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« Louis-François Lejeune » : différence entre les versions

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Appelé en 1798 au dépôt de la guerre, il réussit brillamment ses examens et se voit nommé capitaine-adjoint au corps du génie. Il devient aide-de-camp du maréchal [[Louis-Alexandre Berthier|Berthier]] en 1800 et le reste jusqu'en 1812.
Appelé en 1798 au dépôt de la guerre, il réussit brillamment ses examens et se voit nommé capitaine-adjoint au corps du génie. Il devient aide-de-camp du maréchal [[Louis-Alexandre Berthier|Berthier]] en 1800 et le reste jusqu'en 1812.


Il participe à ce titre pratiquement à toutes les campagnes des guerres de l'[[Premier Empire|Empire]], notamment en [[Espagne]], où il est blessé et fait prisonnier. Capitaine après [[Bataille de Marengo|Marengo]], chef de bataillon après [[Bataille d'Austerlitz|Austerlitz]], il est fait chevalier de la [[Légion d'honneur]], puis nommé colonel le 10 mars 1809 après s'être valeureusement comporté au [[Siège de Saragosse (1809)|siège de Saragosse]].
Il participe à ce titre pratiquement à toutes les campagnes des guerres de l'[[Premier Empire|Empire]], notamment en [[Espagne]], où il est blessé et fait prisonnier. Capitaine après [[Bataille de Marengo|Marengo]], chef de bataillon après [[Bataille d'Austerlitz|Austerlitz]], il est fait chevalier de la [[Légion d'honneur]], puis nommé colonel le {{date-|10 mars 1809}} après s'être valeureusement comporté au [[Siège de Saragosse (1809)|siège de Saragosse]].


Nanti d'une première dotation en [[Hanovre]] en 1808, d'une seconde en [[Westphalie]] en 1810, il est fait [[baron d'Empire]] le 6 octobre 1810.
Nanti d'une première dotation en [[Hanovre]] en 1808, d'une seconde en [[Westphalie]] en 1810, il est fait [[baron d'Empire]] le {{date-|6 octobre 1810}}.


Le {{date-|23|septembre|1812}}, lors de la campagne de [[Russie]], il est promu [[général de brigade]] et chef d'état-major de [[Louis Nicolas Davout|Davout]]. Victime de gelure au visage, il quitte son poste lors de la [[retraite de Russie]] mais est mis aux arrêts sur ordre de [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]].
Le {{date-|23|septembre|1812}}, lors de la campagne de [[Russie]], il est promu [[général de brigade]] et chef d'état-major de [[Louis Nicolas Davout|Davout]]. Victime de gelure au visage, il quitte son poste lors de la [[retraite de Russie]] mais est mis aux arrêts sur ordre de [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]].


Libéré dès mars 1813, il est d'abord affecté dans les [[provinces illyriennes]], puis rejoint à nouveau l'armée, sous les ordres du maréchal [[Nicolas Charles Oudinot|Oudinot]], dont il devient le chef d'état-major. Pendant la [[campagne de Saxe]], le général Lejeune est présent à la [[Bataille de Lützen (1813)|bataille de Lützen]], au passage de la [[Spree]], à [[Bataille de Bautzen (1813)|Bautzen]], etc. Il est fait officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'[[ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière]].
Libéré dès {{date-|mars 1813}}, il est d'abord affecté dans les [[provinces illyriennes]], puis rejoint à nouveau l'armée, sous les ordres du maréchal [[Nicolas Charles Oudinot|Oudinot]], dont il devient le chef d'état-major. Pendant la [[campagne de Saxe]], le général Lejeune est présent à la [[Bataille de Lützen (1813)|bataille de Lützen]], au passage de la [[Spree]], à [[Bataille de Bautzen (1813)|Bautzen]], etc. Il est fait officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'[[ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière]].


À la [[Bataille de Hoyerswerda (1813)|bataille de Hoyerswerda]], alors que le corps de [[Friedrich Wilhelm Bülow von Dennewitz|Bülow]] écrase le {{12e|corps}} formé en carré dans une prairie, le général Lejeune, au risque d'être enlevé, s'aventure dans les lignes ennemies avec un bataillon, la cavalerie du général [[Marc François Jérôme Wolff|Wolff]] et six pièces de 12. Il brise toute l'artillerie prussienne et sauve le maréchal Oudinot et son armée.
À la [[Bataille de Hoyerswerda (1813)|bataille de Hoyerswerda]], alors que le corps de [[Friedrich Wilhelm Bülow von Dennewitz|Bülow]] écrase le {{12e|corps}} formé en carré dans une prairie, le général Lejeune, au risque d'être enlevé, s'aventure dans les lignes ennemies avec un bataillon, la cavalerie du général [[Marc François Jérôme Wolff|Wolff]] et six pièces de 12. Il brise toute l'artillerie prussienne et sauve le maréchal Oudinot et son armée.


À nouveau plusieurs fois blessé, dont la dernière à [[Bataille de Hanau|Hanau]], il est autorisé à quitter l'armée en novembre 1813, après plus de vingt ans de services. Il revient alors à la peinture pour s'y consacrer pleinement.
À nouveau plusieurs fois blessé, dont la dernière à [[Bataille de Hanau|Hanau]], il est autorisé à quitter l'armée en {{date-|novembre 1813}}, après plus de vingt ans de services. Il revient alors à la peinture pour s'y consacrer pleinement.


=== Vie civile et intermède militaire ===
=== Vie civile et intermède militaire ===
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** ''Bivouac à la veille d'Austerlitz''
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** ''La Bataille de Somosierra''
** ''La Bataille de Somosierra''
** ''Le 6 juin 1825''
** ''Le {{date-|6 juin 1825}}''
* [[Toulouse]], [[musée Paul-Dupuy]] : ''Album de dessin'' (1820-1829), 37 dessins par Louis-François Lejeune<ref>[http://www.musees-midi-pyrenees.fr/musees/musee-paul-dupuy/collections/arts-graphiquesestampesphotographie-la-collection-pyreneenne/louis-francois-lejeune/album-de-dessin/ « ''Album de dessin'' », notice descriptive sur le site musees-midi-pyrenees.fr]</ref>
* [[Toulouse]], [[musée Paul-Dupuy]] : ''Album de dessin'' (1820-1829), 37 dessins par Louis-François Lejeune<ref>[http://www.musees-midi-pyrenees.fr/musees/musee-paul-dupuy/collections/arts-graphiquesestampesphotographie-la-collection-pyreneenne/louis-francois-lejeune/album-de-dessin/ « ''Album de dessin'' », notice descriptive sur le site musees-midi-pyrenees.fr]</ref>


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* Son nom est gravé sur l'[[arc de triomphe de l'Étoile|Arc de Triomphe]].
* Son nom est gravé sur l'[[arc de triomphe de l'Étoile|Arc de Triomphe]].
* Une rue de [[Strasbourg]] porte son nom<ref name="roglo"/>.
* Une rue de [[Strasbourg]] porte son nom<ref name="roglo"/>.
* Du 14 février au 13 mai 2012, le château de Versailles présente l'exposition ''Les Guerres de Napoléon. Louis François Lejeune, général et peintre.'' Voir le [http://www.chateauversailles.fr/les-actualites-du-domaine/evenements/evenements/expositions/les-guerres-de-napoleon site du château].
* Du {{date-|14 février}} au {{date-|13 mai 2012}}, le château de Versailles présente l'exposition ''Les Guerres de Napoléon. Louis François Lejeune, général et peintre.'' Voir le [http://www.chateauversailles.fr/les-actualites-du-domaine/evenements/evenements/expositions/les-guerres-de-napoleon site du château].
* [[Patrick Rambaud]] en a fait l'un des héros de son roman ''[[La Bataille (roman de Rambaud)|La Bataille]]'', [[prix Goncourt]] 1997.
* [[Patrick Rambaud]] en a fait l'un des héros de son roman ''[[La Bataille (roman de Rambaud)|La Bataille]]'', [[prix Goncourt]] 1997.


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* Fils de Louis Jean Jacques Lejeune (né à Strasbourg), musicien du roi, et de Marie Catherine Tissot<ref name="roglo"/>, Lejeune avait épousé, le {{date-|2|septembre|1821}} à Paris, [[étienne François Clary#Ascendance & postérité|Louise Clary]], nièce de [[Désirée Clary]], dont il eut un fils :
* Fils de Louis Jean Jacques Lejeune (né à Strasbourg), musicien du roi, et de Marie Catherine Tissot<ref name="roglo"/>, Lejeune avait épousé, le {{date-|2|septembre|1821}} à Paris, [[étienne François Clary#Ascendance & postérité|Louise Clary]], nièce de [[Désirée Clary]], dont il eut un fils :
** {{Arbre/Branche finale}} Edgar Joseph Charles Désiré (Paris, 22 juin 1826 - Pau, {{1er}} avril 1867), {{2e|baron}} Lejeune, écuyer de [[Napoléon III]], [[officier de la Légion d'honneur]] (30 mars 1867)<ref>{{Base Léonore|LH/1569/19}}</ref>, marié, le 16 juin 1858 à Paris, avec Marie (1836-1889), fille de [[Jacques Ardoin]] (1779-1851), banquier, député, dont il eut :
** {{Arbre/Branche finale}} Edgar Joseph Charles Désiré (Paris, {{date-|22 juin 1826}} - Pau, {{date-|1 avril 1867}}), {{2e|baron}} Lejeune, écuyer de [[Napoléon III]], [[officier de la Légion d'honneur]] ({{date-|30 mars 1867}})<ref>{{Base Léonore|LH/1569/19}}</ref>, marié, le {{date-|16 juin 1858}} à Paris, avec Marie (1836-1889), fille de [[Jacques Ardoin]] (1779-1851), banquier, député, dont il eut :
*** {{Arbre/Branche finale}} Marie Napoléon Philippe Louis ''Robert'' ({{Paris VIIIe}}, 16 mars 1860 - 1943), {{3e|baron}} Lejeune, propriétaire du [[château de la Mothe-Chandeniers]], vice-président de la société d'encouragement à l'élevage du cheval de guerre, [[chevalier de la Légion d'honneur]] ({{date-|11|juillet|1921}})<ref>{{Base Léonore|19800035/325/43759}}</ref>, marié, le 20 avril 1880 à {{Paris VIIe}}, avec Louise (1858-1911), fille d'[[Edmond Taigny]] (1828-1906), [[maître des requêtes]] au Conseil d'État et collectionneur, dont postérité (il avait contracté aussi une deuxième union) :
*** {{Arbre/Branche finale}} Marie Napoléon Philippe Louis ''Robert'' ({{Paris VIIIe}}, {{date-|16 mars 1860}} - 1943), {{3e|baron}} Lejeune, propriétaire du [[château de la Mothe-Chandeniers]], vice-président de la société d'encouragement à l'élevage du cheval de guerre, [[chevalier de la Légion d'honneur]] ({{date-|11|juillet|1921}})<ref>{{Base Léonore|19800035/325/43759}}</ref>, marié, le {{date-|20 avril 1880}} à {{Paris VIIe}}, avec Louise (1858-1911), fille d'[[Edmond Taigny]] (1828-1906), [[maître des requêtes]] au Conseil d'État et collectionneur, dont postérité (il avait contracté aussi une deuxième union) :
**** Jules Marie ''Edgard'' (Les Trois-Moustiers, 31 janvier 1881 - [[Mort pour la France]] le 23 novembre 1914 à Bailleul{{laquelle}}), {{4e|baron}} Lejeune, [[Liste de Saint-Cyriens par promotion#1901-1903 (promotion du centenaire de la Légion d'honneur)|Saint-Cyrien (promotion du centenaire de la Légion d'honneur : 1901-1903)]], capitaine de la cavalerie, marié le {{1er}} juillet [[1912]] avec Marguerite Malcy Caroline Alexandrine [[maison Murat|Murat]] (1886-1956), fille de [[Joachim Murat (1856-1932)|Joachim]] (1856-1932), [[prince Murat]] et de Cécile [[Famille Ney|Ney d'Elchingen]] (1867-1960), fille de [[Michel-Aloys Ney]] (1835-1881), [[duc d'Elchingen]], dont :
**** Jules Marie ''Edgard'' (Les Trois-Moustiers, {{date-|31 janvier 1881}} - [[Mort pour la France]] le {{date-|23 novembre 1914}} à Bailleul{{laquelle}}), {{4e|baron}} Lejeune, [[Liste de Saint-Cyriens par promotion#1901-1903 (promotion du centenaire de la Légion d'honneur)|Saint-Cyrien (promotion du centenaire de la Légion d'honneur : 1901-1903)]], capitaine de la cavalerie, marié le {{date|1 juillet 1912}} avec Marguerite Malcy Caroline Alexandrine [[maison Murat|Murat]] (1886-1956), fille de [[Joachim Murat (1856-1932)|Joachim]] (1856-1932), [[prince Murat]] et de Cécile [[Famille Ney|Ney d'Elchingen]] (1867-1960), fille de [[Michel-Aloys Ney]] (1835-1881), [[duc d'Elchingen]], dont :
***** Louise Cécile Marie (Tours, 20 avril 1913 - {{Paris VIIe}}, 5 avril 2002), mariée, le 20 avril 1933 à Paris, avec [[Jean-Louis du Temple de Rougemont]] (1910-1990), [[général de corps d'armée]], [[Résistance française|résistant]], puis commandant des [[forces françaises en Allemagne]], [[commandeur de la Légion d'honneur]], grand officier de l'[[Ordre national du Mérite (France)|Ordre national du Mérite]], [[croix de guerre 1939-1945]], [[croix de la valeur militaire]], [[médaille de la Résistance]], dont postérité ;
***** Louise Cécile Marie (Tours, {{date-|20 avril 1913}} - {{Paris VIIe}}, {{date-|5 avril 2002}}), mariée, le {{date-|20 avril 1933}} à Paris, avec [[Jean-Louis du Temple de Rougemont]] (1910-1990), [[général de corps d'armée]], [[Résistance française|résistant]], puis commandant des [[forces françaises en Allemagne]], [[commandeur de la Légion d'honneur]], grand officier de l'[[Ordre national du Mérite (France)|Ordre national du Mérite]], [[croix de guerre 1939-1945]], [[croix de la valeur militaire]], [[médaille de la Résistance]], dont postérité ;
***** {{Arbre/Branche finale}} Un fils, marié, dont postérité '''[[Familles subsistantes de la noblesse d'Empire|subsistante]]''' ;
***** {{Arbre/Branche finale}} Un fils, marié, dont postérité '''[[Familles subsistantes de la noblesse d'Empire|subsistante]]''' ;
**** Hubert (vers 1885-après 1973) ;
**** Hubert (vers 1885-après 1973) ;
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; Pour approfondir :
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* {{ouvrage|prénom1=Louis Gabriel|nom1=Michaud|lien auteur1=Louis Gabriel Michaud|titre=[[s:Biographie universelle ancienne et moderne|Biographie universelle ancienne et moderne]]|sous-titre=ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes|numéro d'édition=2|éditeur=Desplaces|année=1859|volume=24, Lei - Lly|pages totales=640|passage=43|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=skk_AAAAcAAJ&pg=PA43&dq=baron+Lejeune+Louis+Fran%C3%A7ois&hl=fr&sa=X&ei=Gu65T_yiCYXF0QWzrJHRBw&ved=0CF0Q6AEwBzgK#v=onepage&q=baron%20Lejeune%20Louis%20Fran%C3%A7ois&f=true|consulté le=}} ;
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* Collectif, sous la direction de Valérie Bajou, ''Les Guerres de Napoléon, Louis François Lejeune, général et peintre'', à l'occasion de l'exposition du même nom au château de Versailles, 14 février au 13 mai 2012. Éditions Hazan, 2012, 280 pages. {{Isbn|9782754106023}}.
* Collectif, sous la direction de Valérie Bajou, ''Les Guerres de Napoléon, Louis François Lejeune, général et peintre'', à l'occasion de l'exposition du même nom au château de Versailles, {{date-|14 février}} au {{date-|13 mai 2012}}. Éditions Hazan, 2012, 280 pages. {{Isbn|9782754106023}}.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===

Version du 22 février 2020 à 11:14

Louis François Lejeune
Louis-François Lejeune
Stéphane Baron, d'après Jean-Urbain Guérin,
Le Général Lejeune (1775-1848),
Versailles, musée de l'Histoire de France.

Naissance
Strasbourg (Drapeau du royaume de France Royaume de France)
Décès (à 73 ans)
Toulouse (Haute-Garonne)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Génie
Artillerie
Grade Général de brigade
Années de service 17921824
Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennes
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Arc de triomphe de l'Étoile, 19e colonne.
Autres fonctions Maire de Toulouse
Peintre
Graveur

Louis-François, baron Lejeune, né le à Strasbourg, et mort le à Toulouse (Haute-Garonne), est un général de brigade du Premier Empire, peintre et graveur français.

Il contribue à l'introduction de la lithographie en France.

Biographie

Un jeune artiste engagé volontaire

Lejeune étudie d'abord la peinture chez Pierre-Henri de Valenciennes avec Jean-Victor Bertin mais quitte l'atelier et part comme volontaire en 1792 dans la compagnie des Arts de Paris. Il reçoit son baptême du feu à la bataille de Valmy. Nommé sergent au bataillon de l'Arsenal, il passe en 1793 dans l'artillerie à La Fère, assiste aux sièges de Landrecies, du Quesnoy et de Valenciennes, où il devient aide-de-camp du général Jacob puis fait, en qualité de lieutenant-adjoint au génie, les campagnes de 1794 en Hollande et de 1795.

Campagnes (1798-1813)

Appelé en 1798 au dépôt de la guerre, il réussit brillamment ses examens et se voit nommé capitaine-adjoint au corps du génie. Il devient aide-de-camp du maréchal Berthier en 1800 et le reste jusqu'en 1812.

Il participe à ce titre pratiquement à toutes les campagnes des guerres de l'Empire, notamment en Espagne, où il est blessé et fait prisonnier. Capitaine après Marengo, chef de bataillon après Austerlitz, il est fait chevalier de la Légion d'honneur, puis nommé colonel le après s'être valeureusement comporté au siège de Saragosse.

Nanti d'une première dotation en Hanovre en 1808, d'une seconde en Westphalie en 1810, il est fait baron d'Empire le .

Le , lors de la campagne de Russie, il est promu général de brigade et chef d'état-major de Davout. Victime de gelure au visage, il quitte son poste lors de la retraite de Russie mais est mis aux arrêts sur ordre de Napoléon Ier.

Libéré dès , il est d'abord affecté dans les provinces illyriennes, puis rejoint à nouveau l'armée, sous les ordres du maréchal Oudinot, dont il devient le chef d'état-major. Pendant la campagne de Saxe, le général Lejeune est présent à la bataille de Lützen, au passage de la Spree, à Bautzen, etc. Il est fait officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière.

À la bataille de Hoyerswerda, alors que le corps de Bülow écrase le 12e corps formé en carré dans une prairie, le général Lejeune, au risque d'être enlevé, s'aventure dans les lignes ennemies avec un bataillon, la cavalerie du général Wolff et six pièces de 12. Il brise toute l'artillerie prussienne et sauve le maréchal Oudinot et son armée.

À nouveau plusieurs fois blessé, dont la dernière à Hanau, il est autorisé à quitter l'armée en , après plus de vingt ans de services. Il revient alors à la peinture pour s'y consacrer pleinement.

Vie civile et intermède militaire

Déjà titulaire de la croix de l'ordre impérial de Léopold, le général Lejeune est fait chevalier de Saint-Louis par Louis XVIII, et commandeur de la Légion d'honneur en 1823.

Il reprend du service dans l'armée, devenue royale, de 1818 à 1824. Il est encore commandant de la Haute-Garonne en 1831.

Le , il épouse entre-temps Louise Clary, sœur du général Marius Clary et surtout nièce de Désirée Clary, reine de Suède par son mariage avec Jean-Baptiste Bernadotte. En 1824, le roi de Suède lui confère la grand-croix de l'Ordre de l'Épée de Suède.

En 1837, il devient directeur de l'École des beaux-arts et de l'industrie de Toulouse, ville dont il devient maire en 1841.

Il est promu grand officier de la Légion d'honneur par décret du .

L'artiste

La Chasse à l'ours vers la cascade du lac d'Oo, près de Bagnères-de-Luchon de Louis François Lejeune (1834), musée des Augustins de Toulouse.
Croquis d'un hussard à Marengo, de Louis François Lejeune (1800).

Lejeune n'avait pas oublié ses pinceaux sur le champ de bataille, et l'amour des arts ne l'avait pas abandonné. On possède de lui un assez grand nombre de tableaux d'histoire très estimés. On distingue surtout le tableau de la bataille de Guirando, présenté en 1819 et qui eut un beau succès, et le tableau de la bataille de la Moskova, considéré comme le chef-d'œuvre de l'auteur. Il reste principalement connu pour ses tableaux de scène de batailles pleins de vigueur qui allient vérité historique et composition artistique, réalisés à l'aide de croquis pris sur le vif durant les combats.

On lui attribue généralement l'introduction, en France, de la lithographie qu'il avait vu utiliser à Munich dans l'atelier de son inventeur, Aloys Senefelder, en 1806. Il dessina aussi quelques uniformes de l'armée impériale, dont celui des lanciers de Berg de Murat et celui des aides de camp de Berthier.

Fin de vie

Alors que se déroulent à Paris les combats de février 1848, il meurt d'une crise cardiaque à Toulouse le .

Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (33e division)[1].

Œuvre graphique

Collections publiques

La Bataille des Pyramides (1808), Versailles, musée de l'Histoire de France.

Publications

  • Sièges de Saragosse, histoire et peinture des événements qui ont eu lieu dans cette ville ouverte pendant les deux sièges qu'elle a soutenus en 1808 et 1809, Paris, Firmin-Didot frères, 1840 - lire sur Gallica
  • Mémoire du général Lejeune publiés par Germain Bapst - De Valmy à Wagram, tome I, Paris, Firmin-Didot, 1895 - lire en ligne.
  • Mémoire du général Lejeune publiés par Germain Bapst - En Prison et en Guerre, tome II, Paris, Firmin-Didot, 1896 - lire en ligne.

Ses Mémoires ont fait l'objet de multiples réimpressions[Où ?].

Titulature et distinctions

Titres

Distinctions

Rubans des décorations
Grand officier de la Légion d'honneur Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis Commandeur de l'ordre impérial de Léopold Commandeur de l'Ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière
Grand'croix de l'ordre de l'Épée de Suède

Hommages

Armoiries

Image Blasonnement
Armes du baron Lejeune et de l'Empire

Coupé, au premier parti à dextre d'or au dextrochère gantelé de sable, mouvant à sénestre, tenant un compas ouvert du même ; à sénestre de gueules au signe des barons tirés de l'armée, au deuxième d'azur à la tête de Minerve en profil d'or[4],[5].

Généalogie

Sépulture à Paris au cimetière du Père-Lachaise.

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Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Pour approfondir
  • Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, vol. 24, Lei - Lly, Desplaces, , 2e éd., 640 p. (lire en ligne), p. 43 ;
  • Collectif, sous la direction de Valérie Bajou, Les Guerres de Napoléon, Louis François Lejeune, général et peintre, à l'occasion de l'exposition du même nom au château de Versailles, au . Éditions Hazan, 2012, 280 pages. (ISBN 9782754106023).

Articles connexes

Liens externes

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