« Trichechus manatus » : différence entre les versions
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Le Lamantin des Caraïbes fait l'objet d'un [[Programme européen pour les espèces menacées|programme européen d’élevage conservatoire]] (EEP) de l'[[Association européenne des zoos et aquariums]] (EAZA) coordonné par le [[Zoo de Nuremberg]] en Allemagne<ref>{{Lien web|titre=EAZA Ex-situ Programme overview|url=https://www.eaza.net/assets/Uploads/CCC/January-2020.pdf|site=eaza.net|date=1/2020|consulté le=}}</ref>. Ainsi, l'espèce est, en janvier 2020, présentée dans neuf parcs zoologiques européens, pour un total de 39 individus<ref name=":0">{{Lien web|langue=en|auteur1=|titre=ZIMS - Species holding - Trichechus manatus|url=https://zims.species360.org|site=[[International Species Information System|zims.species360.org]]|périodique=|date=|consulté le=7/2/2020}}</ref>. Les groupes les plus grands se trouvent au [[ZooParc de Beauval]] dans le dôme tropical, au [[Jardin zoologique de Wrocław|Zoo de Wrocław]] (Pologne), au [[Parc zoologique de Paris]] et au Zoo Odense (Danemark), ces quatre institutions présentant les deux tiers des individus<ref name=":0" />. |
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Le [[Parc zoologique de Paris]] détient notamment un spécimen du nom de Tinus, né le 6 octobre 1989, au zoo d’Amsterdam, aux Pays-Bas<ref>[http://www.parczoologiquedeparis.fr/fr/participez/animaux-parrainer/tinus-lamantin ''Voir Page Mnhn - Parc Zoologique de Paris]</ref>. Il est présenté au public dans la grande serre tropicale, parmi au moins 4 spécimens (02-2019). Plusieurs spécimens sont également visibles au [[zoo de Beauval]]. |
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Le [[Parc zoologique de Paris]] présente au public plusieurs lamantins (''Trichechus manatus'') : "Tinus" et son frère jumeau "Djibril", nées le 6 octobre 1989, au [[Artis|zoo d'Amsterdam]], aux Pays-Bas facilement observable lors de la promenade du zoo, dans la grande serre tropicale<ref>''Voir Page Mnhn - Parc Zoologique de Paris [http://www.parczoologiquedeparis.fr/fr/participez/animaux-parrainer/tinus-lamantin]''</ref>, marqué d'une grande tache blanche sur le torse. Herbert arrivé mi-2015, d'un zoo allemand (réputé joueur et aimant à nager en tournant sur lui-même) et Husar, arrivé le 10 juin 2016 en provenance de l'aquarium italien de Genova : âgé de 13 ans, "Husar" est probablement le premier Lamantin à avoir emprunté le tunnel du Mont Blanc durant son transfert<ref>{{Lien web|langue=|titre=Husar le Nouveau Lamantin du Parc Zoologique|url=https://fr.linkedin.com/pulse/husar-le-nouveau-lamantin-du-parc-zoologique-de-paris-janneau|site=|date=|consulté le=}}</ref>. <br />Barry (3 ans, né au zoo d'Odense au Danemark) est mort noyé en août 2014<ref>[https://www.francetvinfo.fr/animaux/parc-zoologique-de-paris/un-jeune-lamantin-du-zoo-de-vincennes-meurt-noye_672715.html Un jeune lamantin du zoo de Vincennes meurt noyé]</ref>. |
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Version du 10 février 2020 à 17:29
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| Règne | Animalia |
|---|---|
| Embranchement | Chordata |
| Sous-embr. | Vertebrata |
| Classe | Mammalia |
| Sous-classe | Theria |
| Infra-classe | Eutheria |
| Ordre | Sirenia |
| Famille | Trichechidae |
| Genre | Trichechus |
VU C1 : Vulnérable
Statut CITES
Annexe I , Rév. du 01/07/1975
Le Lamantin des Caraïbes (Trichechus manatus) est un lamantin, et l'espèce la plus grande encore en vie de mammifère de l'ordre des siréniens (qui comprend aussi le Dugong et l'espèce éteinte, la Rhytine de Steller). Le lamantin des Caraïbes, Trichechus manatus, est une espèce distincte du Lamantin d'Amazonie, T. inunguis, et du Lamantin d'Afrique de l'Ouest, T. senegalensis.
Dénominations
Caractéristiques
Écologie et comportement
Habitat et répartition
- Trichechus manatus
Classification
D'après des études génétiques et morphologiques, le Lamantin des Caraïbes est subdivisé en deux sous-espèces, le Lamantin de Floride (T. m. latirostris) et le Lamantin des Antilles ou lamantin caraïbéen (T. m. manatus)[1],[2]. Toutefois, une recherche génétique récente (ADN mt) suggère que le lamantin des Caraïbes est composé de trois groupes qui sont plus ou moins répartis géographiquement :
- en Floride et dans les grandes Antilles ;
- en Amérique centrale et au Nord de l'Amérique du Sud ;
- au Nord-Est de l'Amérique du Sud[3].
Menaces et conservation
Menaces
Cette espèce rare est aujourd'hui protégée dans le monde entier. Le lamantin des Caraïbes est particulièrement menacé : il a disparu de nombreuses îles des Antilles comme la Martinique ou la Guadeloupe.
Bien qu'il n'ait aucun prédateur, l'expansion humaine a réduit son habitat dans les marais côtiers et beaucoup d'animaux sont blessés par les hélices des hors-bords. L'ingestion accidentelle de filets de pêche, de déchets de plastiques (sur lesquels d'autres polluants peuvent être adsorbés[4]) et autres accessoires de pêche peut aussi le tuer, de même que certains blooms planctoniques toxiques[5]. Ils ne sont pas carnivores, mais consommant une grande quantité d'aliments végétaux, il peut bioconcentrer certains polluants (ex : Organochlorés retrouvés dans l'organisme des lamantins de Floride[6]).
Dès 1904, l'État de Floride a interdit la chasse de ces animaux inoffensifs pour l'Homme. Elle est aujourd'hui prohibée dans le monde entier. Les lamantins figurent depuis 1973 sur la liste des espèces en voie de disparition. Les chocs avec les bateaux sont la principale cause de mortalité chez les lamantins de Floride. L'aquarium de Miami est le premier à avoir réussi la reproduction en captivité.
Une exposition prolongée à des températures inférieures à 20 °C peut leur être fatale et ils ne peuvent survivre sous 15 °C. Lors des hivers 2009 et 2010, l'hypothermie et le stress ont tué au moins 400 de ces mammifères en danger, selon la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission (en).
| Année | 1991 | 1992 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2010 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Population (en Floride) | 1267 | 1844 | 1456 | 2277 | 2241 | 2018 | 1865 | 1646 | 3300 | 1758 | 2843 | 2505 | 3143 | 3116 | 5067 |
Conservation
Élevage en captivité
Le Lamantin des Caraïbes fait l'objet d'un programme européen d’élevage conservatoire (EEP) de l'Association européenne des zoos et aquariums (EAZA) coordonné par le Zoo de Nuremberg en Allemagne[7]. Ainsi, l'espèce est, en janvier 2020, présentée dans neuf parcs zoologiques européens, pour un total de 39 individus[8]. Les groupes les plus grands se trouvent au ZooParc de Beauval dans le dôme tropical, au Zoo de Wrocław (Pologne), au Parc zoologique de Paris et au Zoo Odense (Danemark), ces quatre institutions présentant les deux tiers des individus[8].
Tentative de réintroduction en Guadeloupe
Plus vu en Guadeloupe depuis le début du XXe siècle après avoir été victime d'une chasse importante, l'espèce a fait l'objet d'un programme de réintroduction dans le Grand Cul-de-sac marin[9],[10],[11]. Le projet a débuté par une phase préparatoire entre 2010 et 2015, pendant laquelle des liens ont été créés avec des donneurs potentiels et un centre d'élevage installé. Cependant, le programme s'est heurté à de nombreuses contraintes, en particulier la difficulté de se procurer des animaux à réintroduire, avec l'annulation d'importation d'individus du Brésil, puis la mort d'un des deux individus importés de Singapour en 2016[12]. En mars 2018, un rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable recommande une refondation du projet avec tous les acteurs concernés, et notamment avec la Région Guadeloupe, comprenant un chiffrage précis des moyens nécessaires et une analyse des risques[12]. En octobre 2018, l'Union européenne suspend son aide financière (LIFE Sirenia) au programme de réintroduction et le ministère de l’Écologie choisi de reporter le programme[13]. Le lamantin Kaï, importé de Singapour, quitte la Guadeloupe en octobre 2018.
Aspects ethnographiques
Notes et références
- Domning and Hayek (1986 Marine Mammal Science 2(2):87-144)
- Hatt (1934 Natural History 66:533-566)
- (Garcia-Rodriguez 1998 Molecular Ecology 7:1137-1149; Vianna et al. in press Molecular Ecology)
- Derraik J (2002) The pollution of the marine environment by plastic debris : a review. Marine Pollution Bulletin. 44: 842-852
- Anonyme (1996) Deadly Red tides hits Manatees ; Marine Pollution Bulletin. 32 (6): 456-457
- Ames A., Van Vleet E., 1996. Organochlorine residues in the Florida manatee, Trichechus manatus latirostris. Marine pollution Bulletin, 32 (4): 374-377
- « EAZA Ex-situ Programme overview », sur eaza.net,
- (en) « ZIMS - Species holding - Trichechus manatus », sur zims.species360.org (consulté le )
- « Parc national : un budget contraint et toujours pas de lamantin », France-Antilles, 24 novembre 2014.
- « La réintroduction du lamantin est prévue pour 2014 », France-Antilles, 1er janvier 2014.
- « Le centre d'élevage des lamantins est opérationnel », France-Antilles du 10 février 2015.
- Fabienne Allag-Dhuisme & Thierry Boisseaux, Rapport n° 012069-01 Réorientation du programme Lamantin au parc national de la Guadeloupe : État des lieux et conditions de faisabilité, La Documentation française, (lire en ligne)
- « Kai le lamantin a quitté la Guadeloupe », sur reintroductionlamantin.eu, (consulté le )
Liens externes
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Trichechus manatus
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Trichechus manatus
- (en) Référence Catalogue of Life : Trichechus manatus Linnaeus, 1758
- (en) Référence CITES : espèce Trichechus manatus Linnaeus, 1758 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Trichechus manatus (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Trichechus manatus Linnaeus, 1758
- (en) Référence Animal Diversity Web : Trichechus manatus
- (en) Référence NCBI : Trichechus manatus (taxons inclus)
- (en) Référence UICN : espèce Trichechus manatus Linnaeus, 1758 (consulté le )
- (en) Référence Fonds documentaire ARKive : Trichechus manatus
