« Aristée » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Eymery (discuter | contributions)
m →‎Mythe : lien vers Bugonia (mythe de la résurrection des abeilles)
Diddy-sama6 (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Voir homonymes|Aristée (homonymie)}}
{{Voir homonymes|Aristée (homonymie)}}
[[Fichier:Aristaeus Bosio Louvre LL51.jpg|thumb|right|210px|''Aristée'' par [[François-Joseph Bosio]] (1768–1845), [[musée du Louvre]]]]

[[Fichier:Aristaeus Bosio Louvre LL51.jpg|thumb|right|210px|Aristée par [[François-Joseph Bosio]] (1768-1845), [[musée du Louvre]]]]

Dans la [[mythologie grecque]], '''Aristée''' (en [[grec ancien]] {{grec ancien|Ἀρισταῖος|Aristaîos}}) est un dieu mineur<ref>[https://mythologica.fr/grec/aristee.htm Aristée, sur Mythologica.fr]</ref>, fils d'[[Apollon]] et de la nymphe [[Cyrène (mythologie)|Cyrène]], associé à l'activité pastorale et à l'agriculture.
Dans la [[mythologie grecque]], '''Aristée''' (en [[grec ancien]] {{grec ancien|Ἀρισταῖος|Aristaîos}}) est un dieu mineur<ref>[https://mythologica.fr/grec/aristee.htm Aristée, sur Mythologica.fr]</ref>, fils d'[[Apollon]] et de la nymphe [[Cyrène (mythologie)|Cyrène]], associé à l'activité pastorale et à l'agriculture.


Ligne 17 : Ligne 15 :
== Archéologie ==
== Archéologie ==
{{Article détaillé|Sanctuaire d'Aristée à Olbia}}
{{Article détaillé|Sanctuaire d'Aristée à Olbia}}
Le seul sanctuaire connu qui lui soit consacré se trouve en France, à [[Hyères]], sur la [[presqu'île de Giens]] : des fouilles y ont été menées depuis les années 1970, suite à la découverte de tessons de céramique en 1972 par un enfant<ref name =SHHA></ref>. Ces fouilles ont permis d'y répertorier {{formatnum:40000}} fragments de poterie. Il ne reste cependant rien de ce sanctuaire, sur lequel une tour avait été construite au 16° siècle. Elle est elle même en ruine<ref>[http://www.arevpam.org/archeo-temple-aristee/archeo.html Le temple d'Aristée, AREVPAM, 30 novembre 2018]</ref>. De plus l'emplacement est situé sur le terrain privé d'une copropriété et n'est donc pas accessible au public, sauf lors de visites guidées exceptionnelles<ref>[http://www.etc-etc.fr/media/aristee.pdf Sanctuaire d'Aristée à Hyères, pdf]</ref>{{,}}<ref name =SHHA>[http://www.as-lashha.com/medias/files/2019-05-07-visite-guidee-temple-d-aristee.pdf Société hyèroise d'histoire et d'archéologie, 7 mai 2019, pfd]</ref>{{,}}<ref>[https://journees-archeologie.fr/c-2019/fiche-initiative/6272/Site-archeologique-d-Olbia Journées archéologiques nationales, Site d'Olbia, programme des activités 2019]</ref>.
Le seul sanctuaire connu qui lui soit consacré se trouve en France, à [[Hyères]], sur la [[presqu'île de Giens]] : des fouilles y ont été menées depuis les années 1970, suite à la découverte de tessons de céramique en 1972 par un enfant<ref name =SHHA></ref>. Ces fouilles ont permis d'y répertorier {{unuté|40000|fragments}} de poterie. Il ne reste cependant rien de ce sanctuaire, sur lequel une tour avait été construite au {{s-|XVI}}. Elle est elle même en ruine<ref>[http://www.arevpam.org/archeo-temple-aristee/archeo.html Le temple d'Aristée, AREVPAM, 30 novembre 2018]</ref>. De plus l'emplacement est situé sur le terrain privé d'une copropriété et n'est donc pas accessible au public, sauf lors de visites guidées exceptionnelles<ref>[http://www.etc-etc.fr/media/aristee.pdf Sanctuaire d'Aristée à Hyères, pdf]</ref>{{,}}<ref name =SHHA>[http://www.as-lashha.com/medias/files/2019-05-07-visite-guidee-temple-d-aristee.pdf Société hyèroise d'histoire et d'archéologie, 7 mai 2019, pfd]</ref>{{,}}<ref>[https://journees-archeologie.fr/c-2019/fiche-initiative/6272/Site-archeologique-d-Olbia Journées archéologiques nationales, Site d'Olbia, programme des activités 2019]</ref>.


== Aristée dans l'art ==
== Aristée dans l'art ==
Ligne 23 : Ligne 21 :
* Anonyme, ''Antinoüs en Aristée, dieu des jardins'', acheté à Rome au {{s|XVII}} par le cardinal Richelieu pour ses collections, [[Musée du Louvre]].
* Anonyme, ''Antinoüs en Aristée, dieu des jardins'', acheté à Rome au {{s|XVII}} par le cardinal Richelieu pour ses collections, [[Musée du Louvre]].
* [[Claude Bertin]] (†1705), ''Aristée'', marbre, acquis en 1694 par les Bâtiments du roi et placé dans le jardin de Marly avec une statue d’Eurydice, actuellement conservé au [[Musée du Louvre]]
* [[Claude Bertin]] (†1705), ''Aristée'', marbre, acquis en 1694 par les Bâtiments du roi et placé dans le jardin de Marly avec une statue d’Eurydice, actuellement conservé au [[Musée du Louvre]]
* [[Sébastien Slodtz]] (1655-1726), ''Aristée entravant Protée'', domaine du [[Château de Versailles]].
* [[Sébastien Slodtz]] (1655–1726), ''Aristée entravant Protée'', domaine du [[Château de Versailles]].
* [[François-Joseph Bosio]] (1768-1845) a créé ''Aristée, dieu des jardins'' dont il a exposé deux versions, la première en plâtre au Salon de 1812 et la seconde en marbre au Salon de 1817, [[Musée du Louvre]].
* [[François-Joseph Bosio]] (1768–1845) a créé ''Aristée, dieu des jardins'' dont il a exposé deux versions, la première en plâtre au Salon de 1812 et la seconde en marbre au Salon de 1817, [[Musée du Louvre]].
* [[François Rude]] (1784-1855) a obtenu le [[prix de Rome]] de sculpture en [[1812]] avec ''Aristée déplorant la perte de ses abeilles''<ref>Wassili Joseph, « Sophie et François Rude, deux œuvres à l'unisson », ''Dossier de l'art'', hors-série {{n°|19}}, octobre 2012, {{p.|12-21}}.</ref>.
* [[François Rude]] (1784–1855) a obtenu le [[prix de Rome]] de sculpture en [[1812]] avec ''Aristée déplorant la perte de ses abeilles''<ref>Wassili Joseph, « Sophie et François Rude, deux œuvres à l'unisson », ''Dossier de l'art'', hors-série {{n°|19}}, octobre 2012, {{p.|12-21}}.</ref>.
* [[Ernest-Eugène Hiolle]] (1834-1886) a obtenu le grand prix de Rome de sculpture en 1862 avec ''Aristée déplorant la perte de ses abeilles'', ronde bosse.
* [[Ernest-Eugène Hiolle]] (1834–1886) a obtenu le grand prix de Rome de sculpture en 1862 avec ''Aristée déplorant la perte de ses abeilles'', ronde bosse.
* [[Joseph-Michel Caillé]] (1836-1881) a sculpté ''Aristée pleurant la mort de ses abeilles'', 1866, marbre exposé au [[Musée d'arts de Nantes]].
* [[Joseph-Michel Caillé]] (1836–1881) a sculpté ''Aristée pleurant la mort de ses abeilles'', 1866, marbre exposé au [[Musée d'arts de Nantes]].
* [[Jules Fesquet]] (1836-1890) est l'auteur du marbre ''Le berger Aristée pleurant la perte de ses abeilles'' en 1862, exposé au [[Musée Granet]] d'[[Aix-en-Provence]].
* [[Jules Fesquet]] (1836–1890) est l'auteur du marbre ''Le berger Aristée pleurant la perte de ses abeilles'' en 1862, exposé au [[Musée Granet]] d'[[Aix-en-Provence]].



<gallery mode="packed-hover" heights=200px>
<gallery mode="packed-hover" heights=200px>
Ligne 42 : Ligne 39 :


=== Peinture ===
=== Peinture ===
* Le peintre américain [[Cy Twombly]] (1928-2011) a peint en 1973 une série de trois dessins<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Nicola Del Roscio|titre=Cy Twombly - Drawings Cat. Rais. Vol.6 1972-1979|passage=|lieu=|éditeur=|année=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> intitulés ''[http://justanothermasterpiece.tumblr.com/post/15195506837/cy-twombly-aristaeus-mourning-the-loss-of-his Aritaeus mourning the lost of his bees]''.
* Le peintre américain [[Cy Twombly]] (1928–2011) a peint en 1973 une série de trois dessins<ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Nicola Del Roscio|titre=Cy Twombly - Drawings Cat. Rais. Vol.6 1972-1979|passage=|lieu=|éditeur=|année=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> intitulés ''[http://justanothermasterpiece.tumblr.com/post/15195506837/cy-twombly-aristaeus-mourning-the-loss-of-his Aritaeus mourning the lost of his bees]''.


== [[Bibliographie]] ==
== [[Bibliographie]] ==
Ligne 61 : Ligne 58 :


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets
{{Autres projets|commons=Category:Aristaeus|commons titre=Aristée}}
|commons=Category:Aristaeus
|commons titre=Aristée
}}


=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===

Version du 28 février 2020 à 22:28

Aristée par François-Joseph Bosio (1768–1845), musée du Louvre

Dans la mythologie grecque, Aristée (en grec ancien Ἀρισταῖος / Aristaîos) est un dieu mineur[1], fils d'Apollon et de la nymphe Cyrène, associé à l'activité pastorale et à l'agriculture.

Mythe

Il fut élevé par les nymphes qui lui apprirent à cailler le lait, à cultiver les oliviers, et à élever des abeilles[2]. Épris de la dryade Eurydice, il fut cause de sa mort, en la poursuivant le jour de ses noces avec Orphée : comme elle fuyait devant lui, elle n'aperçut pas sous ses pieds un serpent caché dans les hautes herbes. La morsure du serpent lui ôta la vie. Pour la venger, les nymphes, ses compagnes, firent périr toutes les abeilles d’Aristée. Sa mère Cyrène, dont il implora le secours afin de réparer cette perte, le mena consulter Protée, dont il apprit la cause de son infortune, et reçut ordre d'apaiser les mânes d'Eurydice par des sacrifices expiatoires. Docile à ses conseils, Aristée, ayant immédiatement immolé et abandonné dans les bois quatre jeunes taureaux et autant de génisses, en vit sortir, neuf jours après, une nuée d'abeilles qui lui permirent de reconstituer ses ruches[3].

Il épousa Autonoé, fille de Cadmos, dont il eut Actéon. Après la mort de ce fils déchiré par ses chiens, il se retira à Céos, île de la mer Égée, alors désolée par une peste qu'il fit cesser en offrant aux dieux des sacrifices ; de là, il passa en Sardaigne qu'il poliça le premier, ensuite en Sicile où il répandit les mêmes bienfaits, et enfin en ThraceDionysos l'initia aux orgies. Établi sur le mont Hémos qu'il avait choisi pour son séjour, il y disparut[4]. Les dieux le placèrent parmi les étoiles, et, selon certains auteurs, il est devenu le signe du Verseau.

Les Grecs l'honorèrent depuis comme un dieu, surtout en Sicile ; il fut une des grandes divinités champêtres, et les bergers lui rendaient un culte particulier. Hérodote raconte qu'Aristée apparut à Cyzique, après sa mort, qu'il disparut une seconde fois, et, après trois cents ans, reparut encore à Métaponte. Là il enjoignit aux habitants de lui ériger une statue auprès de celle d'Apollon, injonction à laquelle ceux-ci se conformèrent après avoir consulté l'oracle. Aristée, suivant Plutarque, quittait et reprenait son âme à volonté, et, quand elle sortait de son corps, les assistants la voyaient sous la figure d'un cerf.

Culte

Son culte était notamment répandu en Béotie, à Céos, en Sicile, en Sardaigne, en Thessalie et en Macédoine[5].

Archéologie

Le seul sanctuaire connu qui lui soit consacré se trouve en France, à Hyères, sur la presqu'île de Giens : des fouilles y ont été menées depuis les années 1970, suite à la découverte de tessons de céramique en 1972 par un enfant[6]. Ces fouilles ont permis d'y répertorier Modèle:Unuté de poterie. Il ne reste cependant rien de ce sanctuaire, sur lequel une tour avait été construite au XVIe siècle. Elle est elle même en ruine[7]. De plus l'emplacement est situé sur le terrain privé d'une copropriété et n'est donc pas accessible au public, sauf lors de visites guidées exceptionnelles[8],[6],[9].

Aristée dans l'art

Sculpture

Peinture

Bibliographie

  • Michael Grant et John Hazel (trad. Etienne Leyris), Dictionnaire de la mythologie [« Who’s Who in classical mythology »], Paris, Marabout, coll. « Savoirs », (ISBN 2-501-00869-3), p. 50-51. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Sources

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Notes et références

  1. Aristée, sur Mythologica.fr
  2. (en) Haralampos V. Harissis, Anastasios V. Harissis, Apiculture in the Prehistoric Aegean.Minoan and Mycenaean Symbols Revisited. Appendix: Virgil’s Aristaios: an ancient beekeeping educational myth, Oxford, British Archaeological Reports, (lire en ligne)
  3. Grant et Hazel, p. 51
  4. Grant et Hazel, p. 51
  5. Théophraste, Des vents (Fragment 14)
  6. a et b Société hyèroise d'histoire et d'archéologie, 7 mai 2019, pfd
  7. Le temple d'Aristée, AREVPAM, 30 novembre 2018
  8. Sanctuaire d'Aristée à Hyères, pdf
  9. Journées archéologiques nationales, Site d'Olbia, programme des activités 2019
  10. Wassili Joseph, « Sophie et François Rude, deux œuvres à l'unisson », Dossier de l'art, hors-série no 19, octobre 2012, p. 12-21.
  11. (en) Nicola Del Roscio, Cy Twombly - Drawings Cat. Rais. Vol.6 1972-1979