotte'' est emprunté à l'[[italien]] ''{{lang|it|grotta}}'' qui remplace en [[1537]] le moyen français ''croute'', lui-même issu du [[latin]] ''{{lang|la|crupta}}'' (''crypta'') ayant pour origine le verbe [[grec]] ''{{lang|grc|kruptein}}'' « cacher, couvrir ».

Les désignations correspondantes sont ''{{lang|frp|bârma}}'' (et les variantes plus rares ''{{lang|frp|bâlma}}'', ''{{lang|frp|boêra}}'', et ''{{lang|frp|boêre}}'') en [[arpitan]]<ref>{{Lien web |langue=frp |url=http://arpitan.eu/Tresor/VereTot/13711 |titre=bârma, bârmes - Lo trèsor Arpitan |consulté le=16 juillet 2018}}.</ref> et ''{{lang|oc|balma}}'' et ''{{lang|oc|bauma}}'' en [[occitan]]<ref>{{Lien web |langue=oc |url=https://www.locongres.org/oc/aplicacions/2014-02-03-16-57-17/dicodoc-recerca?type=oc-oc&dic%5B0%5D=CANTAL&q=bauma&q2=&submit=Rechercher |titre=Bauma - dicod'Òc |auteur=[[Lo Congrès]] |consulté le=16 juillet 2018}}.</ref> ; ces termes sont fréquemment francisés en ''balme, barme, baume'' (comme dans le toponyme [[Tautologie|tautologique]] [[La Balme-les-Grottes]], nom d'une commune de l'[[Isère (département)|Isère]]).

À l'instar de cette dernière, le terme [[anglais]] ''cave'' a une acception plus vaste en désignant aussi des cavités verticales.

== Grottes et cavernes naturelles ==
=== Géomorphologie ===
Une grotte est qualifiée d’''active'' si l'infiltration des eaux s'y poursuit, contribuant ainsi à la transformation de la cavité par creusement, dépôts de [[sédiment|sédiments]] et formations de [[spéléothème|spéléothèmes]]. Certaines grottes connectées à un réseau [[hydrogéologie|hydrogéologique]] dynamique peuvent comporter un [[lac souterrain]].

La plupart des grottes karstiques sont [[supergène|épigène]]s (creusées par l'action des [[Hydrométéore|eaux météoriques]]), par opposition aux grottes [[hypogène]]s formées par des eaux d'origine profonde (ex. : les eaux minéralisées ou thermales).

=== Faune et flore ===
{{Article détaillé|Biospéologie}}

L'étude de la [[Faune (biologie)|faune]] et de la [[flore]] cavernicoles est l'objet de la [[biospéologie]]. Cette science s'intéresse principalement aux [[espèce]]s [[troglobie]]s vivant exclusivement en [[Cavité souterraine|cavités souterraines]], [[troglophile]]s n'y passant qu'une partie de leur vie et [[trogloxène]]s dont la présence y est occasionnelle. Concernant les animaux à sang chaud, généralement, les espèces volantes ([[Chiroptera|chauves-souris]], [[oiseau]]x) les ont plus facilement colonisées<ref>Laroulandie V. (2000), ''Taphonomie et achéozoologie des oiseaux en grotte : application aux sites paléolithiques du Bois Ragot (Vienne), de Combe Saunière (Dordogne) et de La Vache (Ariège)''. Thèse de Doctorat de l'Université de Bordeaux I, F, {{numéro|2341}}</ref>. Les grottes (aven-pièges notamment) sont des sites privilégiés pour les [[Paléontologie|paléontologues]] car ils ont souvent piégé et conservé les ossements d'animaux fossiles. Les [[Art rupestre|peintures rupestres]] préhistoriques renseignent aussi sur les [[paléoenvironnement]]s des époques correspondantes. Les [[Grotte marine|grottes marines]] et sous-marines constituent des [[biotope]]s particuliers<ref>Harmelin J. G., Vacelet J., & Vasseur P. (1985), ''Les grottes sous-marines obscures: un milieu extrême et un remarquable biotope refuge'', Téthys, 1(3-4), {{p.|214-229}}, ([http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=9436209 notice Inist-CNRS])</ref>. Dans de nombreux pays, dont la France, la qualité des [[habitat naturel|habitats naturels]] de grotte tendent à se dégrader (en France 68 % seulement sont encore classés favorable, pour 24 % défavorable et 8 % inconnu selon Bensettiti et Puissauve (2015) repris par le CCG en 2016<ref name=CGDD2016Efese> CGDD (Commissariat général au développement durable) http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/EFESE-RI_v20161216.pdf ''Rapport intermédiaire de l'évaluation française des écosystèmes et des services écosystémiques''] (Efese), publié mi-décembre 2016</ref>.

=== Exploitation par l'Homme ===
[[File:Sudama cave mirror-polished walls.jpg|thumb|300px|Grotte en granit, dont les parois ont été polies de façon parfaitement plane jusqu'à obtenir un effet miroir. Grotte de Sudama, [[grottes de Barabar]], [[Inde]], {{-s-|III}}.]]
Certains groupes d'[[Homme préhistorique|hommes préhistoriques]] se sont abrités dans des grottes, y exprimant parfois un [[art pariétal]]. Par la suite, certaines grottes ont été aménagées en [[habitat troglodytique]].

Des grottes préhistoriques jusqu'aux interprétations psychanalytiques [[Carl Gustav Jung|jungiennes]] du {{s-|XX|e}}, en passant par le ''[[Allégorie de la caverne|mythe de la caverne]]'' de [[Platon]], les grottes souterraines ou marines se sont vu attribuer des fonctions sociales, initiatiques, religieuses ou [[symbolique]]s diverses.

Des grottes [[sanctuaire]]s, généralement bien accessibles et situées près des zones habitées, abritent des objets religieux (par ex. la [[grotte de Massabielle|grotte de Lourdes]]) et sont parfois assorties de légendes ou croyances diverses. La traduction [[anglais]]e appropriée pour ces grottes sanctuaires est ''{{lang|en|grotto}}''.

Il existe de nombreuses grottes naturelles ouvertes au public partout dans le monde. Ces [[Grotte touristique|grottes touristiques]] représentent une activité économique parfois non négligeable : on parle alors de grottes aménagées.

ccacacacacaacacccacacacacacac
=== Records ===

En Europe, la grotte du [[Hölloch]] en [[Suisse]] est [[Liste des plus longues cavités naturelles|la seconde plus longue grotte connue]]<ref>« La Suisse de tous les records! », ''[[L'Illustré]]'', {{n°|31}}, 29 juillet 2015, {{p.|47}}.</ref>, après la [[grotte Optimiste]] en [[Ukraine]].

== Architecture : les grottes artificielles ==
{{Article connexe|Liste de répliques de la grotte de Lourdes}}
[[Fichier:Grotte_v2_www.villahaas.com.jpg|thumb|Grotte de l'actuelle [[Villa Haas]], [[Sinn]], [[Hesse (Land)|Hesse]], [[Allemagne]].]]
[[Fichier:Calden_wilhelmsthal grotta_f_sw.jpg|thumb|Grotte du parc du [[château de Wilhelmsthal]], [[Calden]], [[Allemagne]].|alt=]]
Les '''grottes artificielles''' sont des éléments fréquents à travers l'histoire des jardins européens<ref>{{Ouvrage|langue = français|auteur1 = Hervé Brunon et Monique Mosser|titre = L'Imaginaire des grottes dans les jardins européens|lieu = Paris|éditeur = Hazan|année = 2014|pages totales = |isbn = |lire en ligne = |passage = }}</ref>. Dans l’[[Antiquité]] les grottes étaient vénérées comme habitat des [[divinité]]s et des [[nymphe]]s ; avec la redécouverte des Anciens, ce type d'édifice a fait l'ornement des jardins princiers d'Italie puis de France vers le milieu du {{s|XVI}}, devenant l'une des expressions du [[Maniérisme|style maniériste]]. Deux célèbres grottes subsistent au [[jardin de Boboli]] au [[Palais Pitti|Palazzo Pitti]] à [[Florence]], la première conçue par [[Niccolò Tribolo]] († 1550), la seconde commencée par [[Giorgio Vasari]] et achevée par [[Bartolomeo Ammannati]] et [[Bernardo Buontalenti]] entre 1583 et 1593. Cette dernière abritait à l’origine les ''Prisonniers'' de [[Michel-Ange]]. La grotte des jardins de la [[Niccolò Tribolo|Villa Castello]], près de [[Florence]], aurait été aménagée antérieurement par [[Niccolò Tribolo|Tribolo]]. Toujours près de [[Florence]], la [[Villa di Pratolino|villa de Pratolino]] possédait de nombreuses grottes, dont celle de [[Cupidon]] (toujours visible), équipée de jets d'eau cachés destinés à arroser à l'improviste les hôtes inattentifs<ref>D'après {{Article|auteur=Webster Smith|titre=Pratolino|journal=The Journal of the Society of Architectural Historians|numéro=20|date=4 décembre 1961|pages=155-168}}.</ref>. La ''[[Fonte della Fata Morgana]]'' à Grassina, non loin de [[Florence]], est une [[fabrique de jardin]] construite en 1573-1574 sur les immenses terrains de la ''[[Villa Il Riposo]]'' de [[Vecchietti|Bernardo Vecchietti]]. Elle est ornée de sculptures dans le style de [[Jean Bologne]].
[[Fichier:Villa torrigiani di lucca, scalinata.JPG|thumb|Entrée de la grotte de la Villa Torrigiani, [[Province de Lucques]], [[Toscane]], [[Italie]].]]
Le parement extérieur des grottes artificielles pouvait être architecturé, évoquant un portail [[Style bugnato|rustique]] ou la [[façade]] d'un [[temple]], ou au contraire prendre l'apparence d'un rocher ou d’une corniche rocheuse. On trouvait ordinairement à l'intérieur des fontaines, des concrétions, des [[stalactite]]s et même des imitations de pierres précieuses et des [[Trompe (architecture)|trompe]]s (parfois en céramique) ; [[Hermès (sculpture)|hermès]], sirènes et [[naïades]] dont les amphores se vidaient dans un bassin, donnaient le ton. Les grottes, fraîches et saturées d'humidité, offraient une retraite appréciable sous le soleil d'Italie, mais elles se prêtèrent aussi bien au climat pluvieux de l'[[Île-de-France]], telle la fameuse [[grotte de Téthys]] au [[château de Versailles]], dont on dit parfois qu'elle aurait servi les amours de [[Louis XIV]]. Près de [[Moscou]], à [[Château de Kouskovo|Kouskovo]], le domaine de Sheremetev comporte une remarquable grotte d'été, aménagée en 1775.

Les grottes pouvaient également être utilisées comme bains : au [[Palais Te]], le ''Casino della Grotta'' comporte une ''loggetta'' (petite loggia) et une suite de pièces entourant une grotte. Les convives pouvaient s'y changer, avant d'aller se baigner sous la petite cascade tombant sur un sol de galets et de coquillages maçonnés à même le sol et les parois.
[[Fichier:Kuskovogrotto.jpg|thumb|275px|Grotte-pavillon de [[Château de Kouskovo|Kouskovo]], [[Moscou]], [[Russie]].]]

Les grottes artificielles étaient des lieux de recueillement privilégiés ; elles ont servi de chapelles ou, comme à la [[Villa Farnèse]] de [[Caprarola]], de petit théâtre au décor [[grotesque]]. Elles étaient souvent associées à des fontaines en cascade dans les jardins de la [[Renaissance]].

La grotte des Pins, construite vers 1543 sous la conduite de [[Sebastiano Serlio]] ou de [[Le Primatice|Primatice]] au [[château de Fontainebleau]], est l’une des premières grottes artificielles de France. La grotte ou salle des [[rocaille|rocailles]] de la [[Château de la Bastie d'Urfé|Bastie d’Urfé]], qui existe toujours, fut bâtie vers 1550. Le [[château de Meudon]] eut son « palais de la Grotte » conçu par [[Le Primatice|Primatice]] à partir de 1559, à la voûte peinte et ornée de rocailles. On en possède des descriptions et représentations. [[Catherine de Médicis]] fit créer au moins deux grottes, l’une par [[Philibert Delorme]], en 1557-1558, pour le [[château de Montceaux]] ; l’autre, édifiée à partir de 1566, dans le [[jardin des Tuileries]], par [[Bernard Palissy]], fut célèbre en son temps. [[Bernard Palissy|Palissy]] a laissé une description très précise de son projet (« …je feray plusieurs bosses à mon rocher, le long dudit fossé, sur lesquelles bosses je mettray plusieurs grenouilles, tortues, chancres, escreuisses, et un grand nombre de coquilles de toutes especes, à fin de mieux imiter les rochers.»<ref>http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb310525639 {{p.|64}}</ref>). Il y a aussi des grottes dans les jardins d’[[André Le Nôtre]] à [[Château de Versailles|Versailles]]. La grotte du château des Gondi à [[Noisy-le-Roi]] (bâtie à partir de 1582) nous est connue notamment par une gravure de [[Jean Marot (architecte)|Jean Marot]] (1654). Elle était ornée de « congélations » (stalagmites ou stalactites) et de coquillages. Construite à la fin du {{s-|XVII}}, la grotte de la nymphée de [[Viry-Chatillon]], au décor de rocailles et coquillages, est toujours visitable (21, rue Maurice-Sabatier ).
[[Fichier:Villa Nichesola-Conforti, Ponton di Sant'Ambrogio di Valpolicella (VR).Grotta 5 2018.07.08 011.jpg|gauche|vignette|444x444px|Grotte-Nymphée de la [[Villa Nichesola-Conforti]], Ponton di [[Sant'Ambrogio di Valpolicella]], [[Vérone]], [[Italie]].]]
Les [[Nymphées]] étaient aussi souvent ornés de rocailles et de coquillages : on peut mentionner ceux du [[Château de Gerbéviller]], du [[Séminaire Saint-Sulpice]] (1609-15)<ref> http://seminairesaintsulpice.fr/visite-du-seminaire/le-nymphee/</ref> ; de la [[Villa Giulia]] (ainsi que du [[Parc de Reynerie]] et de la [[Villa d'Este]]). La Grotte-Nymphée de [[Villa Nichesola-Conforti]] (Ponton de [[Sant'Ambrogio di Valpolicella]], [[Vérone]]) reprend l'idée ancienne de [[nymphée]] et présente des ornements à la [[fresque]] et une [[mosaïque]] au sol.

En [[Angleterre]], l’une des plus anciennes grottes artificielles est celle de [[Wilton House]], construite dans les années 1630, sans doute par [[Isaac de Caus]].

Construite fin {{s-|XVII}}, la grotte du {{Lien|langue=en|trad=Palazzo Corsini (Via del Parione)|fr=Palazzo Corsini (Via del Parione, Florence)}} fut confiée à [[Antonio Maria Ferri]] et décorée par [[Carlo Marcellini]] (stucs et incrustations) et les peintres [[Rinaldo Botti]] et [[Alessandro Gherardini]].

Au {{s|XVIII}}, l'[[architecture baroque]] reprit à son compte le thème de la grotte pour aménager les parcs des [[château]]x, par exemple à [[Château Weissenstein|Pommersfelden]] ou au [[château de Wilhelmsthal]]. Les grottes se prêtaient aussi aux jardins d'ornement. La grotte d’[[Alexander Pope]] à [[Twickenham]] fut l'un des cas précoces d'aménagement de [[Architecture du paysage|jardin paysager]] en [[Angleterre]]<ref>D'après {{Article|auteur=Frederick Bracher|titre=Pope's Grotto: The Maze of Fancy Pope's Grotto: The Maze of Fancy|journal=The Huntington Library Quarterly|numéro=12|date=2 février 1949|pages= 141-162}}; {{Article|auteur=Anthony Beckles Willson|titre=Alexander Pope's Grotto in Twickenham|journal=Garden History|volume=26|numéro=1 |date=été 1998|pages= 31-59}}.</ref>. On trouve des grottes dans les célèbres jardins pittoresques de [[Painshill Park]]<ref>D'après {{Article|prénom1=Alison |nom1=Hodges |titre=Painshill, Cobham, Surrey: The Grotto|périodique=Garden History|volume=3|numéro=2 |année=printemps 1975| pages= 23-28}}</ref>, de [[Stowe Landscape Garden|Stowe]], de [[Clandon Park]] et de [[Stourhead]]<ref>D'après {{Article |langue=en|prénom1=James |nom1=Turner|titre=The Structure of Henry Hoare's Stourhead |journal=The Art Bulletin|volume=61|numéro=1 |mois=mars |année=1979|pages= 68-77}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Malcolm |nom1=Kelsall |titre=The Iconography of Stourhead |périodique=[[Journal of the Warburg and Courtauld Institutes]] |numéro=46|année=1983|pages= 133-143}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Kenneth |nom1=Woodbridge|titre=Henry Hoare's Paradise| périodique=The Art Bulletin| volume=47|numéro=1 |mois=mars |année=1965| pages= 83-116}}</ref>. {{en}}[[Hampton Court House]] (tout près du célèbre palais) possède une grotte aux coquillages depuis le milieu du {{s-|XVIII}}. La conception en revient à [[Thomas Wright (astronome)|Thomas Wright]]. Une autre [[Shell Grotto|grotte aux coquillages]] remarquable se trouve à [[Margate]] ([[Kent]]). On sait qu’elle fut découverte en 1835, mais ni qui l’édifia, ni à quelle époque. La grotte de Scott (Scott's Grotto, à [[Ware (Hertfordshire)|Ware]]) se présente comme une enfilade de pièces s’enfonçant à {{unité|20|m}} dans les collines crayeuses des faubourgs de Ware, dans le [[Hertfordshire]] ; creusée à la fin du {{s|XVIII}}, les pièces et le tunnel sont ornés de [[Coquille (mollusque)|coquillages]], de [[silex]] et de [http://scotts-grotto.org/CMS/index.php verroteries]. Et s’il n'était guère aisé aux [[romantisme|Romantiques]] de visiter réellement la [[grotte de Fingal]], dans les [[Hébrides]], elle imprégnait leur imaginaire, popularisée par l’ouverture « [[Les Hébrides (Mendelssohn)|Les Hébrides]] » de [[Felix Mendelssohn]], plus connue sous le titre de « la Grotte de Fingal ». Au {{s|XIX}}, avec la vogue des [[Cervin]] en miniature et des [[style rocaille|jardins rocaille]], une grotte artificielle n'avait rien de déplacé dans un parc, comme on peut le voir à [[Ascott House]]. En Bavière, le [[Château de Linderhof|Linderhof]] de [[Louis II de Bavière (1845-1886)|Louis II]] évoque la grotte mythique du Venusberg, à laquelle le ''[[Tannhäuser (opéra) |Tannhäuser]]'' de [[Richard Wagner|Wagner]] fait allusion.

De nombreuses grottes et montagnes artificielles ont également été créées dans les [[jardin chinois|jardins chinois]], notamment sous l'influence du [[taoïsme]]. Par ailleurs, dans le [[bouddhisme]], les grottes possèdent une grande importance depuis l'Antiquité. Les moines et les nonnes s'y réfugiaient lors de la saison des pluies ; mais elles tenaient lieu également de temples et même de [[Stūpa|reliquaires]]. On peut ainsi citer les [[grottes de Longmen]], les de [[grottes de Mogao|Mogao]] et de [[grottes de Yungang|Yungang]] en [[Chine]]. De même [[Ajantâ]] et [[Nashik]] sont des lieux connus en [[Inde]] pour leurs cavernes<ref>{{Ouvrage|langue= en |nom1= Prebish |prénom1= Charles S. |titre= The A to Z of Buddhism |éditeur= Vision Books |lieu= New Delhi |année= 2003 |pages totales= 280 |passage= 84 |isbn= 978-81-7094-522-2}}.</ref>.

== Quelques animaux des grottes ==

=== Les chauves-souris ===
[[Fichier:2011-11-11 10-47-30-fort-roppe.jpg|thumb|upright|left|Chauve-souris dans une galerie du [[fort de Roppe]], [[Territoire de Belfort]], [[France]].]]

Les [[Chiroptera|chauves-souris]] sont des mammifères. Ce sont en effet les seuls mammifères volants grâce à la transformation de leurs membres antérieurs en ailes. Contrairement à certaines croyances, les chauves-souris ont une assez bonne vue mais, tout comme la nôtre d'ailleurs, elle est mal adaptée pour voir la nuit. Ces animaux utilisent l'[[écholocalisation]]. Les chauves-souris ont une remarquable longévité par rapport aux autres petits mammifères, elle est d'environ 5 ans pour une [[pipistrellus|pipistrelle]] mais peut atteindre 20 à 30 ans (voire 40 ans) pour d'autres espèces.
{{Clr|left}}

===Les niphargus ===
<!--[[Fichier:Niphargus.jpg]]-->
Le [[Rubicon (Belgique)|Rubicon]] qui traverse la grotte de [[Remouchamps]] héberge des crustacés cavernicoles, dont le type le plus caractéristique est le [[niphargus]]. Cette crevette aveugle, d'un blanc translucide, mesure de {{unité|1|cm}} à {{unité|3.5|cm}}. Elle se nourrit d'argile, de proie vivantes ou mortes et de débris végétaux.
{{clr}}

ca&cacacacaca emanuel maccron gilet jaune ééé

== Galerie ==
<gallery mode="packed" caption="Différents aspects de grottes naturelles">
Fichier:Milodon cave.JPG|<center>Grotte du Milodon, Région de Magallanes et de l'Antarctique chilien, Chili.</center>
Fichier:Demenovska jaskyna slobody-smaragdove jazierko.jpg|<center>Grotte de la liberté de Demänovská, Slovaquie.</center>
Fichier:Lac grotte sergent.JPG|<center>[[Lac souterrain]] de la grotte du Sergent, Saint-Guilhem-le-Désert, Hérault, France.</center>
Fichier:Une grotte à Belle-île.jpg|<center>Une plage souterraine à [[Belle-Île-en-Mer]], Morbihan, France.</center>
Fichier:Eisriesenwelt-7.JPG|<center>Grotte glacée d'Eisriesenwelt, Salzbourg, [[Autriche]].</center>
Fichier:Salle des Draperies.JPG|<center>Salle des Draperies, [[Grottes de Han]], Belgique.</center>
</gallery>
{{Message galerie}}

== Voir aussi ==

{{Autres projets
|commons=Category:Caves
|commons titre=les grottes
}}

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Lien web |url=http://www.futura-sciences.com/fr/comprendre/dossiers/doc/t/geologie/d/grottes-et-cavernes-secrets-et-mythes_592/c3/221/p4/ |titre=Grottes et cavernes, secrets et mythes}}{{commentaire biblio|Dossier sur les grottes}}
* {{Lien web |url=http://www.speleogenesis.info/ |site=Speleogenesis |titre=Site de l'UIS consacré à l'origine et au développement des cavités naturelles}}
* {{Lien web |url=http://www.zrc-sazu.si/izrk/carsologica/Acta322/mader.htm |titre=Observations sur une évolution terminologique}} {{commentaire biblio|Résumé et {{pdf}} de l’article}}
* {{Lien web |url=http://www.unvoyage-horsdutemps.com |titre=Site du film "Un Voyage Hors du Temps" sur les grottes et le monde souterrain}}

===Notes et références ===
{{Références}}

{{Palette|Spéléologie dans le monde|Relief de la Terre}}
{{Portail|spéléologie|Géologie|Architecture|Bouddhisme}}

[[Catégorie:Habitat de cavernicole|*]]
[[Catégorie:Cavité naturelle]]
[[Catégorie:Grotte|*]]
[[Catégorie:Élément de jardin]]
[[Catégorie:Crypte]]
[[Catégorie:Salle]]
[[Catégorie:Site bouddhique]]

Version du 12 janvier 2020 à 19:48

Entrée de la baume Archée à Mouthier-Haute-Pierre, Doubs, France.
Grotte de la flûte de pan (Guilin, Chine). L'éclairage bleu se reflète sur le lac intérieur.
Grottes d'Acsibi, Salta (Argentine).

En géomorphologie, une grotte est une cavité souterraine naturelle comportant au moins une partie horizontale accessible ; ce qui peut la distinguer d'un aven, d'un gouffre, d'un abîme, etc. Le dictionnaire Les mots de la géographie affirme en revanche que « [vues] surtout comme abris, refuge, elles n'ont pas la même connotation redoutable que les antres, gouffres et abîmes, ni la puissance de rêve des cavernes, bien qu'il s'agisse de la même chose »[1]. La première édition du Dictionnaire de l'Académie française (1694) précise qu'une grotte peut être « naturelle ou faite par artifice ».

Une grotte peut se former dans des structures minérales solubles par l'eau : principalement les roches carbonatées (cavités karstiques) ainsi que le gypse et l'anhydrite, voire le sel gemme, le grès et le quartzite, le gneiss et le granite, le basalte et certains conglomérats (cavités pseudokarstiques).

Étymologie et traductions

Le mot grotte est emprunté à l'italien grotta qui remplace en 1537 le moyen français croute, lui-même issu du latin crupta (crypta) ayant pour origine le verbe grec kruptein « cacher, couvrir ».

Les désignations correspondantes sont bârma (et les variantes plus rares bâlma, boêra, et boêre) en arpitan[2] et balma et bauma en occitan[3] ; ces termes sont fréquemment francisés en balme, barme, baume (comme dans le toponyme tautologique La Balme-les-Grottes, nom d'une commune de l'Isère).

À l'instar de cette dernière, le terme anglais cave a une acception plus vaste en désignant aussi des cavités verticales.

Grottes et cavernes naturelles

Géomorphologie

Une grotte est qualifiée d’active si l'infiltration des eaux s'y poursuit, contribuant ainsi à la transformation de la cavité par creusement, dépôts de sédiments et formations de spéléothèmes. Certaines grottes connectées à un réseau hydrogéologique dynamique peuvent comporter un lac souterrain.

La plupart des grottes karstiques sont épigènes (creusées par l'action des eaux météoriques), par opposition aux grottes hypogènes formées par des eaux d'origine profonde (ex. : les eaux minéralisées ou thermales).

Faune et flore

L'étude de la faune et de la flore cavernicoles est l'objet de la biospéologie. Cette science s'intéresse principalement aux espèces troglobies vivant exclusivement en cavités souterraines, troglophiles n'y passant qu'une partie de leur vie et trogloxènes dont la présence y est occasionnelle. Concernant les animaux à sang chaud, généralement, les espèces volantes (chauves-souris, oiseaux) les ont plus facilement colonisées[4]. Les grottes (aven-pièges notamment) sont des sites privilégiés pour les paléontologues car ils ont souvent piégé et conservé les ossements d'animaux fossiles. Les peintures rupestres préhistoriques renseignent aussi sur les paléoenvironnements des époques correspondantes. Les grottes marines et sous-marines constituent des biotopes particuliers[5]. Dans de nombreux pays, dont la France, la qualité des habitats naturels de grotte tendent à se dégrader (en France 68 % seulement sont encore classés favorable, pour 24 % défavorable et 8 % inconnu selon Bensettiti et Puissauve (2015) repris par le CCG en 2016[6].

Exploitation par l'Homme

Grotte en granit, dont les parois ont été polies de façon parfaitement plane jusqu'à obtenir un effet miroir. Grotte de Sudama, grottes de Barabar, Inde, IIIe siècle av. J.-C..

Certains groupes d'hommes préhistoriques se sont abrités dans des grottes, y exprimant parfois un art pariétal. Par la suite, certaines grottes ont été aménagées en habitat troglodytique.

Des grottes préhistoriques jusqu'aux interprétations psychanalytiques jungiennes du XXe siècle, en passant par le mythe de la caverne de Platon, les grottes souterraines ou marines se sont vu attribuer des fonctions sociales, initiatiques, religieuses ou symboliques diverses.

Des grottes sanctuaires, généralement bien accessibles et situées près des zones habitées, abritent des objets religieux (par ex. la grotte de Lourdes) et sont parfois assorties de légendes ou croyances diverses. La traduction anglaise appropriée pour ces grottes sanctuaires est grotto.

Il existe de nombreuses grottes naturelles ouvertes au public partout dans le monde. Ces grottes touristiques représentent une activité économique parfois non négligeable : on parle alors de grottes aménagées.

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Records

En Europe, la grotte du Hölloch en Suisse est la seconde plus longue grotte connue[7], après la grotte Optimiste en Ukraine.

Architecture : les grottes artificielles

Grotte de l'actuelle Villa Haas, Sinn, Hesse, Allemagne.
Grotte du parc du château de Wilhelmsthal, Calden, Allemagne.

Les grottes artificielles sont des éléments fréquents à travers l'histoire des jardins européens[8]. Dans l’Antiquité les grottes étaient vénérées comme habitat des divinités et des nymphes ; avec la redécouverte des Anciens, ce type d'édifice a fait l'ornement des jardins princiers d'Italie puis de France vers le milieu du XVIe siècle, devenant l'une des expressions du style maniériste. Deux célèbres grottes subsistent au jardin de Boboli au Palazzo Pitti à Florence, la première conçue par Niccolò Tribolo († 1550), la seconde commencée par Giorgio Vasari et achevée par Bartolomeo Ammannati et Bernardo Buontalenti entre 1583 et 1593. Cette dernière abritait à l’origine les Prisonniers de Michel-Ange. La grotte des jardins de la Villa Castello, près de Florence, aurait été aménagée antérieurement par Tribolo. Toujours près de Florence, la villa de Pratolino possédait de nombreuses grottes, dont celle de Cupidon (toujours visible), équipée de jets d'eau cachés destinés à arroser à l'improviste les hôtes inattentifs[9]. La Fonte della Fata Morgana à Grassina, non loin de Florence, est une fabrique de jardin construite en 1573-1574 sur les immenses terrains de la Villa Il Riposo de Bernardo Vecchietti. Elle est ornée de sculptures dans le style de Jean Bologne.

Entrée de la grotte de la Villa Torrigiani, Province de Lucques, Toscane, Italie.

Le parement extérieur des grottes artificielles pouvait être architecturé, évoquant un portail rustique ou la façade d'un temple, ou au contraire prendre l'apparence d'un rocher ou d’une corniche rocheuse. On trouvait ordinairement à l'intérieur des fontaines, des concrétions, des stalactites et même des imitations de pierres précieuses et des trompes (parfois en céramique) ; hermès, sirènes et naïades dont les amphores se vidaient dans un bassin, donnaient le ton. Les grottes, fraîches et saturées d'humidité, offraient une retraite appréciable sous le soleil d'Italie, mais elles se prêtèrent aussi bien au climat pluvieux de l'Île-de-France, telle la fameuse grotte de Téthys au château de Versailles, dont on dit parfois qu'elle aurait servi les amours de Louis XIV. Près de Moscou, à Kouskovo, le domaine de Sheremetev comporte une remarquable grotte d'été, aménagée en 1775.

Les grottes pouvaient également être utilisées comme bains : au Palais Te, le Casino della Grotta comporte une loggetta (petite loggia) et une suite de pièces entourant une grotte. Les convives pouvaient s'y changer, avant d'aller se baigner sous la petite cascade tombant sur un sol de galets et de coquillages maçonnés à même le sol et les parois.

Grotte-pavillon de Kouskovo, Moscou, Russie.

Les grottes artificielles étaient des lieux de recueillement privilégiés ; elles ont servi de chapelles ou, comme à la Villa Farnèse de Caprarola, de petit théâtre au décor grotesque. Elles étaient souvent associées à des fontaines en cascade dans les jardins de la Renaissance.

La grotte des Pins, construite vers 1543 sous la conduite de Sebastiano Serlio ou de Primatice au château de Fontainebleau, est l’une des premières grottes artificielles de France. La grotte ou salle des rocailles de la Bastie d’Urfé, qui existe toujours, fut bâtie vers 1550. Le château de Meudon eut son « palais de la Grotte » conçu par Primatice à partir de 1559, à la voûte peinte et ornée de rocailles. On en possède des descriptions et représentations. Catherine de Médicis fit créer au moins deux grottes, l’une par Philibert Delorme, en 1557-1558, pour le château de Montceaux ; l’autre, édifiée à partir de 1566, dans le jardin des Tuileries, par Bernard Palissy, fut célèbre en son temps. Palissy a laissé une description très précise de son projet (« …je feray plusieurs bosses à mon rocher, le long dudit fossé, sur lesquelles bosses je mettray plusieurs grenouilles, tortues, chancres, escreuisses, et un grand nombre de coquilles de toutes especes, à fin de mieux imiter les rochers.»[10]). Il y a aussi des grottes dans les jardins d’André Le Nôtre à Versailles. La grotte du château des Gondi à Noisy-le-Roi (bâtie à partir de 1582) nous est connue notamment par une gravure de Jean Marot (1654). Elle était ornée de « congélations » (stalagmites ou stalactites) et de coquillages. Construite à la fin du XVIIe siècle, la grotte de la nymphée de Viry-Chatillon, au décor de rocailles et coquillages, est toujours visitable (21, rue Maurice-Sabatier ).

Grotte-Nymphée de la Villa Nichesola-Conforti, Ponton di Sant'Ambrogio di Valpolicella, Vérone, Italie.

Les Nymphées étaient aussi souvent ornés de rocailles et de coquillages : on peut mentionner ceux du Château de Gerbéviller, du Séminaire Saint-Sulpice (1609-15)[11] ; de la Villa Giulia (ainsi que du Parc de Reynerie et de la Villa d'Este). La Grotte-Nymphée de Villa Nichesola-Conforti (Ponton de Sant'Ambrogio di Valpolicella, Vérone) reprend l'idée ancienne de nymphée et présente des ornements à la fresque et une mosaïque au sol.

En Angleterre, l’une des plus anciennes grottes artificielles est celle de Wilton House, construite dans les années 1630, sans doute par Isaac de Caus.

Construite fin XVIIe siècle, la grotte du Palazzo Corsini (Via del Parione, Florence) (en) fut confiée à Antonio Maria Ferri et décorée par Carlo Marcellini (stucs et incrustations) et les peintres Rinaldo Botti et Alessandro Gherardini.

Au XVIIIe siècle, l'architecture baroque reprit à son compte le thème de la grotte pour aménager les parcs des châteaux, par exemple à Pommersfelden ou au château de Wilhelmsthal. Les grottes se prêtaient aussi aux jardins d'ornement. La grotte d’Alexander Pope à Twickenham fut l'un des cas précoces d'aménagement de jardin paysager en Angleterre[12]. On trouve des grottes dans les célèbres jardins pittoresques de Painshill Park[13], de Stowe, de Clandon Park et de Stourhead[14],[15],[16]. (en)Hampton Court House (tout près du célèbre palais) possède une grotte aux coquillages depuis le milieu du XVIIIe siècle. La conception en revient à Thomas Wright. Une autre grotte aux coquillages remarquable se trouve à Margate (Kent). On sait qu’elle fut découverte en 1835, mais ni qui l’édifia, ni à quelle époque. La grotte de Scott (Scott's Grotto, à Ware) se présente comme une enfilade de pièces s’enfonçant à 20 m dans les collines crayeuses des faubourgs de Ware, dans le Hertfordshire ; creusée à la fin du XVIIIe siècle, les pièces et le tunnel sont ornés de coquillages, de silex et de verroteries. Et s’il n'était guère aisé aux Romantiques de visiter réellement la grotte de Fingal, dans les Hébrides, elle imprégnait leur imaginaire, popularisée par l’ouverture « Les Hébrides » de Felix Mendelssohn, plus connue sous le titre de « la Grotte de Fingal ». Au XIXe siècle, avec la vogue des Cervin en miniature et des jardins rocaille, une grotte artificielle n'avait rien de déplacé dans un parc, comme on peut le voir à Ascott House. En Bavière, le Linderhof de Louis II évoque la grotte mythique du Venusberg, à laquelle le Tannhäuser de Wagner fait allusion.

De nombreuses grottes et montagnes artificielles ont également été créées dans les jardins chinois, notamment sous l'influence du taoïsme. Par ailleurs, dans le bouddhisme, les grottes possèdent une grande importance depuis l'Antiquité. Les moines et les nonnes s'y réfugiaient lors de la saison des pluies ; mais elles tenaient lieu également de temples et même de reliquaires. On peut ainsi citer les grottes de Longmen, les de Mogao et de Yungang en Chine. De même Ajantâ et Nashik sont des lieux connus en Inde pour leurs cavernes[17].

Quelques animaux des grottes

Les chauves-souris

Chauve-souris dans une galerie du fort de Roppe, Territoire de Belfort, France.

Les chauves-souris sont des mammifères. Ce sont en effet les seuls mammifères volants grâce à la transformation de leurs membres antérieurs en ailes. Contrairement à certaines croyances, les chauves-souris ont une assez bonne vue mais, tout comme la nôtre d'ailleurs, elle est mal adaptée pour voir la nuit. Ces animaux utilisent l'écholocalisation. Les chauves-souris ont une remarquable longévité par rapport aux autres petits mammifères, elle est d'environ 5 ans pour une pipistrelle mais peut atteindre 20 à 30 ans (voire 40 ans) pour d'autres espèces.

Les niphargus

Le Rubicon qui traverse la grotte de Remouchamps héberge des crustacés cavernicoles, dont le type le plus caractéristique est le niphargus. Cette crevette aveugle, d'un blanc translucide, mesure de 1 cm à 3,5 cm. Elle se nourrit d'argile, de proie vivantes ou mortes et de débris végétaux.

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Galerie

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Voir aussi

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Liens externes

Notes et références

  1. Roger Brunet, Robert Ferras et Hervé Théry, Les mots de la géographie - Dictionnaire critique, Paris (France), GIP RECLUS et la Documentation Française, cop. 1993 (ISBN 2110030364, 9782110030368 et 2110059435, OCLC 502435306, lire en ligne), p. 247
  2. (frp) « bârma, bârmes - Lo trèsor Arpitan » (consulté le ).
  3. (oc) Lo Congrès, « Bauma - dicod'Òc » (consulté le ).
  4. Laroulandie V. (2000), Taphonomie et achéozoologie des oiseaux en grotte : application aux sites paléolithiques du Bois Ragot (Vienne), de Combe Saunière (Dordogne) et de La Vache (Ariège). Thèse de Doctorat de l'Université de Bordeaux I, F, no 2341
  5. Harmelin J. G., Vacelet J., & Vasseur P. (1985), Les grottes sous-marines obscures: un milieu extrême et un remarquable biotope refuge, Téthys, 1(3-4), p. 214-229, (notice Inist-CNRS)
  6. CGDD (Commissariat général au développement durable) http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/EFESE-RI_v20161216.pdf Rapport intermédiaire de l'évaluation française des écosystèmes et des services écosystémiques] (Efese), publié mi-décembre 2016
  7. « La Suisse de tous les records! », L'Illustré, no 31, 29 juillet 2015, p. 47.
  8. Hervé Brunon et Monique Mosser, L'Imaginaire des grottes dans les jardins européens, Paris, Hazan,
  9. D'après Webster Smith, « Pratolino », The Journal of the Society of Architectural Historians, no 20,‎ , p. 155-168.
  10. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb310525639 p. 64
  11. http://seminairesaintsulpice.fr/visite-du-seminaire/le-nymphee/
  12. D'après Frederick Bracher, « Pope's Grotto: The Maze of Fancy Pope's Grotto: The Maze of Fancy », The Huntington Library Quarterly, no 12,‎ , p. 141-162; Anthony Beckles Willson, « Alexander Pope's Grotto in Twickenham », Garden History, vol. 26, no 1,‎ , p. 31-59.
  13. D'après Alison Hodges, « Painshill, Cobham, Surrey: The Grotto », Garden History, vol. 3, no 2,‎ , p. 23-28
  14. D'après (en) James Turner, « The Structure of Henry Hoare's Stourhead », The Art Bulletin, vol. 61, no 1,‎ , p. 68-77
  15. (en) Malcolm Kelsall, « The Iconography of Stourhead », Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, no 46,‎ , p. 133-143
  16. (en) Kenneth Woodbridge, « Henry Hoare's Paradise », The Art Bulletin, vol. 47, no 1,‎ , p. 83-116
  17. (en) Charles S. Prebish, The A to Z of Buddhism, New Delhi, Vision Books, , 280 p. (ISBN 978-81-7094-522-2), p. 84.